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Vers un avenir meilleur
Par youpitralala13
Fairy Tail  -  Action/Aventure/Amitié  -  fr
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Première mission

Juvia et Kiyomizu avaient fini par arriver à Crocus. Le commanditaire de la mission était le détenteur d’un bar près de l’entrée de la ville, le Vairon, où de nombreuses agressions avaient eu lieu.

-       Je ne suis pas le seul inquiet, déclara le propriétaire en rangeant une bouteille sous le comptoir du bar, on a décidé de se cotiser avec tous les bars, hôtels et restaurants du coin pour faire appel aux mages des MSG. On a également envoyé des requêtes à quelques guildes officielles mais les MSG sont réputés pour avoir des mages très puissants, alors nous espérions un peu que ce soit des gens de chez vous qui viennent.

-       Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ? Demanda Kiyomizu, prenant son travail avec sérieux.

L’homme soupira. Un air fatigué et désemparé dansait sur son visage, comme s’il n’en pouvait tout simplement plus de la situation.

-       Ça a commencé il y a quelques semaines. Ça s’est passé ici, c’est pour ça que je suis le commanditaire officiel de la mission. Deux hommes un peu effrayants étaient venus boire un verre au Vairon et s’étaient installés à la table là-bas, précisa-t-il en désignant le fond de la salle. Au début j’ai rien dit mais ils m’inspiraient pas trop confiance. Ils étaient habillés en noir, portaient une cape tous les deux et leurs visages n’étaient que peu visibles, mais j’ai remarqué un tatouage sur le cou de l’un d’entre eux alors j’ai pensé que c’était des mages qui étaient là pour une mission et voulaient passer inaperçus. Puis ils ont agressé un de mes clients, et là j’ai compris que si c’était bien des mages, c’était surtout des membres d’une guilde clandestine.

Il prit une pause. Les deux filles étaient suspendues à ses lèvres.

-       On a découvert avec des potes que les Styx Crossers, une guilde apparemment sous les ordres de Tartaros, s’était installée à l’orée du bois qui longe cette sortie de la ville. Ça fait des semaines qu’ils sèment la panique partout. Je vous en prie, faites quelque chose pour nous !

Les deux jeunes filles se jetèrent un regard déterminé avant de se tourner à nouveau vers leur client.

-       Ne vous en faites pas monsieur, nous prenons les choses en mains. Vous avez bien fait de faire appel à nous.

Le sourire sur le visage du propriétaire conforta l’idée des deux amies selon laquelle elles devaient agir.

La première chose que firent les deux mages aquatiques en quittant le commanditaire fut de chercher un endroit où passer la nuit. Le barman leur avait parlé de l’auberge Clémenti, dont le gérant avait également cotisé à l’appel des deux magiciennes, et qui était l’une de celles les plus proches de la guilde clandestine. Elles avaient décidé de passer le reste de l’après-midi et de la soirée à interroger leur entourage ainsi que les personnes tenant les différents lieux dont leur avait parlé le commanditaire de la mission. Elles tenaient à avoir un maximum d’informations sur leur ennemi avant de tenter quoique ce soit.

Après avoir réservé une chambre double à l’auberge, les deux femmes se mirent en quête de réponses. Elles décidèrent de se séparer pour augmenter la rapidité de leurs recherches et Juvia fut chargée d’interroger les passants et éventuellement de sonner chez quelques habitants du coin pendant que Kiyomizu ferait le tour des lieux publics du quartier, les deux ayant pour priorité ceux avoisinant le plus la forêt.

Alors que Juvia interrogeait chaque personne qu’elle croisait, désespérant de ne pas trouver d’informations plus utiles que celles que le propriétaire leur avait données, un garçon d’environ une dizaine d’années, ayant remarqué son manège, s’approcha d’elle.

-       Je pense pouvoir t’aider.

Juvia s’étonna. Elle le regarda d’un air surpris, comme si elle se demandait si c’était bien à elle qu’il parlait, avant de toutefois l’écouter.

-       Comment tu t’appelles ?

-       Juvia, et toi ?

-       Akemi. Tu cherches des informations sur Styx Crossers, n’est-ce pas ?

-       C’est exact. Et toi tu dis penser pouvoir aider Juvia.

Akemi lui jeta un regard, comme si c’était une extra-terrestre qui se trouvait devant lui. Juvia nota son étonnement et s’expliqua :

-       Juvia a toujours parlé à la troisième personne, c’est une habitude, n’y fais pas attention.

Le garçon l’observa un instant, comme pour vérifier qu’elle ne présentait aucun danger immédiat, avant de soupirer. Il allait bien devoir lui faire confiance.

-       Ma mère a été blessée alors qu’elle tentait de s’en prendre aux Styx Crossers, elle ne peut plus se déplacer sans fauteuil et est très affaiblie. Quand j’ai su que monsieur Livin avait fait appel aux MSG, j’ai tout de suite essayé de vous retrouver. Je t’ai entendu poser des questions à mes voisins, c’est pour ça que je suis venu te parler. Viens chez moi.

Juvia rougit, avant de se rappeler que le garçon avait moitié moins de son âge et qu’elle n’avait donc aucune raison d’être gênée. Elle lui sourit, accepta sa requête et le suivit finalement jusque chez lui. Ils marchèrent quelques minutes côte à côte, dans un silence absolu, avant qu’Akemi ne s’arrête finalement devant une petite bâtisse de briques. La maison semblait modeste mais Juvia lui trouvait un charme hors norme. On sentait tout l’amour qui régnait dans la maison du garçon ; il devait être très proche de sa mère. Juvia suivit Akemi en silence alors qu’il sortait des clés de sa poche.

-       Maman, j’ai amené quelqu’un !

Une voix retentit au bout du couloir.

-       Encore un médecin ? Je t’ai déjà dit que j’allais bien Akemi !

Le garçon soupira. L’ancienne fée intégra que la mère du garçon protestait pour se faire soigner et comprit sa lassitude. Il ne voulait que l’aider mais elle refusait toute assistance. Juvia détailla un instant l’intérieur de la maison, contemplant avec joie le petit salon sur lequel donnait l’entrée et dont la cheminée illuminait les contours. Juvia se sentait bien. Elle entendit du bruit provenant du couloir et vit la mère d’Akemi arriver sur son fauteuil, poussant des maigres forces que lui fournissaient ses bras. Son fils se précipita vers elle pour l’aider à avancer mais sa mère protesta, indignée, rappelant qu’elle était assez grande pour s’occuper d’elle toute seule. Elle s’arrêtant en voyant Juvia et, après avoir pris un instant pour réfléchir, affirma :

-       Vous n’êtes pas médecin.

-       En effet, Juvia n’est pas médecin madame. Juvia est une mage envoyée avec une amie pour régler le problème des Styx Crossers. Akemi a affirmé qu’il pourrait aider Juvia dans ses recherches d’informations sur cette guilde.

-       Mage de quoi ? Quelle guilde ?

-       De l’eau. Et Juvia ne fais plus partie d’une guilde, elle vient au nom des MSG.

Juvia se sentait un peu gênée face à l’interrogatoire imposé par la mère du garçon mais se voyait mal refuser quoique ce soit à une femme en fauteuil roulant.

-       Quelle guilde ?

-       Juvia vous a dit qu’elle ne faisait pas partie d’une guilde, madame, bredouilla la jeune fille, confuse.

-       J’ai bien compris, mais de quelle guilde faisais-tu partie avant ? Tu as dit que tu ne faisais plus partie d’une guilde.

-       Oh… Juvia a été membre de Phantom Lord pendant longtemps, puis de Fairy Tail ces dernières années et enfin elle a rejoint Lamia Scale pendant quelques semaines avant de finalement partir.

La mère qui, jusque là, la considérait d’un air perplexe, sourit à l’entente des différentes guildes dont elle avait fait partie. Elle savait qu’à la suite de la guerre entre les fantômes et les fées, plusieurs mages de Phantom Lord avaient rejoint Fairy Tail. Cette Juvia devait être l’un d’entre eux. La réputation de Fairy Tail et de Lamia Scale rassura l’handicapée quant aux capacités de la magicienne. Elle commença à se diriger vers l’autre bout du couloir.

-       On va aller dans mon bureau, je vais te donner tout ce qui pourrait t’être utile.

-       Si je puis me permettre madame, tenta Juvia, pourquoi avez-vous affronté les Styx Crossers ?

La femme ne s’attendait visiblement pas à cette question. Juvia était partie du principe que si elle ne faisait pas partie d’une guilde et qu’on avait fait appel aux MSG, c’est qu’elle ne pouvait pas être une mage. Elle ne comprenait donc pas ce qui avait pu poussé une femme qui n’était pas une combattante à affronter à elle seule une guilde clandestine.

-       Je suis commerçante, répondit-elle sans se retourner. Je fais partie d’une guilde marchande, parce que c’est un métier qui permet de gagner sa vie correctement et qui me garde près de la maison. Elever un enfant seule ce n’est pas facile tu sais. Quand j’étais jeune, je faisais partie des Mermaid Heel. Je maitrise les arbres, les fleurs et tout ce qui attrait à la végétation en général. Puis je suis tombée enceinte. Akemi n’étant pas un mage et étant la seule à pouvoir l’élever, j’ai décidé de laisser tomber le métier de mage pour me concentrer sur le commerce.

Alors qu’elle continuait son récit, Juvia était suspendue à ses lèvres, impatiente d’en apprendre plus. De son côté, Akemi avait une mine renfrognée, connaissant cette histoire par cœur et s’en voulant depuis sa naissance d’être la raison pour laquelle sa mère avait du quitter sa guilde alors qu’elle l’aimait tant.

-       Mais les Styx Crossers ont dépassé les bornes, et comme personne n’agissait, j’ai décidé de faire quelque chose. Je n’aurais probablement pas du. Je suis bien plus faible que je ne l’étais à l’époque, et j’ai pris de l’âge, que je le veuille ou non. J’ai bien cru ne pas en revenir vivante. Mais maintenant que tu es là, je peux te fournir de l’aide. J’ai des plans de leur QG avec les différentes entrées, les pièces les plus faciles d’accès, les points stratégiques. Je connais les noms de chacun de leurs membres importants, de leur maître. Je sais qui maîtrise quelle magie, qui il vaut mieux éviter, contre qui il vaut mieux être à plusieurs ou qui représente le menu fretin. Si tu arrives à enlever cette menace qui pèse sur nous tous en ce moment, ajouta-t-elle après un temps, les larmes aux yeux, je t’en serais infiniment reconnaissante.

Juvia s’inclina. Cette femme lui apportait bien plus qu’elle n’aurait pu seulement l’imaginer, et elle souhaitait plus que tout apporter la paix à Akemi, sa mère, mais également tous les habitants du voisinage.

Juvia passa deux bonnes heures chez le garçon pour étudier les plans avec sa mère qui tenait à lui en apprendre un maximum sur la guilde clandestine. Au bout d’un moment, voyant qu’elle tombait de fatigue, son hôtesse lui proposa d’emporter tout ce qu’elle avait avec elle, lui faisant une fiche récapitulative avec les noms, magies et caractéristiques physiques, afin de les reconnaître, des différents mages de la guilde. Juvia la remercia un million de fois avant de quitter finalement la maison au coucher du soleil, après avoir toutefois embrassé les joues d’Akemi, lui promettant de lui donner des nouvelles de leur mission.

Elle se dirigea mollement vers l’auberge Clémenti et hurla de peur lorsque Kiyomizu lui sauta dessus :

-       Ça fait des heures que je te cherche ! Qu’est-ce que tu fichais ? Enfin Juvia, j’étais morte de trouille !

-       Juvia est désolée, mais elle n’a pas vu le temps passer, elle a trouvé des informations très importantes pour la mission !

Kiyomizu la regarda, impressionnée. De son côté, la dragon slayer n’avait rencontré personne lui fournissant des données plus concrètes que le commanditaire de la mission et pas une seule personne n’avait pu lui donner plus que l’emplacement de la guilde, ou à la limite la description d’un ou deux des mages noirs. Lorsque Juvia lui raconta tout ce qu’elle avait appris, Kiyomizu lui sauta à nouveau dessus, cette fois pour la remercier. Elle fit promettre à son amie de lui présenter le garçon et sa mère dès que leur mission serait terminée et se mit directement à étudier les plans que lui fournissait la femme de la pluie. Les deux magiciennes aquatiques établirent un plan d’action, décidant de partir au milieu de la nuit pour les prendre par surprise, et se couchèrent donc le plus tôt possible pour profiter de quelques heures de sommeil avant d’attaquer. Aux environs de quatre heures du matin, après six bonnes heures de sommeil bien méritées, les amies se réveillèrent, s’habillèrent en vitesse et partirent ; direction, la forêt.

 

 
 
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