Ames soeurs. Auteur : haniPyanfar Merci à vous, Madame Rowling, de m'avoir aimablement prêté le monde de Harry Potter. Je vous le rends aussi beau qu'avant mon emprunt. Enfin, j'espère ! Epilogue ( suite et fin ) Février. Bientôt la Saint Valentin ! ... Salle commune de Serdaigle. Le 5 février. « Je te dis qu'ils sont ensemble. Et depuis le début de l'année. --Oui, tu as peut-être raison. Tout à l'heure à la bibliothèque, ils étaient bien proches l'un de l'autre ! --... ( Petit rire ) ... Et c'est sûrement pas leur devoir de potions qui leur donnait l'air si joyeux ! --Chut ! Pas si fort ! Carmichael va nous entendre ! --Et alors ! Elle n'est pas préfète ! Elle n'a rien à nous dire ! --Tu as raison. On n'a pas à avoir peur d'elle ! --D'autant plus que depuis qu'elle sort avec le Griffondor, là ... Aide-moi, je ne me souviens pas de son nom ... --Bell ... Robert ... Non, Roger Bell, le frère de l'ancienne poursuiveuse. Beau garçon ! Un brun aux yeux bleus. J'adore ! --C'est ça ! Depuis qu'elle sort avec lui, elle est beaucoup moins énervante. Ça lui réussit d'être amoureuse ! --A propos, tu vas envoyer une carte de Valentine cette année ? --Moui ... Peut-être ... Et toi ? --Je sais pas. ... A Potter, peut-être ? ... ( Début de fou-rire ) --Mouah ah ah ! C'est ça ! Et moi à Malfoy ! ( Rires communs ) --Silence, vous deux ! Y en a qui travaillent ici ! --Rabat-joie ! -- -- -- -- -- Salle commune de Pouffsouffle . 7 février. -- ... On les a croisés dans l'escalier de la tour d'astronomie. Potter était tout débraillé et Malfoy avait sa cravate de travers. Ils avaient l'air d'excellente humeur. --Oui, bon, ça ne prouve rien ! --Ha ha ha ! Toi aussi, tu es tombé sous le charme du beau Draco ? Aucune chance, mon vieux ! Depuis la rentrée, Malfoy est intouchable ! --Il n'a dragué ni fille, ni garçon. Ou il est malade, ou il est fidèle ! --Malade ? Tu veux rire ! Il pète la forme ! Et il est de plus en plus beau ! --Oui, hé bien, fais une croix dessus ! Il est avec Potter, je te dis ! --J'y croirai quand je le verrai de mes propres yeux ! --Alors commence par nettoyer tes lunettes ! ... A propos, toi ! Qu'est-ce que tu faisais dans l'escalier de la tour d'astronomie avec un Serdaigle ? --Oh ... Il voulait me montrer le nouveau télescope ... M'expliquer comment ça marche ... Tout ça ... -- ... ( Rire général ) C'est celaaah, oui ! Et le Véracrasse violet, il emballe le chocolat dans le papier d'aluminium ! Tu sais quoi, Smith ? Déclare-toi une bonne fois pour toutes ! Sors du placard ! On ne t'en veut pas d'avoir choisi un garçon, même s'il n'est pas de notre Maison ! Chacun ses goûts ! --Oui, l'exemple vient de haut ! Le Survivant et le Prince des Serpentards ! Alors tu sais, toi et MacDougal, c'est de la broutille ! --Envoie-lui une carte de Valentin ! ... Et ne rougis pas comme ça ! On dirait une pivoine ! --Heu ... Vous croyez ? Vraiment ? Vous ne m'en voulez pas ? --Bien sûr que non ! Non mais qu'il est bête ! Il vaut mieux un Serdaigle qu'un Serpentard ! --Mais je n'ai rien contre les Serpents, moi ! --Toi, tais-toi ! Et si Malfoy te plaît tant que ça, envoie-lui une carte, tu verras ce qu'il en fera ! -- ... Faites chier, les mecs ! -- -- -- -- -- Salle commune de Griffondor. 10 février. -- ... Et Harry l'embrassait dans le cou ! --Et Malfoy le tenait par la taille ! --Même dans ce couloir sombre, ses yeux brillaient ... -- Ah ! Comme des étoiles ! --On s'est sauvées ! Ils ne nous ont pas vues ! --Mouais ! Ils nous auraient lancé un sortilège d'amnésie ! --MENTEUSES ! Potter et Malfoy ! C'est impossible ! Ils se haïssent depuis toujours ! --Redescends sur terre, Romilda ! Harry n'est pas pour toi ! --Il m'a souri ! --Comme à tout le monde ! Il a l'air tellement heureux en ce moment qu'il sourirait au professeur Snape, s'il le rencontrait ! Et c'est tant mieux ! Il en a assez bavé ! Il a droit au bonheur, lui aussi ! Merlin ! Il a SAUVE notre monde, Romilda ! Fous-lui la paix ! --Et ne t'avise pas de lui envoyer les chocolats trafiqués des frères Weasley comme la dernière fois ou tu auras affaire à moi ! --Envoie plutôt une carte de Valentine à Jim Bletchley ! Il est fou de toi ! --A un Serpentard ? Jamais ! --Hou ! La vilaine raciste qui est contre le rapprochement des Maisons ! Crivey a bien choisi Fringant ! --Raaah ! Fichez le camp, crétines ! --Viens Lyd' ! Laissons-la mijoter dans sa bêtise ! A qui tu envoies une carte cette année ? --A Jones de Pouffsouffle ... ou à Goldstein de Serdaigle, je sais pas encore. Aux deux peut-être. Et toi ? --A Baddock, l'attrapeur des Serpents. Il est trop mignon ! Je l'adore ! ... -- -- -- -- -- Salle commune de Serpentard. 13 février. « Quelle idiote ! Non mais quelle idiote ! Regarde moi ton bras ! ... Et arrête de pleurer ! Pourquoi tu ne veux pas aller à l'infirmerie ? --Madame Pomfresh va me demander où je me suis fait ça ! --Pompom ne pose jamais de questions. Elle nous soigne, c'est tout ! Et à propos, où as-tu récolté une brûlure pareille ? On n'avait pas potions aujourd'hui ! -- ... ( Snif ) Dans la salle de contrôle juste à côté du Feu Daemon. On y est bien à cause des conduites d'air chaud qui partent de là. J'ai posé mon bras sur un tuyau, sans faire attention. Mon copain et moi, on avait envie ... On était occupés à ... Enfin, vous voyez ... --Mais c'est interdit d'entrer là-dedans. C'est dangereux ! --Oui, mais Steph' avait peur que son ancienne petite amie nous trouve. Elle lui court après. Elle ne nous laisse pas tranquilles. C'est une vraie sangsue, cette fille ! --Il a rompu avec elle, non ? --Ben, pas tout à fait je crois ! Il ne sait pas comment faire ! Elle ne veut pas comprendre ! Elle lui pourrit la vie ! --Hé ben ma petite, tu n'es pas au bout de tes peines avec un froussard pareil ! --Ce n'est pas un froussard, c'est un Serpentard ! Depuis quand on prend le taureau par les cornes dans notre Maison ? Même Draco Malfoy n'ose pas s'afficher avec son Griffondor ! Pourtant tout le monde est au courant ! --Oui, hé bien, laisse Malfoy en dehors de tout ça ! Il fait ce qu'il veut ! D'ailleurs, depuis les vacances de Noël, lui et Potter se cachent à peine. Allez, viens à l'infirmerie. Une brûlure non soignée peut s'infecter. Pompom a pour ça un onguent spécial. Goyle et Londubat ont travaillé dessus, je crois. Tu seras guérie en un rien de temps. Et sans cicatrice ! --Et comme demain c'est la fête des Valentin et des Valentine, demande à ton copain de choisir une bonne fois pour toutes ! C'est l'occasion rêvée. Moi, j'envoie une carte à Terry Boot, de Serdaigle. --Et moi à Ernie MacMillan, de Pouffsouffle. Les Héros de la guerre nous font flipper ! Ils n'ont pas eu peur de se battre, eux ! Pas comme ton Steph' à la mords-moi l' nœud ! Allez, en route ! -- ... Snif ! Chambre de Draco Malfoy, 13 février au soir. Harry Potter et Draco Malfoy ont décidé de faire demain leur coming out. Enfin tout le monde est plus ou moins au courant maintenant. Depuis leur retour de voyage ils ne prennent plus guère de précautions pour se cacher aux yeux de leurs camarades. De toute façon, ils sont si heureux que leur amour mutuel se lit sur leurs visages. Ce qu'ils sont en train de mettre au point, ce sont les modalités. « ... Il faut détourner les esprits du fait qu'on est Serpentard et Griffondor, sinon les tensions risquent de reprendre. --Surtout du fait que tu es le Survivant et moi un vilain ... ( baiser tendre ) ... méchant ... ( tendre baiser ) ... Mangemort. --Tais-toi, trésor, n'aggrave pas ton cas. Et si on s'habillait en Moldus ? Le jean te va si bien ! --Tu laisserais toutes les filles ... et tous les garçons de l'école admirer mon magnifique postérieur ? --Hé ! Ho ! Le mien vaut le tien ! --D'accord ! Va pour le jean ! On descend ensemble au petit déjeuner habillés en Moldus. Je te tiens par la taille ... --Heu ... c'est pas un peu trop là ? --On ne va tout de même pas se tenir par la main comme de timides jeunes filles ! Je te tiens donc par la taille et je t'emmène à la table de Serpentard. --Hola ! Pourquoi je ne t'emmènerais pas plutôt à la table de Griffondor ? --Parce qu'on a tiré à pile ou face et que j'ai gagné ! --Avec une mornille truquée ! Face des deux côtés ! --Au jeu, tous les coups sont permis. Tu n'avais qu'à faire un peu de légilimencie ! --Bon, d'accord pour le petit dej' ! Mais à midi, tu viens à ma table ! --Bien sûr, trésor ! ... Et maintenant, si on passait aux choses sérieuses ... Mmmm ! Tu sens bon ! Vanille et caramel ... Tu as encore repris deux fois du dessert ce soir ... Tes lèvres sont toutes sucrées ... Le 14 février, jour de la Saint Valentin, petit déjeuner La Grande Salle bourdonne comme une ruche. Les élèves n'arrêtent pas de changer de place, de bavarder avec leurs voisins ou de table à table. Presque tout le monde est là. Celles et ceux qui ont préparé des cartes de Valentin ou de Valentine les ont glissées dans deux grandes urnes fermées, placées à l'entrée de la Salle. Elles seront ouvertes à l'heure du courrier et les lettres s'envoleront toutes seules vers leurs destinataires. C'est une idée du professeur Flitwick, quelque chose comme un sortilège d'attraction amélioré. Il a voulu fêter sa dernière année par une petite nouveauté. Lui aussi prend sa retraite. Comme Minerva, Pomona Chourave, Madame Bibine et Slug. Seule Sybille Trelawney a décidé de rester encore quelques années. Elle enseigne toujours la Divination mais ses cours sont bien plus intéressants qu'avant. Elle a préparé tout un programme sur les diverses astrologies dans le monde : la chinoise, la celtique, l'aztèque, l'égyptienne. Elle explique clairement les différents symboles utilisés, les représentations solaires et lunaires, les spirales et les labyrinthes, l'image de la Terre Mère pour les différents peuples. La professeur de Divination est finalement très savante et elle a ses fidèles : Lavande, Padma et Parvati, Hannah, Suzanne Bones. Même Dean Thomas s'y est mis, d'abord à la suite d'un pari avec Ernie puis petit à petit, par goût. Il n'a pas son pareil pour lire dans les feuilles de thé ou dans les lignes de la main. Il a un bel avenir de Devin devant lui. Sybille Trelawney a, elle aussi, préparé une petite surprise pour la Saint Valentin. Assise parmi les autres professeurs qui viennent d'entrer dans la grande Salle, elle sourit en regardant les élèves de tous âges s'agiter, rire et plaisanter en ce jour particulier. Car on ne pense pas seulement au travail à l'école des magiciennes et des sorciers. Les hormones bouillonnent et les sentiments éclosent .Quelles nouvelles amours se révèleront cette année ? Quel couple sera le héros de la journée ? Elle en a bien une petite idée mais ... Le calme revient peu à peu, juste le temps pour quelques uns de s'apercevoir qu'il manque deux convives et ... ILS apparaissent à la porte de la Grande Salle. MERLIN TOUT PUISSANT ! Le silence se fait d'un coup. Ils sont ... SPLENDIDES. Ils se tiennent par la taille, ils s'arrêtent, ILS SOURIENT. Et puis tout tranquillement, Draco Malfoy entraîne Harry Potter à sa table. Une seconde ... deux secondes de silence total ... et tous les Serpentards se lèvent d'un bloc. Ils crient, ils applaudissent, ils tapent des pieds, ils font un boucan de tous les diables ! . Avec un temps de retard, les Pouffsouffles suivent, puis les Griffondors et en dernier les Serdaigles. C'est l'ovation dans toute la Salle. Les professeurs s'y mettent aussi. C'est un triomphe ! Même Doris Carmichael participe, mollement mais tout de même. Elle s'est installée à côté de Roger Bell et il lui a donné un coup de coude pour qu'elle se lève avec les autres. Bon, d'accord, elle est prête à tout pour son Griffon personnel et puis quoi ! Tout le monde sait maintenant que Malfoy n'a commis que quelques blagues douteuses en compagnie de ses copains. Il n'est pas responsable du massacre de sa famille. Alors lui et Potter, pourquoi pas ! Les héros de la fête s'assoient modestement en riant sous cape et le petit déjeuner apparaît sur les tables. Après une surprise comme celle-la, les appétits sont aiguisés et c'est l'hécatombe parmi les brioches, les croissants, les muffins, les confitures et autres douceurs ... Le jus de citrouille, le thé, le chocolat et le café coulent en abondance. C'est l'euphorie générale. Vient l'heure du courrier et pendant que des dizaines de lettres de toutes les couleurs s'envolent des urnes, se croisent, se tamponnent parfois et finalement se posent gracieusement devant les destinataires, Sybille Trelawney fait un geste de sa baguette magique. Le ciel de la Grande Salle est soudain traversé d'étoiles filantes, de comètes à la longue chevelure et de petites fusées qui éclatent avec un bruit de pétard, répandant des confettis, des petits cœurs en sucre, des serpentins en guimauve et des chamallows ailés que chacun s'efforce d'attraper ... C'est du délire ! Dire qu'après une fiesta pareille, il faut aller bosser en cours ! Sortilèges et Enchantements ou Vol sur balai, d'accord mais Métamorphoses ou Potions ! Aïe, aïe, aïe ! °° + °° + °° + °° + °° + °° Mars. Réserve d'ingrédients du professeur Slughorn. Assis devant une table carrelée, le coude sur la froide faïence, la tête appuyée sur la main, Grégory Goyle est songeur. Il regarde fixement une coupelle contenant un reste du baume qu'il vient de préparer avec Neville Londubat sous la direction du professeur Slughorn. Madame Pomfresh a réclamé de l'onguent pour brûlures car sa provision est épuisée. Les explosions de chaudron sont nombreuses en ce moment. Le printemps est proche, les hormones se réveillent et les élèves n'ont plus la tête à leur travail. Ça flirte dans tous les coins du château ! Enfin, les vacances de printemps sont proches. Après, finie la bagatelle ! Il faudra penser aux BUSE et aux ASPIC ! La recette du baume est celle qui a si bien réussi à Neville quand il était à Sainte Mangouste, celle que le médicomage moldu avait améliorée avec l'huile de Millepertuis. Elle est vraiment efficace et évite les cicatrices. Grégory s'est demandé si ça vaut vraiment la peine de la bonifier encore avec des spores de lycoperdons. Peut-être pour les brûlures anciennes, qui ont laissé des marques importantes ? Ou éventuellement pour les cicatrices de morsures ? Grégory aime bien ce travail de préparation des baumes, pommades et onguents. Plus que la fabrication des potions proprement dites. Les plantes magiques ou moldues qu'il étudie en botanique y sont très utiles. Il repense à ce que Londubat lui a dit à propos de l'huile de Millepertuis. « C'est elle qui donne au baume une odeur d'encens. Tu sais qu'au Moyen Age, on en faisait boire aux malheureux, soi-disant habités par des démons ? Il paraît que ça faisait sortir le diable du corps des possédés ! Les gens étaient superstitieux en ce temps-là ! Ça ne devait pas être agréable à avaler ! Tiens, goûte ! » Londubat lui en avait mis une goutte sur le dos de sa main gauche. D'accord, l'odeur était agréable, le goût, lui, était exécrable et à cet endroit, sa peau avait rougi et l'avait picoté. Mais ce qui avait surtout surpris Grégory, c'est le fourmillement qu'il avait ressenti à ce moment-là dans sa Marque des Ténèbres. Serait-il ... possible ... envisageable ... que l'huile de Millepertuis agisse sur ... cette brûlure-là ? Greg repense à la noire cérémonie au cours de laquelle Vincent et lui ont été marqués. Il en frissonne encore. Pourtant, ce jour-là, ils étaient fiers de faire partie des Mangemorts, des fidèles du Maître des Ténèbres. Ils avaient vite déchanté. Ces gens-là étaient des illuminés, des déments, des fanatiques ... Ils avaient payé cher leur erreur de jeunesse ... Ce reste de baume posé devant lui fascine Grégory. S'il osait ... Le professeur Snape a bien dit que les spores doublaient, voire triplaient l'effet des potions et que de toute façon, elles ne pouvaient pas agir pour les forces du Mal. Au contraire, elles les transformaient en Bien. Il pourrait ... juste essayer. Qu'est-ce qu'il risque ? Oui mais, quelles spores utiliser ? Comme tous les ramasseurs de champignons, il en a reçu un petit échantillon de chaque sorte, sauf du noir et du violet, trop précieux et trop rares. Chaque couleur a ses vertus. Laquelle choisir ? Bleu ? Jaune ? Non, dans sa tête, ça ne colle pas. Rouge, couleur du feu ? Ou vert, couleur de Serpentard ? Va pour le vert, Salazar le protègera. Grégory prélève dans son petit flacon quelques spores vertes et les mélange au reste de baume. La couleur ne vire pas, c'est bon. Le mélange reste homogène, pas de bouillonnement, pas de fumée, aucune mauvaise réaction. Une dernière hésitation ... Greg respire un bon coup, il retrousse sa manche et étend un peu de baume sur la Marque des Ténèbres. Mais il ne se passe rien. Le Serpentard soupire. Ce n'était qu'un rêve ... Il couvre la coupelle d'un morceau de parchemin et la range dans le casier personnel que lui et Neville ont dans la réserve de Slug. C'est le lendemain en faisant sa toilette qu'il découvre la bonne surprise ! La Marque s'est atténuée, il en est sûr ! C'est alors qu'un scrupule lui vient à l'esprit. A-t-il le droit d'effacer ce noir symbole, le signe de sa déchéance, même passagère ? Pendant plusieurs jours, tiraillé par divers sentiments allant de l'espoir à la terreur, il ne renouvelle pas l'expérience. Et puis la tentation est trop forte. Il récidive et au bout d'une semaine, il ne lui reste sur le bras qu'un inoffensif tatouage : un mince serpent vert en forme de S. Ainsi, le professeur Snape disait vrai. Les spores sont puissantes et agissent pour le Bien. Lui, Grégory, n'avait pas vraiment voulu devenir Mangemort. Il avait obéi à son père et surtout, il avait fait comme Vincent. Maintenant que Voldemort n'existe plus, il devient donc possible d'effacer sa Marque hideuse. Un dernier doute le prend. Et si de véritables Mangemorts en cavale, à l'âme aussi noire que celle de Dolohov ou de Yaxley, entendaient parler du baume ? Quelques-uns sont encore en liberté, cachés par des proches ou planqués dans un repaire secret ! Ils seraient prêts à tout pour s'en procurer et tenter d'effacer leur Marque ! Que faire maintenant ? Prévenir Théo et Draco de la bonne nouvelle ? Attendre encore un peu ? La solution vient d'elle-même. Dans quelques jours, ce sont les vacances de printemps. Grégory décide de demander conseil au mentor des Serpentards. Il va aller voir le professeur Snape au Mont Saint Michel. Il y est déjà allé en excursion, ça ne devrait pas être trop difficile ! = o = o = o = o = o = Avril. Cours de Défenses contre les Forces du Mal. Kingsley Shacklebolt est content. Les élèves de dernière année, ceux qui ont fait la guerre et qui ont cours avec lui trois fois par semaine, sont vraiment excellents. Ils ont presque tous le niveau d'un apprenti Auror de première année. L'ennui, c'est qu'il y en a très peu qui sont attirés par ce métier. D'un côté, le chef des Aurors les comprend. Ces jeunes gens en ont assez des combats et des batailles. Harry Potter par exemple, dont c'était le but trois ans auparavant, ne veut même pas en entendre parler. Il est vrai que depuis que lui et le jeune Malfoy sont ensemble, ils ont la tête ailleurs. Ils parlent d'aller en Italie pour se perfectionner dans l'art des potions, principalement des contrepoisons. Belle excuse ! Ils ont envie de voyager et de s'amuser, voilà tout ! Seul, Ron Weasley paraît intéressé. Sa fiancée le pousse dans cette direction. Elle trouve que Auror, c'est un métier plus sérieux que joueur de Quidditch. Il n'a pas encore choisi sa voie, il hésite. C'est vrai qu'il est fort en Quidditch, le rouquin ! Comme il est trop âgé pour faire partie d'une équipe, il a pris en main celle de Pouffsouffle qui ne trouvait pas de coach. Toutes les équipes en ont un cette année ! Potter s'occupe des Griffondors, Malfoy des Serpentards, Boot des Serdaigles. MacMillan, qui tient à peine sur un balai, a demandé personnellement à Weasley de venir en aide à son équipe. « Ce n'est pas juste, a-t-il argué. On va perdre tous nos matchs et on sera encore la risée de toute l'école ! Tu ne viendras pas dans notre tribune quand on jouera contre Griffondor, voilà tout ! Mais aide-nous pour les matchs contre Serdaigle et Serpentard ! Sinon au bout de cinq minutes, leurs attrapeurs auront cueilli le vif d'or ! Ce sera la honte ! » Weasley avait accepté et Pouffsouffle a gagné un match sur trois, celui contre Serdaigle. Serpentard les a écrasés et Griffondor a gagné mais de justesse. Kingsley sait que des jeunes équipes professionnelles ont fait des offres au jeune sorcier roux. Mais sa fiancée lui répète que c'est seulement parce qu'il est un Héros de la guerre. Elle est un peu envahissante, la donzelle! Elle non plus ne veut pas devenir Auror. Elle compte s'inscrire à l'Université de Droit Sorcier de Londres. Elle veut devenir Juge et réformer la Justice sorcière, trop partiale à ses yeux. Elle a des idées progressistes plein la tête ! Par exemple, condamner des petits délinquants à Azkaban lui semble une très mauvaise solution. Ne pourrait-on pas plutôt leur donner à faire un travail d'intérêt général, à la moldue pour leur montrer la chance qu'ils ont d'être sorciers ? Ses amis se moquent un peu d'elle. Qui accepterait de travailler comme un Moldu alors qu'un petit coup de baguette magique résout tous les problèmes ? Les jumelles Patil auraient été des recrues formidables. Quelles combattantes exceptionnelles ! Mais elles aussi envisagent sérieusement des études de Droit. Elles veulent même se spécialiser. Parvati, la Griffondor, se tournerait vers le Droit Sorcier, clair, net, précis, concis, et Padma, la Serdaigle, se pencherait sur le Droit Moldu, beaucoup plus compliqué et très touffu. A elles deux, elles feront des juristes remarquables ! Dans un procès, malheur à leurs adversaires ! L' Université de Médicomagie attire aussi plusieurs élèves. Millicent Bulstrode veut devenir gynécomage. Elle a accouché dans un hôpital pour Moldus et apprécie certaines inventions de leur médecine. Elle veut combiner les deux méthodes pour le mieux-être des femmes sorcières. Elle est très volontaire. Elle ira loin. Londubat se voit apothicaire, Goyle jardinier herboriste et Susan Bones infirmière. Lavande Brown se dirige vers la HESA, la Haute Ecole Sorcière d' Administration. Zabini envisage de reprendre les affaires de son père et optera pour les ECAMM, les Etudes Commerciales Autant Magiques que Moldues. Les autres hésitent encore. Le plus bizarre, c'est Dean Thomas qui s'est déjà inscrit dans un Cours Supérieur d' Astrologie Avancée et se destine à la carrière de ... Devin ! Enfin, tout cela n'arrange pas les affaires de Kingsley Shacklebolt ! Où va-t-il recruter des Aurors si cette promotion de Poudlard boude le métier ? Evidemment, il y a moins de travail depuis la mort du Lord Noir – merci Potter ! -- mais il reste quelques-uns de ses disciples. Le chef des Aurors soupire. Que doit-il enseigner aujourd'hui à ces élèves si doués et si frivoles ? Ah oui ! Le sortilège d' Aveuglement et surtout son contresortilège ! **- -** **- -** **- -** Fin avril, un soir, dans la chambre de Grégory Goyle. Blaise, Pansy, Théo, Millicent et Draco, tous les « Vert et Argent » sont réunis autour de Greg. La présence d'un « Rouge et Or » détonne un peu mais Draco n'a pas de secret pour son Griffon personnel. Trois bras gauches sont découverts et sur les trois avant-bras, à la place d'une vilaine Marque Noire, figure maintenant un simple serpent tatoué. Celui de Greg et celui de Théo sont d'un joli vert pistache. Celui de Draco a quelques écailles rouges. « Mais enfin, Drake, pourquoi est-ce que ton serpent est bicolore ? Tu as utilisé par hasard une spore rouge ? Le professeur Snape a bien dit à Greg que le tatouage prenait la couleur des spores ajoutées au baume. D'accord, c'est joli mais ce n'est pas très Serpentard. --Comme tu dis, Théo, c'est un hasard. Ou alors, Potter a mal dosé le mélange avec le baume. Tu connais sa maîtrise en matière de potions ! --N'importe quoi ! C'est toi qui as fait le mélange ! Mais finalement, je l'aime bien ton tatouage. Je vais m'en faire faire un, moi aussi. Un lion, bien entendu. Rouge avec un rien de vert, peut-être ? --Arrêtez vos chamailleries, reprend Pansy. Moi, ce qui m'intéresse, c'est ton voyage en France, Greg. Raconte-nous encore tes exploits. C'est vrai que tu t'es trompé trois fois de destination ? --J'aurais voulu vous y voir. Je ne pouvais pas transplaner directement chez le sorcier français, Séraphin Després. Alors je me suis renseigné auprès du Service des Transports au Ministère. Là, une sorcière très aimable m'a conseillé de prendre d'abord l'Eurostar de Londres à Paris. C'est un train moldu qui passe sous la Manche. --Rah ! Tu as voyagé sous la mer ? Ça doit être encore plus traumatisant que de voler au-dessus sur le dos d'un Sombral ! --Mais non ! On passe dans un tunnel et le train est très rapide. Rien à voir avec le Poudlard Express. C'est à Paris que ça s'est gâté, dans le quartier sorcier qui se trouve derrière le Sacré Cœur. C'est une grande église sur une sorte de colline, la butte Montmartre. Il y a là un petit terrain de transplanage qui te permet d'aller n'importe où, dans toute la France. Il suffit de donner le nom de la ville à la statue d'un génie ailé et hop ! Tu t'envoles ! --Je ne vois pas où est le problème. --Tu sais combien il y en a, en France, des « Mont Saint quelque chose » ? J'avais oublié le nom exact et je me suis retrouvé au Mont Saint Vincent, dans un pré au milieu des vaches, au Mont Saint Jean dans une cave à vin et au Mont Saint Martin devant une ancienne église romane, avant de retrouver le bon, le Mont Saint Michel ! Et encore ! J'ai atterri les pieds dans l'eau parce que c'était marée haute ! Enfin les voyages forment la jeunesse ! --Tu n'as pas parlé du taureau au milieu des vaches ! --Ni du propriétaire de la cave qui te prenait pour un voleur ! --Ni de cette dame charmante qui croyait que tu étais un touriste anglais égaré et qui voulait absolument t'offrir une tasse de thé ! --Ouais ! C'est drôle seulement quand on le raconte ! Mais sur le moment, il faut improviser ! Et vite ! --Ah ! Greg en toréro ! rigole Millicent. --Combien tu lui en as acheté, de bouteilles, au propriétaire de la cave ? susurre Théo. --Darjeeling or Earl Grey, Sir ? lance Pansy d'une voix pointue. Ils éclatent tous de rire. Même Greg qui rit encore plus fort que les autres. C'est si bon de se retrouver ensemble, heureux, délivrés d'une Marque honteuse, lavés de toute souillure. Théo pense qu'il pourra bientôt avoir une relation plus intime avec Luca Darnec, sans rougir en se déshabillant. Cette horreur sur son bras était la seule chose qui l'empêchait encore de céder à son Pouffsouffle. Harry s'appuie contre l'épaule de Draco. Même la trace noire qu'ils portaient tous les deux au cou n'a pas résisté au baume. Les mauvais souvenirs s'effacent. Il faut profiter de tous les moments de bonheur qui passent. Et ça, les deux amoureux savent faire. Il est tard et la bouteille de Whisky pur feu est vide. Si on allait se coucher ? 0 o 0 o 0 o 0 o 0 o Mai . LE fameux match de Quidditch que tout le monde attend ! Récapitulons. Serdaigle a perdu ses trois matchs – Boot, démission ! -- Pouffsouffle en a gagné un – Merci Weasley ! -- Serpentard et Griffondor sont à égalité, deux partout. -- Bravo les coatchs ! -- Il reste LE match entre ces deux dernières équipes. Le gagnant de ce samedi remportera la Coupe. Ça va saigner ! Les tribunes du stade de Quidditch sont pleines à craquer. L'une est intégralement rouge et or. Bannières, drapeaux, écharpes, toute la panoplie ! Colin Crivey est seul, Lucinda soutient son équipe, c'est normal. Le jeune sorcier a le cœur un peu serré. La dernière fois, Luna était là, avec son chapeau de lion qui rugissait ... La tribune d'en face est vert et argent. En plus de leurs emblèmes colorés, les supporters ont prévu des trompes, des klaxons et des crécelles. Ce sont eux qui font le plus de bruit. Cela compense le fait que dans les autres tribunes, il y a un peu plus de rouge que de vert. .. Heu ...Beaucoup plus pour être franc. Même Millicent Bullstrode-Flint est à Poudlard pour une fois. Et si Serpentard gagne, ce qu'elle espère bien, elle restera à l'école jusqu'au lendemain pour faire la fête avec les autres. Son fils Arctarus lui pardonnera son retard. De toute façon, il aimera le Quidditch, comme son père, comme son oncle Marcus et comme toute sa famille ! . Tous les professeurs sont là. Janus Turpin, le futur Directeur en profite pour discuter avec Minerva. Le Ministère a trouvé des remplaçants pour les cours de Potions et de Métamorphoses. Des sorciers très compétents. Des gens bien. Et que pense-telle de Nymphadora Tonks-Lupin ? N'est-elle pas un peu jeune pour le poste de Défenses contre les Forces du Mal ? ... Une Auror membre de l'Ordre du Phénix ? Ah ! Très bien ! Très bien ! Et c'est LE match ! Les deux équipes s'élancent dans les airs sous les acclamations de la foule. Madame Bibine, très émue car c'est le dernier match qu'elle arbitre, libère les cognards et le vif d'or. Le souaffle passe déjà de main en main. Et c'est parti ! Les fusées rouges ou vertes se croisent, se frôlent, s'évitent, reviennent à la charge. Le ballet aérien anime le ciel d'un bleu de myosotis. Les équipes sont de force égale. Un peu plus d'agilité chez les Rouge et Or. Un peu plus de vélocité chez les Vert et Argent. Les passes s'enchaînent. Des buts sont marqués de part et d'autres. Les batteurs et leurs cognards dégagent le passage pour les poursuiveurs rapides. Ginny Weasley a une pointe de vitesse remarquable. En face d'elle, le capitaine et gardien de but William Harper a fort à faire. Jusque maintenant, tout se passe bien. Pas d'agressions, pas de coups tordus, ni d'un côté, ni de l'autre. Sur la pelouse, en bas du terrain, les deux coatchs encouragent leurs équipes de la voix et du geste. Ils la veulent cette victoire, l'un comme l'autre ! Surtout l'un, le dénommé Malfoy qui voit là sa dernière chance de battre le dénommé Potter, son ennemi intime et son amant tout aussi intime. Les deux attrapeurs survolent le terrain en boucle, les yeux grands ouverts. Malcom Baddock monte le tout nouveau balai de compétition, l'Etoile Filante. Son adversaire, Euan Abercrombie, reste fidèle à l'Eclair de feu, version manche courbe, un peu moins rapide mais beaucoup plus maniable. Son coach, Harry Potter, lui a appris toutes les figures acrobatiques utiles à la chasse au vif. Là encore, les équipes sont à égalité. Cela fait deux plombes maintenant que le match est engagé. Il est passionnant. La chaleur se fait sentir, la soif aussi. Les elfes passent parmi les spectateurs avec des boissons fraîches et des sorbets . Tout le monde est en attente. La petite balle ailée n'est pas encore entrée en scène. En fait, elle attend son heure. Elle survole le terrain de très haut, jaugeant les adversaires en présence. Moi, Bibi, vif d'or de compétition, gage de victoire. « Je les regarde évoluer tout en bas, pour avoir une vue d'ensemble. Des verts contre des rouges ... Oui, la première chose que nous enseignent nos instructeurs, c'est à distinguer les couleurs. Les humains ne nous intéressent pas, seul compte leur signe distinctif. Pauvre Mimi qui a été réformé parce qu'il était daltonien ! Je vais descendre un peu pour observer leurs techniques de jeu et m'y adapter. On nous apprend bien sûr à être malins et à déjouer toutes les attaques. Un bon vif d'or ne se laisse pas attraper au bout de cinq minutes par le premier venu. C'est arrivé à Fifi et il a eu un blâme et trois mois de mise à pied. Ces deux équipes me semblent d'un bon niveau. Je vais les tester pour évaluer leur puissance de réaction. Je fonce en piqué et je passe sous le nez du petit vert qui vire sec et me poursuit. Pas assez rapide, mon bonhomme ! Ah ! Le rouge s'y met aussi. Trop tard ! Je suis déjà hors d'atteinte. Ce n'était qu'un petit essai, une mise en bouche ! Deux minutes de vol du moustique, fulgurant et invisible, et j'y retourne pour un premier grand jeu. Je fonce vers le rouge et je m'arrête pile en face de lui. Une seconde et hop ! J'enchaîne un virage sur l'aile et un looping. Ça marche à tous les coups ! Une figure de base que Gigi doublait toujours pour la gloire jusqu'à ce qu'un jour, il s'écrase au sol comme une crêpe. Deux ailes cassées et la réforme, direct ! N'essayez pas d'épater la galerie, nous disaient nos instructeurs. Ils ont bien raison ! Amusons-nous un peu. Le rouge a démarré derrière moi, le vert l'a suivi, ils sont côte à côte dans mon sillage. Un bon renversement arrière, une vrille et les voilà semés ! Trop facile ! J'arrive près du but rouge, le gardien me voit et appelle son attrapeur avec de grands gestes et pendant ce temps-là, pouf ! un vert lui colle un but ! Ça hurle dans les tribunes ! Wouah ! Quel sport magnifique que le Quidditch ! Bon, c'est pas tout ça, mais je dois tenir la cadence. Allons titiller un peu le vert ! Je descends mollement en spirale à quelques pieds de lui. Il embraie aussitôt, le rouge cramponné à ses basques. Ils tendent déjà la main vers moi, c'est tout juste s'ils ne crient pas victoire. Mauvaise pioche, les petits ! Une ruade, un tonneau, une boucle avant et les pauvres se regardent, ahuris, ne sachant pas où je suis passé. Ha ! Ha ! Ha ! C'est trop drôle ! Je les laisse mijoter dans leur déception et je m'élance à l'autre bout du terrain. Les rouges se passent le souaffle à toute vitesse. Un cognard siffle tout près de mon aile gauche, je m'éloigne en cloche. Le gardien vert encaisse un but et tout à coup, une ombre plane au-dessus de moi. Houla ! Il est temps de prendre le large. Je plonge tout droit vers le sol et voilà-t-y pas que le vert tente une feinte de Wronski ? Il va se tuer le pauvre ! Mais non ! Il est fort, très fort, il se redresse au dernier moment et me colle au train, rejoint par le rouge qui voltige sur son balai comme s'il était né avec ! Ho ho ! Ces deux-là sont retors ! Je dois me méfier. Disparaissons quelques instants. Virage serré à gauche, plongeon, remontée en chandelle et ... un peu de tranquillité. Ça fait un grand quart d'heure qu'on s'active. Bon, puisque les deux couleurs se valent, je vais tenter la ruse de Kiki. Il faisait comme s'il avantageait un camp et provoquait des affrontements et même des bagarres entre joueurs. Ça lui permettait de s'éclipser et de prolonger la partie. C'est vrai ! Il ne faut pas oublier que plus nous passons de temps sur un terrain, plus nous bénéficions de repos compensatoire. Normal ! Je vais donc asticoter le rouge. Je frôle ses cheveux, je lui chatouille la joue, je passe si près de ses yeux que je le fais loucher ! Un jeu d'enfant ! Le vert essaie de m'attraper et le rouge prend quelques claques et quelques griffures ! Tous les deux commencent à s'envoyer des noms d'oiseaux à la figure ! Les autres joueurs s'en mêlent ! L'arbitre vêtue de noir siffle à tout va ! Le pied ! Le temps que tout rentre dans l'ordre, j'ai fait deux fois le tour du terrain. Les spectateurs m'acclament. Je suis le roi des airs ! Et soudain, c'est le drame ! Tout à ma vanité, je n'ai pas vu les deux couleurs se remettre en branle. Ils arrivent chacun d'un côté, l'un en face de l'autre, à grande vitesse et vlan ! Ils me prennent par surprise ! Moi, le grand Bibi, je me suis fait avoir comme un novice ! Mais qu'est-ce qui se passe ! Qu'est-ce que c'est que ce bin's ! Ils me tiennent ... ils m'écrasent, oui ! entre leurs deux mains serrées. Leurs doigts sont entremêlés autour de moi, leurs poignets sont joints ... Ils sont face à face sur leur balai, ils descendent vers la pelouse en se disputant comme des strangulots en colère, ils sont rouges comme des tomates bien mûres ! Par Fortuna, déesse de la chance, ils m'ont attrapé tous les deux en même temps ! Enfin, chance pour eux et malchance pour moi ! Aïe ! Mes ailes sont pliées, froissées, déchirées même ! Ils vont me tuer, les sauvages ! Et qu'est-ce qu'ils veulent, les deux-là, qui leur crient dessus ! Et tous les autres qui s'agglutinent autour de nous ! Ils vont leur dire de me lâcher, oui ! Mais non ! Le rouge et le vert tiennent bon. Chacun prétend qu'il a gagné. Moi qui voulais de la bagarre, je suis servi ! # - # - # - # - # - # Baddock et Abercrombie sont au centre du terrain. Leurs équipes forment un cercle autour d'eux et de chaque côté des deux attrapeurs, leurs coachs respectifs, Harry Potter et Draco Malfoy, se vannent comme au bon vieux temps de leurs célèbres disputes, dressés l'un en face de l'autre sur leurs ergots en vrais coqs de combat. --Tricheur ! Mauvais perdant ! clame le Serpentard. --Cromb' l'a touché le premier ! rugit le Griffondor. --Jamais de la vie ! Dis à ton crapaud de lâcher le vit ! --Sûrement pas ! On a gagné, prends-en ton parti ! --Gagné mon cul ! Les points sont pour nous ! --Quelle mauvaise foi ! Ton merdeux n'attraperait même pas une mouche malade ! --Ton empaffé n'est même pas capable de distinguer le vif du souaffle ! Aussi bigleux que toi du temps de ta jeunesse ! --Et toi ? Tu as filé au tien tous les coups tordus de tes anciens matchs ? Il ne manque plus que quelques Détraqueurs ! --Ça c'est une grave insulte, Griffondor ! Mais ça ne m'étonne pas ! Vous autres, vous êtes prêts à tout pour une victoire ! Regarde ton copain Weasmoche ! On dirait qu'il va exploser comme une grenade trop mûre ! --Laisse mes amis en dehors de ça, Serpentard ! Toujours le même ! Aucun fairplay ! Tout dans l'esbroufe ! Madame Bibine, vous l'avez vu comme moi ! Dites à son minus de lâcher NOTRE vif ! --Messieurs ! Messieurs ! Un peu de calme ! J'ai profité de votre dispute pour regarder l'action au ralenti grâce à la multiplette de Monsieur MacMillan. Et ... --Et ... --ET ... --Les deux attrapeurs ont touché le vif en même temps, dit la voix de Madame Bibine amplifiée par un Sonorus. Au centième de seconde près.. Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Je partage donc les cent cinquante points en deux, soixante quinze points pour chaque équipe. Et comme vous étiez aussi à égalité au nombre de buts, je déclare les deux équipes ex æquo. Griffondor et Serpentard vainqueurs à égalité ! Félicitations ! » Un grand silence règne sur le stade. Tous les spectateurs sont pétrifiés. Soudain éclatent deux énormes éclats de rire. Harry Potter et Draco Malfoy se tapent sur les cuisses, donnent des bourrades dans le dos de leurs attrapeurs et finissent par tomber dans les bras l'un de l'autre, hoquetant, s'étouffant , pleurant presque de rire. Tout le stade se lève d'un coup. Ça hurle, ça chante, ça lance les bonnets et les écharpes en l'air, ça souffle dans les trompes, ça tape des pieds, c'est le plus beau match de Quidditch de toute l'histoire de Poudlard ! Ça se fête ! Limonade et champagne pour tout le monde ! Ah ! On s'en souviendra du dernier match de l'année ! Vive le Quidditch ! -- # -- # -- # -- # -- # --Heu ... Merci de m'avoir enfin lâché ... Quelqu'un pourrait s'occuper de moi ? J'aurais besoin d'un petit remontant, là ... Ha ! Bibi ! C'est la gloire ! Ton nom va entrer dans l'histoire ! ... O _ O _ O _ O _ O _ Juin . Dernier mois d'une dernière année. Chacun dans leur chambre mais la porte de communication ouverte, Harry et Draco travaillent. Les ASPIC ont lieu dans quelques jours. C'est le moment de donner un dernier coup de collier. Harry relit attentivement ses premiers cours de potions et Draco révise les théorèmes et axiomes de l'arithmancie combinatoire. Bien sûr, il fait très beau dans le parc, les élèves plus jeunes trempent leurs pieds dans l'eau du lac et se font chatouiller par le calmar géant. Mais cette atmosphère de pré-vacances n'incite pas aux efforts de réflexion et de mémoire. Dehors, les deux étudiants auraient du mal à se concentrer sur leur travail et ils penseraient à des choses beaucoup plus intéressantes que la potion Réveil Dynamique ou le Principe des Nombres Réciproques. Même si une toute petite partie de leur âme sœur sent constamment la présence de sa moitié, ils ne se regardent pas. Ils savent d'instinct comment se comporter l'un vis à vis de l'autre. Pas d'envahissement de l'espace vital, pas de prison affective ! Au contraire ! La profondeur de leurs sentiments leur permet de se sentir totalement libres. Harry n'est pas jaloux quand il voit son beau blond sourire à d'autres garçons et Draco ne râle pas quand son brun préféré passe du temps avec Granger, Weasley ou ses copains Griffondors.Ils sont parfaitement à l'aise en société. Ils savent que quand ils seront seuls, un seul regard échangé les fera immédiatement chavirer dans leur univers personnel et enchanté. Harry l'a compris très vite, Draco a eu un peu plus de mal à l'admettre. Il est d'un naturel possessif. Mais c'est à cette première condition que leur amour perdure et même qu'il grandit de jour en jour, de nuit en nuit aussi bien sûr. Ils sont liés si étroitement que leur liberté est totale. Ils s'aiment, ils ne pourraient pas se passer l'un de l'autre mais ils n'éprouvent pas le besoin d'être sans arrêt collés l'un à l'autre. Ils sont « âmes sœurs » et c'est beaucoup plus enrichissant qu'une simple passion humaine. Ils ont en cela une chance inouïe et l'apprécie à sa juste valeur. Sentir la présence proche de l'autre suffit à les rendre heureux. Un regard, un sourire, une pensée même ... C'est rien et tout à la fois. Evidemment, ils ne sont pas toujours d'accord et leur dernière prise de bec mémorable sur le terrain de Quidditch en est la preuve ! Leurs idées sont différentes sur de nombreux points, l'esprit Serpentard est incompatible avec l'esprit Griffondor en d'innombrables occasions. Mais ça ne les empêche pas de s'entendre sur l'essentiel. L'essentiel est ailleurs. Leurs origines, leur culture, leurs six années de détestation n'ont rien à y voir. Ils se sont trouvés et malgré leur jeune âge, ils connaissent la puissance de leur lien. Même s'ils étaient séparés par des milliers de milles ou tout simplement par les aléas de la vie, ils ne font qu'un. Alors, d'une chambre à l'autre et la porte ouverte ... Bon, nous nous égarons. Reprenons ... Les Nombres Réciproques ... La potion Réveil Dynamique ... \ o / \ o / \ o / \ o / \ o / ASPIC, Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante. Dans la Grande Salle transformée en salle d'examen, les élèves de septième année planchent et soupirent. Astronomie, questions à choix multiples : Dans la Constellation de la Croix du Sud, comment nomme-t-on un important amas d'étoiles brillantes : 1- le diadème de rubis 2- la couronne de diamants 3- le collier de perles 4- la boîte à bijoux. « Aucune idée ! Mais j'emmènerais bien Harry l'admirer en vrai, moi, la Croix du Sud ! Le Brésil ? La Nouvelle Zélande ? Tahiti peut-être ? Allez, réponse 2 au hasard. » Défenses contre les forces du Mal, un parchemin d'au moins cinq pouces. Définissez le vampirisme. Précisez la différence fondamentale entre un vampire originel et un vampire élémentaire. « Heureusement qu'il n'y a aucun signe de vampirisme dans la lignée de Draco ! En tous cas, j'aurais aimé être son Calice ! ... Mais qu'est-ce que je dis là ! Je SUIS son Calice et il est le MIEN ! ... Enfin, il est hors de question que j'écrive ça sur mon parchemin ! Voyons voir ... Le vampirisme est l'état de ... Botanique, croquis avec légende. Dessinez un Géranium Cornu, racine, tige, feuilles et fleurs. Précisez en quoi il diffère du Géranium des Balcons moldu « Facile ! J'en ai fait pousser cet été dans l'Ile ! ... J'aimerais bien m'y installer pour quelque temps, dans l'Ile magique, moi ! ( soupir ) ... Tiens ! Je demanderai conseil au professeur Snape. Il a eu une bonne idée à propos du baume contre les brûlures. J'espère que le Ministère appréciera sa proposition. Alors ... Le Géranium Moldu, de la Famille des Géraniées, ... Métamorphoses, exposé. Qu'est-ce qu'un Animagus ? Comment connaître votre forme Animagus ? Quel cursus doit-on suivre pour devenir Animagus ? Que dit la loi sorcière à ce sujet ? « Animagus ... J'aimerais être un Sombral. Quelle beauté ! Quelle puissance ! Je pourrais me mêler à leurs hardes. Peut-être même que je comprendrais leur langage, comme Potter ... Trois ans d'études à l'Université de Lvov, en Ukraine, du côté des Carpates ... Hum ... Ça mérite réflexion. ... Etude des Moldus, récit Racontez une aventure qui vous est arrivée lors d'un contact, volontaire ou non, avec le monde moldu. Quelle leçon en avez-vous tirée ? « Une maternité ... un métro ... un MacDo ... du shopping ... un train rapide ... une excursion agréable ...une enfance passée dans un placard sous un escalier, mais ça, inutile d'en parler ... un petit hôtel pour abriter une nuit d'amour ... Y en a des choses à dire ... ou pas ... sur le monde des Moldus ! Ouf ! C'est terminé ! Ça c'est plutôt bien passé ! Seule, Hermione Granger chipote un peu sur deux ou trois réponses. La routine ! Résultats fin juin. Et la semaine prochaine, place aux BUSE, Brevets Universels de Sorcellerie Elémentaire. A votre tour, les élèves de cinquième année ! Pour nous, c'est déjà les vacances ! On en profite pour lancer quelques invitations. Toute la promotion doit se retrouver fin juillet au mariage de Blaise et de Pansy. Le 15 août, ce sera celui de Ron et d'Hermione. Harry et Draco seront témoins aux deux. Réjouissances en perspective ! Pour eux, pas de cérémonie publique. Ils ont prévus d'échanger le Serment d' Union en secret, une nuit de pleine lune, au centre du cercle de pierres de Stonehenge. Les menhirs millénaires leur porteront bonheur. Et ensuite, voyage, voyage ! ++ ° ++ ° ++ ° ++ ° ++ ° Une bonne nouvelle ! Ministère de la Magie. Amedeo Dragnus, Premier Adjoint du Ministre de la Magie, Londres, à Severus Snape, au Mont Saint Michel, France. Monsieur le professeur, En réponse à votre lettre, nous avons le plaisir de vous annoncer que votre proposition concernant une nouvelle méthode de dépistage des Mangemorts a été étudiée avec attention par le Magenmagot et qu'elle a été retenue pour de prochains essais. En effet, nous sommes actuellement confrontés à une série de manifestations organisées par les mères de jeunes Mangemorts emprisonnés à Azkaban. Elles prétendent que leurs fils étaient soumis à l' Impérium et qu'ils n'ont pas commis les crimes qu'on leur reproche. Elles défilent pendant des heures autour de la Fontaine de la Fraternité en criant des slogans et en brandissant des pancartes hostiles aux Juges et aux Aurors. Ce désordre perturbe le travail de tous et a un impact déplorable sur les sorciers étrangers de passage. Aussi, le Magenmagot a-t-il décidé à l'unanimité de lever la sanction de bannissement qui vous retient hors de notre pays et vous invite à nous rejoindre le plus vite possible pour un complément d'information, des essais sous surveillance impartiale et une homologation, suivie éventuellement de l'adoption définitive de votre méthode. Comptant sur votre retour prochain à Londres, je puis vous assurer, professeur, en mon nom et en celui de tous mes collègues, de notre bienveillante attention et de notre sympathie sincère. Amedeo Dragnus, PAMM. °° + °° + °° + °° + °° + °° Severus attendait une réponse à son courrier, envoyé au Ministère par sa chouette Ivory, mais cette missive dépasse toutes ses espérances. Il relit deux fois la lettre pour être bien sûr qu'elle lui accorde une grâce totale et que son exil est terminé. Il doit un grand merci à Grégory Goyle ! Après bien des aventures, le jeune Serpentard avait débarqué chez Séraphin Després. Il avait raconté l'expérience faite avec le baume au Millepertuis mélangé aux spores vertes. Et pour preuve de ses dires, il avait montré son avant-bras et le petit tatouage remplaçant la Marque des Ténèbres. Le professeur Snape avait été stupéfait. L'idée d'utiliser les lycoperdons dans ce cas précis ne lui était jamais venue à l'esprit. Comme quoi, il fallait faire confiance à la jeunesse pour trouver des solutions novatrices. Cependant, il avait su immédiatement que le remède miracle n'aurait pas d'effet sur lui. Il a vraiment été Mangemort et il a tué le professeur Dumbledore. Il en avait fait la démonstration à Greg qui en avait été désolé. Mais il avait encouragé le jeune Serpentard à faire profiter Théodore et Draco de sa découverte. C'est alors que l'idée leur était venue : Pourquoi ne pas proposer ce baume comme test pour séparer les vrais Mangemorts de ceux qui ne l'étaient que par force ? Greg pensait en particulier au père de Vincent qui ne méritait pas de finir ses jours à Azkaban. Il avait insisté pour que le professeur présente cette idée comme étant la sienne, se doutant bien que personne ne le croirait, lui, un simple petit étudiant de Poudlard. Et ça avait marché ! Merlin soit loué ! Severus regarde encore le parchemin apporté par un gros hibou grand-duc du Ministère et non par une minuscule chouette des clochers. Il l'embrasserait bien ! La lettre ! Pas le hibou ! Et puis tout à coup, il s'aperçoit de la présence de Séraphin. Le vieux sorcier sourit. Il a tout de suite compris que le hibou apportait une bonne nouvelle. « Vous allez me quitter, Severus, annonce-t-il comme une évidence. --Pas pour longtemps, je vous rassure, Maître Séraphin. Les derniers essais de votre élixir sont prometteurs, nous sommes sur la bonne voie, j'en suis sûr. Je m'en voudrais de vous abandonner en si bon chemin. Juste quelques semaines à Londres et je vous rejoins. Mais j'y pense ! Pourquoi n'en profiteriez-vous pas pour passer quelque temps dans l'Ile dont je vous ai parlé ? Bolby s'occuperait de vous avec Gudule, votre elfe ! --Quitter le Mont ? Impossible, Severus ... Quoique ... Vous m'avez bien dit que vous aviez installé un petit laboratoire dans votre cottage ? Hm ! J'y réfléchirai ... /o\ /o\ /o\ /o\ /o\ Fin d'année scolaire. Les jours s'effilochent Plus de cours, les professeurs corrigent les examens. Il fait chaud et l'on fait trempette ... Un grand pique-nique sur l'herbe verte du parc ... Un dernière visite aux Sombrals ... Harry leur demande s'ils iront dans l'Ile cet été --Oui, répond Tzwir, mais ce sera le tour d'une autre harde. Mes femelles vont bientôt mettre bas. Nous ne pourrons plus voyager Mais nous y retournerons dans quatre ou cinq ans quand nos jeunes seront devenus adultes. Adieu, Sangs Chauds ! Nous avons été heureux de vous connaître. On commence à préparer les malles. Comme le faisait Luna, autrefois ... il y a si longtemps et c'est pourtant si proche ... on colle des affichettes pour retrouver des objets égarés ou proposer des objets trouvés. Perdu chaussette jaune. Trouvé chaussette verte. Echange possible. Trouvé lettre d'amour, sans en-tête et sans signature. Traces de larmes visibles au centre. Voir ci-dessous. Perdu boursouflet rose. Si trouvé, en prendre soin jusqu'à la rentrée. Merci. Trouvée belle mornille d'argent toute neuve. Echange contre vieux gallion d'or, même tout moche. Perdue jumelle Patil. Trouvée jumelle Bulstrode. Cherche espèce correspondante. Perdu Harry Potter. Que faire ? Où le trouver ? Cherche Draco Malfoy; pauvre cloche ! Qui est l'auteur de cette petite annonce stupide ? Moi ! Non, moi ! Je vous dis que c'est moi ! C'est lui ! Non c'est elle ! Qui elle ? C'est ROMILDA ! Et c'est le dernier matin. Le Poudlard Express attend à la gare de Pré-au-Lard. Embrassades, larmes, promesses qu'on ne tiendra pas ... Chacun s'en va de son côté comme s'envolent au vent les spores de lycoperdons ! Adieu notre jeunesse ! Bonjour l'avenir de toutes les couleurs ! . FIN ? Pas encore ! Quelques jours plus tard, à Poudlard. « Severus ! Je suis heureuse de vous voir avant mon départ ! Vous avez une mine splendide ! --Vous aussi, Minerva ! Mais que se passe-t-il au château ? Pourquoi les elfes courent-ils dans tous les sens ? --Vous ne le croirez jamais, Severus ! Pour la première fois de leur vie, ils partent en vacances, en plusieurs groupes évidemment. On ne peut laisser Poudlard complètement vide. Je pars moi-même demain, avec le premier contingent. Nous allons dans l'Ile magique par le Magicobus jusqu'à la côte. Ensuite nous ferons appel au capitaine Fringant. Monsieur Rusard et Miss Teigne accompagneront le deuxième groupe. Le troisième partira ensuite avec Madame Pince, le quatrième en dernier avec Madame Pomfresh. N'est-ce pas magnifique ? --Mais enfin, Minerva, les elfes vont s'ennuyer en vacances ! Ils ne savent que travailler ! --C'est le moment pour eux d'apprendre des choses nouvelles : paresser, se bronzer au soleil, faire du sport ... Nager, ils savent tous, ils iront pêcher, ramasser des coquillages ! Ils vont A-DO-RER ! --Merveilleux, Minerva ! ... Heu ... Je ne vous connaissais pas ce penchant pour la plaisanterie ! Elle est très bonne ! --Mais je ne plaisante pas Severus ! ... Oh ! A propos ! J'ai quelque chose à vous montrer. » L'ancienne Directrice et l'ex professeur de potions devant une image immobile, projetée sur le mur par la lumière du télescope. « Grand Salazar ! Le champ de bataille juste avant l'explosion ! Le Maître des Ténèbres contre le Prince de Lumière ! On dirait que les Avada vont jaillir de leurs mains ! Quel instant tragique ! J'en ai le ventre tordu d'angoisse ! Comme ce terrible jour-là ! ... » --Dites-moi, Severus ... C'est bien vous ici, à gauche, à une trentaine de pieds, derrière Lord Voldemort ? --En effet, Minerva, j'étais à ma place, derrière mon Maître, prêt à le défendre envers et contre tout. --N'ironisez pas, Severus. J'ai bien étudié cette scène. Je n'étais pas présente donc j'ai pu me mettre à la place de chacune des personnes figurant sur cette image, sans idée préconçue. . --Où voulez-vous en venir, Minerva ? Merlin ! A-t-elle deviné ? ... --Votre bras tendu semble montrer que vous visiez un Auror, derrière Hermione Granger. --Oui, en effet. Elle sait ! --Mais votre main, elle, est tournée vers une autre personne. Votre baguette est pointée sur ... Lui, n'est-ce pas ? Minerva a chuchoté ces derniers mots, comme si les personnages de l'image pouvaient l'entendre. --Pourquoi ? ajoute-t-elle dans un souffle. --Si Potter n'avait pas eu la force, moi, je l'aurais tué. Je me l'étais juré. En mémoire d'Elle. --Severus ! Comme vous l'aimiez ! FIN définitive. - - - - Merci d'avoir lu jusque là. Si ça vous a plu, je vous en prie, dites-le. |