Voici un chapitre tout en guimauve, désolée pour ceux qui n'aiment pas... Chapitre 19 L’année scolaire venait de se terminer. Tristan allait mieux, il commençait à pouvoir passer du temps avec Ethan et Mira sans souffrir. Le motard avait abandonné ses études, il n’avait jamais aimé ça et son changement d’établissement n’avait rien amélioré. Après avoir rompu avec l’Asiatique, il avait préféré partir. Il savait que le voir chaque jour serait trop douloureux. Angelo l’avait engagé à temps plein, les affaires marchaient bien et il avait envie de pouvoir vivre en peu sa vie lui aussi, alors un collègue était le bien venu. Surtout que Julien allait bientôt arrêter de travailler pour lui. En effet, il continuait pour l’instant car il avait besoin d’argent pour pouvoir partir deux semaines en vacances avec son homme. François l’avait invité à partir en Italie, mais Julien ne voulait pas le laisser tout payer. Il avait trouvé un job à temps partiel dans une maison d’édition, on lui demandait de fournir des illustrations pour certaines nouvelles et même des romans. Le travail qu’il aimait en somme. Mais il continuait en même temps chez Angelo jusqu’à son départ. Lucie allait faire un peu plus d’heure à l’orphelinat elle aussi. Quant à Simon, il comptait bien proposer son aide bénévolement, pour essayer de conquérir sa belle qui n’avait toujours pas fait un pas vers lui. Le jour du départ pour Julien et François était arrivé. Camille alla s’installer chez Hélène pendant ces deux semaines, ça rassurait les garçons et permettait ainsi à Ethan d’inviter Mira à rester un peu chez eux. Si les parents de ce dernier étaient d’accord, car ils préféraient les savoir chez eux de peur que le motard ait à nouveau un moment de folie. Ils étaient tous venus à l’aéroport dire au revoir au couple. En se dirigeant vers l’avion, tout en faisant signe à leurs proches, François souriait tellement que cela intrigua Julien. « Tu es si content que ça de ne plus les voir pendant quinze jours ou quoi ? » plaisanta l’étudiant, devant l’air béat de son amant. « Mais non ! Quoi que… très heureux de passer quinze jours seul avec toi ! Je me disais juste que je ne reconnaissais plus mon frère. Depuis qu’il s’est remis avec Mira, il a l’air tellement heureux et amoureux, c’est dingue. Presque autant que nous, tiens ! » rit le professeur, qui était vraiment d’excellente humeur. « Tu l’as dit ! Je suis quand même en peu curieux… Je me demande s’ils ont retrouvé leur relation d’avant ou s’ils sont devenus plus sages ! » gloussa le jeune homme. « Je préfère ne pas y penser ! » pouffa l’enseignant. Ils éclatèrent de rire. Tout le monde les regardait déjà, leur voyage commençait bien. Ils étaient contents également que Tristan aille mieux, ça n’avait pas été facile pour lui. Il n’avait jamais de chance. Ils lui avaient promis qu’ils lui ramèneraient des petites reproductions de masques de Venise. Le blond les adorait. Son petit ange… Julien n’avait pas su faire autrement que d’en vouloir à Ethan. Il savait que c’étaient des choses qui arrivaient et que ça ne le regardait pas mais c’était plus fort que lui. Le couple avait opté pour un circuit en Italie. Ils devraient employer tous les moyens de transports, mais ils allaient voir tous les endroits dont ils rêvaient. Leur première escale était à Venise. Ils se baladèrent dans la ville, se promenèrent en gondole, mangèrent à une petite terrasse. Ils étaient vraiment bien, seuls au monde. Ils n’oublièrent pas de faire les boutiques pour acheter des souvenirs aux copains, bien entendu. Début de vacances formidable. Ils descendirent ensuite sur la Toscane. Les paysages étaient magnifiques, François mitrailla Julien de photos en même temps que le paysage, ce dernier lui rendit la pareille. Ensuite, ils visitèrent Florence, avant de poursuivre leur expédition vers Rome. L’appareil photo chauffa terriblement ! Ils visitèrent énormément et mangèrent dans les restaurants les plus romantiques. Ils se séparèrent pour faire quelques courses en solo et se donnèrent rendez-vous à la fontaine de Trevi. Une fois devant celle-ci, ils se sourirent sachant très bien qu’ils pensaient à la même chose. Ils se prirent par la main, ignorant les regards environnants, et jetèrent une pièce en même temps. Ils souhaitèrent à voix haute de revenir ensemble mais aussi de passer toute leur vie ensemble, quelles que soient les épreuves qu’ils pourraient traverser. Ils étaient sûrs de pouvoir les surmonter et qu’ils s’aimeraient toujours. Ils terminèrent leur séjour au bord de la plage. Pour se reposer avant de rentrer. Ils se reposaient au soleil, François admirait la peau dorée de Julien, encore plus beau que d’habitude, si c’était possible. Le jeune homme quant à lui, prenait soin de régulièrement passer de la crème solaire sur son homme qui lui risquait fort de ressembler à une écrevisse bien cuite s’il ne faisait pas attention. Ensuite, ils cherchèrent un endroit à l’abri des regards et ils finirent par le trouver. Une merveilleuse petite crique, on aurait pu croire qu’elle n’avait été faite que pour eux. Ils s’installèrent côte à côte et soupirèrent de bonheur. Au bout d’un moment, l’étudiant sortit un petit écrin de sa poche. Il le tendit à son amant qui l’ouvrit. S’y trouvait un bel anneau argenté, incrusté de légers fils d’or, à l’intérieur on pouvait y lire « Pour la vie. Julien ». « Ju… Julien… » baragouina le professeur après un moment d’une belle imitation du poisson rouge, ne s’y attendant pas du tout. « Il ne te plaît pas ? Je peux le reprendre… » taquina le jeune homme, amusé par la réaction. Les yeux pétillants de son amant lui montraient bien à quel point il appréciait. « Essaye seulement ! » grogna-t-il en lui offrant son plus beau sourire. « Merci, il est superbe ! Et l’inscription… Je n’oublierai jamais ce moment. Il sera gravé dans ma mémoire pour toujours. » ajouta le professeur, ému. Julien, satisfait, lui passa l’anneau et ils s’embrassèrent jusqu’à en perdre le souffle. Ensuite, François arrêta le jeune homme qui commençait tout doucement à l’allonger sous lui. « Ça ne va pas mon amour ? » demanda ce dernier, surpris d’être stoppé dans ce moment des plus sensuel. « Si très bien. Je n’ai jamais été aussi bien même. Mais tu ne croyais quand même pas que tu serais le seul à avoir cette idée, si ? » sourit l’enseignant, avant de demander à son aimé de fermer les yeux. Le professeur lui passa une chaîne autour du coup, au bout de laquelle pendait une petite épée. Il savait que son petit ami aimait l’Heroic Fantasy. À l’arrière, on pouvait y lire « Éternellement tien. François ». Une fois ses yeux ouverts, Julien se jeta littéralement sur son chéri pour l’ensevelir de baisers et lui dévorer le cou. « Merci mon amour ! On a eu la même idée ! En tous cas, c’est le plus beau médaillon qu’il m’ait été donné de voir ! » s’anima le plus jeune. « Content qu’il te plaise. Dis-moi… qu’es-tu en train de faire là ? Essaierais-tu de rendre ce moment encore plus inoubliable qu’il ne l’est déjà ? » rit François, remarquant son manège. Il avait en effet les mains bien baladeuses en cet instant. « Mmmm, je ne sais pas moi… Qu’est-ce qui te fait croire ça ? » souffla l’étudiant, le regard taquin. Ils reprirent sans attendre leur étreinte passionnée. Ils ne portaient plus que leur maillot de bain tout les deux, mais il ne fut vite plus qu’un souvenir. Julien mordilla les tétons de François qui étaient devenus encore plus sensibles à cause du trop plein de soleil. Il le caressa en laissant glisser sa toute nouvelle chaîne sur son corps. Le professeur mourait de chaud et ça ne faisait que commencer. L’étudiant alla vite goûter la délicieuse érection de son amant. Il la lécha plusieurs fois, puis s’arrêta et se recula en disant que tout compte fait il n’avait plus envie. Une fois que les mots réussirent à atteindre le cerveau embrumé de l’enseignant, il frappa gentiment son amant qui éclata de rire avant de reprendre où il s’était arrêté. Il l’engloutit complètement et le suça avec avidité. Après un moment François l’arrêta, il le poussa sur le dos et lui fit subir les mêmes délicieuses tortures, puis n’y tenant plus, il s’empala d’un coup sec sur Julien. C’était si bon de le sentir en lui, même si ce geste brusque lui avait arraché un cri. Pas toujours bon d'être trop pressé. Le jeune homme s’inquiéta qu’il ne lui ait pas laissé le temps de le préparer et ne bougea pas, il ne voulait surtout pas lui faire mal. Et il se dit qu’il allait laisser son homme mener la danse. C’était assez rare que l’enseignant prenne l’initiative et l’étudiant trouvait ça divin. François commença à remuer et se lança dans une chevauchée infernale. Il était en feu, Julien n’en pouvait plus, leur respiration, leurs cris, ils ne faisaient qu’un. Le professeur se retira ensuite pour se positionner à quatre pattes, son amant se plaça rapidement derrière lui et s’activa à son tour pendant un long moment. Ils finirent par jouir à quelques minutes d’intervalle et s’écroulèrent épuisés, dans les bras l’un de l’autre. Julien caressait le dos de son chéri qui ronronnait de plaisir. Ils étaient enfermés dans une véritable bulle d’amour. L’étudiant se mit alors à chanter une chanson qu’il avait écrite pour lui. (Chanson de Richard Cocciante : Avec simplicité). Tu m'as dit des mots d'amitié, l'amour s'est glissé en moi Avec simplicité De tous petits mots parfumés d'oiseaux sont tombés du ciel Avec simplicité Je ne crierai plus au secours Le chagrin d'hier tourne court C'est toi qui l'as tué Avec simplicité Je t'emporte dans ma chanson d'amour inventée pour toi Avec simplicité Quelle soit belle ou non, ma chanson, elle suit le fil de ta voix Avec simplicité Je n'ai plus de fête sans toi La seule fête pour moi C'est seulement de t'aimer Avec simplicité Et je sais très bien désormais Pour qui j'ai envie de chanter Tu me quittes une heure, je suis mort Je n'ai plus ni cœur ni corps, je suis désenchanté Par une ombre aux yeux de soleil Qui a cambriolé presque tout mon sommeil Avec simplicité Il y a ton orage dans l'air Il y a ton sourire sur la mer Il y a ton éclair, ton électricité Le printemps peut battre tambour La fleur qui fait mon cœur moins lourd C'est toi qui l'as semé Avec simplicité Et je sais pour qui désormais Le soir j'ai envie de chanter Je n'existe plus quand tu sors J'ai toute ma vie dehors, je suis désenchanté Par une ombre au cœur qui sommeille Qui a cambriolé presque tout mon soleil Avec simplicité Il y a ton parfum doux amer Cette eau pure au cœur du désert Il y a chaque nuit sur mes nerfs Cette éventualité De ta simplicité Mourir de bonheur, c’est possible ? C’était la question que se posait François en cet instant. Si tout le monde pouvait mourir de bonheur d’ailleurs, ça serait tellement mieux. Julien lui avait promis de le rendre heureux et il ne lui avait pas menti. Il l’était vraiment. Le professeur, gourmand, réclama une seconde chanson. Le jeune homme ne se fit pas prier et poursuivit par une chanson qui reprenait des passages du fameux « devoir » qu’il avait dû rendre en début d’année. (Toujours une chanson de Richard Cocciante : « Pour Elle », qui a été modifié en « Pour Lui » bien entendu). Je ferai l'été en novembre J'le réchaufferai pour pas qu'il tremble J'inventerai les mots du silence J'lui f'rai du bleu sur des mots tendres J'apprendrai à vivre autrement A sa façon et loin des gens J'irai chercher l'inaccessible L'infiniment sentimental Pour lui... J'irai au plus profond des rêves Qu'il fait lorsqu'il est endormi Chercher ce que jamais ses lèvres N'oseront dire à ses envies J'arracherai les habitudes Et les moments qui font douter Pour détruire les incertitudes Sans se parler Pour lui... J'irai au bord de l'invisible Où l'amour tient en équilibre Pour lui j'oublierai qui je suis J'écouterai tout c'que son cœur dit J'irai voler l'indispensable L'extrême sentiment d'aimer Je jetterai tout de mon passé Pour faire de nous mon avenir Peut-être simplement pour s'aimer Peut-être pour ne jamais mourir Pour lui... J'arrêterai le temps qui passe Pour que plus jamais on n'oublie Les caresses qui souvent s'effacent Ou qui s'enfuient Pour lui... « Merci mon amour. C’est le plus beau jour de ma vie que tu m’offres là », ronronna François après un moment de silence. Ce texte lui avait rappelé des souvenirs, le tout début de leur relation. « Et il y en aura pleins d’autres. Pour moi aussi tu sais, c’est le plus beau jour de ma vie. D’ailleurs, qu’est-ce que tu dirais de me remercier pour ces deux chansons en me faisant l’amour jusqu’au matin ? Je ne trouve pas ça pas trop mal comme idée moi, qu’est-ce que tu en penses ? » taquina le jeune homme, en se couchant sur le ventre et redressant légèrement son bassin pour narguer son amant. François sourit en lui disant que ça devait pouvoir se faire et il prit Julien avec douceur, amour et passion comme il savait si bien le faire. La peur de Julien était définitivement aux oubliettes. Leur nuit fut inoubliable, comme toutes leurs vacances d'ailleurs. À suivre… |