Disclaimer: Drizzt et pas mal de ses potes appartiennent à RA Salvator..J'espère ne pas trop en faire n'importe quoi, mais ce sont les risques du métier^^

Blabla: Un moment que je n'avais pas relue ce début qui devait probablement rester OS.. Mais j'ai changé d'avis! NOus suivrons donc l'évolution de ce Do'Urden Amnésique dans divers petits chapitres, et de nombreuses aventures!!

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J'ai mal. Je souffre. Et je ne comprend pas

Mais il semblerait que j'ai enfin une réponse à mes si nombreuses interrogations. Oui, je suis aussi noir que ma peau est sombre. Et je ne suis surement pas un être de lumière. Je ne suis que ténèbres. Je le sais parce que l'on me l'a dit.

Et parce que je l'ai vu.

A peine sortit de cette pièce vêtuste, le monde me regardait, m'observait. Entre crainte, horreur et haine, je lisais parfaitement tous ces sentiments malsains sur leurs visages. Mon simple regard poussait les autres à s'écarter, à se cacher et murmurer sans me lacher des yeux. Tout comme d'un Serpent nous ferions. Et la menace était palpable, tout comme l'odieux reptile, le premier coup de bâton serait pour moi, sans autre forme de procès.

Que suis-je donc pour que l'on me haïsse ainsi? Quel monstre sans piété ai-je donc été? Le suis-je encore? Mon abyssal passé doit-il dicter mon avenir?

Je frémis. Tout d'abord je pense que mon corps réagit de lui-même aux pensées sombres de mon esprit, mais un bruit me fait me redresser. Quelqu'un approche. Je ne sais pas comment je le sais, mais je le sais. Ils sont plusieurs d'ailleurs, et mon instint me souffle que se dissimuler ainsi n'est guère de bonne augure.

Mais je n'ai rien fais de mal! Du moins pas que je me souvienne...

Non, il est hors de question de fuir, je suis un homme nouveau, libre de pensées et passé, je ne paierai pas pour mon autre moi.

Je décide d'attendre, je discuterai avec ses gens de façon calme et civilisée. Il ne pourront que comprendre mon état. Je ne suis pas celui qui leur a fait du mal.

La poignée se baisse sans bruit, je n'avais pas vérouillé la porte. J'apperçois trois silhouettes pénétrer dans ma chambre, sur le qui-vive et avançant lentement, armées.

J'en fronce les sourcils. Ces hommes ne sont pas venus en paix, pas même m'accuser, mais rendre clairement leur sentence sans attendre.

Un instant de panique m'étreinds, que vais-je faire? Je ne suis pas armé! Et s'ils ne voulaient pas m'écouter? Si ma vie s'achevait ici, ce soir, dans un combat perdu d'avance?

Je ne veux pas mourir sans avoir vécut. Sans me souvenir d'avoir vécut.

Je glisse doucement de mon lit, ma fenètre est entrouverte, peut-être pourrais-je m'y glisser rapidement?

"Je l'ai entendu, ça a bougé! Il est là je vous dis!"

Un homme murmure et se jette immédiatement sur moi. Enfin mon lit. Les plumes volent. Je reste un instant bouche-bée, ne comprenant pas comment ce brigand a put me louper d'autant? Je le perçois parfaitement, moi! En un peu sombre, certes, mais fort bien tout de même..

Mais je n'ai guère le temps de m'attarder sur de telles futilités, l'action déborde dans la pièce, les deux autres humains ne tardent pas à suivre l'exemple de leur compagnon et d'essayer de me tailler en pièces.

Et là, je la sens. L'adrénaline, la fièvre du combat, l'envie de vivre. Mon esprit a à peine comprit ce qu'il se passait, que mon corps agit sans ma permission.

Il se glisse entre les hommes, les frôles, les caresse presque avant de les briser. Je sens les os des poignets qui craquent. Ca remonte dans tout mon corps, et je suis dégouté de sentir que j'apprécie cela. Cette puissance, ce pouvoir que j'ai sur eux.

L'homme crie de douleur et les autres redoublent d'efforts. Mais je suis clairement meilleurs qu'eux, même si je ne sais pas ce que je fais.

Je suis partagé entre l'envie de metre fin à cela de façon brutale et efficace, et celle de fondre en larmes dans un coin sombre de la pièce... Je suis effrayé par mes propres sentiments.

"Attendez! Je ne vous veux pas mal! Nous devons bien pouvoir discuter.."

"Discuter avec un Elfe noir? Autant se planter soi-même ta dague, chien!"

"Ouai! Tu nous aura pas avec tes fourberies!"

"Mais.."

Un nouveau mouvement, mon sang coule alors que j'ai tout juste évité de me faire empaller. Je retiens une grimace de douleur et jette un coup d'oeil à ma fenêtre.

Je ne veux pas faire de mal à ses gens, pas tant que je ne serais pas sur de ce que je veux faire, de ce que j'aime faire. Et puis quelque chose me dit que les habitudes de mon corps ne me suffiront pas pour gagner une bataille. La balafre de mon flan en est la preuve. Aurais-je été quelqu'un d'orgueilleux pour me satisfaire aussi facilement d'une simple coincidence ?

"Crèves, Démon!"

Un autre coup tout juste esquivé par je ne sais quel miracle, je contourne tout naturellement le mouvement, attrape le poignet de l'homme qui a essayé d'viscérer pour le lui tordre d'un geste vif et diriger son arme vers son compagnon. Tissus et chairs s'en trouvent déchirées, l'odeur méttallique du sang pénetre mes narines.

J'ai juste envie de vomir.

Mais qui suis-je donc pour écharper aussi facile mais m'en émouvoir tout aussi rapidement?

"Il a eut Sylvain! Faut le canner avant qu'il l'achève!"

Non merci. Vous allez continuer votre programme sans moi, messires.

C'est la main poisseuse de mon propre sang que je quitte les lieux.

"Dehors! La fenêtre!"

La Lune est belle. Si belle que des larmes silencieuses coulent sur mes joues sombres. Elle semble gardienne de mon Destin, un oeil calme et serein sur mon âme.

Un soupir. Je me coule dans les ombres d'une ruelle qui passe sous les toits, avant de me diriger vers l'extérieur de la ville.

Je ne vais pas rester dans un lieu où tout à chacun est bien plus enclin à brandir le sabre que la parole. Si personne ne veut me prêter main forte, je serais seul maître de mon destin. Quel que soit la couleur du sang qui coule dans mes veines et les pratiques que mon corps semble connaitre par coeur.

Marchant dans la nuit clair, je remarque à peine avoir encore la lame en main...