Blabla:Petit interlude purement Drizzique, de ces passages en italiques que j'ai toujours adoré dans les romans de Salvatore, ces moments que Drizzt passe à se torturer l'esprit encore et encore, pour au final, affiner ce qu'il nomme lui-même comme ses idéaux. Et n'avancer en fait que d'un pas infime..Mais c'est toujours un pas vers l'avenir!

Je n'espère nullement égaler le maître à ce je(u) là, mais tout de même vous donner une bonne migraine!!

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Suis-je ce que je souhaite être?

Je ne sais pas. Je ne pense pas. Je m'interroge.

Chercher ainsi ma propre paix intérieure si souvent, revoir chacun de mes actes, de mes choix, de mes dénies, et me poser toujours cette même question. Qui suis-je?

N'est-ce pas là la preuve même du tourment de mon âme, aussi sombre soit-elle, et de sa révolte envers le chemin que j'ai essayé de me choisir?

Suis-je quelqu'un de tourmenté en permanence? En ce cas cet état d'esprit annihilerait mes précédentes suppositions. Mais si je vais dans l'erreur? Si je suis bien tel que je ne le semble pas? Si mon âme n'était aussi sombre que ma peau?

"N'est-ce donc pas ta race? Ou crois-tu donc ne plus en faire parti? Tu me sembles pourtant en posséder tous les attributs.."

"Autant que toi et la tienne, Drow."

Ces deux phrases me perturbent et me corrompent, me rognant petit à petit, m'arrachant tour à tour chaque certitude.

Si cet humain me connaissait, que peut bien signifier sa réplique?

Etre humain déplaisait à cet homme et il était évident qu'il ne s'en considérait plus, du moins plus comme un "simple humain".

Et ensuite? Devais-je comprendre que moi non plus je n'étais pas un véritable Drow? Que moi aussi je ne me considérais plus comme frère de mes frères d'ombres?

M'imaginer un seul instant un entité complètement détachée, ne faisait plus partie de cette masse noire que je ne connaissais pas, m'effrayait. Ne plus être un parmis tant d'autres, mais seul au milieu de tous. Cela ne signifierait donc pas que je serais toujours aussi esseulé quoi que je fasse? Que ce soit au milieu d'humains me prenant pour un monstre, ou perdu dans mon peuple qui ne me considérerait peut-être plus comme tel?

Je ne veux pas être seul. S'il y avait bien une chose que j'avais apprise sur mon moi présent depuis mon Eveil, c'était bien cela. La Solitude me paralysait. Tout autant que la Foule m'assassinait.

N'était-je donc fais pour aucun monde?

Un paria partout? Socialement, sentimentalement et comportalement?

Car je ne pouvais nier que malgré ma répugnance, j'aimais me servir de mon arme. Encore un paradoxe de mon âme.

Mais était-ce mon véritable moi qui tâchait de reprendre son dût? Mon moi actuel essayant de se former et de se fabriquer une place avec ce qu'il parvenait à glâner? Ou un moi intermédiaire, toujours perdu, jamais sûr, tiraillé à jamais entre paradoxes infinis?

Comment savoir? Cet humain n'allait-il pas renfluer le passé, donner à mon ex-moi de quoi remonter la pente? Le souhaitais-je? Je pourrais alors tout simplement redevenir moi, me laisser porter par le flot des souvenirs et de mes traces effacées.

Mais le voulais-je? N'avais-je pas déja évolué, changé de voie? Pourrais-je jamais revenir sur mes pas? N'allais-je pas plutôt trébucher sur les ornières que j'avais laissé lors de mon premier passage, pour m'écraser durement sur la réalité?

Pouvais-je prendre le risque? En avais-je réellement envie? Cela ne reviendrait-il pas à prendre le rôle de quelqu'un d'autre à défaut de trouver ses propres semelles?

Je ne faisais que tourner en rond, encore et encore. Radotant tel un vieux sénile incapable de vivre à nouveau par lui-même.

J'étais faible. Si fort extérieurement, mais si vulnérable à l'intérieur. Le mental avait-il le pas sur le physique? Lequel devait réellement influencer l'autre? N'étaient-ils pas tous les deux intimement liés, résultantes réciproques du cours de la vie de leur porteur?

Comment alors avais-je pus en arriver la?

Comment allais-je pouvoir les reconcilier pour avancer?

Comment saurais-je si mon choix était le bon?

Je ne le saurais pas. J'avancerais, apprendrais et serais.

Je réalisais alors que je n'avais pas même connaissance de mon nom.

Ce "Do'Urden" était-il mien? Cela ne m'était ni proche ni étranger. Neutre. Sans chaleur, mais sans distance non plus. Rien, mais peut-être tout.

Ou un piège? L'humain avait joué avec moi, ciblant bien vite que ce corps qu'il connaissait possédait une défaillance qu'il n'était pas tout à fait sûr de cerner.

Tout comme cette phrase que je retenais pouvais tout aussi bien signifier renie de ma patrie comme le contraire. J'avais à ce moment là le parfait assassin en face de moi, la lie de l'humanité, un homme vivant de la mort des autres. Rangeant ainsi ses compétences à côté de celles de l'humanité, ne m'avait-il pas simplement renvoyé l'assaut avec mon propre peuple elfique?

Cela aussi était possible.

Comme un jeu beaucoup plus subtile et revers.

Comme le reste, seul l'avenir me le dirais.

Moi, l'elfe noir qui attendait le jour de mon esprit.

Moi, l'elfe noir au jeu des Je.

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Ps:hey, vous savez quoi? Pour les deux personnes qui me lisent ^^ J'ai déja le prochain chapitre! Bon oui je sais, ce sont les chapitres les plus courts que j'écris, avec cette fic, mais tout de même, ça se fête! Rdv la semaine prochaine pour le prochain opus alors^^