Disclaimer: Le Drizzit et toute sa clique de super-héros ne m'appartiennent pas, le Monde des Royaumes Oubliés existaient déja avant moi et même leur météo je n'y peux rien... Heureusement qu'il me reste les Fan-fics...
Bref, copyright de Salvatore et toute une floppée d'auteurs de Forgotten realms.
(mais je prévois un DrowNapping dans pas trop longtemps -top secret-)
Blab-bla: Après moultes forum, jdr et écrivage pour mon propre plaisir personnel de moi-même, j'ai enfin pris mon courage à deux mains pour jeter quelques trucs sur Manyfiction . Et fsait un bail que Drizzt et ses magnifique prunelles pourpres en plus de son immense propension à déprimer en italique me tentaient..
Sinon... Aucun idée de quelle voie prendra cette fic... Pour l'instant, un simple OS, qui pourrais trouver suite sous les reviews de mes fans en délirent, chacune de mes sorties seraient alors surveillées, je serais traquée par les paparazzis et..*ZBAAF*
Allez, place à notre Amnésique !
PS: cette fic est en cours d'écriture, le "complète" affiché est un bug du site qui ne veut pas mele changer..
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Alors que je regardais mes mains, je m'étonnais de leur finesse, de leur couleur. Aussi sombre que la nuit, dessus comme dessous. Était-ce là une chose normale? Un état temporaire? Ma chair semblait douce malgré de légères callosités. Était-ce dut à mes habitudes? Ou bien avais-je fait quelque chose d'inhabituel me créant ainsi ces protections épidermiques?
D'étranges mélodies semblaient résonner à mes oreilles, synonymes de terribles malédiction, échos d'obscures légendes dont je ne parvenais à me souvenir...
Que suis-je?
La question semblait si simple et pourtant si complexe pour moi en cet instant, alors que tout paraissait me fuir. Je ne me reconnaissais plus et c'était bien peu dire.
Tout mon moi était noir. Littéralement. La couleur de cette peau était partout, sur chaque parcelle de mon être, pareil à un démon qui exposerait la noirceur de son âme.
Et pourtant je ne connaissais pas même la mienne, d'âme, si tant est que nous puissions appeler quelque chose que nous ne sommes pas même sûrs de posséder. C'est bien là habitude de lâche que de nommer ce que nous ne pouvons toucher, ce que nous ne pouvons réellement posséder et maîtriser, afin de nous rassurer et respirer tranquillement.
Suis-je aussi sombre que la couleur de ma peau?
Impossible à savoir. Mais le reflet que me renvoyait le miroir semblait si sur de lui... A quoi pensait-il, cet être étrange, fin et musclé, au longs cheveux d'un blanc contrastant atrocement avec cette peau d'un noir de jet? Pourquoi ne me disait-il rien alors que lui aussi devait souffrir de la solitude? A moins que de me savoir dans la même galère que lui ne le rassurait?
Tss, et voilà que je converse avec mon propre reflet maintenant.
Qui suis-je?
Rien. Aucun souvenir, aucune bride de mémoire, aucun de ces flashs que pourtant mon esprit associe à ces pauvres erres que l'on nomme Amnésiques. Aucune notion de mon moi, car pour ce qui est du reste, je sais très bien me servir de mes mains, mon esprit fonctionne normalement, je connais le nom de chacun des objets ci-présents et je sais même que je suis en Faerun.
Mais ensuite? Ai-je des amis? Des ennemis?
Rien ne semble faire écho dans ma mémoire, aucun de ces sons que je prononce pourtant à haute voix- une voix qui d'ailleurs m'est complètement étrangère- ne fait résonner mes esprits. Aucun être ne me manque pourtant une peine indicible m'étreint le cœur. Aucun visage, aucune voix ne m'assaille. Suis-je vide de sens?
Un instant je me demande s'il s'agit bien là de mon propre corps, mais si la noirceur de cette peau m'avait choquée, j'ai le sentiment que n'importe quelle autre teinte aurait fait de même.
Un instant j'imagine cet insolent reflet, cette copie de moi bien plus réelle et confiante que je ne le suis moi-même, un instant je me fais peintre et lui fait revêtir bien des robes. Une peau d'un bleu halé? Maladif. Et un blanc mat? Étrange.. Quand à une couleur plus douce et dorée, je la trouverais presque amusante.
Mais ce jeu me lasse rapidement, et ma douleur de me retrouver seul en moi-même reparaît, puissante et implacable.
Je me sens immensément seul. Suis-je quelqu'un de solitaire? Ce vide que je ressens en moi, mon autre moi le connaissait-il aussi ou suis-je déjà devenu quelqu'un d'autre?
Que de questions sans réponses. Mais je ne peux m'empêcher d'en affubler mon cerveau, guettant la moindre réaction de sa part à mes infantiles élucubrations.
D'où suis-je?
Aucun souvenir d'enfant. Ai-je d'ailleurs eut une enfance? Mon éveil de ce matin me semble être le seul que je n'ai jamais connu, comment pourrait-il en être autrement? Est-ce seulement possible d'avoir vécut autre chose? Que ce corps ne soit que l'aboutissement de ce que j'aurais été? De ce que j'aurais fait et subit? De ce que j'aurais vécut?
Mais voila. Je suis vide, aussi creux qu'une coquille. Ce corps étranger ne m'est que prison alors que cet esprit évidé n'est que faille sans fond.
Il serait facile de m'oublier, de cesser d'exister, de ne pas supporter ce vide qui me ronge et de tout simplement me rendormir. Mais je ne le peux, une force en moi me retient, une étincelle me brûle les entrailles, vivace.
Mon corps est la seule carte en ma possession, le seul indice que le Destin rieur a bien voulut me laisser.
Je relève le défi.
A cette simple décision, le reflet de mon moi inconnu me sourit, satisfait. Et je dois avouer que je ne le trouve pas si mal que ça, j'aurais put tomber sur pire...
Moi, Inconnu à la peau sombre et au reflet muet. |