Salut! Je suis au fond de mon lit, malade comme un chien, -trop bu, trop fumé, et surtout j'ai dormi deux heures parce que faut quand même aller en cours- (Oui VDM, ou plutôt DTC ema :p)
Mais FALLAIT QUE JE POSTE.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 17 : Toujours Potter, toujours.
Ses talons claquaient sur le sol comme elle se dirigeait vers la bibliothèque. Une main nerveuse courrait sur la tranche du livre qu'elle serrait contre sa poitrine, et un sourire niais s'étalait sur ses lèvres. Quiconque la verrait se demanderait surement ce qui arrivait à la préfète de Serdaigle. Et la seule chose qu'Hermione aurait pu répondre était un prénom. Ron.
Elle sourit un peu plus fort, quand elle se rendit compte que ce dernier l'attendait. Une moue ennuyée aux lèvres, les yeux levés au ciel, adossé contre le mur de telle façon qu'il ne pouvait pas la voir avancer vers lui.
Une caresse légère le fit sursauter, et elle ne le laissa pas vraiment se ressaisir comme elle embrassait ses lèvres doucement. Il prit ses joues en coupe et poussa un soupir heureux contre sa bouche, avant de lui demander l'accès de sa langue...
C'était brulant, tendre, et tellement délicieux, qu'Hermione se détacha avant de devenir complétement folle. Elle enfouit son visage contre son cou, un petit instant avant de se relever brusquement pour ne pas céder à la tentation de gouter aux taches de rousseur qui parsemaient sa clavicule.
- Ce n'est pas que je ne suis pas contente de te voir ? Mais je peux savoir ce que tu fais là, aussi près d'un endroit auquel tu es habituellement allergique ?
Sa longue tirade lui tira quelques rougeurs, alors que Ron, pas dupe esquissait un sourire narquois. Parfaitement conscient, mais toujours aussi surpris de l'effet qu'avait sa nuque sur sa petite amie.
Sa petite amie.
Un sourire plus large, qui faisait pétiller ses yeux bleus, se fendit sur son visage comme il lui prenait la main avant de prononcer les mots qu'il était venu lui dire :
- Pour être franc j'avais complétement oublié pourquoi j'étais là quand tu m'as sauté dessus chérie.
Il lui fit un clin d'œil, elle rougit, et il éclata d'un rire franc.
- En fait c'est Potter qui m'envoie. Il veut qu'on se retrouve un peu plus tôt ce soir au Foyer.
Elle eut un rictus amusé; Le Foyer.
Oui parce qu'ils n'allaient pas continuer à l'appeler "la Salle de Harry & Pansy", même si elle pensait que ça ne dérangerait surement pas ces derniers. Et Merlin, pour en arriver à un nom aussi mièvre, c'est qu'ils étaient vraiment fatigués de chercher. Au début, tous avaient esquissé une grimace quand Pansy avait prononcé le nom – Elle s'était finalement prise au jeu après avoir boudé presque toute la soirée. Harry lui se renfrognait encore parfois-. Puis ils l'avaient accepté, parce que de toute façon, ils n'avaient pu trouver mieux.
Et maintenant, elle trouvait même que c'était plutôt représentatif comme nom. Symbolique. Et tellement vrai que tout le monde avait fini par l'adopter. Elle adressa un sourire tendre au garçon avant de lui caresser le cou, alors qu'il resserrait possessivement ses bras autour de sa taille.
- D'accord. On se voit ce soir ? J'ai encore quelques recherches à faire
- Mmh. Okay.
- … Ron il faudrait peut être que tu me lâches pour que je puisse y aller ? Elle releva un sourcil et prit un petit air sévère, qui bien sur n'eut aucun effet. Il la connaissait bien à force.
- …
- Ron !
Avec un grognement il consentit à la libérer, et avec un dernier baiser sur la joue s'en alla.
Hermione resta sur place, un instant, un peu déçue d'avoir mis si peu de temps à lui faire lâcher prise, puis se ressaisit et se dirigea d'un pas plus sur vers la bibliothèque.
**
Papa,
Harry poussa un soupir, se frotta vigoureusement le bras, et posa la pointe de sa plume sur le parchemin, essayant vainement de tracer un autre mot que celui qui semblait le narguer depuis dix bonnes minutes.
Il se trouvait dans le dortoir des Serpentards, vide. Ce qui était normal vu que la plupart des occupants, étaient dehors, ou dans la salle commune, profitant de cet après midi étonnamment libre grâce à un professeur souffrant.
Et lui, Harry, s'était retrouvé pris au piège par Draco, alors qu'il sortait de la grande salle en compagnie de Pansy. En l'espace de quelques minutes, sa belle avait disparu, et il s'était retrouvé à suivre son meilleur ami dans les dédales du couloir jusqu'à leur dortoir.
Putain de Malefoy !
Bon c'est vrai. Il lui avait promis depuis deux semaines, de faire un effort et d'écrire à son père. Mais pas aujourd'hui bordel ! Et qu'est ce qu'il pourrait bien lui dire hein ? « Désolé papa j'ai fais de ta vie un enfer, parce que je pensais que tu me détestais, mais ça commence à aller mieux, tu me pardonnes ? ».
Pfff. Mais bien sur. C'était vraiment plus facile à dire qu'à faire !
Oui, il allait mieux. Oui petit à petit, il parvenait à ne plus ressentir ce gouffre au fond de son cœur, qui lui faisait penser qu'il était mauvais. Oui, aujourd'hui il acceptait qu'il ne pourrait jamais être ce que son père aurait voulu qu'il soit. Qu'il serait toujours plus sombre qu'un Gryffondor. Qu'il serait toujours un Serpentard. Et que son meilleur ami serait à jamais un Malefoy.
Mais il commençait également à comprendre que son père l'aimait quand même.
Il souffla un bon coup, puis pris d'un mouvement fiévreux, se pencha sur le papier, et laissa couler ses pensées.
Rapidement sans même se relire, il scella la lettre, attrapa son manteau, et se dépêcha en direction de la volière.
**
Papa,
Il y a pas si longtemps encore, je me demandais ce que j'avais fais pour que tu ne me regardes pas. Puis un jour je me suis juste rendu compte que c'est moi qui ne voyais pas.
Je m'explique. Je t'en voulais. Je t'en… veux. Surement encore beaucoup, mais tellement moins qu'avant.
Tu sais ? C'est difficile de se dire que son père ne le connaît pas. Ne l'estime pas. Ne l'approuve pas. J'ai toujours pensé que c'était parce que j'étais à Serpentard tout ça. Et d'un côté, ça me plaisait d'avoir une raison de te décevoir. J'avais une raison d'être malsain et sombre.
Mais tu as toujours su n'est ce pas ? Que c'était moi. Que j'ai toujours été ainsi et que ça ne changera pas.
Je me souviens, je n'ai jamais oublié quand tu me prenais dans tes bras, après ces cauchemars et que tu me disais que tout allait bien. Que tu m'aimais.
Papa. Moi aussi je t'aime tu sais ?
Je ne dis pas que tout a disparu. Que je ne me souviens pas des mots que tu as laissé échapper ce soir là – Parce que ça aussi tu le sais n'est ce pas ? Que j'étais là, derrière cette porte.- mais c'est moins douloureux, et je me sens tellement mieux. J'ai envie. J'ai envie de ne plus t'en vouloir...
J'ai envie de te demander pardon et que tu me pardonnes aussi.
Oui parce que je ne voyais pas. Quand tu m'attrapes l'épaule, gêné le matin, en posant un grand bol de café devant moi. Avec juste un demi sucre. Tu sais, que même Maman pense que je le bois noir? D'ailleurs tu pourrais lui dire? C'est dégueulasse quand t'es pas là et que c'est elle qui me le prépare.
Quand tu viens tous les soirs m'embrasser le front avant d'aller te coucher. Fais pas l'étonné, t'as déjà vu un ado de 16 ans couché à 10 heures du soir toi? Bien sur que je le faisais exprès juste pour ça!
...
Papa je suis tellement désolé.
Je t'aime.
Harry.
Les portes de la Grande Salle s'ouvrirent dans un énorme fracas, alors que des chuchotis s'élevaient au milieu de celle-ci.
C'était l'heure du souper, et comme tous les garçons de son âge, Harry engouffrait le plus de nourriture possible – en essayant quand même de se contenir, il n'était après tout pas un Weasley-. Il n'avait donc pas comprit pourquoi tout le monde était aussi agité et continuait tranquillement son repas les yeux fixés sur son assiette.
Mais soudain il se sentit soulevé de terre, retourné, et plaqué contre un torse large. Voulant protester tout d'abord, offusqué, il finit par se détendre en comprenant qui le tenait aussi fortement contre son cœur. Les larmes lui piquaient les yeux alors qu'il se sentait fondre dans cette étreinte. Et tout d'un coup, il ne se souvenait plus d'être en plein milieu d'une salle bondée, ni le point de mire de l'attention d'une bande d'adolescents excités.
La seule chose qui comptait c'était les bras forts de son père et l'intense sentiment de sécurité qui en découlait.
Il se concentra enfin sur ce que murmurait l'homme contre ses cheveux : il saisit des mots comme « stupide, idiot, complétement idiot, non mais franchement » et se mit à sourire. Un vrai sourire. Sincère. Et merlin heureusement qu'il était étouffé contre son père car il émit même un léger gloussement.
Pour la première fois depuis longtemps Harry Potter se sentait heureux. Complètement.
Puis aussi brusquement que l'étreinte avait commencé, James Potter l'éloigna juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux. Ce dernier avait les yeux rougis ce qui choqua son fils : De mémoire il n'avait jamais vu son père pleurer, il n'avait également jamais vu ses yeux briller autant, et se sentit hésiter entre la culpabilité et la joie en se disant qu'il était sans doutes responsable de ces deux phénomènes. Sans comprendre il vit son père le prendre ensuite par les épaules, et rugir. Et quand Harry disait rugir, c'était vraiment.
- Tu es MON fils et c'est tout.
Et Harry acquiesça. Parce que ça voulait dire tellement plus. « Tu es mon fils, et c'est tout ce qui compte. Tu es mon fils et je t'aime. Tu es mon fils à jamais. »
Et Harry eut encore envie de pleurer.
- On se voit à la maison.
Et sans plus de mots, il se dirigea aussi tranquillement qu'il était arrivé vers la sortie. Saluant d'un sourire les professeurs abasourdis. D'une caresse Liam.
Harry lui, prit son temps pour se rassoir, faisant fit du silence choqué qui régnait dans la salle et des regards admiratifs qui se dirigeaient vers lui. Lui, franchement tout ce qu'il pu faire c'est lever un œil humide vers le blond qui n'avait pas bougé.
Ce dernier cligna des yeux, comme pour se réveiller, se pencha vers lui et lui souffla quelques mots, qui finalement le firent éclater de rire.
Et Merlin, personne n'avait entendu Harry Potter rire ainsi en public. C'était chaud, puissant, et tellement vivant.
« Putain, et on se demandait pourquoi les gens s'étonnaient que tu sois à Serpentard. Avec un lion pareil comme père ce n'est vraiment pas étonnant ! »
**
Il était temps.
Lucius fébrile, marchait vite en direction du manoir, lançant quelques regards mauvais aux personnes qui tentaient toujours de lui sourire ou de lui dire bonjour.
Ah ces moldus, toujours aussi idiots !
Son empressement aussi c'était nouveau. Lucius ne se pressait jamais. Mais là il ne pouvait plus se contenir : Il venait de sortir d'une réunion, et le projet de C prenait forme, et n'était pas loin de se concrétiser.
En fait, depuis pas mal de temps, C les laissait s'amuser, et une vague de panique commençait à courir parmi les moldus : On retrouvait gens horrifiés qui affirmaient que des hommes encapuchonnés les avaient attaqués, des blessures s'ouvrant sans qu'ils le comprennent sur leur corps, des douleurs affreuses parcourant leurs muscles, en fait les gens n'osaient plus sortir le soir.
Il émit un ricanement qui fit sursauter Debby, ce qui le fit ricaner encore plus.
Bien sur ce n'étaient que des attaques à faible échelle. Mais enfin, enfin, Calypso leur avait parlé de s'en prendre au monde sorcier, ce qui était tout ce qu'attendait Lucius.
Il ne comprenait pas vraiment cette fascination qu'avait Calypso pour Poudlard. Cette flamme qui dansait dans ses yeux quand il évoquait l'immense château, mais ce fut sans aucun étonnement qu'il prit la nouvelle quand il leur annonça qu'il projetait d'attaquer l'endroit.
Ce fut d'ailleurs le seul à ne pas avoir laissé échapper une exclamation d'effroi. Des vagues de protestations commençaient déjà à s'élever, quand d'un geste et d'un sourire, Calypso interrompit les murmures. Il se souvenait encore de ses paroles :
DÉBUT DU FLASHBACK
Oui je sais. Poudlard c'est avant tout Albus Dumbledore. Et oui, je ne suis pas stupide au point de penser qu'on peut vaincre d'un seul coup, mais je suis convaincu que si on arrive ne serait-ce qu'à fissurer la carapace de cette institution, cela fera déjà trembler pas mal de personnes. Vous croyiez sérieusement que mon projet était de vous laisser jouer tranquillement avec des Moldus ? De laisser se conter des médisances sans avoir un but précis ? Mais mes amis, ce n'était qu'un échauffement ! – Ses yeux se réduisirent en deux fentes alors qu'il continuait- Je veux être pris au sérieux, je veux la tête des sang de bourbe sur des piques, alors vous êtes avec moi ou non ?
FIN DU FLASHBACK
Un sourire déformait son visage, et quelques rides apparaissaient aux coins de ses lèvres qui n'en avaient pas l'habitude. Cela avait été hallucinant, comment avec de simples mots, C avait fait courbé l'échine à tous ces imbéciles. Et puis il se rappelait qu'il l'avait prit à part, en lui soufflant quelques mots qui avaient fait briller la folie dans ses yeux gris.
Son sourire s'élargit, lui attirant un froncement de sourcils soucieux de Narcissa qui l'observait. Car tout le monde savait que quand Lucius Malefoy souriait ce n'était jamais bon signe.
**
Un frappement insistant se fit entendre, et pour toute réponse le jeune homme se contenta de grogner, et de froncer du nez alors qu'il était plongé dans un livre, installé sur le plus moelleux des fauteuils de la salle commune de Serpentard.
Il devait être trois heures du matin, et prit d'une insomnie, Draco avait décidé après s'être retourné plusieurs fois en vint dans son lit, de se lever et d'aller s'installer ailleurs, pour lire, et au mieux finir par retrouver le sommeil.
Mais plongé dedans, il était difficile de sortir le jeune Malefoy d'un de ses livres. Et ça, seuls ses amis les plus proches pouvaient le confirmer légèrement exaspérés par l'adoration qu'avait le blond pour les ouvrages poussiéreux.
En effet, dans ces moments là, son expression s'adoucissait, et il était très facile de voir au delà de sa carapace. Quand il lisait, Draco devenait faible, vulnérable, il devenait Autre, ou peut être bien qu'il semblait enfin lui même. Harry pour l'embêter, le comparait souvent à Hermione Granger. Ce qui vous devez vous en doutez avait le don de le mettre sacrément en rogne.
Oui, peu savaient qu'en plus d'être extrêmement intelligent, Draco vouait un véritable culte aux livres. Il était donc tout à fait normal, que l'adolescent d'origine si vivace, n'ai pas compris que cela faisait bien 5 minutes que la chouette tapotait contre la vitre.
Levant des yeux brumeux, puis plus méfiants, il se leva d'un geste lent et s'approcha doucement de la fenêtre. Puis ses yeux s'agrandirent, quand il vit entrer en hululant, agacée, la magnifique chouette de Lucius Malefoy.
Il s'empara rapidement de la missive et la survola, sa moue se plissant, amère comme il arrivait à la fin de celle-ci.
Il souffla un bon coup, pris le temps de s'installer près de la table basse, d'invoquer une bouteille d'encre et une plume, puis d'un trait sur, traça sa réponse. Enfin calmement, les doigts légèrement tremblants la rattacha à la patte de l'animal, avant que d'une caresse il la pousse à reprendre son envol.
Tout aussi doucement il s'empara du livre qu'il avait laissé ouvert à sa page, en effleura la tranche avec tendresse, avant de brusquement le jeter dans le feu qui lui faisait face.
Alors impassible, le regard froid, il observa le feu consumer lentement chacune des lettres de l'ouvrage, avant de remonter dans son dortoir.
Ce soir là, allongé dans un lit chaud, entouré de murmures familiers, Draco ne dormit pas. Malgré sa fatigue, ses yeux restèrent irrémédiablement ouverts.
**
Un garçon, qui devait être en 3ème année d'après ce qu'on pouvait voir chuchota quelques mots à Rogue qui acquiesça en reportant son regard sur la personne assise à ses côtés.
- Mr Malefoy, on vient de me faire savoir que votre père est là. Vous pouvez y aller.
Il avait l'air de ne pas avoir entendu, ce qui n'étonnait plus Harry. Depuis ce matin, son ami n'était pas vraiment attentif.
Ce dernier, suivant des yeux, le petit Serdaigle qui s'en allait comme il était venu, sursauta, et se tendit quand la main de son meilleur ami le frôla.
Lui lançant un regard noir, qui ne fit que froncer les sourcils de son vis à vis, il se dépêcha de ranger ses affaires, et se leva avec un hochement sec de la tête, signifiant qu'il avait compris.
Arrivé à la sortie, il ne fit qu'un bref arrêt, en entendant Potter demander s'il pouvait l'accompagner. Il maudit donc silencieusement Rogue, en entendant d'autres pas que les siens retentir dans le couloir menant vers l'extérieur du château.
Il entendait bien les soupirs de Harry, et ses dents grincer lourdement alors qu'il ne tentait absolument pas de se rendre silencieux. Son meilleur ami avait décidément le don pour le faire sortir de ses gonds. Et tel qu'il le connaissait c'était exactement ce qu'il voulait.
Ce ne fut vraiment que quand il lui attrapa cette fois franchement le bras, qu'il se retourna, s'arrachant d'un geste brusque à son étreinte.
- Quoi ?
Son ton était sec, et à la tête que tirait Potter, il n'était pas le seul à avoir eu du mal à rester calme depuis ce matin.
- Tu me demandes vraiment quoi ? Quoi, alors que tu t'apprêtes à te tirer chez ton père, en me laissant sans explications ? Alors qu'on sait tous les deux ce que cet… putain !
- Mais je t'ai dis pourquoi j'y allais, qu'est ce que tu racontes !
Le ton montait, et leurs poings se serraient comme l'envie de se taper dessus comme deux gosses refaisait surface.
- Ah ouais ? Tu parles ! Tu dois être présent pour l'enterrement d'un oncle éloigné de la famille, mais je sais que ce n'est pas vrai ! Tu mens !
- Écoutes Potter. Nous avons des traditions à respecter dans ma famille. Après tout tu sais, je suis un Malefoy.
Sa voix était pleine de suffisance, un air ennuyé, blasé, s'affichait sur son visage, et Harry se demandait ce qui était en train de se passer. Draco n'avait plus eu ce genre d'expressions sur son visage pour lui depuis leur première année. Enfin même là, elle était teintée de rage, de jalousie. Sans qu'il ne l'ai prévu, une moue de dégout commença à s'afficher sur son visage en imaginant ce que serait devenu le blond si ils n'étaient pas devenus amis.
Il serait exactement comme ça.
Et sa grimace s'intensifia encore plus.
Tout à ses pensées il ne vit pas le départ précipité du blond, ni l'expression qui avait envahi ses traits. En effet, Draco lui s'était décomposé à la minute ou le dégout avait envahi le visage du brun et avait commencé à marcher, ayant presque atteint l'extérieur ou son père devait l'attendre.
Soudain il se vit brusquement retourné, et vit Harry, le souffle court d'avoir couru. Ses yeux brillaient anormalement, et une détresse qu'il ne parvenait plus à cacher, fronçait ses sourcils, et plissait ses lèvres.
- Draco, je t'en prie, parle moi… Depuis ce matin tu te fermes. Je ne comprends pas, il t'a menacé ? Écoutes,… Je suis là. On va y arriver ensemble. Il suffit juste que tu me le dises.
Il s'humecta les lèvres, tremblant et nerveux soudain –enfin-, sur le point de vomir les mots qui enserrait sa gorge depuis la veille.
- Draco qu'est ce que tu fais ? Nous devons y aller tu te rappelles ? Oh. Bonjour Monsieur Potter, auriez vous l'obligeance de lâcher mon fils pour que nous puissions partir ? Une bonne fois pour toute.
La main se resserra un peu plus fort, les ongles entrant presque dans la peau pâle.
- Bonjour Monsieur Malefoy, je m'étonnes que vous soyez aussi pressé, après tout, celui qui vous attend est déjà mort, alors une minute de plus ou de moins…
- Lâchez le. Une bonne fois pour toute. Draco, on y va.
Harry et son père se faisaient maintenant face, et Draco aurait pu rire, si la situation s'y prêtait, car la tête que devait surement tirer Lucius Malefoy devait être à marquer dans les annales, mais il se contenta de secouer la tête, d'adresser un sourire triste à son ami, et de se dégager doucement mais fermement.
- Je passerais sur le blasphème Potter, mais là je dois y aller. On se voit bientôt.
- Non… Je…
Mais Draco se retournait déjà, les mains dans les poches, pour empêcher les deux hommes de voir qu'il tremblait encore, et le regard rivé sur la porte d'entrée.
Il ne vit donc ni la rage dans les yeux de Harry, ni le sourire suffisant de son père qui lui emboitait le pas.
Par contre il entendit très bien les derniers mots du garçon.
Tu me l'avais promis !
Sous entendu, tu me l'avais promis, qu'on se dirait toujours tout. Tu me l'avais promis qu'on ne se séparerait jamais. Tu me l'avais promis : « à jamais, à toujours, frères de sang dès ce jour ».
Draco frissonna, et accéléra le pas.
Voili, voilà, un nouveau chapitre. Il me reste sans déconner, trois chapitres à écrire. Plus un épilogue, si envie.
En espérant que vous avez aimé
Ema |