L'eau chaude me caressait presque tant je la trouvais douce. Ma main glissa sur le mur froid en carrelage noir et blanc, et tandis qu'un frisson parcourait mon corps, des souvenirs de cette douche me revirent en mémoire. Je me rappelais du mélange du bouillonnement de ma peau suite à des évènements dont je ne me souvenais pas et de l'ardeur de l'eau qui m'enveloppait.
Je sortis de la douche quand j'estimais que mes pensées étaient aussi lavées que mon corps. J'aurais voulu parler à A de ce que je m'étais souvenu dans la salle de bain, mais j'hésitais, au cas ou il s'était passé quelque chose de mal.
A était dans le couloir, toujours torse nu, son éternel sourire suspendu à ses lèvres.
"Heu, A… Combien de fois je me suis venu ici ?"
"Je ne les comptes plus Rox ! Tu a du venir une centaine de fois."
"Et… Il s'est passé quelque chose une fois, avant que je prenne une douche ? Quelque chose qui prodigue de la chaleur ?"
Je rougissais, de je ne savais quoi en vérité, mais il me semblait que ce sujet était un dossier avec de nombreux secrets. Une mimique réjouie illumina son expression.
"Oui, on peut dire ça. Tu saura bien assez tôt ce qui s'est passé, ne t'inquiète pas."
Je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Ce garçon était plein de ressources, surtout celle de détourner habilement les questions pour ne pas avoir à y répondre.
Sans prévenir, A se rapprocha de moi et me serra contre lui. Dans mon oreille, j'entendis un doux murmure qui me fit frissonner. Ma tête reposait contre sa peau, plus douce et plus chaude que je ne l'avais imaginée. J'entendais son cœur battre, et malgré que l'étreinte soit totalement amicale, j'eu un étrange sentiment qui me serra le ventre.
"Roxas, j'ai eu peur de ne jamais te revoir…"
Il s'écarta de moi et me regarda, ses yeux pétillants toujours autant de malice. Pendant les quelques secondes où nous dévisagions l'un et l'autre, j'avais oublié tout ce qui existait autour de nous. J'étais perdu dans l'océan d'émeraudes liquides qui composait ses yeux, et je me sentais comme sur la falaise, prêt à me noyer pour une telle sensation.
"Habille-toi Roxas, si je ne me trompe pas, tu es habillé… D'une serviette."
Ses yeux descendirent sur le bas de mon ventre en même temps que les miens, et en me rendant compte qu'il avait raison, le sang me monta de nouveau aux joues. Je courus dans la salle de bain et j'y trouvais mes vêtements. Heureusement pour moi, ils étaient secs.
Je tentais de me calmer, en respirant profondément, les yeux clos. Je me souvins de la peau de A, et de ce parfum boisé qui la couvrait. J'avais envie de plus, et je rentrais mes ongles dans mon bras pour empêcher ces pensées d'inonder mon cerveau. Je ressortis de la salle de bains et je descendis les escaliers au bout du couloir. Dans la cuisine, A téléphonait. Il s'adressait à Demyx, et parlait d'une manière codée. Quand il me vit, il raccrocha et ses yeux se remirent à briller.
"Rox, assieds-toi. J'ai invité un de mes amis à passer, peu être te rappellera il des choses."
J'avais beau observer autour de moi, il me semblait bien que A vivait seul.
"Dis moi A, tu as plus de 18 ans ?"
"Je viens de les avoir Rox. Pourquoi ça ?"
"Tu vis seul chez toi."
Il aquiesca et dans ma tête, le dossier 8 x 13 me revint en mémoire. A était né le 13 août, c'était comme une certitude.
J'entendis frapper à la porte, et A s'en alla ouvrir, souriant comme toujours. Je remarquais qu'il avait passé un simple haut noir, qui collait à son buste en faisant ressortir sa ravissante musculature, des bras aux abdominaux, en passant par les dorsaux.
Je me pinçais pour me punir de ne pas quitter des yeux le corps d'un homme. Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Axel revint aux cotés d'un autre jeune homme, aux cheveux bruns et aux yeux bleus.
"Roxas, je te présente Demyx !"
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