manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Ennemis de toujours
Par Zelande
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
8 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     1 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Oublier.

Disclaimer : aux dernières nouvelles, je ne suis pas blonde. J. K. Rowling, elle, l'est.

Note de l'auteur : Raté pour la publication tous les deux jours, haha ! Ma connexion a été capricieuse, donc voici trois chapitres d’un coup.

oOoOo

Mine de rien, faire des boules de neige était épuisant. Le dos de Ron n’en pouvait déjà plus, et il passait toute sa frustration dans l’art de viser. Personne dans son équipe n’était aussi forcené que lui, ce qui lui valut de nombreux compliments de la part de ses coéquipiers. Hermione fronça les sourcils un instant, préoccupée par les grognements de son ami. Elle oublia rapidement ses doutes pour se relancer dans l’attaque contre les Poufsouffle.

L’équipe 3, les « grands », avait exterminé celle des Serpentards, et les partenaires des Weasley avaient été acclamés par toutes les autres équipes. La victoire était criante, écrasante, avec de beaux coups de la part de Harry. Ses gestes criaient « Vengeance ».

Le premier match avait donc été épique. Il avait suscité des clameurs enflammées, tant auprès des professeurs que des élèves. Par chance, Ombrage avait été appelée au Ministère le matin même, probablement par son ministre adoré, à qui elle manquait. Et personne ne lui rapporterait les faits. Un moment de détente était bienvenu, déchirant quelque peu l’atmosphère tendue dans laquelle Poudlard était plongée depuis l’interaction ministérielle.

Le second match, opposant Poufsouffle contre Serdaigle, avait été remporté par les derniers, preuve de leur organisation minutieuse. C’était drôle de voir comment Luna s’était impliquée, elle qui se sentait fortement rejetée par ses camarades. Cela arracha même à Ron un sourire ! Il appréciait Luna, il aimait beaucoup cet esprit vagabond et solitaire qu’elle était.

Ron se sentait trahi. Peut-être qu’Hermione avait raison et qu’il avait la capacité émotionnelle d’une cuillère à café, mais il lui semblait totalement légitime d’être en colère contre la fouine. Et de s’être acharné sur lui sans répit par la neige froide et mouillée. Et de le maudire jusqu’à la dixième génération (rien que ça). Et d’avoir envie d’en faire de la bouillie pour Pattenrond.

Enfin, Pattenrond ne méritait pas tel châtiment.

« Dis, tu as quand même été très acharné contre Malfoy, il t’a fait du mal ?
–  Je ne vois pas de quoi tu parles, Luna.
–  Tu n’as pas très bonne mémoire. Tu ne trouves pas que Pansy est énervante ? »

Énervante. Rien que cela. Ron aurait employé un substantif plus virulent, mais la vérité était là : il ne la supportait déjà pas auparavant, et là, il la supportait encore moins. Arrogance, superficialité et vanité incarnées. Et la voir embrasser Draco, tout doucement, en public, sans que celui-ci ne ripostât, c’était un peu trop pour lui.

Il n’avait pas spécialement de sentiments pour Draco, mais il avait commencé à accepter ce foutu baiser donné par ce foutu sorcier qui n’était pas foutu de l’assumer.
L’insulter ne le faisait pas se sentir mieux, le bombarder n’avait rien changé à son état, mais peut-être que le frapper était la solution.

S’expliquer ? lui avait rétorqué une voix hermignonienne dans sa tête. Il la chassa d’un coup de main un peu brusque et faillit éborgner Luna, qui cilla à peine. Mais lui-même n’était pas en mesure de remarquer qu’il l’avait presque frappée. Il marmonna des excuses lorsqu’elle lui demanda à nouveau si tout allait bien, et il s’éloigna du champ de bataille.

« Ronald Weasley, reviens ici tout de suite !
–  Sinon quoi, tu vas m’enchaîner au Saule cogneur ? Je suis fatigué de jouer.
–  Ron... Ce n’est pas dans tes habitudes d’être fatigué de jouer. Harry et toi parliez de cette bataille depuis...
–  Je sais, mais les choses ont changé. Et je crois que je suis malade. »

Mensonge, menteur. C’était un péché de mentir à sa meilleure amie. C’était une félonie de plus qu’il pourrait noter à son palmarès. Comme si tout n’était que trahison ces derniers temps... Dumbledore l’avait dit l’année dernière, pourtant. Le bien et la facilité.

Oh, il aurait bien le temps de parler à son amie plus tard. Il rebroussa chemin, offrit un sourire éblouissant à Hermione et replongea dans le combat.

Avant d’oublier.

oOo

Draco se roulait d’extase dans la neige. Oh, discrètement, il prétendait avoir perdu l’équilibre pour goûter à la pure merveille qu’était la fraîcheur de cette matière, avant de se lever et de prendre un air contrarié. Aussi loin qu’il se souvienne, c’était la première fois qu’il perdait contrôle consciemment en public.

En Première année, dans la Forêt interdite, avec Potter, ça ne comptait pas. En Troisième année, la gifle d’Hermione, c’était du vent. En Quatrième année, l’affaire de la fouine était classée.
Certes, Draco était pleutre et hâbleur, mais cela, il ne le reconnaîtrait jamais. Il en avait conscience. Stupides étaient ceux qui crurent que Draco Malfoy ne connaissait pas ses faiblesses. Tout être destiné à une « carrière » aux côtés de Voldemort courait à la mort s’il ne se connaissait pas. Mais il ne pouvait lutter contre sa peur, contre ses démons.

Il n’était pas idiot. Il n’avait pas la force inébranlable de Potter. Il n’avait pas la soif d’apprendre intarissable d’Hermione. (Oui, Hermione, pas Granger, l’histoire est longue.) Il n’avait pas la loyauté indéfectible de Ron. Lui, il était égoïste, habile, il avait toujours vécu dans la facilité, dans l’aisance. C’était sa vie, sa vérité, son caractère.

Peu importait que saint Potter eût trouvé grâce à ses yeux, qu’Hermione lui parût moins agaçante, que Ron lui plût beaucoup trop pour que ce fût honnête... Ce qui lui faisait du bien, un peu, c’était de s’approprier la personne qu’il était, au moins pour un temps. D’ici peu, il le savait, il le sentait, il serait asservi. Le Seigneur des Ténèbres avait certes accepté que Narcissa ne le rejoignît pas, cependant il n’en serait pas de même pour le jeune Malfoy. Il fallait bien que quelqu’un payât pour l’inaction de Lucius.

Draco croisa le regard blessé de Ron, et en eut le souffle coupé. L’affaire Pansy serait-elle une mauvaise idée ? Dans sa Maison, il était déjà traité comme un roi, et sa relation naissante avec Pansy l’avait conforté dans cette situation plaisante. Mais de voir le roux baisser la tête, de cette manière, et se mettre à l’écart, cela toucha le cœur du blond, beaucoup plus que ce qu’il avait escompté.

Il n’avait jamais voulu le blesser. Il l’avait méprisé, un jour. Il avait détesté Potter à cause de son père, il avait haï Granger à cause de son père, il avait honni Weasley à cause de son père. Mais c’était avant. Et Draco était persuadé qu’aucune de ses erreurs ne se rattraperait jamais, qu’il ne vivrait jamais assez longtemps pour déclarer à ses ennemis qu’il leur était devenu indifférent.

Non, pas indifférent. Plutôt... fatigué. Il était épuisé de devoir jouer l’ennemi juré parce qu’un jour, en Première année, Potter avait refusé de serrer sa main. Il avait décliné une offre qu’un gamin arrogant lui avait faite, et pour être honnête, Draco l’aurait déclinée s’il n’avait pas été lui-même. Il était éreinté de l’obligation implicite qui lui avait été attribuée en tant que Serpentard, envers les Gryffondor. Être ennemi à cause d’un nom était irréfléchi et obsolète. Il était las.

Sa vie ne lui appartiendrait plus dans quelque temps. Cette appréhension le tenaillait. Il lui fallait expérimenter, respirer à pleins poumons, prendre plaisir à l’existence. Il voulait être fier de ses actes sans pour autant détruire les autres.

Et ses parents. Il ferait tout pour eux. Absolument tout.

« Draco, tu viens, le match est terminé. Les Gryffondor ont gagné contre les Serdaigle.
–  Ils gagneront sans doute la récompense. Je vais me reposer, je suis fatigué.
–  Tu sais où me trouver. »

Pansy avait coupé le fil des pensées de Draco. Il se torturait l’esprit pour des futilités auxquelles il n’aurait pas de réponse à moins d’en parler avec le concerné. Et il avait beau avoir changé, il n’était pas certain d’avoir le courage de discuter. Il savait qu’il avait tort, à quoi bon s’acharner ?

Tout était contre eux, tout serait contre leur relation. Les autres par-dessus tout, avec leurs critiques, leurs préjugés, leurs rejets, mais eux-mêmes, par leurs caractères, leurs familles et amis, leurs idées préconçues. Une attirance valait-elle la peine d’être vécue si autant de risques étaient encourus ?

Autant oublier.

oOoOo

Toute question ou toute remarque est la bienvenue.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>