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Ennemis de toujours
Par Zelande
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
8 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 8     Les chapitres     1 Review    
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C'était fini.

Disclaimer : aux dernières nouvelles, je ne suis pas blonde. J. K. Rowling, elle, l'est.

Note de l'auteur : Voici le chapitre qui clôt l'histoire.

Bonne lecture !

oOoOo

Ron avait rendez-vous dans un quart d'heure avec Draco, mais pour compenser son retard de la dernière fois, il décida d'arriver en avance dans la Salle sur Demande. Il en poussa la porte sans se faire remarquer. Draco était déjà là, face à la cheminée, parlant à quelqu'un. Le roux eut le pressentiment que quelque chose d'important se déroulait, il préféra se cacher, se faire silencieux.

« Oui Père, j'ai réussi à conclure la mission première que vous m'aviez accordé.
– Et la seconde ?
– J'éprouve encore du mal à me rapprocher de Potter, il se méfiera toujours de moi.
– Si seulement tu ne t'étais pas acharné à devenir son ennemi !
– Oui Père.
– Avez-vous remporté le match de Quidditch, au moins ?
– Oui Père, j'ai attrapé le Vif d'Or rapidement.
– C'est bien. Je te recontacterai plus tard. Bonne soirée. »

Potter ? Qu'est-ce que son petit ami lui cachait là ? Il refusait de se rendre à l'évidence, il y avait forcément une explication à cette attitude étrange. Draco ne pouvait pas vouloir faire de mal à Harry, pas après tout ce qu'il lui avait avoué. Quand bien même ce serait le cas, comment ferait-il ? C'était stupide de penser que Ron se laisserait faire. Non, il se protégeait simplement, il...

Pas Draco... Sa tête lui tournait et son cœur l'enserrait. Ron ne pouvait pas accepter cette idée. Lucius était une ordure, mais pas son fils. Ron ne put se taire plus longtemps, et son ami remarqua sa présence. Il nota avec inquiétude son teint pâle, encore plus pâle qu'à l'ordinaire, et sa respiration saccadée. Son cœur battait irrégulièrement, et il transpirait allégrement.

Draco obligea son amant à s'allonger sur le lit qui trônait majestueusement au milieu de la salle. Il commença à l'ausculter, rapidement, avant de se rendre compte qu'il s'agissait certainement des symptômes qu'une panique extrême enclenchait.

« Tu as vu des araignées sur ton chemin ?
– En quelque sorte. »

La vérité ne leur ferait pas de bien, et Ron voulait profiter de la personne qu'il aimait encore quelques minutes. Les dernières de sa vie, certainement, mais encore un peu. Il lui fallait plus qu'une heure pour accepter la perte définitive de ce qui était devenu une part de lui. Il lui fallait leur nuit, cette nuit-là, et des sourires, et des mots doux.

Il ne savait plus quand tout avait basculé. Quand l'intérêt, mué en affection, s'était transformé en amour. Quand il avait commencé à adorer chaque parcelle qu'il capturait de l'autre.

Il savait comment tout avait basculé. C'était un matin, un samedi, journée calme dans le dortoir des Gryffondors. Tous dormaient, autour de lui. Il s'était réveillé en sursaut, sans explication. Avec, pour seule et unique certitude, celle d'aimer Draco.

Il n'expliquait rien, il ne savait pas comment il avait pu tomber amoureux de l'autre alors qu'il s'était toujours refusé à trahir ses amis. Il avait mis une journée entière à se remettre de cette découverte insensée, il n'y croyait pas. L'évidence était telle.

Cela ressemblait tant au premier moment. À leur première rencontre impromptue dans la Salle de bains. La soirée était fraîche, l'automne laissait lentement place à l'hiver. Ron s'en souvenait car il rentrait d'une séance personnelle de Quidditch, il avait eu besoin de prendre l'air et de voler. Croire qu'il n'y avait aucun problème, aucune tension dans sa vie. Il était entré chez les Préfets, sans faire attention à la chaleur qui se dégageait de la pièce. C'était seulement quand il s'apprêtait à retirer son caleçon qu'il avait jeté un œil dans la baignoire, et l'avait vu.

De dos.

Ses épaules plus musclées qu'il ne le pensait. Son dos fin, recourbé, puissant.

Puis il s'était retourné.

Et avait laissé échapper un hoquet de surprise. Le visage de l'autre était resté impassible, il s'était contenté d'observer l'intrus avant de vaquer à ses occupations, c'est-à-dire prendre son bain. Mais Ron n'avait pas pu occulter. C'était la première fois qu'il prenait réellement conscience que Malfoy était un homme, et pas des moins gâtés par la nature.

« Tu veux ma photo', Belette ?
– Euh, non, désolé.
– Viens prendre ton bain alors ! »

Ron ferma les yeux au souvenir de cette première fois. Si on lui avait dit, quelques mois plus tôt encore, qu'un simple bain aurait des conséquences aussi terribles... Il ne regrettait pas. Mais il n'avait pas été préparé à rompre, pas aussi vite. Il y avait pensé, il avait pensé à leur futur. Dans ses bons jours, il avait même fini par imaginer une vie paisible, au milieu de la campagne, isolés de tous. Dans les meilleurs, leurs parents acceptaient leur relation parce qu'ils ne voulaient que le bonheur de leurs fils. Dans ses mauvais jours, ils se séparaient à cause de la mort causée par la guerre. Dans les pires, Draco finissait au service de Voldemort.

Le pire était arrivé.

« À quoi tu penses, Ron ?
– Je t'aime, Draco.
– Je... Moi aussi je t'aime, Ron. »

Ils s'allongèrent côte à côte, main dans la main. Le temps n'était pas encore venu pour eux de se séparer. Ron voulait profiter, ne gâcher ce moment sous aucun prétexte. La première, et probablement dernière fois qu'il ouvrait son cœur à son ennemi de toujours.

Il était inutile de nier l'évidence, encore une fois. Toute leur relation avait été jalonnée d'évidences, certes plus heureuses, mais naturelles. Ron sentit, pour une fois, les larmes monter. La frayeur l'envahissait, le calme le quittait. Petit à petit. Il lui fallait faire le deuil rapidement, oublier à quel point c'était bon d'être naturel avec Draco, enterrer tout espoir.

Alors que Draco s'endormait paisiblement, à proximité de son amant, ce dernier n'y arrivait pas. Il ne cessait de ressasser ces derniers mois, ces (presque) cinq mois de bonheur absolu, de sérénité partielle. Il se sentait coupable de ne pas avoir insisté pour que Draco les rejoignît dans leur lutte contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, désolé de ne pas être suffisamment fort pour protéger ceux qu'ils aimaient.

Le goût était amer.

Il était prêt à être lâche.

oOo

Le lendemain, lorsque Draco se réveilla, il se sentit profondément mal. Comme si quelqu'un avait attrapé son cœur et l'avait piétiné, comme si ses intestins avaient été mélangés, comme si sa cervelle avait été secouée. Et il ne sentait plus Ron à ses côtés.

C'était fini.

Il le savait.

Il avait toujours su que cela se finirait, il espérait simplement que ce serait le plus tard possible. Qu'ils auraient l'occasion de survivre à la Guerre, qu'ils seraient tous les deux assez forts pour combattre sans penser à l'autre. Inepties. Rêves d'enfants. Naïveté.

On leur avait demandé de grandir trop vite. Et ils s'étaient docilement exécutés, ils s'étaient débarrassés de leur enfance, ils s'étaient pliés à la volonté des « adultes ». Sans poser de questions. Sans faire de difficultés. Sans trembler de peur.

Il en voulait au monde entier. Il en voulait à Voldemort d'avoir cette soif de pouvoir, il en voulait à la mère de Voldemort de s'être entichée d'un Moldu, il en voulait à son père d'avoir voulu prouver quelque chose, il en voulait à son grand-père de s'être laissé aller à l'apathie, il en voulait à Dumbledore d'être si puissant, il en voulait à Ron d'être ami avec Potter, il en voulait à Potter d'être le Héros.

Il en voulait à l'amour.

Draco rangea ce bout de parchemin grossièrement déchiré, et quitta la Salle sur Demande sans un regard de plus. Il avait trop donné.

C'était fini.

oOoOo

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