Fenrir Greyback

Chapitre 1

- Non, non, non et non, Marcus ! Il est totalement HORS DE QUESTION que je vous laisse loger ici ! ET CETTE TÊTE DE CHIEN BATTU NE CHANGERA RIEN !

- Mais, Fenrir... 

- Pas de mais !


Étaient les voix qui sortaient d'une immense maison, que l'on hésitait à qualifier de manoir ou de château tant sa structure était ambiguë. Autour de cette bâtisse immense, une forêt sinistre l'entourait, semblant la protégée ou la cachée des personnes indésirables. Et Marcus semblait justement être une des ses personnes indésirables. Mais les vampires sont malins, même si peurs ; pour certains, et le jeune brun n'avait pas eu de difficultés à trouver le Manoir ; ou château- il faudra qu'il lui demande à l'occasion-, où habitait son ami, le loup-garou. Un loup-garou fatigué car la pleine lune approchait et inhospitalié en cette froide journée.

Marcus soupira. Fenrir Greyback, son meilleur ami, l'alpha de trois cent vingt-quatre loups-garous, n'avait pas franchement l'air de vouloir lui céder cette fois. Ce qui, et c'est peu dire, était plus qu'embêtant car, cette fois, c'était vraiment très important. Le petit Harry commença à pleurer quand le loup-garou cria, attirant l'attention de Marcus qui le prit encore plus étroitement dans ses bras, le berçant. Mais les cris avaient aussi attirés des loups-garous qui passaient par là et qui, comme la lune s'arrondissait, commençaient à avoir faim de viande fraîche et si possible humaine. Et un petit moucheron dans le genre de Harry leurs semblait être parfait. Mais heureusement, Fenrir grogna en leur direction, les défiants d'approcher Marcus et le rejeton, ce qui les fit s'en aller sans demander leurs restes. Insouciant du danger auquel ils venaient d'échapper, Marcus s'occupait de rassurer le petit Harry. 


-Chuuut, chuuuut, ne t'inquiète pas, le gros vilain loup-garou ne te mangera pas, promis. Tu es bien trop mignon... 

- Marcuuuuuuuus..., grogna Fenrir. 

- Roh, c'est, bon, espèce d'égoïste ! De toute façon, tu t'en fous, tu nous laisserais crever dehors, dans le froids, sous la pluie, pendant qu'un malade mental, doublé d'un assassin et triplé d'un mage noir, veut nous tuer ; tous le deux. Mais c'est pas grave, ce n'est pas comme si nous étions meilleurs amis et que je n'avais plus que toi sur qui compter et qu'Harry, en cette sombre nuit glacée, était devenu orphelin, ce qui,- et oui, c'est un petit bonhomme, tout de même-, lui avait donné une grosse faim, que je ne pourrais pas satisfaire car, comme tous vampire, je bois du sang et n'ai donc rien à manger pour petits gars qui viennent d'échapper à la mort, et n'oublie pas le fou qui...

- STOOOOP ! J'ai compris, je suis obligé de vous faire loger ici ! ( Fenrir grogna en grimaçant) Moi qui croyait que tu avais peur de ma meute...


S'en suivi un cri de joie qui balaya la remarque du loup-garou plus une bataille de câlins superflu que nous ignorerons car totalement inutile pour la compréhension de cette histoire. 


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- Uff, uff, uff

- Bon, t'arrêtes de me sniffer, oui, Fenrir ?


Grognant, le loup-garou se redressa et lança un regard sceptique à son ami. Le bébé toujours dans les bras, celui-ci lui lança un regard noir et lui tira la langue. L'alpha se renfrogna et ses oreilles brunes de loup qui étaient apparues à cause de l'approche de la lune frémirent. Ils étaient tous les trois installés dans le grand salon du château/manoir – Greyback avait refusé de répondre à cette question soit disant stupide- et prenaient le thé. Ou plutôt, Fenrir buvait du thé pendant que Marcus faisait boire du lait au petit Harry. Les loups-garous qui étaient là avant eux furent éjectés ( Espèce de brute ! Pas devant Harry, tu lui apprendrais des choses mauvaises!) pour plus de tranquillité. L'odeur de Harry et celle de Marcus avaient attirées presque tous les loups-garous de la bâtisse et bien que les deux ne s'en rendirent pas compte, ils étaient dans toutes les lignes de mires pour leur prochain repas. Car oui, Marcus n'était pas sauvé par rapport à eux car il était un vampire, au contraire, les loups-garous semblaient apprécier par dessus tout le goût des morts-vivants aux longues dents... Et l'alpha s'était bien gardé de le lui dire. Il ne voulait pas avoir un vampire en pleine crise de peur sur les bras. Et quoi qu'il en dise, il l'aimait bien quand même. Même si parfois, Marcus était vraiment, mais vraiment très chiant. Chacun ses défauts. Là, l'heure n'était pas à lister tous les défauts du vampire, mais à un régler un problème beaucoup plus important. Uff, uff, ufff. Ce gosse sentait vraiment bizarre. Une odeur de... Magie noire. Les oreilles de Fenrir se dressèrent sur sa tête, sa queue noire s'ébouriffa et il se recula brusquement de Marcus qui était assis à côté de lui. Celui-ci le regarda, intrigué et surpris. Qu'avait-il ? Il n'avait rien fait pour que le loup-garou s'éloigne ainsi. Harry rigolant dans ses bras, il le questionna : 


- Ben, alors, qu'est-ce t'as ? T'aime pas Harry, c'est ça ?

L'alpha grogna, ses oreilles en arrière.

- Ton gosse pu la magie noire, me fait pas croire que tu ne l'avais pas remarqué !

- Oh, ça. C'est rien, c'est juste à cause du fou furieux qui lui a laissé cette cicatrice bizarre. Fait pas attention, ça partira sûrement après un bon bain.

Sceptique, Fenrir le fixa. La vampire ne lui mentait pas, il en était incapable. D'ailleurs, il ne saurait si c'était par naïveté ou par stupidité. Ce vampire pouvait parfois réserver des surprises étonnantes. Mais en cet instant, le plus grand ne pouvait pas réfléchir à cette question car l'odeur devenait insupportable. 

- Va vite le laver alors ! Tu sais où est la salle de bain, grogna-t-il.

- C'est bon, c'est bon, on y va, hein Harry ? Tu vas sentir tout bon après...


Marcus posa le biberon sur la table et se leva. Mais avant qu'il ne puisse faire un pas de plus, deux bras le choppèrent et le ramenèrent en arrière. Une langue râpeuse lui lécha la joue. Mais avant qu'il ne puisse demander à son ami ce qu'il foutait, nom d'un chien, il se fit remettre debout brusquement et pousser gentiment vers la sortie du salon. Hébété, Marcus ne put qu'avancer vers la salle de bain la plus proche des environs. Il ne remarqua pas les loups-garous qui le fixaient mais n'osaient pas l'approcher à cause de l'odeur de leur alpha sur lui pendant tout le chemin. Bien qu'il soit déjà venu chez son meilleur ami, le jeune vampire eut du mal à trouver la salle de bain. Enfin, une de cent trente-cinq milles salles de bain. Heureusement, il en trouva une vide qu'il s'empressa d'occuper. La salle de bain était immense et décorée telle une appartenant à un roi. Sifflant d'admiration, Marcus fit couler un bain pour le petit tout en détaillant tous les détails des peintures de la pièce. Il avait posé Harry sur le tapis moelleux à côté de lui pendant qu'il vérifiait la température de l'eau. Puis, il enleva le pyjama du petit Survivant mais hésita avant de le mettre dans l'eau tiède. C'était que lui aussi aurait bien besoin d'un bain, et même si Fenrir n'était pas là dès qu'il sortirait de la salle de bain n'était pas si grave, finalement. Marcus ne comprendrait jamais pourquoi son ami tenait toujours à le prendre dans ses bras après qu'il se soit lavé. Il était d'accord qu'il était séduisant, mais tout de même, Fenrir ne le faisait ces câlins que quand il venait d'entrer chez lui ou après qu'il se soit lavé ici. Haussant les épaules, le vampire se déshabilla également et les fit entrer tout deux dans l'eau. Le petit sur ses genoux, il le lava faisant exprès plein de mousse rose, amusant Harry. Ils commencèrent d'ailleurs une bataille de boule de mousse. Enfin, à peu près, Harry n'ayant qu'un an. Puis Marcus lui lava les cheveux, frottant en moment sur la cicatrice à l'odeur repoussante. Quand il eut terminé avec le bambin, il se savonna aussi, partout et surtout à la joue ( Quel espèce de chien bizarre, pas capable de retenir ses pulsions de bisous baveux ! Beurk.). Le vampire les fit sortir et les enroula tout deux dans des linges à l'odeur fleurie. Que c'était agréable. Quand ils furent secs, un problème s'opposa à eux. Ils n'avaient pas d'habits propres. C'était dégouttant. Puis, Marcus se souvint que l'alpha avait une ribambelle d'elfes de maison. Il en appela alors un. Cela ressemblait vaguement à un stupide et timide << Euh, s'vous plaît, y'aurait pas un elfe de maison bien gentil pour m'aider ? >>. Heureusement, un elfe apparut. Celui-ci semblait être assez jeune, car le blanc de ses yeux était encore blanc et il avait peu de rides, comparé aux autres elfes. La petite créature se présenta. 

- Monsieur, Popsy peut faire quelque chose pour vous, monsieur ?

- Euh... Oui, répondit timidement le jeune vampire, est-ce que tu aurais des vêtements pour moi et Harry ?

- Oh, oui, monsieur, tout de suite, monsieur, Popsy va vous chercher ça, tout de suite.


Avant qu'il ne puisse remercier la petite créature, celle-ci disparut dans un ''pop'' sonore. Mais avant qu'il ne puisse se demander combien de faire elle fera, elle réapparut dans un nouveau ''pop'', les bras chargés de vêtements. Elle les posa devant Marcus et Harry puis s'en alla après avoir fait une petite courbette. Déconcerté, le brun ne put qu'hausser les épaules. Ils s'habillèrent, le vampire aidant son petit protégé. Ils sortirent ensuite, Harry gazouillant dans ses bras. Toujours aussi insouciant, Marcus gambada presque dans les couloirs à la recherche du salon. Il faut dire qu'il s'était un peu perdu en cherchant une salle de bain. Le vampire était de bonne humeur, comme à chaque fois qu'il prenait un bon bain, et c'est en partie cette bonne humeur qui l'empêcha de voir les regards hostiles des occupants de la bâtisse. Mais cela ne l'empêcha pas de sentir les deux mains aux ongles longs s'enfoncer dans ses épaules maigrelettes, le faisant sursauter. Mais ...?! Il se fit alors jeter par terre brusquement et le réflexe de serrer Harry contre lui pour le protégé fut immédiat. Que se passait-il ? Il sentit alors un corps se hisser pardessus lui, le surplombant puis une main osseuse le choper à la mâchoire. Il rencontra alors deux yeux jaunes et une dentition assez...canine. Marcus déglutit. Ce loup-garou semblait avoir pour intention d'en faire son déjeuner. Et les dizaine de loups-garous autour semblaient également de cet avis. Ahh, quelle misère, pourquoi donc était-il aussi faible ? Dire que son créateur les aurait envoyé voltiger bien loin avant même qu'ils ne s'approchent... Avant d'avoir le temps de crier aux secours, un grognement se fit entendre puis le loup-garou indésirable fut envoyé valser contre un mur. Marcus se redressa sur un coude, Harry dans l'autre bras, ne pleurant étrangement pas mais suivant la déroulée des événements calmement. Fenrir Greyback était apparu et chassait tous les loups-garous qui se trouvaient là. Il grognait et était vraiment effrayant. Jamais le jeune vampire ne l'avait vu aussi énervé et sentit les poils de sa nuque se dresser quand il tourna brusquement la tête vers lui. Il n'osa pas bouger quand il s'approcha lentement vers eux. Les yeux de Fenrir étaient plus jaunes que jamais et Marcus pensa un instant qu'il allait le manger. Mais c'était impossible, il était son meilleur ami. N'est-ce pas ? Sa respiration fut bloquée dans sa gorge quand le loup-garou plaça ses mains de chaque côtés de sa tête, sur le mur. Puis, la langue râpeuse vint de nouveau lui lécher la joue. Trop surpris, Marcus ne pensa pas à le rabrouer comme il avait pensé le faire si son ami recommençait se truc dégouttant. Il se contenta de le fixer, interrogatif. Fenrir soupira et se recula en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Tout de même méfiant, le vampire accepta cette main et se releva. L'alpha soupira une nouvelle fois et ses oreilles frémirent. 


- Laisse-moi deviner. Tu ne sais rien sur les loups-garous, n'est-ce pas ?

- Uhm ? Comment ça, je sais rien ? Je sais que vous êtes cinglés qui se transforment en loup à la pleine lune !

S'il n'avait pas été aussi exaspéré et désespéré, Fenrir en aurait rit. 

- Il n'y a pas que ça, stupide vampire. D'ailleurs, sais-tu quel est notre plat préféré ?

- Uhm ? C'est quoi cette question ? Ben, j'sais pas, moi... Les croquettes pour chien ?

- Les vampires, Marcus, les vampires.

- Oh.


Ce vampire était franchement trop naïf et idiot. C'était à ce demander pour il était son meilleur ami, parfois. Enfin, d'un côté, le fait que Marcus ressemble beaucoup à une certaine personne y était pour beaucoup... 

-.... KWAOOOOOOOI ? Mais, mais, mais.... Ils, ils, ils... Ils me prenaient pour des croquettes pour chiens ?!?!!? Non, mais.... ! J'ai pas une tête de croquettes pour chiens ! ...Hein ?? 


Trente secondes. Le temps que ça monte à son petit cerveau. Il avait vraiment de la chance de ne pas être blond, car Fenrir ne se serait pas gêner de le traiter tout le temps de blonde idiote. Oui, de blond-euh idiot-euh. Car en plus de ne faire qu'un mètre cinquante à tous casser, ce fichu Marcus avait une gueule de fille. Mais là n'était pas la question. Fenrir leva les yeux au ciel face à la figure désespéré de son ami puis lui mit un main sur la tête pour le rassurer. Il lui expliqua alors qu'il ne lui léchait la joue que pour que ses loups ne le bouffent pas et que se laver avait fait partir son odeur de son lui. Le regard du regard se fit alors moins perplexe pendant qu'un ''ahhhhhhh'' sortait de son bouche.

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