Dix ans plus tard...
Chapitre 2
Dix années étaient passées depuis que le médiocre vampire et son protégé étaient venus se réfugier chez le pauvre Greyback. Pendant toutes ses années à cohabiter ensemble, les loups-garous de Fenrir avaient fini par se résigner à ne jamais pouvoir bouffer les deux intrus comme ils les appelaient. Bien que l'alpha les soupçonnaient de guetter chaque ''ouverture'' pour se régaler. Mais ils n'étaient pas tous comme ça, non... Il fallait bien une exception. Et cette exception se nommait Samuel. Oh, présentement il n'avait rien de spécial, il était de taille moyenne pour un lycanthrope, un poids normal, un niveau animal tout à fait normal et une obéissance sans borgne pour son alpha. Mais voilà, ce jeunot de lycan était amoureux. De qui ? Et bien, rien de si extraordinaire, juste d'une nourriture potentiel. Oui, vous avez bien compris, cet idiot était amoureux de l'intrus, du niais, du vampire, du ... Bref, de Marcus. Alors, du coup, il le suivait à la trace, en bon toutou. Cela est-il nécessaire de dire qu'il était la honte des autres loups ? Et est-ce aussi nécessaire de préciser que cet idiot de Marcus n'avait absolument rien remarqué ? C'est bien ce qu'il me semblait. Mais après tout, comment l'en blâmer ? Car tous les amis se défendent entre eux, s'admirent, se suivent partout, se regardent comme s'ils avaient devant eux une divinité, n'est-ce pas ? Oh, bien sûr, Fenrir était une exception, mais ça, Marcus le savait. Mais BREF ! Nous sommes ici pour conter les aventures de HARRY pas d'un vampire aussi perspicace qu'une limace. Commençons donc par le début. Peu de jours après que Marcus et Harry vinrent se cacher chez l'alpha, le petit passa en première page de La Gazette Du Sorcier en tant que disparu et les personnes l'ayant vu étaient invitées à le signaler. C'est pourquoi, Marcus attendit son cinquième anniversaire avant de le faire sortir. Il ne voulait pas qu'on le lui reprenne ! D'ailleurs, le petit bout de chou n'avait besoin de personne d'autre que Marcus qui s'occupait parfaitement de lui, na ! Mais revenons à l'instant présent. Donc, que dire, à part que le petit bambin avait bien grandit et était maintenant en âge d'aller à Poudlard ? Et c'était d'ailleurs la raison du cris provenant du manoir/ château où tous ces fous vivaient. En effet, un hibou ; un bel hibou, d'un beau gris clair avec de grands yeux jaunes, était venu leurs rendre visite en ce matin ensoleillé, une lettre de Poudlard dans le bec. Ce fut le vampire maladroit qui le remarqua en premier, passant dans la cuisine à la recherche d'un peu de sang congelé que Fenrir avait eu la gentillesse de faire livrer mensuellement. Un peu dans les vaps, comme à chaque fois qu'il avait besoin de boire ce liquide visqueux, il remercia poliment le hibou en prenant la lettre et lui donnant un peu de Miam Hiboux qui traînait sur le rebord de la fenêtre. Ce ne fut que quand il réussit à déchiffrer l'adresse de la provenance qu'il poussa le fameux cris, ameutant Harry, Fenrir, quelques loups-garous qui restèrent cachés et bien sûr un Samuel très inquiet. Il ne fit pas attention à Harry et Samuel, se contentant de fixer Fenrir, un regard apeuré, tout en sautillant sur place nerveusement. Il resserra son emprise sur la lettre avant de s'expliquer à l'alpha.
- Fenriiiiiiirrrr ! C'est...C'est Poudlard ! Poudlard ! Mon Merlin, ils vont nous l'enlever ! Ils vont me le prendre ! Fait quelque chose ! hurla-t-il, hystérique.
- Calme-toi, Marcus, calme-toi. Ils ne vont pas te l'enlever, regarde la gazette du jour, lui répondit le loup sous le regard interrogatif des deux délaissés.
Fenrir lui passa le journal qu'il tenait dans sa main jusque là. Le vampire l'ouvrit vite à la quatrième page en voyant le slogan du jour. '' Harry Potter a été retrouvé ! Le Survivant est de retour et va aller à Poudlard ! suite page 4. ''. Le texte de la page quatre racontait en gros ça : '' Harry Potter, l'enfant disparu qui a anéanti Vous-Savez-Qui, est de retour parmi nous et va commencer ses études à l'école de Sorcellerie Poudlard. Si jusqu'ici on doutait de la survie de jeune Potter, nous sommes rassurés devant cette nouvelle ! C'est Albus Perceval Brian Wulfric Dumbledore, le directeur de l'école de Sorcellerie Poudlard, qui nous à averti hier en soirée que la plume magique inscrivant le nom des nouveaux élèves de l'année avait notée le nom de notre petit Espoir. Le revoilà donc parmi nous ! Quand notre reportrice, Rita Skeeter, a interroger Albus Dumbledore pour savoir où le petit Survivant se trouvait et s'il allait être placé chez des sorciers en mesure de s'occuper de lui, Albus Dumbledore a immédiatement répondu par la négative. Harry Potter allait rester chez ses tuteurs jusqu'à ses dix-huit ans minimum mais Albus nous a tout de suite rassurés en nous expliquant qu'il était aller se renseigner sur eux et que Harry était en sécurité. Nous sommes donc rassurés mais bien curieux de savoir qui sont donc ces tuteurs mystérieux ! Malheureusement, Albus Dumbledore n'a pas voulu nous renseigner sur cela...'' Le vampire resta un moment interdit. Il regarda son ami, voulant s'assurer que ceci était bien la vérité et qu'il ne rêvait pas. Il sauta littéralement, hurlant sa joie, quand il fut rassuré.
- OUAAAAAAAAAIS ! On garde Harry ! Personne ne va nous le piquer ! PERSOOOOOOOONE ! C'est trop beaaau ! T'as entendu ça, mon petit Harry ? il enlaça fortement le pauvre Harry qui ne comprenait pas grand chose.
- Ne crois-tu pas que tu devrais donner sa lettre à Harry ? Fenrir soupira en levant les yeux au ciel. Le vampire ne changerai jamais.
- Oh, oui. Tiens, Harry-chéri. Marcus tendit poliment la lettre au garçon qui la prit.
Sur la lettre était écrit l'adresse du manoir/château ainsi que le nom de Harry suivit d'un '' dans l'immense chambre au quatrième dans l'aile ouest '' qui surprit Harry. Qui donc pouvait l'espionner ainsi ? Il resta aussi un moment bloqué sur le tampon rouge à l'emblème de l'école Poudlard avant de l'ouvrir enfin. Il lut sa lettre, Samuel guignant pardessus son épaule, curieux. Un immense sourire vint très vite illuminer le visage du petit binoclard qui releva la tête vers Fenrir et Marcus.
- C'est... C'est vrai ? Je vais aller à Poudlard ? Comme les autres ?
Les deux acquiescèrent et le brun commença donc à sauter dans tous les sens, heureux. Il avait toujours voulu aller à Poudlard ! Marcus lui en avait beaucoup parlé mais il était trop petit avant et à cause de sa célébrité, c'était dangereux pour lui de sortir. Et oui, Marcus n'avait pas pu le lui cacher, surtout quand Harry faisait sa moue toute chou. Mais bref, revenons à nos moutons. Ils décidèrent qu'ils iraient le lendemain chercher les fournitures de Harry, avec le vampire et Samuel, Fenrir devant s'occuper de sa meute, la pleine lune approchait. C'est donc pour cette raison que Harry gambadait joyeusement sous les toits des maisons et boutiques du Chemin de Traverse. Ils avaient conclus qu'il était inutile de cacher la cicatrice de Harry, pour cette foi et c'est pour ça que tous les regards étaient tournés vers eux, surpris. Plusieurs sorciers et sorcières étaient venus serrer la main de Harry en le regardant comme une divinité. Finalement, Harry s'était caché derrière ses deux accompagnants, timide. Ils passèrent chez Fleury et Bott pour acheter ses livres ainsi que chez Scribulus et La Mine d'Or. Restaient plus que la boutique de Madame Guipure et Ollivander. Ils s'arrêtèrent devant la petite boutique de baguettes où les deux adultes dirent d'abord à Harry.
- Harry, nous allons acheter quelque chose de notre côté pendant que toi tu vas t'acheter une baguette, d'accord ? Passe ensuite chez Madame Guipure, si nous ne sommes pas encore là, Uhm ? Regarde, sa boutique est juste en face.
Samuel, qui avait la bourse du groupe, que Fenrir leurs avait donné, en grognant, bien sûr, donna une petite somme à Harry en lui disant que cela devrait suffire. Ils saluèrent ensuite le petit et partirent de leur côté pendant que Harry entrait chez Ollivander. La vieille boutique mal éclairée était silencieuse et personne n'était dans les environs. Posant ses sacs près de la porte, Harry s'avança du comptoir et appuya sur la sonnette qui la trônait. Un grommellement se fit alors entendre et un vieil homme apparu. Son regard s'illumina en voyant Harry. Il le salua d'un '' Ooooh, Monsieur Potter.... '' puis leva le doigt, lui signifiant d'attendre pendant qu'il prenait un boite longue d'une étagère. Il en sortit une baguette au bois clair et la tendit à Harry qui la prit, hésitant. L'homme sembla attendre quelque chose puis lui intima :
- Essayez-la, essayez-la, mon garçon...
Timidement, Harry agita la baguette. Le vase qui se trouvait dans cette direction explosa en milles morceaux, faisant sursauter Harry qui tourna un regard désolé vers le vieil homme, mais il était déjà reparti chercher une autre baguette. Nouvel essaie, des boites de baguettes tombèrent sourdement. Harry dû essayer encore trois baguette avant que des étincelles rouges et ors jaillissent d'une baguette et que Ollivander déclare que c'était la bonne. Harry était content, sa baguette était très belle, un bois aux motifs compliqués, un peu rougeâtre, pas trop grande ni trop petite et avec une plume de Phoénix comme le lui avait dit Ollivander. Il le paya, souriant jusqu'aux oreilles puis alla vers la boutique de Madame Guipure avec ses sacs, Marcus et Samuel n'étant pas revenus encore. Une clochette sonna quand il passa la porte et il remarqua out de suite que cette boutique était l'exact opposé de celle qu'il venait de quitter. La lumière semblait maîtresse, les couleurs étaient vives et la pièce était grande, n'ayant que le strique nécessaire. Là, dans le coin, un garçon de dos se faisait prendre ses mesures part une femme rondelette, laquelle s'adressa à lui avec un grand sourire, le regardant juste un instant avant de retourner à son travail.
- Pose tes sacs, mon chéri, puis vient te mettre sur l'autre tabouret, s'il te plaît.
Harry s’exécuta gentiment, posant ses sacs près d'une plante dans un coin. Il vint ensuite se placer sur le tabouret et observa Madame Guipure prendre les mesures du garçon qui n'avait pas daigné le regarder. Mais la curiosité du garçon sembla prendre le dessus car finalement il tourna la tête vers Harry et le fixa. Il lui parla alors d'une voix traînante.
- Salut, moi c'est Drago Malefoy, et toi ?
- Harry, marmonna celui-ci.
- Alors, toi aussi, tu viens acheter tes fournitures pour Poudlard, c'est ça ? J'ai vraiment hâte d'y aller, même si mon père voulait que j'aille à Durmstrang mais ma mère a insisté pour que j'aille à Poudlard. D'ailleurs, ils sont en train de m'acheter ma baguette et mes livres et je compte bien les emmener vers les balais de courses, qu'ils m'en achète un. Je ne comprends pas pourquoi les premières années ne pourraient pas avoir de balais ! J'essayerai de le faire passer en douce. Et toi, tu as un balais ?
- Non, répondit Harry.
- C'est dommage. Tu joues au moins, au Quidditch ?
- Euh... Non, répondit piteusement Harry ; il aurait bien voulu.
Madame Guipure avait fini de prendre les mesures du garçon et agitait sa baguette dans les airs. Du tissus se matérialisa et commença à se couper tout seul avec une pair de ciseaux. La femme commença alors à prendre les mesures de Harry. Le blondinet s'exclama alors en regardant vers la chaussée.
- Oh, ben, se serait pas un vampire, là ? Je sais qu'ils sont acceptés par la plupart des gens, mais tout de même, ils n'ont pas à se balader au Chemin de Traverse, ils devraient avoir honte ! Dit le garçon, retroussant son nez pointu. Regarde-moi ça, avec sa peau grisâtre et ses yeux rougeoyant, on le reconnaît tout de suite !
- C'est mon ami, l'arrêta sèchement Harry. Ce garçon devenait de plus en plus agaçant.
- Oh, bon ? Et tu n'as pas peur de te faire sucer le sang par ce mec ? Et son copain là, il est complètement suicidaire à se coller à lui !
- Marcus est gentil et ne ferait de mal à personne, continua Harry, s'énervant.
- Oh, si tu le dis.
L'uniforme de Malefoy était terminé et celui-ci l'essaya. Celui d'Harry était en train de se coudre et il souhaita de toutes ses forces qu'il se dépêche. Il voulait sortir de cette boutique au plus vite. Visiblement son désespoir devait être visible car Marcus, au dehors, donna son sac à Samuel et entra dans la boutique. À côté, Malefoy semblait horrifié, ce qui amusa Harry. Marcus sauta sur Harry, saluant au passage Madame Guipure, pour s'assurer qu'il allait bien.
- Ça va Harry ? Est-ce que tu as mal quelque part ? Quelque chose t'embête ? Tu as faim ? Ou alors c'est parce que...
- Marcus, c'est bon ! Je vais bien, je t'assure.
- Oh, vraiment ? Oh, tant mieux alors, mais tu faisais une de ces têtes, avant...
Soudain, Marcus sembla se rendre compte des ondes négatives qui se dirigeaient vers lui du garçon qui parlait avec Harry avant. Il le regarda, perdu, puis se tourna vers Harry qui secoua la tête en haussant les épaules. L'uniforme de Harry était terminé, il l'essaya donc. Rien à redire. Harry paya Madame Guipure. Avant de partir, il croisa le regard gris du garçon qui le salua poliment, malgré tout.
- On se revoit à Poudlard.
-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-
Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. Qu'est-ce que vous en avez pensez ? S'il vous plaît... |