Disclamer : Je ne suis malheureusement pas J.K. Rowling, incluant fortune et imagination, et tous les personnages et lieux lui appartiennent.

Résumé : (Drabbles) Chacune était connue pour leurs raisons. Chacune avait fait leur vie, à leur façon. Et souvent, on oubliait tout simplement qu’elles étaient sœurs.

Avertissement : Spoilers Deathly Hallows. 

Quai 9 ¾
Septembre 1962

Le contrôleur sur le quai siffla une première fois. Le train pour Poudlard ne tarderait plus. Encore quelques minutes et Bellatrix devra y monter pour sa première année à l’école des sorciers. Un sentiment indescriptible l’habitait depuis quelques semaines déjà, et aujourd’hui particulièrement, elle n’arrivait pas à supprimer le sourire de ses lèvres.

Bellatrix se retourna vers sa famille, pour une rare fois complète. C’était l’heure des « au revoir », elle le savait. Son père avança le premier, avec grâce et froideur, et l’aînée songea qu’il n’avait guère changé depuis des années. Il déposa une main ferme sur son épaule et murmura. « Fais attention à toi. »

Bellatrix accepta l’avertissement caché sans ciller, et hocha la tête. Sa mère l’embrassa doucement sur le front, et lui rappela de ne pas oublier tout ce qu’on lui avait appris. De nouveau, elle acquiesça. Puis vint le tour de Narcissa. Celle-ci faisait des efforts considérables pour ne pas pleurer, mais aux yeux de Bellatrix, c’était évident qu’elle était peinée. Ne sachant pas comment réagir d’autre, donnant toujours le rôle de réconforter leur sœur à Andromeda, elle la pris simplement dans ses bras. Narcissa referma aussitôt ses petits bras autour d’elle et elles se serrèrent un moment avant de se relâcher.

« A bientôt Cissy, » murmura-t-elle d’une voix inhabituellement douce.

Narcissa sourit tristement, et laissa sa place à Andromeda. Elles se firent face un instant, immobiles, puis s’étreignirent d’un commun d’accord. Bien que l’accolade semblait un peu plus froide que celle échangée avec Narccisa, Bellatrix lui murmura quelques mots au creux de l’oreille, pour qu’Andromeda seule l’entende. « Veille sur elle. »