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au 31 Mai 21 :
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A vos coeurs égarés
Par BBrocklehurst
Harry Potter  -  Drame/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 4     Les chapitres     5 Reviews    
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Chapitre troisième : Quand la potion est tirée, il faut la boire.

 

Bien le bonjour, chers lecteurs !

Comment allez-vous aujourd'hui ? Votre semaine s'est bien passée ?

Aujourd'hui Vendredi, voici donc le chapitre trois !

Vous en apprendrez un peu plus sur le petit groupe et sur les intentions de Drago. Ah, et vous allez enfin en voir plus du côté d'Hermione !

Je tiens à remercier les nouveaux lecteurs et surtout, ceux qui prennent la peine de me laisser un petit mot. Merci beaucoup ! Pour les autres un peu plus timides, n'hésitez pas à en faire de-même. Et si nous n'avez pas de compte ici, vous pouvez  m'envoyer un mp, il n'y a pas de problèmes.

Question nouveautés, je publie également sur FanFiction.net et Wattpad et ici, pour ceux que ça intéresse. ^^

J'ai également décidé de me créer un Twitter pour poster les nouveautés, c'est ici : @BeaBrocklehurst

Je vous retrouve en bas et vous souhaite une agréable lecture. =)

Merci à San pour la relecture/correction.

OoO

Drago était incapable de déterminer la durée de son « petit séjour » au pays des saints Potty. Pour ruiner ses repères, le groupe avait mis en place plusieurs systèmes d’un sadisme qu’il ne leur connaissait pas. Il supposait alors que l’horloge avait été décollée du mur. Il apercevait la marque ronde, légèrement pâle, sur la vieille tapisserie sombre aux hideux motifs floraux. Malefoy luttait pour distinguer le jour et la nuit, mais sa fenêtre était barricadée et les rideaux soigneusement fermés. Seule l’obscurité l’accompagnait. Ils le coupaient du monde, de lumière et de chaleur. Et le plus souvent de nourriture. L’Ordre le laissait là, dans un néant à peine troublé par quelques cris insupportables. Parfois, il entendait des éclats de voix à travers les murs épais. Divergences d’opinions ou chamailleries, il n’aurait pas su le dire. La plupart du temps, il n’entendait plus qu’un long sifflement insupportable dans ses esgourdes, pour ne plus le lâcher jusqu’au … soir, matin ? Drago ne savait pas. Mais le supplice du sortilège de sourdine avait de quoi le rendre aussi fou d’un hippogriffe insulté. Ce dont il était certain, en revanche, c’était que les disputes étaient causées par sa présence.

Et il devait bien se l’avouer, l’idée lui permettait de tenir le coup.

Le fait même d’être responsable du chaos dans le petit groupe était si revigorant qu’il s’était surpris à sourire dans l’ombre plus d’une fois. Il avait beau avoir fait les frais de cette discorde dès son arrivée, voir ses anciens ennemis troublés et dérangés par sa petite personne était un sentiment salvateur. On ne changerait pas complètement sa nature profonde, et Malefoy était quelqu’un de trop malicieux pour rester de marbre. Pourtant, un jour, les cris s’étaient estompés. Il n’entendait ni le sifflement du sortilège de sourdine, ni les esclandres du groupe. L’ennui se mélangeait à la folie. Drago songea un moment qu’il était en réalité mort de faim et qu’il se noyait dans le véritable néant, rejeté par Merlin dans un supplice sans fin pour tous ses méfaits accomplis. Pourtant, un beau jour, il fut sauvagement contredit par des éclats de voix et la porte de la chambre qui claqua sous un violent coup de pied. Une lumière vive lui bousilla les rétines et l’obligea à fermer les yeux, tandis que deux voix distinctes se disputaient juste à quelques mètres de lui.

« Laisse-moi régler ça ! tonnait la voix rauque et féminine qu’il avait identifiée comme étant celle de Granger.

- Il n’y a rien à régler, objecta furieusement une voix masculine. Sûrement le jumeau Weasley. On le tue et on balance le corps devant le ministère. De quoi leur faire comprendre qu’on ne se fout pas de nous impudemment !

L’ancien Serpentard cligna des yeux pour s’habituer à la lumière de la pièce, les yeux encore humides et rougis. Les deux anciens Gryffondors étaient au pied de sa couche miteuse. Granger semblait étrangement lasse. Malgré l’ombre noire sur ses paupières et le déguisement qu’elle abordait, Drago parvenait légèrement à la reconnaître. Avait-elle toujours ce foutu costume sur elle ? Pendant un instant, il hésita même à se faire à l’idée qu’elle s’était réellement transformée en une espèce de punkette mal fagotée. Néanmoins, cet air pincé collé sur sa bouille crispée était typique de Granger. Cette dernière passa une main dans ses cheveux courts, puis se retourna finalement vers Drago.

- - Laisse-nous.

L’ordre avait claqué, sec et autoritaire. Surpris, Malefoy n’avait pourtant aucun doute quant à l’identité de celui qu’elle visait. Ses chaînes pouvaient difficilement lui permettre de décoller de son lit. Mais le serpent fut plus médusé encore de voir le grand roux s’exécuter, non sans un regard haineux envers lui.

- Tu perds rien pour attendre, la fouine.

« La fouine ». On ne l’avait plus appelé comme ça depuis une éternité … Combien de temps s’était écoulé depuis la dernière fois ? Rien que d’y penser, il avait le vertige. Comment sa vie avait-elle pu autant basculer ? Comment, par Merlin, était-il passé de l’adolescent arrogant et inconscient à l’homme blasé et meurtri ?

- - … Melefoy ? Hé, je te parle !

Le blond réalisa tardivement que George avait claqué la porte et que la jeune femme, mains enroulées autour du pied de lit en métal forgé, le fixait obstinément. Pourtant, il ne daigna pas répondre. Il n’avait, de toute évidence, plus ouvert la bouche depuis trop longtemps pour avoir la force d’entendre sa voix craqueler sous l’effort. Qu’est-ce qui l’empêchait de la reconnaître ? Il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Si elle n’avait pas conservé son regard, jamais il n’aurait pu avoir la certitude qu’il s’agissait de Granger. Mais là n’était pas le sujet.

- - Pourquoi nous ? demanda finalement son interlocutrice, sourcils froncés.

Le captif mit un moment avant de répondre, préférant tourner sept fois sa langue dans sa bouche.

- - Pourquoi pas ?

L’étincelle qui brilla dans son regard lui rappelait le bon vieux temps. C’en était presque émouvant. Ou pas.

- - C’est quoi ce look, Granger ? Tu l’as piqué à un punk du coin ? Ou plutôt à Tonks, je dirais. Ça doit te prendre un temps fou de passer de Castor malade à sang-de-bourbe presque potable.

Ça avait été plus fort que lui. Malefoy se traita d’idiot plusieurs fois dans sa caboche en se mordant la langue. Il aurait dû la tourner cent fois avant d’ouvrir sa gueule. Une telle attitude ne lui ressemblait plus. Et il n’allait certainement pas avancer dans sa tâche et plaider sa cause s’il s’obstinait à agir comme l’ancien Drago Malefoy. Il avait de nouveau dix-sept-ans, face à son ancienne ennemie. Il avait presque l’impression de sentir la bonne vieille odeur poussiéreuse de Poudlard. Mais ça, c’était un délire psychotique. Il avait faim, soif, trop peu dormi et il n’avait pas vu la lumière du jour depuis Merlin savait quand. Malefoy était aussi intimement persuadé que sa remarque avait piqué l’ancienne Gryffondor à vif.

Mais, à sa plus grande stupeur – ou horreur – la jeune femme repoussa sa longue veste en arrière, se laissa lourdement tomber sur une chaise et étala ses jambes sur le pied de lit. L’aisance et le flegme de ses gestes étaient sidérants. Pire encore, son je-m’en-foutisme apparent clairement exposé laissait une impression amère à Drago. Son ancienne meilleure ennemie portait ce masque imperméable qu’il ne parvenait plus à transpercer. La dureté de son visage … elle semblait avoir complètement annihilé chaque parcelle de sentiment qui lui restait dès que George s’était faufilé à l’extérieur. Ça, ça ne pouvait pas être Granger. Pas LA Hermione Granger. La sorcière extirpa une pomme d’une poche puis un canif de l’autre. Il vit sa baguette pâle et torsadée à sa cheville, coincée dans sa botte parfaitement cirée. C’était bien la baguette de Granger, pourtant. Lentement, elle éplucha le fruit qu’elle coupait morceau par morceau. La première bouchée trouva le chemin de ses lèvres tandis qu’elle continuait de le jauger, l’air morne collé au visage.

Ce sale traitre qui lui servait d’estomac gargouilla aussitôt comme un fou furieux. Et il la vit, la sale petite garce, qui souriait derrière son foutu morceau de pomme juteux et appétissant. Merlin, qu’il pouvait la détester. Il n’avait plus ressenti ce sentiment depuis Poudlard, ce sentiment qu’il ne pouvait qu’associer à sa bande de petites fouines. Elle, la belette et le balafré. Ledit morceau de pomme dont elle suçota le jus lentement fit encore de l’œil au serpent, avant d’être englouti tout entier, sous son regard ahuri.

- - Toujours aussi garce, ne pouvait-il pourtant pas s’empêcher de remarquer.

C’était au-delà de ça. Granger n’avait jamais été perfide, ni mesquine. La méchanceté gratuite n’avait jamais été son fort. Elle frappait quand on l’attaquait et son nez s’en souvenait encore. Le sourire de cette dernière s’étira un peu plus. Un rictus sans joie. Un rire sarcastique gerba de ses lippes et elle murmura assez fort pour qu’il puisse l’entendre :

- - Tu n’imagines même pas à quel point.

Malefoy fronça ses arques, l’air plus troublé que jamais. Elle jouait forcément un jeu. Mais le problème, c’est qu’elle était plus convaincante que jamais. Drago était forcé de constater qu’elle n’avait plus rien de l’adolescente qu’il avait côtoyée pendant six ans. Non, dix ans s’étaient écoulés depuis … Ce n’était pas une jeune sorcière noyée par la naïveté et l’espoir qui se vautrait devant lui tout en le défiant de la provoquer. C’était une femme brisée par le temps et la guerre. Il n’était pas le seul à avoir changé. Résigné, il dût s’admettre à lui-même qu’il avait été profondément idiot de penser que les membres de l’Ordre auraient tous été figés dans le temps. L’image qu’il avait d’eux une décennie plus tôt se juxtaposait à celle qu’il avait sous les yeux. Fantasme versus réalité. D’abord Angélina Johnson (parce qu’il avait compris après réflexion qu’Elie et elle était une même personne). Puis George et Molly Weasley. Et enfin … Cette inconnue en face de lui.

Drago s’était lourdement trompé.

Doucement, l’espoir qu’il avait ressenti en retrouvant l’Ordre éclata comme un ballon de baudruche dans sa poitrine. Il n’avait jamais, à aucun foutu moment, retrouvé Hermione Granger et toute sa clique. Mais de parfaits étrangers.

OoO

De l’air. Il lui fallait de l’air. Hermione inspira longuement en trébuchant maladroitement vers ses quartiers. Saleté de porte. Saleté de tabouret. PAF. Saleté de petit doigt de pied ! La jeune femme poussa un râle de douleur en s’effondrant sur le tapis de sa chambre et grogna dans sa manche. Elle l’avait bien cherché. Ses prunelles s’attardèrent un moment sur la commode en face d’elle, sur le tapis sous ses fesses, sur le lit derrière son dos … Puis sur le portrait, à sa droite. Elle fulminait. Pire, elle fulminait avec cinq verres de Whisky pur feu dans l’estomac. Avec tant d’alcool dans les veines, elle n’était vraiment pas sortie de la taverne. Ah !

- - Eh !

Tremblante de rage, Hermione se redressa maladroitement alors que sa chambre tanguait avec violence. Elle ne savait pas ce qui lui avait pris d’enfourner tous ces verres. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. La jeune n’était pas vraiment en état de peaufiner un sortilège pour décuver. Et maintenant elle avait des comptes à régler. Hermione tituba jusqu’au portrait et arracha avec rage cette saleté de perruque qui grattait sa tête. Sa crinière bouclée et légèrement aplatie par le filet s’étala sur ses épaules en une cascade désordonnée, alors qu’elle tapotait du doigt la toile noire.

- - Y a quelqu’un ?!

Quelle plaie ! Elle n’avait pas pris la peine de voler ce fichu portrait au Ministère pour le retrouver vide quand elle en avait besoin. Excédée, Hermione passa une main rageuse dans ses cheveux et retira sa longue veste, ainsi que ses chaussures compensées. Elle n’en pouvait plus de ce foutu costume. Le pire restait tout de même le maquillage. La brune tourna rapidement les talons en titubant difficilement vers la petite table aménagée et munie d’un miroir ovale. Rien de tout ça ne respirait le luxe, mais c’était mieux que rien. Mieux que ce que certains avaient …

- - Vieux fou ! s’emporta Hermione en se laissant tomber sur le tabouret pour retirer cette saleté d’ombre à paupière.

Et elle continua à grommeler ainsi en se démaquillant rageusement et maladroitement.

En un coup de baguette hésitant, toutes les transformations physiques s’estompèrent. Sa mâchoire reprit sa forme initiale et Hermione soupira de soulagement, puis passa un coup de peigne dans ses cheveux pour les ordonner, en vain. Contrairement à elle envers ses principes, cette foutue touffe restait fidèle à ses racines capillaires. L’ancienne Gryffondor posa sa brosse avec un pincement au cœur. Elle était furieuse contre Malefoy, mais n’avait pu s’empêcher de ressentir un certain malaise face à son regard perdu et choqué. Jamais encore Hermione n’avait décelé cet éclat de désespoir dans le regard du blond. Son pire ennemi d’enfance était pourtant bel et bien là et c’était un problème plus urgent que ses foutus états d’âme. Ils avaient un gros problème. Le nouvel ordre depuis qu’ils avaient perdu la guerre était plus despotique que jamais. Les Phénix étaient l’ennemi public numéro un depuis maintenant dix -très- longues années.

Ils étaient donc toujours recherchés activement le ministère régi par Voldemort. Une grimace de dégoût déforma ses traits délicats. La brune fourra sa tête dans ses mains en poussant un râle désespéré. Lorsqu’elle était ivre, ses sentiments rejouaient la macarena. Elle détestait ça. La jeune femme n’avait pas fait la guerre, passé des années à se rebeller et remis l’Ordre sur pied pour pleurnicher comme une adolescente le soir venu ! Elle soupira longuement, se redressa et passa un coup de gant humide sur son visage. Hermione déplia l’échine et posa le gant sur le petit lavabo à côté de sa coiffeuse improvisée, puis se servit un verre d’eau, puis un autre et encore un autre. Tant pis pour sa vessie, il fallait qu’elle décuve rapidement.

Mais à peine eut-elle mis un pied à terre que son corps se dirigeait vers son grand lit, sans même lui demander son avis. Elle termina en diagonal sur la couche, tête la première dans les couvertures. Deux minutes plus tard, Hermione Granger ronflait comme un troll enrhumé.

OoO

Le lendemain, la brune se réveillait d’une nuit cauchemardesque et mouvementée. Elle avait rêvé toute la nuit que Severus Rogue la frappait avec un gourdin en scandant en boucle : « Granger porte malheur, Granger porte malheur ! ». Les coups de gourdin continuaient pourtant leur vacarme assourdissant alors que son unique œil dévoilé fixait la commode, puis la porte légèrement reculée dans un renfoncement, face à la coiffeuse et le lavabo. Il fallait bien une minute complète à Hermione pour réaliser que quelqu’un frappait à la porte de sa chambre.

- - Hmrmrk …, bafouilla-t-elle.

Elle avait bavé sur la couverture cette nuit. Hermione se redressa maladroitement et manqua de s’étaler sur le tapis.

- - Hermione !

BAM. BAM. BAM.

Ginny ? La brune se redressa tant bien que mal, la bouche pâteuse.

- - J’arrive … souffla-t-elle trop faiblement, avant de se reprendre et se râcler la gorge. J’arrive !

La jeune femme passa devant le miroir et souffla longuement en voyant ses cheveux. Elle passa un nouveau coup de brosse rageur et attacha rapidement sa crinière indomptable, puis alla ouvrir la porte d’un air agacé. Ginny, le poing levé, manqua de lui frapper le nez et s’arrêta aussitôt. En voyant sa tête, elle haussa un sourcil mais se passa de faire le moindre commentaire. Tout le monde savait qu’elle avait bu la veille. Et pourtant, la rousse qui se mordillait la lèvre inférieure ne put s’empêcher de l’ouvrir.

- - … T’as une sale tronche, ne put s’empêcher de remarquer Ginny. Mais face au coup d’œil blasé de cette dernière, elle se reprit et lâcha d’une voix féroce : L’autre connard veut parler à tu sais qui. Ça fait des jours qu’il nous rabâche les oreilles !

Hermione s’assombrit un peu plus en l’écoutant. La dernière fois, elle n’avait fait que l’observer sans rien dire. Ca l’avait rendu dingue et la brune mâcha un sourire mesquin avant de se reprendre. La situation n’était pas du tout drôle. En vérité, c’était même un sacré problème ! Ils ne savaient pas quoi faire de lui. Non, correction : ELLE ne savait pas. Les autres avaient des idées bien tranchées qu’elle refusait d’appliquer. Là était la nuance. Et à cause de lui, le groupe était en froid.

- - … Je vais régler ça, assura-t-elle finalement en faisant mine de fermer la porte.

Ginny cala cette dernière avec son pied, l’air sévère.

- - Il est hors de question que tu subisses ça le ventre vide !

Hermione n’eut pas son mot à dire et fut tirée par la manche.

OoO

Elle avait longuement hésité avant de récupérer son « apparence de tous les jours ». Enfin, celle de la « Punkette mal fagotée » comme s’était amusé à le faire remarquer l’autre tête d’enclume. Elle ne voulait courir aucun risque. Hermione ne lui faisait pas assez confiance. C’était peut-être stupide, mais la véritable Hermione Granger ne s’était plus dévoilée devant personne d’autre que les membres de l’Ordre depuis plusieurs années. Devant sa famille, aussi dysfonctionnelle soit-elle. La brune enfila sa veste, agrippa le paquet qu’elle avait emballé à côté d’elle et sortit de la chambre sous les regards de ses camarades tous fourrés dans la cuisine. En voyant ce qu’elle avait dans les mains, aucun d’entre eux ne fit de commentaires. Mais les mines des Weasley étaient toutes devenues rouges de colère. Seul Arthur semblait se modérer. Hermione le connaissait assez pour savoir que ce n’était qu’une façade et qu’il était certainement le plus furieux de toute la bande. Elle ne leur adressa qu’un regard dur avant de plonger dans le couloir miteux. La seule partie non rénovée de leur petit taudis personnel. La jeune femme ouvrit brusquement la porte pour signifier sa présence, au cas où le Sang-pur se serait endormi. Puis se planta devant lui, son paquet posé devant elle.

OoO

Malefoy n’eut même pas la force de sursauter lorsque Granger entra en trombe dans la pièce. Elle arborait toujours cet air sévère et froid de la dernière fois. Drago se redressa tant bien que mal et posa sa tête contre la tête de lit inconfortable. Lorsqu’il baissa les yeux, Malefoy avisa le grand paquet rectangulaire qu’elle avait dans les mains. Ce dernier était enroulé dans du papier craft. Le blond fronça les sourcils alors que sans un mot, Granger déchira le papier pour dévoiler un vieux portrait vide. Il n’était pas neuf, contrairement à ce qu’il aurait pensé. Perdu, Drago se redressa davantage et secoua le menton. Il connaissait ces bordures. Ce tableau était au Ministère. Il ne voulait même pas savoir comment cette tête brûlée se l’était procuré.

- - C’est le portrait du vieux fou ? Je ne veux pas le voir, Granger.

Et d’ailleurs, comment avait-elle fait pour le voler sous le nez d’une centaine de Mangemorts ? Sous le nez des Rafleurs ? Mais la brune émit un claquement de langue réprobateur pour le faire taire. Agacé, Malefoy scruta la toile noire. Il fronça les sourcils en avisant le nom gravé sur la petite plaque. Ce n’était …

- - … Granger, souffla Drago en plongeant ses yeux gris dans ses onyx. Qu’est-ce que ça veut dire ?

La jeune femme secoua légèrement le tableau et une ombre apparut, puis une silhouette, puis un visage entouré de cheveux grisonnant, longs et gras …

- - Bonjour, Drago. »

Son cœur fit une embardée violente et le blond dut se précipiter au bord du lit pour rendre tripes et boyaux sur le tapis. C’était un cauchemar. Tout allait de mal en pis. La mine blafarde, Malefoy se redressa sous la mine écœurée de Granger, puis baissa les yeux vers le portrait de son parrain. Ce qui ne pouvait signifier qu’une chose.

Le véritable Severus Rogue était mort, emportant avec lui ses derniers espoirs.

OoO

PADAH.

Alors, pour ceux qui se posent la question, oui, Rogue était bel était bien vivant. Non, il n'a pas été tué par Voldemort comme dans le livre. Ma fiction est un univers alternatif, il y a donc eu quelques changements. Pas forcément énormes, certes. Mais ce sont les conséquences, en revanche, qui sont plus ou moins graves.

Contrairement aux deux premiers chapitres, je me permets de vous poser quelques questions :

Vous attendiez-vous à cela ?

Etes-vous surpris ?

Positivement, négativement ?

Vous êtes vous dit, pendant un moment, que j'étais ce type d'auteure qui change Hermione physiquement par soucis purement superficiel ? Parce que, croyez-le bien, ce n'est absolument pas le cas. ( Je ne tomberai certainement pas dans ce cliché très grossier. ) Et, sachez-que même si Hermione semble elle aussi avoir beaucoup changée, c'est tout à fait normal. (Je pense que vous avez compris que l'Ordre était activement recherché, maintenant. Depuis très longtemps. Elle a 27 ans, plus 17. Mine de rien, elle est adulte et marquée par beaucoup de traumatismes. ) Néanmoins, qu'on se le dise, dix ans ou pas, guerre ou non, Hermione Granger restera toujours fidèle à elle-même. x)

Voilà, c'est tout pour moi, je vous laisse me poser vos propres questions et vous dis à Vendredi prochain !

Et dans le chapitre quatre, on découvrira deux personnage inédits qui n'appartiennent pas aux livres (A moi, du coup.), quelque chose sur Drago va faire avancer l'intrigue et un petit nouveau qui lui, appartient bel est bien à l'univers d'HP.

Ah, et ce sera encore du côté d'Hermione que ça se passera.

Merci pour votre lecture,

B.Brocklehurst.

 

 
 
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