Bonjour tout le monde ! J'ai une heure de retard, mais je dois vous avouer qu'en plus d'avoir une semaine hyper chargée, j'ai ajouté un passage imprévu à cet interlude.
Il est petit, ce chapitre ne fait que deux pages. Néanmoins, il fallait que je laisse du temps à Zemlya. Ce chapitre là n'est pas encore corrigé, elle vient à peine de m'envoyer la correction des deux précédents. Mais au moins, elle aura le temps de se charger du 7 et ça m'évitera de vous le poster non corrigé cette fois, ce qui n'est pas forcément le plus top !
Note importante : Je suis dans une période vraiment assez compliquée. Aussi, si vous ne voyez pas de chapitre, n'hésitez pas à aller voir sur ma page Twitter, j'y poste les news. Vous n'avez pas besoin d'être abonné ou même d'avoir Twitter pour les lire ! ( Je le rappel, mon pseudo et @BeaBrocklehurst )
Je vous laisse à la lecture, on se retrouve en bas.
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INTERLUDE II - Entre souvenirs et cauchemars.
Six mois plus tôt
« Mais pourquoi ?
Hermione observait l’homme, arcades froncées. Drago Malefoy n’était qu’un connard prétentieux doublé d’un sale fils de Mangemort. Et depuis le temps, il en était sûrement devenu un à son tour. Il avait déjà rejoint les rangs des Rafleurs sans aucune difficulté ni protestation ! Certes, il avait ralenti les choses au manoir, durant leur capture, mais ça ne changeait rien. Ca n’avait rien changé du tout ce jour-là. A la fin des vacances scolaires, Malefoy avait repris sa petite vie et s’était octroyé les droits qu’ils n’avaient plus eu. Avoir une vie de collégien et d’étudiant « normale ». Il était juste… lâche. Ca ne les avait pas sauvés et il n’avait rien fait de plus. Aux yeux d’Hermione, il ne méritait absolument pas les états-d ‘âmes de Severus. Filleul ou pas. Et puis… il y avait cette fameuse nuit, celui où tout avait basculé. Et elle ne savait toujours pas quoi en penser. Elle n’était toujours pas certaine de ce qu’elle avait vu. Trop occupée qu’elle était à encaisser des semaines de tortures insoutenables. Et comme à chaque fois qu’elle y songeait, Hermione sentait une crise de panique la prendre aux tripes. Il fallait qu’elle respire un grand coup, comme le lui avait appris Arthur.
-…
La jeune femme sentit la patience lui manquer autant que l’air manquait à ses poumons. Il l’inquiétait de plus en plus. La brune pinça ses lippes et changea de position sur son siège.
-Parce qu’il a vécu ce que presque tous les jeunes sorciers de sang-pur vivent. Il a été endoctriné. J’ai… j’ai eu une conversation pour le moins surprenante, avec lui, peu de temps avant notre fuite. Et je maintiens ce que je vous répète à tous depuis huit ans, il n’a pas tué Fred.
La sorcière avala une nouvelle gorgée de Whisky pur feu. Sa vie et celle de Severus étant relativement différentes, ainsi que leurs expériences, elle ne pouvait pas se permettre d’émettre un jugement trop sévère à voix haute. Mais le fait qu’il évoque Fred lui donnait furieusement la nausée. Elle se contenta de fermer son esprit au maximum. Néanmoins, son expression suffisait à lire en elle comme dans un livre ouvert.
-Tu vois, tu refuses de comprendre.
La brune fit vivement basculer sa tête de gauche à droite.
-C’est vrai. Et tu sais très bien pourquoi !Mais je sais ce que c’est, que de ressasser. Je n’ai rien à dire…
Et elle n’en avait aucune envie.Alors Hermione sirota son verre en fixant les flammes serpentant tranquillement dans l’âtre. Pourtant, malgré elle, les propos de Severus tournaient en boucle dans sa caboche. Mais à quoi bon ? Finalement, elle décida vivement de balayer tout ça de son esprit et entraîna l’ancien professeur dans une conversation plus joyeuse, afin de leur changer l’esprit à l’un comme à l’autre. Alors qu’elle songeait avoir réussi son coup, Severus se tourna finalement vers elle :
-Peut-être qu’il se réveillera un jour.
Hermione soupira, prête à finalement l’envoyer balader. Il ne lui laissa même pas le temps d’ouvrir la bouche et leva une main autoritaire.
-Granger, si jamais Drago ouvre les yeux, il aura besoin de nous. Je ne lui tournerai pas le dos, ce jour-là, tu m’entends ?
Tu m’entends ?
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Dix ans plus tôt
-Hermione, tu m’entends ?
La jeune femme toussa à plusieurs reprises avant d’ouvrir les yeux. Elle avait mal, froid et surtout terriblement faim. Un cocktail de maux qui suffisaient amplement à l’empêcher d’ouvrir ses paupières lourdes. Ronald. La brune tenta d’ouvrir la bouche, en vain. Elle était affreusement sèche. Et la jeune femme avait l’impression que sa langue collait sur son palais. Pourtant, elle nota rapidement que la voix du jeune homme n’était pas normale.
Si tant est que leur situation puisse l’être.
-Mione, écoute-toi moi... attentivement… souffla le roux d’un ton grave et étouffé. Il faut que tu sois forte, d’accord ? On sortira d’ici… Regarde-moi, je t’en supplie… Mione.
Il tremblait. Elle pouvait l’entendre. Et c’était à son tour de grelotter avec force. Une odeur abominable régnait dans sa cellule. Une odeur qui remontait affreusement jusqu’à ses narines pour faire trembler son ses tripes jusqu’à sa gorge.
-Qu’est-ce que c’est… marmonna la Gryffondor d’une voix faible. Ron, cette odeur…
Les barreaux de la cellule adjacente remuèrent vivement.
-Hermione, regarde-moi !
La brune passa une main sur le tapis d’épines sur lequel on l’avait négligemment jetée, tentant de se redresser. La douleur était fulgurante. Son bras gauche lui faisait toujours terriblement mal. Et elle s'était évanouie sur ce dernier à tel point que son coude grouillait de fourmis douloureuses.
-Où est Harry ?... Ron ? Pourquoi je l’entends pas ?
Il était toujours le premier à bondir, il était son frère de cœur. Il s'inquiétait toujours tellement. Pourquoi un tel silence ? Cette fois, les sanglots dans la voix de son meilleur ami firent palpiter son organe dans sa poitrine. La trouille déclencha une sueur froide le long de son échine.
-Her…mione… bégaya Ron. Ne re... regarde pas. NON, NE REGARDE PAS.
Et pourtant, elle le vit. Malgré les protestations de son meilleur ami. Malgré eux. Les larmes roulèrent immédiatement le long de ses joues pour s’échouer sur ses lèvres entrouvertes. Sa gorge la brûlait. La jeune femme réalisait qu'elle poussait un cri si fort que la fenêtre sa cellule explosa pour éparpiller des centaines de morceaux de verres autour d’eux, soufflée par la magie féroce et chargé du chagrin de la sorcière. Et elle sombra.
Si elle survivait à ses monstres, elle se savait désormais morte de l’intérieur.
Pour toujours.
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Voilà, ne me tapez pas ! La seconde partie est un de dernière minute ajout absolument atroce à écrire, mais essentiel. J'en tremble encore !Vous l'aurez compris, l'autre interlude et celle-ci sont en faites des rêves/cauchemars/souvenirs que fait Hermione alors qu'elle est évanouie. (Cf, sa petite crise contre Malefoy après sa révélation.) Vous en saurez plus, mais je pense que vous en avez deviné assez pour comprendre ce qu'Hermione a vu ce jour-là, dans sa cellule. Je glisse des indices, depuis deux ou trois chapitres, sur ce qui a vraiment déclenché la prise de pouvoir de Voldemort. Et surtout, sur le moment où tout a basculé. Avez-vous des hypothèses ? Sur le moment exact ?Le pourquoi du comment ? J'aimerai beaucoup les lire !
Pour les lecteurs qui commencent à se demander s'il y aura bien du Dramione, je vous l'ai assuré au tout début. Il y en aura. (Et j'entends par là des passages avec eux, qu'importe leur relation.) Je vous ai aussi prévenu que j'aimais prendre mon temps, et le Drago est actuellement dans un sacré pétrin pour le moment. (a) Mais je vous promets aussi que malgré le côté dramatique de l'histoire, il y aura des moments plus légers consacrés à nos deux têtes brulées.
A vendredi prochain,
B.Brocklehurst.
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