Bonsoir à tous !

Je publie avec une heure de retard et m'en excuse, j'attendais simplement de voir si ma Beta pouvait s'occuper de mon texte ou non. Ce qui n'a pas été le cas car elle a eu une journée très chargée et je n'ai pu lui donner ce chapitre qu'hier. Excusez donc les tuiles qui vont traîner, je suis quelqu'un de très, très, très étourdie.  ( Sinon, je n'aurais pas de Beta lectrice, haha ! )

Les fautes de frappe/étourderies seront éditées dès que Zemlya aura le temps. ;)

Petite précision supplémentaire : J'ai pris du retard dans la publication comme vous avez pu le constater. MAIS, j'ai regagné de l'avance dans mes écrits. Néanmoins, ce chapitre est plus court que les autres. A la base, il devait être le chapitre six, puis j'ai réalisé que la dose d'informations données serait bien trop abondante. J'ai donc inversé avec le cinquième. Et je vous avais bien prévenu à ce sujet, mais je déteste ça et j'aime prendre mon temps ! Néanmoins, pour me faire pardonner et parce que je vous l'avais promis la semaine dernière, vous aurez un petit bonus ce weekend. Un tout petit interlude qui pourrait faire plaisir à certaines personnes. Le chapitre six sera plus conséquent, je vous le promets.

J'arrête de vous embêter et je vous laisse avec un personnage du livre dont vous n'avez pas encore exploré la caboche. Bonne lecture, on se retrouve en bas.

OoO

Chapitre cinquième

Le cri de la sorcière.

Dès que Salomée était arrivée avec la une des journaux, Hermione s’était précipitée comme une tornade dans la « cellule » de Malefoy, laissant tout le groupe interloqué et médusé. Ginny n’avait même pas eu l’occasion d’en lire davantage. Le geste de son amie l’avait considérablement agacée sur le coup, mais Salomée s’était empressée de lui résumer la tribune. La rouquine était à présent avec tous les autres, prostrée sur sa chaise et grignotée par l’angoisse. Seule Angelina manquait à l’appel, obligée de tenir le bar adjacent à leur planque pour préserver leur couverture. Bo était arrivée un peu plus tard, les bras chargés de courses. Et la sorcière s’était précipitée vers elle avec Salomée pour la décharger et lui éviter la corvée de tout ranger à la main. L’asiatique était une Cracmole et, même si tout le monde insistait régulièrement pour se charger des corvées les plus pénibles à coup de baguette magique, elle protestait et faisait bien savoir à quiconque voulait l’entendre qu’elle avait le travail dans le sang. Ne rien faire était un calvaire pour la jeune femme, qui répétait sans cesse qu’elle n’avait jamais connu les facilités sorcières et ne pouvait, en toute logique, pas en éprouver le manque. Toute la famille Weasley n’était absolument pas d’accord, seule Hermione semblait comprendre Bo.

Ranger les courses à coup de baguette avec la fausse Rafleuse fut si rapide que Ginny fut rapidement irritée de nouveau. Elle abhorrait l’attente insoutenable que leur imposait Hermione… La grande française aux cheveux bleus en avait alors profité pour s’isoler avec Bo afin de lui résumer les derniers évènements. Ginny les observait parfois du coin de l’œil – non sans un pincement au cœur – alors qu’elles se tenaient la main. Elle n’aurait plus jamais ça … Mais elle ne devait pas se lamenter. Bo et Salomée n’avait pas eu la vie facile, loin de là. En partie à cause de la Française qui n’avait pas toujours été exemplaire, loin de là. La rouquine tourna finalement la tête pour éviter de dévisager le couple. Elle était heureuse pour elles mais souffrait toujours de la perte d’Harry. Elle soupçonnait d’ailleurs son père et sa mère d’avoir cessé toute effusion devant elle plus à cause de ça que des conséquences de la guerre sur leur mental. Ginny pouvait d’ailleurs les voir qui se jetaient des coups d’œil inquiets toutes les deux minutes.

Le bruit de la porte de la vieille chambre leur donna soudainement un élan d’espoir et toutes les têtes se tournèrent vers l’entrée. Hermione passa précipitamment sans même leur adresser un regard et refit le même manège en sens inverse, les bras chargés d’un épais manteau noir.

Le silence retomba aussitôt que la porte claqua de nouveau.

Au bout de plusieurs raclements de gorges, grincements de chaises et toux forcées, un premier éclat de voix leur fit lever la tête en chœur. Mais rapidement, le silence retomba. Bientôt, ce fut à cette foutue fouine de beugler. Ginny poussa un soupir d’exaspération et se redressa sur sa chaise.

« On devrait éviter de les laisser tous les deux, ça va finir en bain de sang.

Mais sa mère éclata d’un rire mauvais :

- Laisse-moi avec lui et tu vas en voir un, de bain de sang. Personne ici à part Hermione ne tiendra sans le trucider.

Le sous-entendu était clair pour Ginny. Certainement pas pour les membres qui n’étaient pas de la famille Weasley. Molly en voulait toujours à Hermione de tolérer Malefoy chez eux. Mais la rousse devait bien admettre une chose : ils n’étaient pas des meurtriers, le sortilège Oubliettes était devenu trop facile à détecter et ils ne pouvaient décemment pas le laisser se balader dans la nature, tout en connaissant l’emplacement de leur cachette. Hermione était désormais la détentrice du Fidelitas, par conséquent, ses décisions comptaient doubles malgré tout ce qu’ils pouvaient en dire.

- Hé ! protesta Bo qui les avait entendues. Je suis la plus pacifiste, je peux le faire moi, si ça ne va pas avec Hermione. Elle a déjà assez à penser comme ça …

Toutes les têtes se tournèrent cette fois vers la jeune femme. Ils avaient tous un air mi-affectueux, mi-sceptique. Bo avait beau être adorable, elle était loin d’être diplomate. Malgré sa petite taille et son statut de Cracmole, elle pouvait sacrément foutre la trouille et faire de l’ombre à un troll en furie.

- Bo chérie, je t’adore, mais même Teddy a plus de chances que toi, la taquina tendrement Salomée en déposant un petit baiser sur son front.

Et sur cette petite boutade et les marmonnements offensés de l’intéressée, le silence retomba comme une masse.

- J’en ai marre ! protesta Georges en se redressant, j’y vais, ça commence à casser le c-

Mais un hurlement de rage coupa son frère en plein élan. Cette fois, tout le monde était debout, l’air affolé collé au visage. C’était Hermione ! La rousse sentit son cœur louper un battement. La dernière fois qu’elle l’avait entendu pousser un tel cri de rage et de douleur …. Elle fut la première à se précipiter dans la vieille chambre pour y découvrir avec horreur sa meilleure amie accrochée au cou de Malefoy.

L’écho de leur dernière conversation résonna dans la caboche de la rousse, qui constata encore avec effroi qu’ils oubliaient encore bien trop souvent à quel point la brune avait changé. En attendant, ce sale fils de Mangemort était rouge pivoine et tentait tant bien que mal d’arracher Hermione à son cou. Son visage portait déjà des stigmates, signe que la sorcière l’avait griffé. Ginny était pétrifiée. Hermione avait les joues trempées de larmes et frappait maintenant Malefoy de toutes ses forces avec hystérie. Et le blond pouvait protester autant qu’il le voulait, plus rien ne l’arrêterait. Elle n’avait même pas songé à se servir de sa baguette et avait préféré laisser sortir sa rage la plus primaire. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire ou dire, par Merlin ?! Une silhouette passa devant elle et la jeune femme reconnut son père qui tenta de soulever Hermione pour « libérer » Malefoy. Il fallait éviter à Hermione de se blesser ou de faire une erreur. Pourtant, force était de constater qu’Arthur n’y arrivait pas et George dû rapidement le rejoindre pour tirer la brune en arrière. Sans s’en rendre compte, Ginny avait laissé quelques larmes couler sur ses joues et priait son frère et son père de la maintenir en place. Ginny agrippa sa baguette d’une main tremblante et lança un informulé pour obliger la jeune femme à se tenir tranquille.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ?! fustigea aussitôt Fred.

Ginny failli lui lancer une réplique bien sentie, avant de réaliser qu’il parlait à Malefoy. Mais leur père semblait surtout préoccupé par l’état d’Hermione et dissuada aussitôt ses enfants d’attaquer le fugitif.

- Plus tard ! leur ordonna-t-il d’une voix d’une rare autorité.

Et pour cause, Hermione s’était visiblement évanouie… La dose de rage qui l’avait envahie devait être colossale. Ginny se reprit rapidement, essuya ses joues et ordonna aux deux hommes d’aller déposer sa meilleure amie sur son propre lit. Elle ne la quitterait pas tant qu’elle ne serait pas certaine que tout allait bien. Pour le moment, ils ignoraient ce qu’il s’était vraiment passé. Elle laissa son père et son frère déposer la sorcière sur son lit puis retourner voir Malefoy. Il fallut un long moment à Ginny pour réaliser que sa mère, Bo et Salomée l’avait rejoint dans la chambre pour vérifier l’état d’Hermione. Et Molly prit rapidement le relais pour étudier soigneusement la brune. Elles furent forcées de déshabiller la sorcière pour vérifier qu’elle n’avait aucuns dommages physiques, puis considérèrent qu’elle n’avait rien avalé de dangereux. C’était peu probable… Hermione ne se serait pas faite avoir et Malefoy n’avait pas… Ginny songea rapidement au passage éclair de la brune un peu plus tôt. Elle s’était éclipsée avec le manteau du blond sans même leur adresser un regard.

- Quelqu’un peut aller chercher le grand manteau noir dans la chambre de Malefoy, s’il vous plaît ?

Salomée tourna rapidement les talons pour revenir avec le vêtement épais. Non sans une moue de dégoût, Ginny l’agrippa, le tâtonna et vérifia une fois encore à l’intérieur. Fouillant même les doublures qu’elle venait de déchirer en deux à l’aide de sa baguette. La qualité du tissu en disait long sur sa valeur en gallions.

Après plusieurs minutes à chercher, elles durent s’avouer vaincues.

- Rien ! soupira Ginny en se redressant.

Le pantalon d’Hermione, qui était à moitié sur ses jambes, tomba au sol et émit un étrangement petit tintement dans sa chute. Ginny le ramassa rapidement, arcades froncées, puis tâtonna le tissu avant de trouver une minuscule fiole dans sa poche arrière.

- Mais … c’est ce que je crois ? souffla Salomée en lui prenant la fiole des mains.

Ginny leva le menton vers la sorcière, puis tourna la tête vers Bo et sa mère.

- C’est vous qui avez fait cette potion ? demanda Salomée en les observant.

Les trois femmes répondirent par la négative et Ginny s’empara à nouveau de la fiole.

- Hermione n’a pas pu la faire elle-même sans qu’on le sache et je ne vois pas pourquoi elle l’aurait récupérée sans nous le dire ! protesta sa mère d’un air sévère.

Molly Weasley n’avait pas tort. Ils étaient une équipe après tout.

- Et Severus ? l’interrompit Bo, qui s’était assise à la place de Ginny pour tenir la main d’Hermione.

La sorcière réfléchissait à toute vitesse. Mais elle devait se rendre à l’évidence, elle ne savait pas.

- On a fouillé sa chambre après sa mort, il y avait des potions en tout genre, son matériel… mais pas de celle-là. La plume de Jobarbille est très difficile à trouver et à moins d’avoir un bon prétexte pour en trouver… Severus n’aurait pas pris de risques inutiles. Pour les potions plus complexes, s’il n’avait pas les ingrédients, il attendait d’en avoir vraiment besoin et nous envoyait patrouiller…

L’organisation de la bande était parfaitement millimétrée depuis toutes ces années de cavale. Et, par conséquent, leur inventaire en vivres et en potions aussi. On n’était jamais trop prudents. Une attaque surprise pouvait survenir et les prendre au dépourvu. Les têtes se baissèrent vers la petite fiole, puis vers une Hermione toujours profondément endormie. Quoique légèrement agitée, à présent.

Molly agrippa automatiquement la main de l’inconsciente, arcades courbées.

- Hm, alors la question à se poser serait… Y a-t-il un lien entre cette potion de Veritaserum et la crise de rage de notre décoiffée préférée ? » lança Salomée d’une voix légère en s’affalant sur une chaise.

Effectivement, la question avait le mérite d’être judicieuse.

Ginny poussa un profond soupir. Elle allait sans conteste être obligée de demander à la seule personne pouvant leur fournir une réponse. Et l’idée d’avoir une vraie discussion avec Drago Malefoy, pour des tas de raisons évidentes, lui donna instantanément la nausée.

OoO

Je sais, ce chapitre laisse beaucoup de points d'interrogations. Comme je vous l'avais expliqué, il devait être le sixième chapitre. J'ai trouvé légèrement plus judicieux -Bon ok, sadique- d'inverser les deux pour vous torturer un petit peu. (a) Mais, plaisanterie à part, en dire trop d'un coup - parce que même si pour les lecteurs réguliers, ça semble long- pour ceux qui liront d'une traite, ce sera relativement trop rapide à mon goût. Ca ne correspondait pas non plus à ce que j'aime lire moi-même en général.

Je vous avoue aussi que ce chapitre, ainsi que les prochains, sont une source de stresse pour moi et la raison première de mon retard. J'ai été en conflit constant avec certains détails et j'ai passé un temps ahurissant à modifier les dialogues et certains passages. C'est pourquoi j'apprécierai grandement vos retours, qu'ils soient positifs ou négatifs. N'hésitez pas !

Je vous dit à ce weekend pour l'interlude.

Bonne soirée et merci d'avoir lu,

B.Brocklehurst.