Chapitre 3 : Le lendemain soir, McGonnagall appela tous les élèves à rester dans la Grande Salle après le dessert, elle avait quelque chose à leur proposer, ou plutôt à leur imposer. Après le dîner, Hagrid et Rusard, le concierge, amenèrent le fameux miroir, comme l’avait décidé Dumbledore l’année précédente. La directrice n’ était pas confiante, et la situation la stressait d’avance. Les élèves commençaient déjà à se poser des questions, et McGonnagall dû demander l’attention à plusieurs reprises pour être écoutée. - S’il vous plait ! Un peu de silence ! Merci… La directrice soupira, pour se calmer, puis repris. Ce soir, j’ai une nouvelle à vous annoncer. Ce miroir, que nous venons d’amener, va vous montrer vos plus grandes peurs. Je ne vous laisse pas le choix. Cela est nécessaire pour vous motiver. Je sais déjà que vous êtes très impliqué dans cette… guerre, ce… combat pour lequel vous mettez tant d’acharnement à vous entraîner. Cependant, cette volonté était celle d’Albus Dumbledore, et après avoir longuement réfléchi, l’équipe enseignante au complet à décidé qu’il était temps de vous soumettre à cette épreuve. Connaître sa plus grande peur est le moyen le plus efficace pour apprendre à y faire face. Les professeurs et moi-même allons passer les premiers devant ce miroir, et nous vous dirons ce que nous y avons vu. Vous verrez ainsi que nous aussi, nous avons peur de quelque chose, et nous apprendrons à domestiquer cette peur en même temps que vous. - Professeur ! s’éleva une vois dans l’assemblée des élèves. - Oui, mademoiselle Granger ? - Est-ce que nous devrons nous aussi expliquer nos peurs aux autres ? - Vous n’y êtes pas obligés, cependant, libre à vous de le faire, ce soir ou plus tard. Je vais y aller la première. Bon courage les enfants, pensez bien que cela est nécessaire pour nous, pour nous tous… Le silence régnait dans la Grande Salle, un silence lourd et tendu. Aucun élève ne s’était rebellé face à cette proposition, dés qu’il était question de guerre, tous devenaient sérieux et concentrés. La directrice s’approcha du miroir, elle essayait de paraître sereine, pour montrer l’exemple aux élèves, mais intérieurement, elle bouillonnait de rage contre Dumbledore, et de peur de ce qu’elle allait voir. Elle resta très peu de temps devant le miroir, elle savait à quoi s’attendre, mais le voir en images l’avait profondément choquée. - Bien, je m’attendais à ce que j’allais voir. En fait, Poudlard, dans le miroir, était en cendres, vous étiez nombreux à être au sol, morts ou presque, et certains d’entre vous étaient torturés par les Mangemorts. Ma plus grande peur est de voir ce château et mes élèves tomber aux mains de ces tyrans… - Je vais y aller à mon tour, si vous le voulez bien Minerva, s’imposa respectueusement Argus Rusard à la fin du monologue de la directrice. Après être passé près du miroir, il repris la parole : Il semblerait que ma plus grande peur ne soit pas ce à quoi je m’attendais… J’étais ligoté dans une salle obscure, et on me forçait à regarder des enfants, des élèves de Poudlard, se faire torturer… Apparemment, je tiens un peu plus à ces garnements que je n’ose me l’avouer… Cette remarque du concierge fit sourire la majorité des élèves. Il essayait de détendre l’atmosphère. Sa démarche irrégulière, ses cheveux épars et ses mains déformées par le temps étaient oubliés par les élèves, leurs railleries misent de côté pour une soirée. Il était cracmol, mais humain avant tout. Tous les professeurs passèrent devant le miroir, et chacun en ressortait attristé. Hagrid ne cacha pas sa douleur d’avoir vu notre trio succomber de la main de Voldemort, et expliqua que la toile de fond de ce cauchemar était pour lui aussi Poudlard. Tous ne voyaient que ce décor, Poudlard était leur maison, et la plus grande peur de chacun est de se voir devenir vulnérable au sein de son propre foyer. - Bien, entama la directrice, cela va être à vous jeunes gens. Cette soirée s’annonce longue et difficile, ainsi vos deux première heures de cours de demain matin sont annulées. Je ne sais pas comment nous allons, agir, est-ce que les premières années doivent passer d’abord et leurs aînés ensuite, ou bien, les volontaires d’abord ? - Je… est-ce que je peux vous proposer quelque chose professeur ? demanda Drago Malefoy de la table des Serpentards sans trop hausser la voix, incitant la directrice à se rapprocher de lui, ne voulant pas se donner en spectacle. - Oui, bien entendu… - Nous pourrions peut être passer par… groupes d’élèves. Ca serait plus rapide, et… moins dur. Enfin, je pense que pour les premières années, être épaulé par un ami ou un copain pourrait être… mieux… - Bonne idée M. Malefoy. Alors, repris la directrice à l’intention de toute la Grande Salle, vous allez passer groupe par groupe… trois par trois, repris la directrice après un rapide calcul. Les premières années en premier, ils pourront ensuite aller se coucher s’ils le désirent. Les élèves commencèrent à défiler entre copains, amis, voire même frères et sœurs parfois. La soirée promettait d’être longue… |