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Chapitre 6 :
Depuis que Harry avait admis tout ce qu’avait vécu Drago ces quelques dernières années, il vivait différemment son destin. Enfin, la destinée que lui avait assigné la prophétie, puisque lui ne l’avait pas choisi. Il souhaitait partir loin, aller se dorer la pilule au soleil, et ne plus penser à tout ce qui se passait en Angleterre. Mais il remettait les pieds sur terre à chaque nouvelle réunion de l’Ordre. S’il ne mettait pas fin à tout ça, en tuant Voldemort, ce n’était plus seulement l’Angleterre qui serait en guerre, mais le monde entier, en prise aux mains des mages noirs les plus cruels.
En plus, il ne pouvait pas être égoïste, c’était plutôt contre-nature. Harry Potter était un garçon amitieux, aimant, courageux et prêt à tout pour ceux qu’il aime. Autant dire : Gryffondor. Il ne pouvait se résigner à tout abandonner et à fuir ce funeste destin. Funeste tant pour lui que pour ses camarades, ainsi que ces ennemis. Il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’il serait obligé de tuer un jour. Il pouvait déjà voir les sombrals depuis la mort de Sirius, et c’était très douloureux de les voir survoler la cîme des arbres de la forêt interdite, mais imaginer qu’il ne les verrait plus uniquement pour cette raison lui tiraillait les entrailles.
Il tenait une idée pour mettre fin à tout ça sans entraîner trop de morts derrière lui. Mais il rechignait à en parler aux membres de l’ordre qui ne lui laisseraient pas le droit de mettre son plan à exécution. Il avait bien l’intention d’en parler avec quelques personnes quand même, celles qui pourraient l’aider à mettre fin aux jours de son ennemi juré, en ne mettant pas en péril la vie d’innocents. Drago allait l’aider à tout ça, mais pas seulement lui. Harry avait l’intention de mettre ses meilleurs amis sur le coup, ceux qui pourraient l’aider à coup sûr et sans prendre trop de risques. Ils ne seraient pas en première ligne, seul lui serait confronté en face à face au danger. Il continuait de voir en rêve ce que faisait Voldemort, mais ce dernier ne lui montrait que ce qu’il pouvait voir. Il avait arrêté de prendre des cours d’occlumentie, avec l’accord des membres de l’Ordre. Il avait réussi à les convaincre en leur rappelant que sans ça, Mr Weasley serait mort, tué par Nagini.
Il savait les risques qu’il encourrait, si Voldemort pouvait choisir ce qu’il voulait lui montrer, il pouvait aussi lui mentir. La mort de Sirius était en grande partie de sa faute, il en restait convaincu. Cependant, il avait appris à utiliser tout cela à son avantage : même si le Lord Noir ne montrait que ce qu’il voulait, Harry se concentrait chaque nuit pour essayer de se souvenir des détails de ses rêves, il essayait de passer outre les horreurs qu’il voyait, pour deviner où se cachait le mage noir. Et cela avait porté ses fruits : il avait des pistes sérieuses, mais il n’arriverait pas à les résoudre seul.
Je sais où il se cache, mais je vais avoir besoin d’aide. De beaucoup d’aide. HP
Il venait de laisser ce mort coincé sous la tablette de son bureau d’Histoire de la Magie. Il savait que Drago le trouverait, et qu’il serait prêt à l’aider. Le serpentard ne pouvait pas leur dire où se trouvait l’antre du mage noir, mais Harry avait réussi à réunir assez d’informations pour qu’ils le retrouvent. Avec l’aide de ses amis, et peut être de certains serpentards, il n’y aurait pas de problème. L’endroit se situait bien plus prêt que personne ne pourrait le suspecter. Voldemort avait construit ses quartiers sous terre, là où il pensait ne pas être retrouvé. Par deux fois, il avait vu Nagini arpenter des couloirs sombre, et ressortir par un tunnel de terre, se retrouvant au grand jour. Et pas n’importe où : au pied du nid d’accromantules où Hagrid l’avait emmené lors de sa deuxième année. Cela lui faisait froid dans le dos de l’admettre, mais Voldemort n’était qu’à quelques minutes de marche à pied de lui, et de toute l’école. Il pouvait s’attaquer à eux à tout moment. Depuis qu’il avait fait de funeste constat, Harry n’arrêtait pas de se remémorer la disparition du pauvre petit Paul Morgan, de première année, qui restait un mystère pour tout le monde, sauf pour lui. Trois semaines après qu’il ait été déclaré disparu, Harry l’avait vu à genoux devant Voldemort, terrifié et pleurant toutes les larmes de son corps. Pourquoi ce gamin ? Harry n’en savait rien, mais ce qui était sûr, c’est que personne ne s’imaginait qu’il était aussi prêt de Poudlard. Il avait disparu en pleine nuit, et les membres de l’Ordre avait tout fait pour que cette informations ne s’ébruite pas : les camarades de classe du pauvre petit Serdaigle le croyaient retourné auprès de sa famille moldue, comme la plupart des enfants pas nés de familles sorcières d’ailleurs. Sa famille, quant à elle, pensait qu’il était en sécurité à Poudlard. Les adultes de l’ordre refusaient d’admettre que le petit était mort, si Voldemort l’avait kidnappé il y avait une raison, et ils comptaient bien la trouver.
Harry pensait ironiquement qu’ils visaient juste. Il y avait une raison : Voldemort voulait que Harry se mette à le chercher partout, il ne pouvait pas laisser un innocent aux mains de cette ordure. Il n’avait rien dit : cette fois, il ne ferait pas comme pour Sirius, il ne se jèterait pas dans la gueule du loup. Il savait que l’enfant était encore en vie, dernièrement, Voldemort ne lui envoyait que des images du jeunes garçons pendant la nuit, montrant son envie pressant de voir Harry débarquer devant son trône pour pouvoir le tuer .
La solution était toute faite : il fallait s’infiltrer dans les rangs du mage noir pour qu’il n’y voie que du feu. Mais les deux seuls espions qui restaient avaient été démasqué en juillet dernier, ils ne pouvaient décemment pas y retourner au risque de se faire tuer d’un simple coup de baguette. Il fallait qu’ils se fassent passer pour des mangemorts de longue date, et le seul moyen d’y parvenir était d’utiliser le polynectar. Et ils devraient être nombreux, et anéantir les autres mangemorts, de manière à laisser le lord seul face à une troupe de gens entraînés à se battre. Il avait beau être fort, Harry le tuerait, aidés de fidèles compagnons. Eux ne risqueraient quasiment rien, si son plan se déroulait comme prévu… |