Mi-Octobre : Cela fait quinze jours environ que je loge chez le Baka Usagi... c'est horrible. J'en suis venu au stade où j'ai dut faire "le ménage de printemps" dans son appartement. Quand je vous avais de que ce crétin ne servait absolument à rien. J'ai l'impression d'être à force de le réprimander et de le voir se comporter comme un gamin. Heureusement que son grand-père m'aide à le contenir celui-ci, sinon tout mon travail n'aurait servit à rien et je le tuerais... Je crois que c'est surtout pour cela que son viocque le baffe autant. Cela fait quinze jours que je squatte son appartement. Enfin, c'est crétin de rouquin qui m'y oblige. Il ne veut pas que je rentre chez moi, surtout depuis qu'il a apprit le nom de mon frangin. A part quand il a vu mes blessures, je l'ai jamais vu aussi remonté. Flash-Back : -... Les nazis n'avaient jamais prévu d'exterminer les prisonniers. A la base, ils voulaient les exporter à Madagascar. -Monsieur ! En quel année est mort Hitler ? -Adolf Hitler est mort le 30 avril 1945 enfin, il s'est suicidé. Je vais y revenir plus tard dans le cours... -Il s'est tué comment ? -Il a prit du cyanure... Silence total dans la classe. Comme quoi, ça choque toujours de savoir comme un mec est mort. J'écoute pas, comme d'habitude. Je préfère regarder l'extérieur. Tous les profs ont comprit qu'il fallait me lâcher la grappe, sauf le prof d'histoire-géographie. Il est pas du genre à lâcher le morceau. D'ailleurs, pour bien m'horripiler, il me demande aimablement de lire les définitions "camp de concentration" et "camp d'extermination". Je le hais. Fin des cours. C'est pas trop tôt, 'faut que j'aille décompresser. Ni une ni deux, je me dirige vers le dojo. Le Baka Usagi doit déjà y être, il a finit les cours avant moi. Je cours presque. Je sais que, d'une minute à l'autre, les follasses vont courir partout pour nous trouver. Je me demande d'ailleurs pourquoi elles n'ont jamais cherché au dojo. Je m'en fou, en fait. C'est très bien même qu'elles ne cherchent pas ici, j'ai pas envie de les voir de toute façon. Comme à mon habitude, j'entre dans le vestiaire et entreprend de me changer. Chose faite, j'ouvre la porte qui mène à la salle lorsque j'entends deux voix que je reconnais presque immédiatement. -Qu'est-ce que tu fous là... ? Lavi agacé, j'aurais bien tout vu. Serait-ce l'autre mec qui vient le voir ? Rien à battre. -Je pourrais te poser la même question. Depuis quand tu traînes dans le dojo ? Je pensais que tu n'aimais pas le sport ? Vrai. Il est doué en sport, mais n'aime pas courir quand il n'y voit pas d'intérêt. C'est lui qui me l'a dit. Mais depuis quand je l'écoute, moi ?! Je secoue la tête et continu d'écouter leur conversation. Je ne les vois pas et cela m'agace. -Je cherche mon petit frère. Il n'est pas rentré à la maison, hier soir. Je sais qu'il vient tous les soirs ici alors je suis venu le chercher pour être sûr qu'il ne fugue pas une seconde. Merde... Merde, merde, merde, merde et double merde. C'est le frangin. Je veux pas le voir, je veux pas qu'il me voit, qu'il me trouve. Je veux pas rentrer. Baka Usagi, si tu craches le morceau, t'es un lapin mort... ! -Tu... Tu veux dire que Yu-chan est ton frère ?! Enflure... je t'avais dit de pas m'appeler par mon prénom. Et depuis quand ils se connaissent, ces deux-là ? -Tu connais mon petit frère ? Enfin, ça ne m'étonne pas. Il ne passe pas inaperçu avec son caractère irrécupérable. Tu ne saurais pas où il se trouve ? T'es pas mieux, connard. Coureur de tout ce qui bouge. Couche-au-lit. Enfoiré. Casse-toi et laisse-moi tranquille. -Lavi... je t'aime toujours. Je voudrais sortir à nouveau avec toi. ... ! Je vais vomir. Mon débile de frère est amoureux du crétin de borgne et ont déjà été ensemble. Un couple d'idiot finit, ça devait donner. -Ce n'est pas mon cas, Tyki. C'est toi qui bat ton frère ? L'enflure. Il est pas obligé de remettre ça sur le tapis. J'entends le grand-frère acquiescer, mais quel boulet. Merde, j'entends plus rien. Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ouvre un plus la porte. Putain, c'est pas vrai ! Pourquoi ils se battent ses deux couillons ?! Pas possible d'être aussi débile. J'ouvre en grand la porte qui va manger le mur et les somme d'arrêter de se battre. Mauvaise idée, je me suis fait repérer. Tyki, la lèvre fendue, se relève élégamment et vient à ma rencontre. -Kanda, te voilà enfin. Les parents se sont inquiété. Viens, rentrons. J'ai pas envie de le suivre, j'ai pas envie de rentrer mais son regard en dit long. Si je ne le suis pas, je suis bon pour l'hôpital. Mon frère est complètement timbré. Je baisse la tête, j'ai pas le choix et j'enrage. Il dit au revoir au Baka Usagi. Je ne veux pas le regarder, je ne veux pas qu'il voit à quel point j'ai honte d'être si impuissant face à mon aîné. Je retourne vers le vestiaire pour me changer, je n'ai pas eu le temps de m'entraîner. Lavi entre à son tour et je lui cri dessus pour qu'il se barre. Il en a rien à carrer. -Tu ne rentreras pas chez toi, dit-il avec détermination. -Tch... Va le lui dire, toi. -Il va te battre encore une fois ! -Je sais, j'suis pas aussi con que toi. Il me regarde avec incompréhension. Il ne comprend pas pourquoi je ne me défend pas, je ne fais rien, je ne tiens pas tête. Il ne comprend pas pourquoi je fais tout le contraire de ce que je fais d'habitude. -Je t'invite dans mon appart'. Tu peux rester chez moi aussi longtemps que tu voudras. Qu'en penses-tu ? Merde, triple merde. Mon frère était là, il a tout entendu. Merde. J'aime pas son regard. C'est celui qu'il a lorsqu'il entre dans ma chambre. D'ailleurs, sans plus attendre, il décoche un un coup de poing en plein sur mon nez. Il me frappe encore et encore. Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Il sort des phrases sans queue ni tête que je ne comprends pas. Puis, tout se stoppe. C'est Lavi qui frappe le frangin. Je suis par terre et j'ai horriblement mal au ventre. Au bout de quelques instants, Lavi s'arrête de lui-même et se dirige vers moi, ne s'occupant plus de mon grand-frère. il me porte dans ses bras. Je sors un "Lâche moi, Teme" pour la forme, mais il sait très bien que j'ai trop mal pour penser à me lever. Ma tête dodeline et je sombre. Fin du Flash-Back : -Yu-chan !!! Tu as fait une erreur dans tes calculs !! Il m'énerve ! Je suis déjà bien sympa de faire la cuisine, qu'il vienne pas m'emmerder. Je lui ma casserole remplie d'eau chaude dans sa poire. -La Ferme, Teme ! Je suis nul en math et alors ?! Fous moi la paix. Mais comme d'habitude, il ne lâche pas l'affaire. Il se dirige vers moi et me montre mon erreur et m'explique. Je l'écoute. Déjà qu'il était chiant lorsqu'on était au lycée, chez lui c'est pire. Il me les brise ! Et je vous raconte pas la nuit... Oui, c'est son grand-père qui squatte le canapé. Je dors dans le lit à deux places avec le Baka Usagi. Mon dieu qu'il est collant. Mais bon, je veux dormir et j'ai pas envie de passer la nuit à le baffer pour qu'il se décolle de moi, alors je le laisse faire et m'endors à mon tour. J'ai pas envie de rentrer chez moi... |