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au 31 Mai 21 :
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Ligne De Mire
Par JoRdY
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 5 : Quand des transformations s'opèrent

Disclaimer : Seule la présent histoire m'appartient, au contraire des personnages qui y apparaissent.

 

O(+Ligne de Mire+)O

Chapitre 5 : Quand des transformations s'opèrent

Ciel français. Haut dans celui-ci un balai volait à une époustouflante vitesse, masqué des moldus par un sort de camouflage. Il transperçait l'air et, parfois, effectuait quelques loopings ou d'autres figures forte de sensations, suivait des groupes d'oiseaux qui se dirigeaient vers des contrées plus chaudes, plus confortables lorsqu'on ne possède que des plumes pour pelage contre l'hiver.

Oliver revivait avec un immense plaisir les sensations provoquées par le vol et les diverses pirouettes, un sourire béant placardé sur son visage. Tout ça s'était effacé durant sa longue léthargie, toujours présente mais qui s'atténuait avec le temps, alors, forcément, son bonheur n'en était que surdéveloppé à présent qu'il les redécouvrait, maintenant qu'il n'associait plus systématiquement l'image de feu son compagnon au manche de bois verni.

Cette joie se voyait également ravivée par la vision panoramique que l'altitude lui offrait des paysages français, des étendues verdoyantes que son habitat, environné par l'urbanisme grandissant, ne lui donnait guère souvent la chance de contempler. Cela lui provoquait tant de fascination qu'il se risquait parfois à s'approcher un peu plus de la terre ferme, où, si son sort prenait fin, un moldu pourrait l'apercevoir.

Voilà exactement deux jours qu'il avait quitté l'Angleterre, n'emportant avec lui qu'un sac de couchage et quelques babioles utiles dans l'habitat qu'il se créait chaque soir avant de s'endormir. Si ça n'avait tenu qu'à sa volonté, il n'aurait pas fermé l'œil une seule fois, cependant son corps avait des besoins qu'il se devait de respecter, à savoir le plus essentiel : dormir.

Tout le mois précédent s'était consacré aux préparatifs de ce voyage, qui durerait encore un mois, car bien qu'il s'agisse du cadet de ses soucis, il avait hélas des obligations. Premièrement, envers sa famille. Sa mère lui avait pardonné une fois son silence malgré son esprit rancunier, cela ne risquait pas de se reproduire, aussi l'avait-il informé. Et deuxièmement, envers son équipe. Bien qu'il ne se sentait pas encore préparé à rediscuter des matchs, il pouvait au moins assister aux entrainements, histoire de ne pas perdre la main, et surtout que son remplaçant n'en devienne pas titulaire.

Ceci étant réglé, il avait chevauché son balai et avait décollé à toute allure, cette vitesse s'expliquant par le fait qu'il ne souhaitait pas être vu, mais aussi par l'excitation qui l'envahissait. Les paparazzis ne tournaient plus tellement autour de son appartement, de toute façon, leur seul avantage étant de se lasser rapidement d'un sujet pour en chercher un autre plus croustillant.

Il s'était au départ dit qu'il prendrait l'avion moldu, qui ne mettait pas énormément de temps entre l'Angleterre et la France. Toutefois son balai lui tomba - miraculeusement - sur le pied à ce moment, et cette solution lui apparut comme une évidence. Son fidèle compagnon sous ses fesses, le voyage promettait d'être amusant, riche en impressions bénéfiques.

Et il ne s'était pas trompé, son cœur se soulevant au looping qu'il effectuait de nouveau, tandis que son arrière train souffrait le martyr. Car, oui, il adorait voir ces sensations traverser sa peau, néanmoins ses fesses, aussi musclées soient-elles, n'arrivaient décemment pas à endurer la dureté du bois durant une période trop allongée, ce qui incluait qu'il devrait prochainement poser pied à terre.

Fort heureusement, les montagnes tant espérées pointèrent le bout de leur nez, supposant son imminente arrivée, lui arrachant un autre sourire et lui faisant accélérer son allure. C'était presque voir un enfant de cinq ans qui aperçoit, au travers de la fenêtre de sa chambre, ses parents renter du boulot avec entre les mains le tant estimé cadeau d'anniversaire : rongé par l'impatience.

Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'il n'atterrisse, avant qu'il n'ait devant lui qu'une vaste étendue d'eau bleue dont la température découragerait les moins frileux. De spacieuses montagnes enneigées surplombaient le lac et la forêt qui le bordait. Un apaisant et merveilleux contraste de bleu, de vert et de blanc, digne des panoramas les plus recherchés par les photographes de cartes postales.

Oliver ne put tenir une seconde encore. Rapidement, il défit son sac, lâcha le balai qu'il tenait dans sa main gauche, les réduisit à l'aide d'un sort et les plaça soigneusement dans sa poche dans laquelle il ajouta sa baguette, pour enfin se mettre à courir de toute ses forces en direction de l'eau. Puis une fois au bord de celle-ci, il sauta le plus haut possible.

C'est alors que les formes typiquement humaines changèrent à une vitesse folle, se rapetissant et laissant finalement apparaître, là, figée dans les airs, une magnifique loutre vêtue d'une somptueuse fourrure marron, qui piqua tête la première dans l'eau, et qui, une fois dans les profondeurs de celle-ci, se mit à nager en dépassant probablement les plus grands records de vitesse jamais atteints chez ce mammifère.

Affrontant la force de l'eau, il déferla de petites vagues par ses gestes et fit fuir les poissons dont il aurait pu se délecter. Mais la faim ne lui tiraillait nullement l'estomac, complètement annihilé par le bonheur dont il jouissait sans lassitude. Cela faisait définitivement trop longtemps qu'il n'avait pas été nager, trop longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé.

Miss Flint avait eu pleinement raison de lui donner pareil conseil, sans quoi, il n'aurait douté que son appartement aurait accueilli encore plus de crasse qu'il était permis d'en contenir. Cette fraicheur, cette vue impeccable sous l'eau sans l'aide d'un sort, cette fourrure qui le protégeait du froid ambiant de l'hiver... Tout ceci lui avait incroyablement manqué.

Mais le plus important, sans aucun doute, c'était que les nombreux soucis qui encombraient son esprit ces derniers temps disparaissaient lentement. La transformation en animagi avait bien des avantages, et celui d'atténuer ce genre de sensation, de sentiments que quiconque souhaiterait voir disparaitre, en faisait heureusement partie.

Donc adieu le monde civilisé, adieu les lettres à répétition de sa mère pour qu'il vienne dîner chez elle, adieu les craintes quant à son futur et proche come-back sur la scène du Quidditch professionnel, adieu la puanteur et le bordel de son appartement contre lesquels il n'arrivait hélas pas à lutter, adieu Marcus qui continuait d'hanter ce même habitat. Adieu, et ce, durant un mois.

Il nagea en conséquence pendant plusieurs heures, trouvant la force nécessaire dans sa volonté à reprendre goût à la vie, à la croquer avec autant de joie qu'avant ces quelques mois d'enfer. Il nagea sans se rendre compte que le temps défilait et que le soleil commençait à s'éteindre derrière les titanesques montagnes blanches qui façonnaient ce fabuleux paysage d'hiver.

N'ayant qu'uniquement prévu de rester sous cette forme la durée de ses vacances, il devait trouver un abri, car quoique la loutre soit un animal nocturne, il était épuisé. Il remua alors les pattes pour quitter le centre du lac et s'enfonça dans les profondeurs de la foret par les ruisseaux qu'il constituait également. Il n'aurait de toute manière pas à chercher longtemps, sachant parfaitement où se diriger.

Encore un autre avantage d'être un animagus : la mémoire instinctive. Il suffisait qu'un lieu marque son esprit pour qu'instinctivement il le mémorise, et que, telle une machine, il retrouve mécaniquement le chemin pour y accéder. Lui qui n'avait jamais eu un très grand sens de l'orientation ainsi qu'une mémoire légèrement défaillante, cela lui permettait de combler ces défauts.

Aussi, après une longue traversée d'une vingtaine de minutes, il arriva à destination. Sa parfaite vue lui permit d'apercevoir ce bel arbre en bordure de ruisseaux, mais surtout les deux petites lettres gravées au couteau sur le tronc de celui-ci : un M et un O, qui n'était heureusement pas entouré d'un cœur ayant surement eu raison du sien.

Doucement, il pénétra dans le terrier situé sous ses racines, se félicitant d'avoir parfaitement lancé le sort condamnant son entrée, afin d'éviter qu'une consœur ne vienne y planter sa joyeuse famille durant son absence. Pas qu'il ne respectait guère les lois de la nature - qui va à la chasse perd sa place -, seulement cet endroit contenait trop de souvenirs pour que l'urine d'une autre ne l'empeste.

Et ce fut justement quand il s'allongea, que ses yeux commencèrent à se fermer contre sa volonté, et que, par transitivité, ses forces l'abandonnèrent, le laissant à la merci de ce qu'il cherchait prioritairement à laisser de côté, qu'il se souvint, non moins sans une mélancolie teintée de tristesse, de la construction de ce nid, et du commencement de leur transformation.

O(+MFOW+)O

La norme veut que, la plupart du temps, l'arrivée d'un anniversaire soit généralement joyeuse, source d'une excitation contenue depuis le précédent. La norme veut qu'une préparation festive se fasse, ou que, du moins si la personne concernée n'apprécie guère ce genre d'offrande, la célébration s'instaure dans un cadre strictement intime ou familial.

Dans ce cas, Oliver avait bien des raisons de se considérer comme anormal, puisque son anniversaire, supposé se célebrer aujourd'hui, lui provoquait un énorme sentiment de lassitude et plus rarement, de sulfureuses nausées. Et bien sûr, tout ceci n'était dû qu'à la seule personne constituant son cocon familial en dehors de ses parents : Marcus Flint.

Ce n'était aucunement une question d'oubli, la tête de l'attrapeur étant réglée comme une horloge de sorte que l'essentiel ne s'en efface jamais - et, par Merlin, qu'il aurait d'ailleurs préféré qu'il s'agisse de cela, que toute chose rentrant dans sa caboche par une oreille ressorte avec autant de célérité par l'autre! Non, c'était une simple question de... goût, de bon sens.

Oliver était le premier à reconnaitre que son addiction au Quidditch était trop proche de l'aliénation maladive, et forcement, Marcus, qui le connaissait mieux que quiconque, n'était pas sans la connaitre. Chose qu'il lui reprochait souvent et qui constituait obligatoirement un de ses principaux arguments dès lors qu'une dispute éclatait. Il le reconnaissait et l'assumait.

Mais de là à ce que tous les présents qu'on daignait lui offrir s'y rapportent, il ne fallait peut-être pas non plus abuser. Depuis le début de leur relation, qu'il s'agisse de Noël, de son anniversaire ou de la Saint-Valentin, ce schéma se répétait, lui faisant perdre ses mots, quelque part entre la lassitude et la colère qui grandissait. Depuis le début.

Il avait cette constante et dérangeante impression d'avoir la gueule barbouillée d'un hideux maquillage doré et d'avoir de petites ailes blanches à la place des oreilles. Par Merlin, le Quidditch était sa religion mais il n'était pas non plus un extrémiste capable de tout pour elle. Néanmoins, ça, personne à part lui ne semblait le remarquer, ou s'amusait à fermer délibérément les yeux.

En conséquence, il ne voyait quoi d'autre à faire que les cent pas dans son salon, en attendant que Marcus rentre. Ils avaient quitté l'entrainement ensemble mais le Serpentard avait prétexté un rendez-vous avec une ancien ami, ce qui sous entendait qu'il devait aller chercher un présent de dernière minute comme il le faisait chaque année.

Il tourna ainsi en rond en s'interrogeant sur l'hypothétique cadeau qu'il allait recevoir, ne voyant pas ce que ce pourrait diable être. Car malgré l'énervement qui découlait de ce rapport absolu au Quidditch, il saluait la performance d'originalité qui habitait de temps en temps les offrandes - comme ce dîner dans un délicieux restaurant où chaque plat prenait la forme d'un élément de jeu.

Un soupir traversa le salon. Il préssentait déjà venir l'hypocrisie masquée derrière un sourire angélique et un grand merci, puis sans doute après, une gratitude plus physique afin d'éviter qu'on ne s'aperçoive de son petit jeu d'acteur. Plusieurs fois, la colère l'avait tant animé qu'il s'était trouvé à deux doigts de prendre la tête de Marcus pour l'écraser contre un mur, détruisant ainsi sa couverture.

Ses idées de vengeance s'effacèrent à l'entente du claquement de porte qui annonçait le retour au domicile du Poursuiveur, qui tenait entre ses mains un paquet relativement conséquent manquant presque de lui échappait des mains. Oliver ne se fit donc pas prier afin de l'aider à se décharger du poids dont il n'attendit aucune autorisation pour déchirer l'emballage l'enveloppant.

De petits bouts de papier voltigèrent à travers le salon. Ce salaud s'était comme d'habitude arrangé pour que le cadeau possède au moins cinq couches de papier et une tonne de scotch entre chacune. Mais devant l'impatience d'un gardien pressé d'en finir au plus vite, même un papier renforcé ne faisait pas le poids et périssait aux côtés d'autres déchets constitutifs d'une poubelle.

Arrivant enfin au carton contenant le présent, il arracha l'ouverture et le reste de la boite pour découvrir que... Marcus lui avait offert une peluche en forme de vif d'or... Oliver tenta tant bien que mal de sourire et de souligner l'aspect attendrissant du présent, mais seul la colère domina son esprit, et ses yeux fixèrent le Serpentard avec pour message lisible dans leur pupilles : are you fucking serious?

"Avant de me sauter au cou, je te conseille de la prendre entre tes mains et d'attendre," dit calmement le vert et argent.

L'unique envie qui raisonnait son esprit était d'étreindre longuement Marcus afin de le poignarder. Prendre cette chose entre ses mains aurait le désavantage majeur de le placer face à l'évidente réalité : son compagnon, avec qui il avait passé plus de cinq ans de sa vie, à l'aimer plus que quiconque, venait de lui offrir pour son anniversaire une peluche, tel au gamin qui sortait juste de la mère. Il préférait croire que c'était un rêve.

"Oliver, fais ce que je te dis."

Lui qui avait cette formidable capacité, en dehors de son talent inné pour le Quidditch, d'avoir un vocabulaire suffisamment fourni contre cet ogre monstrueux que tout le monde craignait, pas un mot ne surgissait de sa bouche, contre coup du choc qu'il subissait actuellement. Il se sentait humilié, rabaissé. C'était ça, le meilleur signe d'amour que pouvait lui offrir Marcus?

Certes, celui-ci ne s'était guère vraiment montré comme quelqu'un de romantique prêt à offrir monts et merveilles à son promis, cependant l'originalité qui se dégageait de ses cadeaux prouvait un attachement certain, et possédait de plus obligatoirement une signification précise qu'il fallait trouver. Quelle originalité, quelle signification exprimait décemment une peluche?... Il n'en revenait pas. Les "c'est l'occasion qui compte" ne convenaient certainement pas à un si pathétique cadeau.

"PRENDS CETTE PELUCHE, PAR MERLIN!" hurla Marcus.

Sursautant devant le haussement de ton, Oliver n'en n'oublia pas moins sa détermination. L'énervement n'était pas chose à l'effrayer, et son humeur noire embrumait trop son cerveau pour qu'il suive sa morale voulant que toute forme d'agressivité se calme impérativement par les mots. Aussi ne se gêna-t-il pas d'envoyer la précieuse offrande au visage de celui qui la lui avait offerte.

Marcus encaissa le coup, surpris. Il soupira, désespéré, en se demandant; pour la trente six millième fois depuis le début de leur relation pourquoi Oliver ne suivait jamais ses conseils. Enervé, il ramassa la peluche, s'approcha à grand pas de son imbécile d'amant, et lui fourra de force le vif entre les mains, appuyant avec assez de force pour qu'il ne puisse lâcher prise.

Là existait l'inconvénient majeur d'Oliver : la force physique. Sans être faible non plus, Marcus le dépassait d'un niveau sur le point de vue musculaire, car quoiqu'il faut bien des forces pour rattraper un souaffle rapide, il en faut encore plus pour lui faire acquérir cette célérité. Impuissant et résigné, il fut forcé de constater l'affligeante réalité : son cadeau d'anniversaire était une peluche.

"C'est l'heure," fit le poursuiveur, qui ne fut entendu d'un Oliver absorbé par la désolation.

Après un dernier soupir, le gardien ferma les yeux. Puis soudainement, son cœur se souleva, son estomac se retourna et le sol prenant contact avec se déroba. La chaleur qui habitait leur salon disparut pour laisser place à une température tiède. Il sentit chaque membre de son corps se décomposer, disparaitre dans un vortex à une vitesse qui expliquait aisément la première sensation.

Quand il ouvrit ses yeux, le sol de son salon accueillait une étonnante verdure, et la vue qu'il possédait par delà sa fenêtre, normalement un milieu assez urbain, était un lac géant, environné d'une foret qui s'étendait à perte de vue. Peu habitué à ce genre de panorama, il en oublia une minute de se demander pourquoi diable il avait atterri ici. C'était juste... magnifique.

Un grognement le réveilla. Il s'aperçut avec une certaine panique que le pauvre Marcus était écrasé sous son poids, tentant avec peine de s'en dégager. Quoiqu'il n'était pas gros, sa musculature développée et son ossature d'une dureté inimaginable ajoutait une lourdeur conséquente peu agréable à porter sur des épaules, et de ce fait encore moins sur un dos.

Tout en se levant, il apporta une main à son compagnon pour en faire de même. Celui-ci, une fois sur ses deux pieds, passa ses mains sur sa chemise afin d'aplatir les plis apparus durant leur chute, dans ses cheveux pour leur redonner une forme correcte, et sur son visage en signe d'énervement et de lassitude. Il allait décidément faire une crise d'urticaire avec l'imbécilité que ce Gryffondor lui imposait.

"La prochaine fois que je te donne un conseil, tâche de le suivre, s'il te plait" argumenta le Serpentard.

L'idée de se retrouver dans pareille situation persuada Oliver de ne pas reproduire l'erreur. Il aimait les contacts physiques avec Marcus, cependant cette position s'avérait fort peu plaisante. Mais d'un autre côté, ce n'était aucunement sa faute s'ils s'étaient trouvés ainsi, et les interrogations sur la raison de ce voyage instantané revinrent comme principal sujet de ses pensées.

Néanmoins, avant qu'il ne réussisse à formuler le moindre mot, le petit "pop" distinctif d'un transplanage résonna, et une personne apparut juste devant ses yeux. Personne qu'il reconnut immédiatement de par le grand chapeau pointu qu'elle portait, ajouté d'une longue robe de sorcier verdâtre féminine. Ecarquillant les yeux, il crut faire face à une illusion.

"Professeur MacGonagall?" faillit-il s'étouffer.

En effet, juste devant lui, le si réputé professeur de métamorphose de Poudlard, également son ancienne directrice de maison prenait place et reproduisait des gestes similaires à ceux de son amant, visant à arranger les effets néfastes d'un transplanage sur des vêtements parfaitement repassés au préalable.

"Mr Wood, c'est un plaisir de vous revoir."

Reprenant lentement ses esprits, Oliver recouvrit son sens de la politesse et empoigna avec douceur la poignée que lui tendait Minerva. Bien que désirant parler, il n'y arriva pas, pour la bonne raison qu'il n'avait aucune idée du but de sa présence, et surtout dans pareil endroit alors qu'elle s'occupait de la gestion d'une école à la réputation démesurée. Certes, il s'agissait des vacances d'été, mais une école ne dormait généralement pas.

"Je suppose que vous vous demandez ce que je fais là, mais surtout ce que vous y faites", commença-t-elle. "Eh bien, voyez-vous, l'imbécile qui se trouve derrière vous est venu jusqu'à mon bureau pour me supplier de vous enseigner l'art d'être animagus, étant trop étroit d'esprit dans la trouvaille d'un décent cadeau d'anniversaire. Son insistance m'a tant lassée, et l'idée de vous voir obtenir un cadeau d'une incroyable banalité, que vous ne méritez pas, m'a tant peinée que j'ai au final accepté."

Il lui fallut repasser cette longue tirade plusieurs fois dans sa tête, l'analyser de multiples fois pour être sûr de n'avoir pas interprété avec hâte chaque mot qu'il avait ouï. Sa respiration se coupa le temps de sa réflexion, évitant de ce fait que son rythme saccadé ne vienne perturber les conclusions qu'il tirait, car après tout, il lui semblait difficile de croire que le professeur MacGonagall se déplacespécialementpour lui.

Aussi se mit-il à la scruter de haut en bas, histoire de dénoter un quelconque élément trahissant l'attitude si droite de son ex directrice, qui confirmerait son utilisation de polynectar par un de leur ami commun. S'adonnant à une analyse minutieuse, il ne remarqua pas le soupir simultané des deux autres personnes présentes devant se bêtise.

S'apercevant qu'un temps infini pourrait s'écouler avant que son imbécile d'ancien élève n'arriver à la conclusion qu'elle n'était pas un imposteur, Minerva prit sa forme féline, preuve évidente que ce n'était pas une illusion puisque l'utilisation de polynectar ne permettait nullement d'obtenir les aptitudes magiques du sorcier ou de la sorcière copié(e).

Lorsqu'elle reprit sa forme humaine, elle étouffa un petit rire devant l'air éberlué d'Oliver, qu'elle n'avait plus aperçu depuis le jour où elle lui avait annoncé que Potter pouvait enfin avoir accès à son éclair de feu lors des disputes du tournoi inter-maison à venir. Une joie démesurée mêlée à une pointe d'étonnement qui s'oubliait avec facilité.

Puis, juste après, elle réprima un sermon sur les bonnes manières en présence d'une directrice quand Oliver sauta au cou de son compagnon afin de l'embrasser à pleine bouche. Toutefois elle ne pouvait admettre que cette scène ne la touchait pas un peu au vu de ce qu'elle avait précédemment appris, au vu des motivations qui l'avait poussé à rejoindre ce coin reclus de la France.

Autant leur laisser un instant de bonheur avant de s'attaquer aux difficultés extrêmes menant vers la transformation complète en animagus.

TBC

 
 
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