Disclaimer : Seule la présent histoire m'appartient, au contraire des personnages qui y apparaissent.
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Chapitre 8 : Quand un ménage devient obligatoire
Le problème lorsque après des mois et des mois de déchéance, on décide de changer, de se donner une nouvelle chance, de prendre la vie par les couilles pour en avoir le contrôle, de ne plus rien ignorer afin de tout savoir, de reprendre doucement contact avec le monde extérieur, d'envisager des éventualités autrefois impensables, c'est que ce n'est ni facile, ni accueille à tous.
Ca, Oliver l'avait bien compris durant ce mois, ce dont son état physique et psychique témoignaient. Partir une semaine avec ses parents, reprendre l'entrainement de Quidditch, ranger le bordel innommable de son appartement, envoyer quelques lettres pour rassurer d'anciens amis, prendre un café avec Miss Flint pour y échanger quelques souvenirs, repartir dans les Alpes afin de dégourdir sa partie animale, tenter d'écarter les journalistes peoples qui lui prêtaient une nouvelle relation dès qu'il parlait à un homme, faire un communiqué de presse visant à clarifier l'exacte relation qu'il entretenait avec Marcus afin que cesse les ragots en tout genre, etc. Tout ceci l'avait autant fatigué qu'énervé par moment.
Néanmoins, une chose sûre apparaissait au milieu de tout ceci, une certitude qui le rassurait, lui et son entourage : il allait bien. Quand une période dont le commencement lui était connu mais dont la durée lui échappait l'avait plongé dans une instabilité permanente, il parvenait là à dessiner les frontière de celle ou, quoique toujours calfeutré dans une douleur mortifère, il parviendrait à se projeter dans un avenir en tant que vivant, non en tant que fantôme.
Son si fidèle balai, sur lequel il lui plaisait encore et encore de voler n'avait plus cette seule fonction au bout de son manche. Il lui avait également servi à enlever toute la poussière qui se cachait sous les meubles et qui, comme dans une pub moldus qu'il avait vu en se baladant au travers d'un de ces quartiers, revenait malgré son précédant départ, à décrasser toute la merde qui s'était accumulée à mesure qu'il dépérissait, toute le saleté qui noircissait un monde pourtant clair d'habitude.
Et aujourd'hui, en ce jour où, tandis qu'une teinte grise dominait le ciel depuis une semaine, le soleil réchauffait son visage de ses rayons bienveillants, il mettait à exécution la dernière étape du plan qu'il avait établi afin de revenir à son état le plus puissant : déménager. Quitter le Londres bruyant, rapide et insupportable à la longue avec pour édifice suivant une vieille et petite maison près d'un lac, en écosse, à à peine vingt minutes de balai de Poudlard, ou il s'était proposé d'arbitrer de temps à autre des rencontres inter maison de Quidditch. Là ou il savait que rien ne le dérangerait, là ou il savait obtenir une tranquillité pleine.
Il s'était aperçu qu'il n'appartenait pas à ce restreint groupe de personne qui parvenait à avancer de leur propre chef, sans un petit coup de pouce. Cette aide constituer pour lui un départ du foyer qu'il avait construit avec Marcus, pour la simple et bonne raison que c'en était devenu trop lourd pour ses épaules. Il ne s'était pas rendu compte qu'en se calfeutrant derrière cette porte et ces volets fermés, il n'avait fait qu'amplifier le mal qui le rongeait, qu'ajouter des arguments tandis qu'il devait préparer un réquisitoire contre ces derniers.
En ce lieu, trop de souvenir se confondaient. Les oublier ne constituait pas un objectif, les surpasser, si, mais il n'y parvenait pas entre ces murs. Non pas qu'il faisait une carence en volonté ou en courage car, après tout, il avait plus fait en un mois plus qu'en toute une vie. Ses capacités s'avéraient simplement annihilés devant l'existence de cette présence immatérielle. Il lui fallait se séparer de cet espoir vain d'un jour la voir obtenir un aspect réel et ce déménagement était la solution. Parce que Marcus ne le poursuivrait pas. Parce que Marcus, ou qu'il était, voulait autant que lui revoir un sourire sur ses lèvres. Tout bêtement.
Alors, là, assis sur le rebord de la fenêtre, appréciant la soudaine chaleur du jour, il regarda cette vue qu'il ne pourrait à l'avenir plus contempler. Là ou, dans ses moments de rêverie, il s'était toujours installé afin d'admirer les quelques étoiles qui scintillaient ici ou ailleurs dans l'étendue bleu, il n'admirait aujourd'hui rien d'autre que le kaléidoscope qui tournillait devant ses yeux. Là, il se reposait, récupérait des forces en vue de charges plus lourdes à soutenir.
Mais, tandis que ledit kaléidoscope tournait à une folle allure, il remarqua une image sur laquelle il dut revenir irrémédiablement. Un souvenir si joyeux et parfait qui concernait cette fenêtre, ces murs, et tout ce qu'il allait justement quitter dans un quelques minutes à peine : l'image de son emménagement. Celle si merveilleuse du jour ou Marcus et lui avaient découvert cet appart et l'avaient choisi.
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Voilà. Après environ deux heures à peser le pour et le contre, Marcus et Oliver s'étaient enfin décidés à emménager ensemble. Après cinq années à vivre soit dans un dortoir différent, soit dans des appartements drastiquement éloignés, à se trimballer en permanence avec des sacs remplis de fringues, à s'engueuler parce que l'un laissait trainer sa brosse à dent dans l'appartement de l'autre ou inversement, à dégager le matin comme s'ils n'étaient que des coups d'un soir respectifs, leur considération d'une cohabitation s'était métamorphosée dans un sens positif, représenté sous la forme d'une semaine entière passée chez Marcus.
C'était d'ailleurs ce dernier qui avait abordé le sujet en premier, lui qui, au petit déjeuner, alors qu'il avait son café et qu'Oliver se goinfrait de croissant, avait obligé ce dernier à les recracher en lui demandant de ramener le reste de ses affaires et de les déballer définitivement. Phrase qui eut pour effet un étouffement aux viennoiseries. Lui qui avait tapoté le dos du Gryffondor afin d'éviter qu'il rejoigne le cimetière le plus proche. Lui qui était pour finir retourné à sa place afin de lui balancer son classique regard "ne crois pas que cet incident, quoiqu'il soit des plus divertissants, ne m'ait fait oublier le sujet premier"
La conversation s'était ainsi engagée, chacun donnant des arguments pour et des arguments contre. Cette question ne s'était pas posée autrefois pour la simple et bonne raison que la réponse était évidente. A peine entrés dans l'univers difficile du Quidditch professionnel, encore remplaçants n'ayant pas montré l'étendu grandiose de leur talent, ils ne pouvaient pas se permettre d'écarter les chances d'en avoir l'opportunité. Vivre ensemble constituait un risque trop énorme de se faire découvrir, et de dire adieu à leurs chances.
Mais maintenant qu'ils occupaient le poste de titulaire, maintenant que les journaux sportifs chantaient leur louanges, maintenant qu'ils étaient devenus d'indispensables éléments à l'équipe et qu'ils avaient tissé des liens avec, ils pouvaient se permettre un écart, un risque. Que quelqu'un découvre la véritable nature de leur relation et la divulgue n'occulterait pas les preuves qu'ils avaient fournies. Peut-être qu'une certaine hostilité se découvrirait chez des joueurs ou chez des supporters, mais ils s'en fichaient. Tant qu'ensemble ils arrivaient à pratiquer pleinement leur passion commune, rien ne les rendrait malheureux.
La décision fut donc prise et une évidence leur apparu : ils se devaient d'acheter un nouvel appartement. N'ayant pas réussi à s'entendre sur lequel des deux ils prendraient, chacun appréciant son habitation pour des détails que l'autre n'arrivait pas à comprendre. Aucun d'eux ne voulant le lâcher, ils s'étaient accordés sur l'idée de l'abandonner ensemble, et de prendre en ce sens un nouveau départ.
Ils prirent de ce fait rendez-vous avec un agent immobilier pour le lendemain, dans un quartier tranquille se situant entre leur deux appartements, et se retrouvèrent à faire le tour de tous les immeubles de ce dernier. Ils passèrent une bonne partie de l'après-midi à monter des escaliers, à en descendre, à ouvrir des portes sur des salons immenses et d'autres plus petits, à se demander comment des gens pouvaient décemment vivre dans ces conditions ou comment d'autres pouvaient être libres au vu du confort qu'ils offraient, et, malgré cela, alors qu'ils avaient commencé vers quinze heures et qu'il devait être dix neuf heures et demi, ils n'en trouvèrent aucun qui soit à leur goût.
Ne désirant toutefois pas qu'une autre journée soit gâchée, ni ne voulant explorer d'autres quartiers, Marcus demanda à l'agent s'il n'avait vraiment rien d'autre sous la main, ce qu'il possédait bien évidemment mais qui ne s'avérait pas être dans leur champ de recherche, à savoir relativement modeste et petit. Ayant aussi bien l'un que l'autre reçu un paquet de fric suite à leur présence à Puddlemere, ils possédaient largement les moyens de s'acheter une habitation pouvant normalement accueillir une famille plutôt nombreuse.
Leur deux appartements respectifs étaient d'ailleurs à la hauteur de ces mêmes moyens, dans la mesure où l'espace fourni pouvait héberger cette même famille nombreuse tout en leur permettant d'avoir de temps à autre des invités d'un soir. Cependant, la perspective d'une vie commune occultait largement cette éventualité, non pas qu'ils se lassaient d'avoir des espaces inutilisables, seulement "vivre ensemble" représentait bien plus que tout le reste, quitte à se coltiner un placard à balai et même si aucun d'eux ne l'avouerait.
C'est ainsi qu'ils montèrent plusieurs étages sans ascenseur avant d'arriver sur un palier ou deux portes vertes identiques mais avec des numéros différents se trouvaient, et qu'ils se dirigèrent vers la plus éloignée des escaliers. Septiques au possible de n'avoir visité que des appartements inappropriés à leurs goûts, ils entrèrent sans trop d'espoir dès que l'agent leur eu ouvert la porte.
Mais là, du moins pour Marcus, ce fut le coup de foudre. L'entrée donnait sur un couloir large ou apparaissait une bibliothèque incrustée dans le mur, avec un large espace où installer un canapé deux places confortable et qui se finissait sur une grande fenêtre sous laquelle s'implanterait parfaitement un bureau. A l'angle de ce couloir, sans porte, une large pièce ou pouvait se disposer un lit deux places ainsi qu'un fauteuil. Plus près de l'entrée, toujours sans porte, une cuisine légèrement spacieuse avec tout l'équipement utile à la cuisine Moldue, et à quelques pas de celle-ci, une petite salle de bain (cette fois avec porte) donnant également sur un grand dressing, s'étendant sur chaque côté du mur(1)
Appartement sans doute plus propice à une vie de célibataire, mais qui apparaissait aux yeux du poursuiveur comme une perfection, car la petitesse de cette appartement permettait de sentir la présence de l'autre même s'il se trouvait à l'autre bout de celui, d'entendre sa voix ou qu'il soit et de ne faire que quelques pas pour le rejoindre. Et étant tous les deux assez bordéliques, il s'épargnait également dans cette optique des recherches de quatre heures à travers les quarante six milles pièces qui composaient son ancien appartement.
Ces arguments pouvaient paraitre pathétiques, c'est d'ailleurs ainsi qu'il les considérait, mais il n'arrivait pas d'un autre côté à se détacher de l'image qui le hantait de cinq longues années de haine, suivis de cinq d'amours ou ils ne parvenaient pas pour autant à demeurer proches l'un de l'autre et bien sûr celle d'une mort dont il ignorait la venue. Mourir ne l'effrayait pas; mourir seul, en revanche, le pétrifiât littéralement, et quoique cet appartement n'était aucunement un remède miracle, il ne doutait pas qu'il faciliterait son arrivée.
Mais Oliver ignorant encore tout de cette inévitable mort, il ne vit dans cet appartement qu'un placard à balai ou il ne pourrait jamais avoir l'intimité dont chaque être humain à besoin. Il avait beau appréciait la présence du poursuiveur, il prévoyait déjà qu'elle s'avèrerait insupportable à la longue s'ils étaient forcés de se côtoyer constamment. C'est pourquoi il ne prit pas plus quatre secondes à se retourner vers l'agent immobilier et à lui dire qu'ils ne prendraient pas cet appartement et qu'ils attendraient que de meilleures offres se présentent.
"Parle pour toi, Wood", rétorqua le Serpentard.
Choqué, ledit Wood se retourna vers son compagnon et lui lança un regard plein d'étonnement. Ce dernier, sentant que leur argumentation ne s'affronteraient probablement qu'au travers de sarcasmes et autres haussements de ton, fit un signe à l'agent immobilier, le priant de bien vouloir sortir.
"Tu ne veux quand même pas que nous vivions dans un endroit aussi petit ?" s'exclama le gardien dès que l'agent ferma la porte derrière lui.
"Et que reproches-tu exactement à cet appartement ?"
Plus choqué encore que Marcus puisse se poser la question, Oliver s'avança vers celui-ci, lui saisit le bras et le tira sur toute la longueur de l'appartement. En faisant le tour en une minute à peine, et y mettant l'allure pour ne pas laisser ce laps de temps se dépasser, ils revinrent à leur point de départ, l'un en face de l'autre, le gardien regardant sa montre.
"Quarante cinq secondes. Il nous a fallu quarante cinq minutes pour en faire le tour. C'est peine plus grand que ton salon!"
"Je ne te connaissais pas de tels goûts de luxe"
Enfin, Marcus savait bien que l'apport d'un salaire plutôt monumental dû à leur promotion au poste de titulaire lui avait en même temps fourni un appétit certain pour l'argent. Mais il ne l'en blâmait pas vraiment, parce qu'il l'avait acquis également, et doutait fortement du fait que quiconque ne l'obtienne suite à uneascensionaussi fulgurante. Il ne souhaitait simplement pas que cela ne commence à trop s'introduire hors d'un champ purement matériel que représentait leurs sentiments et la manière dont ces derniers n'influençaient leur vie.
Mais, à la vérité, ce que Marcus avait encore principalement en tête, c'était cette mort qui lui tournait autour de la tête et dont il ignorait la date. Bien que conscient du manque de logique qu'avait son raisonnement, il ne cessait de penser qu'en emménageant dans un espace assez confiné, il aurait peut-être une chance d'apercevoir le visage d'Oliver avant que la faucheuse ne l'emporte. Il ne cessait de penser qu'il n'y aurait pas de meilleure vision avant de partir, et il ne cessait de se réprimander d'avoir un tel raisonnement.
Car c'était égoïste. Il avait pris la douloureuse mais néanmoins nécessaire décision de ne pas divulguer l'information à son compagnon afin qu'il n'y ait aucune répercussions sur le cours des choses - qui lui convenait parfaitement - mais n'arrivait pas à se détacher de cette idée et agissait en contradiction à sa volonté première. En somme, il s'embrouillait et détestait particulièrement ça. Parce que si sa condition lui avait bien appris une chose, s'était qu'il n'y avait rien de plus simple que se laisser aller vers des chemins hypothétiques et de se perdre dedans.
"Marcus!"
Sortant de ses pensées, le Serpentard se retourna vers son amant.
"Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je te parle depuis cinq minutes! Je disais donc..."
"Ecoute, Oliver", l'interrompit le poursuiveur, "je vais t'expliquer pourquoi cet appartement me convient. Premièrement, parce que la taille n'importe pas vu que nous sommes sorciers et qu'il ne nous est pas difficile d'ajouter des pièces par magie. Deuxièmement, et retiens bien ces mots parce que je ne les prononcerais pas une seconde fois, parce que je t'aime. Je t'aime tellement que je veux sentir ta présence, entendre distinctement ta voix quand tu n'es pas dans la même pièce que moi. Bordel, on a passé trois ans à élaborer des plans plus farfelus les uns que les autres pour se voir, pour ne partager qu'un peu d'intimité. Alors, oui, cet appartement est petit, oui on pourrait se permettre d'en acheter un bien plus grand et oui, je réalise que cela ne sera pas facile, mais je veux essayer. Parce que je t'aime. C'est mon argument. Tu le trouveras peut-être un peu faible et un peu vite dit, mais je te demande de le prendre en considération"
Le silence qui suivit la confession fut comparable à celui qui suit la question "voulez-vous prendre machin pour époux?" lors d'un mariage. Ce n'était pas tous les jours, ni du genre de Marcus de s'étendre dans le romantisme sincère. Et quand bien même cela arrivait, ça ne se résumait généralement qu'à un vague "je t'aime", ce qui expliquait l'état de choc dans lequel se trouvait le Gryffondor. Car il voyait bien que ce n'était pas un autre stratagème pour obtenir le résultat escompté, et il se sentit donc obligé de remercier son partenaire pour cela, d'autant que ces arguments n'étaient pas dénués de sens.
"Je t'accorde une semaine d'essai"
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Puis la semaine s'était transformé en cinq merveilleuses années, où ils n'avaient rien agrandi et s'étaient contentés de ce petit espace. Maintenant qu'il repensait à cet épisode, Oliver ne pouvait s'empêcher d'un peu s'en vouloir, car l'aveu que lui avait offert Marcus contenait le lourd secret qu'il avait masqué durant tant de temps à ces yeux. Il s'en voulait mais n'allait pas commencer à se détruire de nouveau. Le temps aurait raison de ce malheur, comme il avait eu raison d'autres éléments lui ayant pourris la vie dernièrement.
Il s'extirpa donc du rebord de la fenêtre, et fit en une minute à peine le tour de son appartement, un micro sourire aux lèvres. Retournant ensuite devant ladite fenêtre, il saisit le balai qui reposait contre elle et lança un dernier regard sur ce qu'il allait abandonner, sur ce qu'avait été ce chapitre de sa vie, enfin prêt à être refermé. Et le sourire, si infime, se transforma en rire nostalgique, en rire joyeux qui n'alla cependant pas se perdre vers des tonalités particulièrement hautes, mais qui lui suffit.
"Adieu Marcus"
Et là, il sentit ce vent léger l'étreindre une dernière fois pour ensuite s'envoler vers l'extérieur, se mêler aux autres qui rafraichissaient des journées chaudes comme aujourd'hui. Passant sa jambe droite par dessus son balai, il prononça la formule de camouflage et s'envola vers le ciel bleu. Là où il s'était toujours senti bien. Là où il devait être.
TBC
(1) Pour ceux qui n'auraient pas vu la référence, l'appartement est celui de Carrie dans Sex and the city
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