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Retrouve-moi
Par Imagie
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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Chapitre 2

 

Cela faisait plus d'une heure que Ron travaillait. Il était arrivé pile au bon moment pour prendre son service et il se passerait encore au moins une demi-journée avant qu'il puisse faire une pose, mais il ne s'en plaignait pas. Le travail qui lui incombait était simple, aisé et particulièrement reposant.

Depuis plusieurs années, juste à la fin de ses ASPIC, alors que le monde des sorciers se remettait des premières conséquences de la guerre, le jeune homme avait déniché ce petit job chez Fleury et Bott. En fait, Ron n'avait jamais eu vraiment envie de faire quelque chose de sa vie depuis l'affrontement final, mais lorsqu'il était passé devant le magasin et avait vu l'annonce disant qu'un vendeur était demandé, il avait immédiatement pensé à Hermione. Elle aurait été tellement parfaite pour faire cela!

Alors, comme un hommage un peu ridicule à sa mémoire, Ron était entré dans le magasin et avait postulé. Il fut tout de suite retenu, en raison de ses excellentes qualifications, de son sens pratique et surtout de sa proximité avec Harry. Qui serait assez fou pour ne pas engager le meilleur ami du Survivant? N'importe quel patron d'un bureau quelconque du monde des sorciers serait ravit d'avoir Ron dans son entreprise, le jeune homme le savait bien. C'était aussi pour ce genre de raisons qu'il avait choisit cette boutique un peu mité du Chemin de Traverse. S'il devait apporter, par sa simple personne, célébrité et argent à une société, autant que cette dernière soit sans prétention et utile à la communauté. Et puis, c'est ce qu'Hermione aurait voulu, de l'utile agréable, comme elle disait.

Depuis, Ron rangeait, époussetait, bichonnait les vieux livres aux tranches vermoulues de chez Fleury et Bott. Il pouvait passer une éternité, perdu entre les rayons, à chercher dans tel ou tel ouvrage des informations, des critiques, des formules, à remettre à leurs places les volumes qui, pris par d'innocentes mains ne connaissant malheureusement rien au classement précis du jeune homme, s'étaient égarés dans des rangée qui ne les concernaient absolument pas. Si quelques années plus tôt, quelqu'un lui avait dit qu'il prendrait autant de plaisir à travailler au milieu de ce puis de connaissance, il lui aurait rit au nez. Mais ce que Ron préférait par dessus tout, c'était encore conseiller les jeunes lecteurs qui venaient pour la première fois. Le choix d'un premier vrai livre, pas un vulgaire album plein d'images criardes, était un des choix les plus important de l'existence d'un homme. Si le livre est mauvais, le novice n'en ouvrira pas un autre et ratera une foule d'univers dans lesquels il eu put se perdre avec délice, jouissant de ses expérience nouvelles. Ce qui était drôle, c'est que chacun avait déjà, en entrant dans la petite boutique aux odeurs doucereuses d'encre et de parchemins, une idée assez définie de ce qu'il cherchait, et qu'en fin de compte, après que le rouquin les ai aiguillé du mieux qu'il eu pu, ils ressortaient avec quelque chose de totalement différent dans les mains.

Ron remit un dernier volume à la place qu'il lui avait choisit et s'assit sur une chaise qui craqua sous son poids. Il soupira d'ennui. Le vendredi était un jour creux, durant lequel il ne se passait jamais rien. Les gens travaillait, les enfant avaient cours et les rares personnes qui s'aventuraient dans la boutique ne venait pas pour chercher une nouvelle lecture, mais connaissaient déjà le nom du livre qu'ils souhaitaient.

Alors, pendant ces journées comme aujourd'hui, Ron errait dans le magasin vide, ou presque, car le vociférant petit homme qui était son patron passait de temps en temps vérifier si tout était bien à l'endroit ou il considérait qu'il était le mieux.

Cet homme était l'un des plus drôle que Ron eu jamais croisé dans sa vie. Par ses geste et ses plaintes, il aurait su faire rire n'importe qui, et le tout sans le faire exprès, car il n'avait absolument pas conscience que sa démarche put être aussi désopilante.

Ron leva le nez et regarda dans la réserve, à l'arrière de l'échoppe. Son patron était visiblement partit, chose qui arrivait souvent, car il avait une confiance totale dans le jeune vendeur et lui laissait bien volontiers le magasin, si cela lui permettait d'aller faire autre chose, comme par exemple courtiser la jeune fleuriste d'en face, ce que Ron trouvait très amusant. Franchement, qui d'autre que son employeur aurait put s'éprendre d'une femme qui menaçait ses client de lâcher sur eux ses plantes carnivores?

Sûr que personne ne viendrait le déranger avant longtemps, Ron se dirigea vers un rayon un peu en retrait et y saisit un énorme volume, richement relié par une couverture de cuir ocre. Les tranches des pages étaient dorée et un marque-page trônait fièrement à plus de la moitié du livre, preuve évidente de l'assiduité de son liseur. Cet ouvrage représentait tant de vendredi de calme et d'ennui de Ron! C'était d'ailleurs par un jour comme celui-ci qu'il l'avait trouvé.

Alors qu'il venait de conseiller un petit garçon qui disait ne pas aimer lire et qui était repartit avec trois volumes complets des aventures de Tom Sawyer, héros américain, Ron s'était un peu égaré dans les rayons du magasin. C'était un des ses premiers jour et il n'était pas encore très familier de la boutique et de ses divers rayonnages. Il en avait profiter pour s'instruire un peu, et surtout pour s'y retrouver dans cette petite bibliothèque. Le premier livre qui lui était venu sous la main avait été le bon, et même plus. Ron l'avait d'abord distraitement feuilleté, puis s'était assit en tailleur sur le parquet clair pour mieux apprécier la lecture. Finalement, c'était son patron qui l'avait retrouvé, des heures plus tard, allongé sur le sol, en train de lire le même volume depuis des heures. Ron, en raison de son statut, n'avait pas eu de remontrances, mais il avait bien vu dans les yeux de son employeur que s'il le reprenait à faire cela, c'était la porte.

C'était pour cela que Ron avait bien regarder avant d'aller chercher le précieux livre, ce matin là, il ne voulait en aucun cas quitter ce travail qu'il trouvait si instructif et passionnant. Et puis Harry et sa sœur l'auraient tué.

C'était d'ailleurs assez étrange : toute sa famille était bien consciente qu'il avait choisit de faire ce qu'il faisait à cause de la mort d'Hermione, tout le monde avait d'abord voulu l'en empêcher. Pourtant, maintenant, il savait que s'il faisait mine ne serait-ce que de dire qu'il s'ennuyait, il aurait toute sa famille à dos et chacun irait de sa petite suggestion pour lui faire comprendre qu'il devait absolument conserver son emploi. On prenait bien trop soin de lui, là d'où il venait. Il aurait voulu qu'on s'occupe un peu plus de son frère, qui lui avait perdu comme une partie de lui-même. Bien sûr, Ron avait aussi été affecté, mais c'était comme si chacun avait son fardeau à porter. Et pour lui, c'était un calvaire. Il savait très bien pourquoi on le considérait plus que les autres. Parce qu'il n'était bon à rien, d'après ses parents. C'était le dernier de la fratrie, le dernier garçon, et il n'avait rien de plus que les autres. C'était un gars ordinaire, qui ne se distinguait en rien. Au moins, George avait-il été l'un des Jumeaux, lui n'était que Ron, le triste Ron, l'incapable Ron.

Il se releva lentement, passa sa main dans ses cheveux qui commençaient à repousser, prit le lourd volume et alla s'assoir au comptoir. Si quelqu'un arrivait, il pourrait poser rapidement son livre et servir le client comme il se devait.

Cela faisait maintenant presque sept ans qu'il lisait le même livre en boucle. Il aimait tellement cet ouvrage qu'il le finassait en cinq vendredi, le laissait pendant une semaine sans y toucher et le reprenait au début, comme s'il ne l'avait jamais ouvert. C'était un livre d'espoir, un livre qui voulait dire que rien n'arriverait, plus jamais, plus rien de mal en tout cas.

Ron s'assit enfin et rouvrit le livre là où il l'avait laisser la dernière fois. Le marque-page tomba à terre, et alors qu'il se baissait pour le ramasser, un courant bleu-argenté traversa la boutique. Surpris, il lâcha le livre qui vint rejoindre le morceau de papier sur le sol et regarda le Patronus qui lui faisait face.

Cela faisait des années que Ron n'avait pas vu ce Patronus. D'habitude, il était plus flou en raison des difficultés de sa propriétaire à lui donner une forme matérielle. Mais il était bien là, aussi net qu'une photographie, aussi beau que dans ses souvenirs. Une magnifique loutre argentée le fixait doucement, de ses grands yeux sans vie.

« -Hermione? Chuchota Ron, n'osant y croire. Her... Hermione?! C'est toi? Oh, mon Dieu! »

La loutre ne fit pas un mouvement tandis que Ron s'échauffait tout seul. Il n'en revenait pas, il ne pouvait y croire. Hermione, vivante? Après tant d'années?

Et Ron réalisa enfin. Hermione était morte, bien morte, elle n'était de plus pas la seule à avoir un Patronus en forme de loutre.

« -Retrouve-moi. Aide-moi . »

La voix qui sortait de la loutre, Ron la connaissait. Il ne voulait pas y croire, mais c'était la sienne, il en était sûr.

« -Ron, retrouve-moi. Je t'en supplie. 

-Où es-tu? Attends!! cria le jeune homme. »

Mais la loutre s'effaçait déjà, ses contours se brouillaient. Ron eu le temps d'entendre un dernière fois son nom, puis plus rien. Le phénomène était fini, laissant le jeune homme désemparé, en proie à la plus extrême interrogation et surtout, au plus grand désarroi.

 

 
 
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