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Par Imagie
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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Chapitre 9

La journée était superbe, réellement. Ou plutôt, irréellement magnifique. Le soleil au déclin faisait jouer ses rayons dorés entre les arbres, faisait disparaitre les uns et apparaitre les autres au détour d'un chêne, d'un bouleau ou d'un pin. Au sol, les feuilles mortes de la saison passée crissaient légèrement sous les pas du jeune homme qui avançait sans croire à la beauté des lieux. Poudlard ne changerait jamais, ses tons en toutes saisons resteraient magiques, se dit-il.

Ron avait su que Malefoy avait été arrêté, il avait entendu parler de l'histoire dont la presse, comme à son habitude, avait fait des montagnes. Le nom d'Harry comme le sien avait encore été cité et la triste mort de Neville et Luna, héros de guerre, avait beaucoup affecté le monde des sorciers. A aucun moment la sombre histoire du meurtre de Draco Malefoy n'avait été évoqué, les médias l'avait tue, choqué sûrement de devoir changer le statu qu'avait eu Neville durant la bataille finale. Personne ne savait bien sûr que la réelle assassine était Hermione.

Depuis les aveux de Neville, Ron ressassait la mort d'Hermione, sa fuite plus exactement, et surtout l'acte irréparable qu'elle avait commis. Certes, Draco n'avait manqué qu'à une poignée de gens, mais il croyait Hermione assez sage pour ne jamais se laisser déborder pas ses impulsions. Ce salaud avait dû lui faire vraiment mal pour qu'elle en arrive à de telles extrémités, et il savait de quoi il parlait. C'était lui qui avait dans toute sa vie fait le plus de mal à la jeune fille, du moins de son point de vue. Lors de sa mort, il avait tout perdu, et ces années où tous deux se tournaient autours lui avait semblé si vaines qu'il avait un instant envisagé le pire.

Il trainait dans la Forêt Interdite, ne sachant pas très bien ce qu'il attendait. Un signe, une autre loutre argentée sûrement. Quelque chose. Mais il lui fallut rapidement se rendre à l'évidence, rien ne venait. Hermione l'aurait-elle laissé derrière, abandonné, honteuse qu'il sache enfin son sale petit secret? Ce n'était pas son genre, et pourtant... Lorsqu'une personne que vous avez crue morte revient huit ans après, on ne peut pas lui accorder la même confiance qu'avant. C'est fini, il y a comme quelque chose de casser, parce que si on vous a laissé si longtemps, on peu aisément recommencer.

« -Ce n'était pas sa faute, se dit Ron intérieurement. Elle me pensait mort. Et moi aussi, je croyais qu'elle l'était, et je n'ai pas cherché plus loin, je me suis contenté de cette explication. Je les ai écouté, tous, Harry, ma famille... Et j'ai laissé son souvenirs en paix, alors que quelque part, elle vivait encore. Tout ce temps, merde, tout ce temps perdu! Je ne veux pas qu'elle reparte. »

Ron se ressaisit et d'un coup, se leva. Il devait trouver Hermione, sa quête n'était pas terminée. Là où les autres se contenteraient de la vérité, il voulait la réalité. Ni plus, ni moins. Une Hermione en vie, avec lui. Une Hermione qu'il aimait toujours autant, malgré le temps perdu, malgré la lenteur des jours monocordes passés dans l'ombre de son absence. Son Hermione.

 

Lorsque Ron se présenta à la porte du château, on lui ouvrit immédiatement. Le concierge avait changé depuis la fin de sa scolarité et maintenant, c'était un certain Harold Perfider qui tenait la boutique. Il le regarda d'abord un peu de travers, puis un éclat apparut dans ses yeux bouffis par le tabac ou l'alcool. Ou peut-être les deux.

« -Ronald Weasley, dit-il d'une voix éraillée qui confirmait l'hypothèse du tabac. On parle beaucoup de vous ces derniers temps. Vous êtes là pour la jeune fille qui vient de monter, je suppose? Oui, bien sûr... Vous la connaissez, n'est-ce pas? »

Le cœur de Ron fit un bond dans sa poitrine. Ainsi, Hermione était ici, elle était vivante! Il demanda avec précipitation au gardien où elle était, non sans bafouiller un peu sous l'émotion. Étonné de tant de fougue, l'homme répondit qu'elle était partie pour le couloir du septième étage.

Ron se mit alors à courir, courir, courir sans relâche. Il ne vit même pas les élèves qui le dévisageaient, les yeux ronds comme des soucoupes, ou le Professeur Chourave, qui enseignait toujours, lui faire de grands signes amicaux. Il ne vit rien des fantômes qui le désignaient, haineux, de Peeve en train de souffler des boulettes de papier mâchés dans l'oreille d'un première année. Il n'aperçut pas les splendeurs des nouvelles vitres de la grande salle, la magnificence des escaliers enfin nettoyés. Il ne vit rien. Il courrait comme si sa vie en dépendait, comme s'il risquait, en un court instant, de tout perdre. A nouveau.

Il arriva essoufflé au septième étage, remerciant le ciel que les escaliers n'aient pas décidés d'être farceur. D'un coup, il stoppa tout. Il tremblait, comme le jour où il avait embrassé Hermione, comme celui où il avait gagné son premier match de Quidditch, comme le jour où il avait fallut dire à Harry qu'il pensait Hermione vivante. C'était maintenant. De loin, il pouvait voir au fond du couloir une vague silhouette. Visiblement, elle ne l'avait pas encore remarqué, absorbée qu'elle était par le tapisserie qui se trouvait devant elle. Ron s'approcha mais, au fur et à mesure qu'il avançait vers la jeune fille, il remarquait que la personne lui faisant face ressemblait fort peu à celle dont il avait le souvenir. Finalement, lorsqu'il fut à deux pas d'elle, il la reconnue.

Son cœur se brisa en mille morceaux. Devant lui, ce n'était pas Hermione, mais Ginny qui se tenait. Cette dernière se retourna et lui fit un pauvre sourire.

« -Je sais que je ne suis pas celle que tu voulais voir ici. J'espérai que le concierge te dirai mon nom, mais cet idiot a visiblement oublié. Je suis désolée, Ron, je n'en sais pas plus que toi à son propos. Harry a cherché, mais...

-Que veux-tu? La coupa le rouquin, un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.

-Juste te dire que tu peux revenir quand tu veux à la maison. Avec Harry, nous avons fait entendre raison à Papa et Maman, ils te croient à présent. Et nous voulons t'aider à la retrouver.

-C'est trop tard, Gin', répondit Ron, las. Elle ne viendra plus, désormais. Pourquoi es-tu ici, je veux dire, à Poudlard?

-Nous ne savions pas où te trouver, et j'ai lu dans la Gazette que les évènements avec Neville s'étaient tous déroulés au château, alors je suis venue. Je ne suis pas là depuis longtemps. Écoute, Ron, dimanche il y a un repas, comme d'habitude. Tâche de venir, je t'en pris.

-Hum, répondit-il, le regard perdu.

-Je te laisse, dit sa sœur, les larmes au yeux de le voir dans un état si pitoyable. »

Elle partie et Ron resta seul devant la tapisserie. Il se souvenait, à présent, c'était devant cette même tapisserie, bien des années auparavant, qu'Hermione l'avait embrassé. C'était un si bon souvenir... Il plaidait pour les elfes de maison, pour leur faire quitter le château avant l'arrivée du Seigneur des Ténèbres. Il prêchait vraiment, il croyait à ce qu'il disait. Sept ans avant, il n'aurait jamais songé à cela, sa scolarité à Poudlard l'avait changé. Et là, alors qu'il s'y attendait le moins, elle lui avait sauté dessus, l'avait embrassé. Elle était si légère... Ses pieds ne touchaient plus terre, et Ron devait bien avouer que, sous le coup d'une émotion trop longtemps refoulée, les siens aussi avait quitté la surface du globe. A cet instant, il planait.

« -Cela fait longtemps que tu m'attends? »

Ron leva la tête, surpris. Un voix, un peu plus enrouée peut-être que celle dont il se souvenait, une voix qui lui était chère venait de lui parler. Mais cette voix avait un visage, un visage penché sur le sien, encadré de long cheveux un peu en broussaille, comme d'habitude. Au centre, deux grands yeux d'un délicieux marron, comme un morceau d'écorce d'hêtre, le fixaient, pleins de larmes. Il se rendit alors compte que ses larmes à lui coulaient aussi.

Il se releva doucement, n'osant couper le lien ténu qu'il y avait entre ce visage et lui, entre cette personne tant désirée et son propre corps.

« -Huit ans, bientôt, souffla-t-il, trop ému pour pouvoir dire autre chose.

-Moi aussi. »

Ron saisit alors Hermione dans ses bras et la serra fort, tellement fort, au risque de la casser. Dans son dos, il sentit ses ongles s'enfoncer, ses bras bouger, se coller partout sur lui. Un étreinte trop forte, trop brutale, mais tellement nécessaire. Il en profita pour la ré-apprendre, reconnaître son odeur, celle de ses cheveux, les courbes de son corps qui en huit ans avait changées. Il sentait sa peau palpiter, brulante sous la robe qu'elle portait. Tout se figea alors en un tableau exquis, une gravure de retrouvailles si pures que rien, pas même les élèves qui passaient, médusés et presque inquiets, ne pourrait briser.

Alors, comme il n'avait jamais pu le faire en huit ans, Ron embrassa Hermione.

 

 
 
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