manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Retrouve-moi
Par Imagie
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 4     Les chapitres     0 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Chapitre 4

Le Terrier était la demeure familiale des Weasley. Molly et Arthur, jeunes mariés, avaient emménagés dans cette grande maison aux allures de manoir élimé après la naissance de leur premier enfant, William, dit Bill, car si ses parents conventionnels lui donnèrent un nom britannique classique, ils préférèrent la simplicité des surnoms complices. Au départ, les Weasley n'avait aucune idée de la grande famille qu'il se destinaient à avoir, et cet immense logis leur semblait bien trop grand. De plus, Arthur ne menait qu'une petite carrière au Ministère tandis que Molly s'occupait du bébé, et ils s'inquiétèrent pour leur finances. Mais tous leurs soucis s'envolèrent deux ans plus tard, le jour où arriva Charlie, le second de la fratrie. Il se passa quatre ans avant qu'un nouvel enfant, Percy, vienne rejoindre le clan Weasley, puis se fut, deux ans après, le tour de Fred et George. La maison était remplie d'enfant de tout âge, et tous déjà très différents. Bill avait dix ans, Charlie huit, Percy quatre et les jumeaux deux lorsque que Ron vint au monde, adorable et énième petit garçon de cette famille. Sur le moment, un peu préoccupé par sa naissance dernière, le dernier venu n'avait prêté aucune attention aux sourires un peu triste des gens qui l'entouraient, fixant avec regret ce bout de chou de quelques heures qui n'était pas ce qu'on aurait voulu, malheureusement. Ce n'est qu'un ans plus tard, alors que le premier des frères atteignait sa majorité, que le souhait des parents fut enfin exaucé et qu'une fille, Ginevra, naquit au sein de ce foyer heureux qu'était la famille Weasley.

L'année qui suivit la naissance de Ginny fut l'une des plus belle du foyer. Bill avait onze ans et entrait à Poudlard, Charlie, a neuf ans, commençait déjà à s'impatienter et à vouloir quitter le cocon familial, Percy, âgé de cinq ans, fort du départ prochain de son frère ainé, bien plus grand que lui, se préparait déjà à devenir le nouveau régisseur des lois de la maison, et concoctait d'une orthographe malhabile de petites listes de règles qu'il ferait appliquer dès que les jumeaux, qui avaient trois ans, pourraient enfin lire. Il jugeait en effet que ses deux cadets faisaient « trop de bêtises ».

Ron et Ginny, encore de petits enfants, ne vécurent pas vraiment cette période de confusion et d'effusion entre tous les membres du Terrier, et ne gardèrent aucun souvenirs de cette année qui fut pourtant déterminante dans la vie de chacun.

Aussi loin que remontent les premiers souvenirs de Ron, Bill n'avait presque jamais vécu avec lui, et c'était l'un de ses frères dont il était le moins proche. Charlie, en revanche, s'occupait toujours du petit garçon, car il voyait bien qu'au milieu de ces enfants à gérer, les parents n'accordaient au dernier mâle de la famille qu'un attention réduite. Bill n'était pas un problème, mais Percy passait son temps à râler, les jumeaux faisaient le plus de gaffes possibles, Charlie avait besoin d'aide pour ses études et Ginny, en temps que seule représentante de la gente féminine, avait naturellement plus de soins de la part de ses géniteurs.

Des ses premières années, Ron se souvenait donc surtout de la bienveillance de son grand frère, qui lui parlait de créatures fantastiques aux couleurs inimaginables. Et puis, un jour, sans crier garde, Charlie étai partie pour la Roumanie car un nouvelle école avait ouvert là-bas, une école de soin aux créatures magiques. Le petit garçon avait beau se dire qu'il était heureux au milieu de ses dragons, la perte physique de cette présence lui couta énormément. Il avait sept ans à cette époque, Charlie quinze, et, à défaut d'être un second père, c'était son frère favoris et son plus grand ami.

Ron dut alors se réhabituer à la vie avec les parents Weasley, qui faisaient toujours dans l'attention minimale. Percy allait enter Poudlard, absorbé par ses études, et le petit garçon allait se retrouver seul avec les jumeaux et sa sœur, qui était encore trop petite pour partager ses jeux.

Dans ce foyer, il y avait une règle : ne pas toucher à Ginny. Quiconque l'approchait avec un air un peu trop menaçant était punit pour une durée indéterminée par Molly, qui veillait au grain lorsqu'il s'agissait de son unique fille. Les jumeaux avaient parfaitement compris comment marchait le système Weasley, et n'embêtaient jamais leur sœur. Par conséquent, tout retombait sur la tête de Ron, qui subissait toutes les farces des deux diablotins. Il avait beau s'en plaindre à ses parents, ces derniers était tellement occupés que rien n'y faisait et qu'il restait la petite victime de la famille, désormais réduite au nombre de six.

Ces quelques années, si courtes furent-elles, passèrent comme une éternité pour Ron, et oscillaient entre joie et peine dans sa tête, comme un mauvais film comique avec un héros attachant à qui il arrive les pires choses, et dont le spectateur se moque avec une certaine pitié. C'était navrant.

Plus de quinze ans après, la famille Weasley était encore unie. Enfin, ici, unie était une bien grand mot : la vérité exacte est que cette grande famille était unie parce qu'une foule de choses la désunissait, justement.

Aujourd'hui, on était dimanche, jour du repas hebdomadaire au Terrier. Ron y venait d'habitude une fois sur deux, pour s'épargner la vue de la bonne humeur forcée qui émanait de ces réunions durant lesquelles chacun ignorait totalement la peine des autres. Tous savaient, et personne n'en parlait, c'était ainsi. Tous ces sourires hypocrites, de convenance, donnait au jeune homme envie de partir, de laisser derrière lui les restes de la vie qu'il avait eu dans cette maison.

« -Ron, mon chéri! Viens m'embrasser, quant même!

-Bonjour maman. »

Ron s'approcha de sa mère pour la saluer, et regarda, pendant que cette dernière se plaignait encore des frasques de son mari, Ginny mettre la table avec le petit James. Le petit garçon n'arrêtait pas d'inverser couteaux et cuillères, et sa mère devait tout replacer derrière lui, ce qui, visiblement, la faisait rire. De loin, il entendait la conversation de ce duo, et en fut lui-même amusé.

« -Regarde, James, comme ça.

-Maman, laisse-moi faire, sinon le bébé sera fatigué.

-Chut! Je t'ai dit qu'il ne fallait pas en parler avant que je l'ai dit à table, répondit sa mère, un sourire aux lèvres. »

Ainsi, sa sœur et son mari avait dit à leur fils qu'il allait avoir un frère et ne l'avait pas encore annoncé au reste de la famille. La nouvelle qu'apportait Ron, après cela, allait jeter une vent sur l'assemblée, surtout si tout le monde réagissaient comme Harry. Ron reporta son attention sur sa mère, qui n'avait cessé de raconter ses histoires sans intérêt, ne se rendant même pas compte que son interlocuteur n'y prêtait qu'une oreille distraite.

« -Alors je lui ai dit, « Arthur, je ne veux pas de cette soupière ici! »...

-Maman, la coupa Ron, je crois que Ginny a fini, peut-être qu'on pourrait se mettre à table?

-Bien sûr, bien sûr, où avais-je la tête! A table, cria-t-elle à l'intérieur de la maison. »

Un a un, les membres de la famille Weasley sortirent, saluèrent Ron et allèrent s'assoir à leurs places, qui depuis longtemps leurs étaient assignée. Avec un soupir, le jeune homme agacé par toutes ces coutumes vint les rejoindre.

Le déjeuner se passa au milieu de conversations banales et ennuyeuses. Ron scruta, pendant tout le temps qu'il dura, le visage de George. Ce dernier était encore celui dont il était le plus proche, à cause des funestes événements qui les rapprochaient. Pourtant, lui aussi avait perdu un frère en plus d'Hermione, mais ce n'était pas la même chose. George, un jour où il allait particulièrement mal, lui avait confié que perdre un jumeau, c'était un peu perdre une partie de lui même. Lui qui ne s'était jamais imaginé sans Fred se retrouvait seul, sans attache, sans n'avoir plus personne pour partager ses pensées, ses fous rires. Son mariage l'avait un peu aidé à passer-outre, mais il lui restait et lui resterai toujours une sorte de manque.

Au dessert, Ginny se leva, un grand sourire sur les lèvres. Harry la regardait, fier et heureux, James sur les genoux.

« -S'il vous plait? demanda la jeune femme. Harry et moi voudrions vous annoncer quelque chose. Voilà, je...

-Maman attend mon petit frère! cria presque James, tout content. »

Tout le monde autour de la table éclata de rire et félicita la jeune mère, qui abordait un air de vrai bonheur sur son visage. Ron passa derrière sa sœur sous le regard meurtrier de son meilleur ami, la prit dans ses bras et la serra très fort en la congratulant.

« -Je suis désolé, ajouta-t-il.

-Quoi?! Ron, attends... Désolé de quoi? »

Ron, sans répondre, se tourna vers l'assemblée que constituait sa famille. Les regards devinrent graves, les conversations autour de la grossesse de l'unique fille Weasley se turent.

« -Je suis désolée, reprit le jeune homme, un ton plus haut, vraiment désolé de casser votre moment de joie, mais j'ai, moi aussi, une nouvelle à vous faire partager. Pour moi, c'est la meilleure nouvelle au monde, mais je l'ai déjà dite à une personne que j'aime et que j'estime, et il m'a traité de fou, dit-il en regardant Harry. Alors voilà, Hermione est vivante. J'en ai eu la preuve l'autre jour, lorsqu'elle m'a contactée par Patronus. Je ne sais pas où, ni comment, mais Hermione est vivante, quelque part. Et je vais la trouver. »

Un grand silence suivit cette déclaration, puis le brouhaha des conversation reprit en masse, mais cette fois, le ton n'était pas joyeux, il était agressif, méchant. Réprobateur. C'était comme si Ron avait brisé la loi du silence qui régnait sur le sujet des décès, et que tous lui en voulaient.

« -Enfin, lui dit son père, Ron! Tu sais bien qu'Hermione est morte depuis huit ans... C'est peut-être dur, mais...

-Oui, Ron, renchéri Percy, en huit ans, tu pourrais commencer à y croire, non? Je croyais que tu étais au-delà de ça...

-Arrêtez! »

George s'était levé d'un bond en entendant les propos des son père et son frère envers le rouquin. Il vitn se placer à coté de ce dernier, lui prit l'épaule en guise de soutient et s'adressa à sa famille médusée.

« -Écoutez, tous. Lorsque Fred est mort, j'ai eu, pendant quelques jours, le sentiment que tout cela n'était pas vrai. J'ai cru que la scène que j'avais vue était un rêve, que ce n'était pas lui... Ron n'a jamais eu la preuve qu'Hermione était réellement morte, et je comprends qu'il puisse encore y croire, des années après. Ce n'est pas de vos reproches dont il a besoin, mais de votre aide...

-Toi aussi, siffla Ron, toi aussi, tu penses que je suis fou. Toi qui, plus que quiconque ici, tu devrais savoir que je ne dis pas cela pour rien. Remuer ces vieux souvenirs qui prennent la poussières dans nos têtes fait bien trop mal, tu le sais, et pourtant, tu pense que je le fais en vain... Certains jour, je ne vois même plus son visage, j'oublie ses paroles, ses expressions, ses moues, et tu arrives à la conclusion que je la ressort pour rien? Tu es comme eux, tient! »

Il se dégagea d'un geste brusque et s'éloigna un peu de la table, furieux, et commença à partir. Il transplanerai à l'extérieur, loin des regards, uniquement pour avoir la joie de claquer la porte en partant. Soudain, il sentit un poids sur sa jambe. Surpris, il baissa les yeux et tomba nez-à-nez avec James, qui le fixait, des petites larmes dans ses grands yeux bruns.

« -Tonton Ron...

-Eh, ne pleure pas, petit James...

-Tu es très fâché? Demanda l'enfant d'une voix candide.

-Mais non, le rassura Ron, je ne suis pas fâché...

-Alors reste! Le supplia James.

-Non, je ne peux pas, je dois aller chercher quelqu'un que j'aime beaucoup.

-Tu reviendras avec lui?

-Bien sûr que je reviendrai, dit Ron en riant. Retourne avec tes parents, maintenant, d'accord?

-Tu seras là pour la naissance du bébé?

-C'est promis, file maintenant... »

James s'en fut vers la table où personne ne bougeait, ils étaient sans doute trop occupé à parler du cas du jeune homme.

Sans demander son reste, Ron passa la porte du Terrier et rentra chez lui, loin de ces hypocrites.

Loin de son enfance.

 

 

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>