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Retrouve-moi
Par Imagie
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     0 Review    
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Chapitre 3

 

« Hermione est en vie. Hermione est vivante. Hermione existe encore, quelque part dans ce monde. Hermione est en vie. Hermione est en vie! »

Les mots défilaient à toute allure dans la tête de Ron. Il n'arrivait pas à intégrer ce qu'il énonçait, ces paroles lui semblants trop étranges, trop irréelles, trop folles pour être vraies.

Hermione était morte. Il l'avait enterrée le même jour que son frère, pas loin du Terrier, un peu en retrait de la population avoisinante. Comme on n'avait jamais pu retrouver son corps, il n'y avait qu'une pierre à coté de la stalle de Fred, dans un petit bois en hauteur où il montait à chaque fois qu'il venait à la grande maison familiale. Cette pensée frappa Ron de plein fouet. Personne n'avait jamais retrouvé le corps d'Hermione, personne n'avait pu confirmer, personne ne savait réellement si elle était morte... C'était impossible. Pourtant, cette incohérence semblait de plus en plus plausible au jeune homme. Hermione pouvait être en vie. Mais si c'était le cas, pourquoi aurait-elle attendu huit ans avant de se manifester, avant de venir le voir et lui dire qu'elle était encore là?

Ron ne comprenait plus rien. Les souvenirs, les interrogations et le discours du Patronus formaient dans son esprit une spirale infernale qui l'aspirait et le malmenait. Rien de ce qui ne s'était passé ne pouvait être vrai, et pourtant les faits étaient là.

Il se dirigeait d'un pas rapide dans le Chemin de Traverse, reversant quelques personnes au passage et oubliant de s'excuser tant sont esprit était retenu ailleurs. On était vendredi, aux alentours de midi. La rue principale, si calme pourtant aux heures matinales, était noire de monde. Partout, des gens de pressaient, se heurtaient, se croisaient et partaient dans des directions éloignées, vers de longues ruelles étroites dont on perdait le file. Aux portes des échoppes, les commerçants agars, malgré leur habitude de cette foule croissante, sortaient la tête pour apercevoir le tumulte, rêvant chacun du secret avoué qu'un de ces badaud passe le seuil de leur boutique. Mais ces passant si pressés avaient un but, un objectif et ne prêtaient aucune attention aux réclames racoleuses de ces vils vendeurs prêts à tout pour les entrainer à l'intérieur des magasins.

Ron accéléra d'avantage. Il avait rendez-vous avec Harry, qui devait l'attendre depuis un bon quart d'heure, et bouillait de lui raconter. De lui dire qu'elle était encore en vie, quelque part, et que désormais, il lui fallait juste la retrouver. Il tourna dans une petite rue à peine visible et s'y engagea d'un pas décidé. Depuis le temps qu'il habitait ici, le Chemin de Traverse et ses nombreuses allées n'avaient aucun secret pour lui, et il savait pertinemment que cette ruelle était la route la plus rapide pour arriver au restaurant où il retrouvait son ami tous les vendredis depuis des années.

Harry était là, Ron l'apercevait à travers la vitre. Il n'avait que très peu changé, la ressemblance avec son père s'était encore un peu accentuée, et il ne parvenait toujours pas à discipliner ses cheveux.

Il était assit à une table, un siège vide lui faisant face. Les yeux perdu dans le vague, il semblait se remémorer certaines choses, et, au crispement de sa main sous la nappe en papier blanc, on pouvait deviner que ses souvenirs n'étaient pas tous joyeux. Mais le jeune homme savait qu'à chaque fois qu'il devaient se voir, Harry se remémorait le départ d'Hermione, dont il se considérait responsable, car c'était lui qui l'avait envoyée chercher Ginny.

Le restaurant n'était pas très peuplé, contrairement au reste du Chemin de Traverse, ce qui surpris légèrement Ron. Mais on était en Mars, et sortir manger n'était pas la priorité des gens à cette époque de l'année, il préféraient rester chez eux, au chaud. En famille.

Il poussa la porte, encore plus excité qu'au par avant, et se dirigea vers la table de son meilleur ami. Un instant, il reconsidéra les événements de la journée dans sa tête. Avait-il rêvé? Il ne croyait pas, rien n'indiquait que tout ceci n'était pas vrai, la morsure du froid extérieur sur sa peau était bien trop réelle pour qu'il s'agisse d'un songe.

Décidé, il vint d'assoir en face d'Harry, qui leva la tête et accrocha un sourire sur son visage morose.

« -Ron! Comment vas-tu? Tu es en retard, tu sais?

-Oui, j'ai remarqué, répondit le jeune homme. Harry...

-J'ai bien crus que tu ne viendrais pas, d'ailleurs, continua celui-ci sans se préoccuper de son ami. Et puis, je me suis dit que ce n'était pas ton genre.

-Harry... tenta le rouquin d'un air exaspéré.

-Oui, tu viens toujours aux rendez-vous du vendredi, je devrai le savoir, depuis huit ans. Au fait, tu as entendu les infos ce matin?

-Oui, mais...

-C'est dingue, ça! Huit ans que la guerre a eu lieu et il ne me fichent toujours pas la paix, poursuivait-il, à croire que ça les intéresse encore! Au fait, j'ai une grande nouvelle pour toi. »

Un instant, le cœur de Ron s'arrêta de battre. Harry savait-il pour Hermione? Quelque chose, à l'intérieur de lui-même, se brisa. Il n'était donc pas le premier qu'elle était venu voir. Avec un dépit amusé, le jeune homme constata que, malgré l'éloignement, sa jalousie ne s'était pas effacée. Il leva péniblement un regard interrogateur vers son ami, certain de la réponse qu'il n'avait pas formulé.

« -Tu ne devine pas? demanda Harry.

-Euh...

-Ginny est enceinte, lâcha-t-il avec un grand sourire. »

S'il y avait eu, dans le monde des sorciers, un prix pour « La plus grande bouche-bée du siècle », Ron l'aurait remporté haut la main, tant sa surprise était colossale. Ginny, sa petite sœur, et par le fait la femme de son meilleur ami, était enceinte pour la deuxième fois. C'était tellement inattendue, tellement étonnant qu'un instant, Ron oublia ce qu'il voulait dire à Harry. Ce matin encore, en écoutant les ondes sorcières, il s'était fait la réflexion que les informations de cette chaine étaient des racontars, des ouï-dire sans aucun fondement. Il se fourrait visiblement le doigt dans l'œil, car il allait avoir un neveu. Ou une nièce d'ailleurs, il n'était pas contre. N'ayant lui même pas d'enfant, il adorait ceux de ses frères et sœurs, et les pouponnait au maximum, cherchant en eux les trais de ceux qu'il aurait eu s'il avait put partager la vie de celle qu'il aimait. Le petit James, qui avait deux ans, l'appelait « Tonton Ron » et cela le faisait fondre.

Ron réalisa soudain tout ce qui lui serait possible de faire s'il retrouvait Hermione. Il pourrait avoir ses propres enfant, sa propre famille. Il ne serait plus obligé de dépendre du clan Weasley, il deviendrait un être à part entière, avec un vie à lui, et plus seulement le frère en deuil qui vient déjeuner un dimanche sur deux. Et puis, il pourrait être heureux. Ron n'avait jamais remit sa situation en cause. Il ne se considérait pas comme heureux, mais jamais la pensée qu'il était malheureux ne l'avait effleuré. Après tout, il était en vie, et avait traversé la guerre, on ne pouvait pas dire cela de tout le monde. Certaines vies avaient volé en éclat, décimée par le souffle de cette bataille, et il était toujours là, malgré les peines et les deuils auxquels il avait, comme presque tout le monde, dût faire face. Mais si Hermione était là, si elle revenait, alors de multiples portes s'ouvraient pour Ron.

Et c'est à cet instant que le jeune homme se rendit compte d'une autre chose, mais une chose bien pire que la précédente. S'il souhaitait retrouver Hermione, et il le voulait de tout son cœur, il allait avoir besoin de l'aide d'Harry. Or avec Ginny enceinte, son meilleur ami ne bougerait plus jamais de chez lui, c'était évident. C'était exactement ainsi que cela s'était déroulé la première fois, alors que la jeune femme attendait James. Harry, sûrement marqué par toute la mort dont il avait été entouré depuis sa naissance, avait suivit la grossesse de son épouse avec tant d'attention que cela en était devenu étouffant. Tous les jours, il l'accompagnait dans ses moindres déplacements, l'escortant partout, la prévenant de tous dangers, et ce pendant sept longs mois. Il n'allait plus au Ministère, ne sortait plus avec ses amis, et ratait même ses rendez-vous du vendredi avec Ron. Harry voulait que le bébé se sente aimé avant de venir au monde, il voulait la famille qu'on ne lui avait jamais donné, ou très brièvement. Et il n'y avait aucun doute, il recommencerait avec l'enfant à venir, malgré les suppliques de Ginny, qui à la fin n'en pouvait plus d'être en permanence soumise à cette surveillance passive.

L'obsession d'Harry pour la petite chose qui grandissait déjà dans le ventre de sa sœur n'aiderait pas du tout Ron. Ce dernier savait parfaitement qu'il ne pourrait retrouver Hermione seul, et si Harry ne pouvait l'aider, il n'avait plus personne vers qui se tourner. Il n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait la jeune femme, ni dans quel état elle était, ni avec qui, ni du niveau de danger... En fait, il ne savait rien des conditions de sa quête, et il attendait beaucoup de son ami.

Le rouquin songea qu'il n'avait même pas annoncé à Harry la grande nouvelle de la réapparition d'Hermione. Après tout, peut-être que son ami consentirait à venir avec lui, l'aidant du mieux qu'il pourrait. Oui, Ron doutait trop facilement d'un amitié si profonde.

« -Ça va mon vieux? lui demanda Harry. Tu ne dis plus rien.

-Oui, oui, ne t'inquiète pas, je pensait juste à ce que tout cela impliquait... En tout cas, félicitations, reprit Ron, vraiment! C'est super!

-Elle te l'avait déjà dit, non? »

Il y avait comme de la déception dans la voix du jeune homme.

« -Quoi?! Oh, non, non, je te jure, se récria le rouquin, je n'étais pas au courant! Mais il faut que moi aussi, je te dise un truc. Un truc monumental.

-Et bien, vas y, l'encouragea Harry.

-Voilà... En fait... Oh, je ne sais pas comment t'annoncer ça, c'est tellement incroyable! Ce matin, j'étais au boulot, la boutique était vide et je bullait tranquillement quand... Harry, tu ne me croiras jamais! Un Patronus est entré et a parlé avec la voix d'Hermione! J'aurai reconnu sa voix entre mille, et le Patronus en forme de loutre aussi. Je n'ai eu aucun doute : Hermione est vivante! Je n'arrive moi-même pas à y croire, mais c'est magnifique, non?

-...

-Harry? Qu'est ce qu'il y a, ça ne va pas? Pourquoi fais-tu cette tête?

-Ron... prononça doucement l'interpellé.

-Tu ne crois pas, c'est ça? demanda le rouquin avec dépit. Mais je l'ai vu, et entendu!

-Ron...

-Quoi?!

-Écoute... La perte d'un être cher est dure, je le sais, et...

-Mais Harry, bon sang! Hermione est en vie, là, quelque part! cria presque Ron. Il faut la trouver!

-Ça fait huit ans, Ron, huit ans qu'Hermione est morte! cracha Harry. A chaque fois qu'on se voit, je perçoit dans ton regard la lueur d'espoir qui subsiste, mais il faut la tuer, Ron! Hermione est morte depuis des années, enfin, arrête de faire le gosse! Depuis huit ans, moi, ta sœur, tes parents, ta famille quoi! Attendons que tu refasses ta vie, que tu acceptes et que tu ailles de l'avant. Mais non, monsieur ne voit rien, il reste dans son monde, et je savais bien qu'un jour, tu allais me la sortir, celle là! Non, Hermione n'est pas vivante, et même si elle l'était pourquoi aurait-elle patienté huit ans pour se manifester? Elle est morte. S'il te plait, Ron... »

Ce dernier restait statufier devant les paroles de son ami. Sans un mot, il se leva et quitta la table, laissant Harry désemparé et inquiet face à ce qu'il croyait être une rechute de sa déprime.

Arrivé à la porte du restaurant, dont les clients médusé par le discours du futur père suivaient la scène avec intérêt, Ron se retourna et lança en direction d'Harry.

« -Je ne suis pas fou, Potter. J'ai vu ce que j'ai vu. Nous en reparlerons dimanche chez papa et maman, et en attendant, je n'ai aucune envie de te voir. Salue ma sœur de ma part, et ne lui dit rien, ta vision fort peu objective des choses l'attristerait trop. Encore félicitations pour le bébé. »

Sans ajouter un mot de plus, le jeune homme sortit dans la rue qui lui sembla encore plus glaciale que lorsque qu'il était venu, quelques temps seulement au part avant.

Pourtant, c'était comme si une vie venait de s'écouler.

 
 
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