Un chat né dans un cirque, élevé par un trapéziste, voltigeur Ce trouva, dés son plus jeune âge, attiré par le métier de cascadeur Dans chaque ville où s'installait le chapiteau Le chat que son patron avait nommé Chamalo Mais on ne sait vraiment pas pourquoi Conviait tous ses frères félins à venir le voir Car comme son maître il avait mis au point un numéro de haute voltige Qui donnait à tous ceux qui le regardaient, le vertige De plus, comme tout le monde le sait, les chats retombent toujours sur leurs pattes Il finissait son tour par un saut périlleux des plus magistral Rien ne lui faisait peur, un vrai kamikaze un peu trop téméraire L'adrénaline l'excitait tellement que je n'en ferai pas commentaire Le chat poussait de plu en plus le bouchon aux limites de l'explosion Qui sait, peut-être qu'il rêvait de passer à la télévision A "incroyable mais vrai" ou dans "le plus grand cabaret" Hélas ! à présent c'est plutôt mal barré Car allant toujours plus loin, il se retrouva devant un immeuble Allant toujours plus haut, il monta jusqu'à sur le toit C'était un gratte-ciel d'une vingtaine d'étages que cet immeuble Mais il ne se dégonfla pas, n'eut jamais les fois Sauf peut-être lorsqu'une fois élancée et dans le vide Il s'est rendu compte qu'il allait trop vite Cinq secondes plus tard, il faisait la crêpe sur le sol Son sang, qui coagulait sur le bitume, faisant colle Mais véritable chute de cette histoire, c'est celle qui vient Mais véritable dénouement de ce poème, c'est cette triste fin Car coïncidence si on voudra Mais franchement on doutera Au même instant, son maître loupe son saut Pas de grappe, il était trop confient en lui, ce sot Résultat, il n'utilisait pas de filet de protection Et ce fut comme son chat qu'il mourut, écrasé sur le sol en pleine ascension.
(25/04/04) |