Nourri, logé et cajolé, Le chat à la robe bariolé, Ronronne, s'étire et observe une mouche voler. Le félin, bon chasseur et bien gaulé, S'agite, s'excite et de haine se met à miauler Car l'insecte vers le plafond c'est envolé. Monte au plus loin, descend en piqué jusqu'au plus près, Matou m'as tu vu, bourdonne la mouche, zigzaguant à son gré, Tourne, touche et se joue de son adversaire Tout en évitant les coups de griffes qui pleuvent à averse. Agilité, rapidité et ruse, voilà l'insecte plein d'adresse Mais d'un bond, le minou sur ses pattes arrières se dresse. Ouvre la gueule, tire la langue et la mouche, gobe. Cette dernière, toujours vivante, trouve qu'elle a du bol. S'aventure, fouine et d'excitation, devient folle, Devant elle se dresse un cerveau et ses lobes. Mort dedans, le déchiquette et le transforme en lobe. Le cat se sent bizarre, se sentirait bien porter des robes. S'énerve, grogne et fait la roue en se frottant la tête, Il ne se sent pas fier, mais plutôt bête, A des remords, crache et de l'avoir avalé, regrette. La mouche s'en moque, elle sait gagné sa quête, S'esclaffe, jubile puis d'un coup devient verte Car dans le félin mort, enfermée, elle voit venir sa perte.
(23/02/00) |