Ce que je vais vous conter ici n'est arrivé que dans mes rêves. C'est l'histoire du dernier chat d'Iran qui ne connu pas la trêve Car il vécut d'errance comme un vulgaire chat de gouttières Et le pauvre c'est en misérable qu'il est mort hier. Dans une poubelle d'un restaurant chinois du coin de la rue, C'est en mangeant des restes de shuchi qu'il tomba dessus. Une arrête qui se coinça dans son gosier lui perçant la veine jugulaire Et sa gorge obstrué par le flot de sangs qui en surgit, lui fit manquer d'air. Mais ce ne fut qu'à partir de là que débuta vraiment l'histoire que je vous raconte Et croyez-moi, elle est digne des plus noirs des contes. Le chef du dit restaurant, en sortant ses déchets, trouva le cadavre encore chaud. Il le soupesa alors et se dit que comme lapin il n'était pas bien costaux. Mais quel affaire, en terrine on ne verrait plus rien, il le ramena donc dans sa cuisine, Il faut dire que sa spécialité, dans son pays, était la race féline. Quand un pékinois, attiré par l'odeur alléchante, pointa sa face, Il changea d'avis et il le vit mieux en lapin farci, car à présent il avait de la farce. "C'est mon jour de chance, se dit le cuisto, ça a le goût de la dinde mais on en fera quand même une bonne recette" Une nouveauté qu'il prétendra tout juste arrivée de son pays, d'un air honnête. Il attrapa le chien d'une main, son hachoir de l'autre et lui coupa la tête, Le tuant sur le coup, dans tous les sens du terme. Il s'attela alors à la préparation de sa nouvelle idée et quand arriva l'heure du coup de feu, il était fier, Il l'accompagna de sogea et de pousses de bambous tout juste cueilli d'hier Et quand le premier client goûta le plat il dit que cela était un régal. Donc pour écouler les quelques parts qui lui restaient, il n'eut pas de mal. Moralité : souvent les bonnes idées sortent des mauvaises actions. Cela ne demande-t-il pas réflexion ?
(29/07/01) |