Voyelle consonne à la porte Car concours de circonstances, elle, elle dort Tandis qu'au dehors un con court C'est un V.R.P. représentant des produits sans valeur Vendu par des pitons, des rapaces, des vautours Aux esprits sans vergognes, sans remords et sans peur Mais pas lui, car s'il venait tous les jours chez elle démarcher C'était qu'il avait eu pour elle le coup de foudre depuis leur rencontre au super marché Mais ne sachant comment l'accoster, il avait eu un éclair de génie Et depuis, dans son quartier, il s'était amarré pour son travail Se moquant même au bout de 15 jours s'il n'avait pas réussi à gagner rien que le prix d'un demi Car la moitié de l'approche faite, il espérait ne pas faire de failles Mais la belle sans reproche, à son boulot toute la semaine trimait Et le week-end, allait se prélasser chez sa mémé Laissant au pauvre gars que des portes closes, à chacune de ses visites Ce qui fit que de tristesse, il se renfermait sur son chagrin Se faisant, à son bureau et devant ses voisins, de plus en plus invisible C'était visible que pour cette fille il avait un grain Il en devenait fou de ne point pouvoir la croiser Il croisait les doigts et se pliait les cheveux en quatre, mais rien à faire Il voyait petit à petit sa vie se briser Et il ne comprenait pas pourquoi se froissaient ses affaires Pourtant elle, elle était si malheureuse n'ayant pas d'amant Et dans ses sommes, rêvait du beau représentant, qu'elle avait rencontré, il y a quelque temps Lui sonna une dernière fois, eut un dernier fantasme Et de dépit, vers chez lui se rendit Une fois rentré, il enfonça dans son cœur un couteau, vomissant ainsi son âme Mais bien fort le regretta, quand pour la belle on lui dit On lui apprit, que célibataire, elle se morfondait en pensant à lui Et qu'elle s'était donnée la mort pour les même raisons, la même nuit.
(27/02/00) |