Poudlard, 14 décembre. Salut Draco, Et merci. Merci d'avoir répondu à mes lettres. Je commençais à être persuadé que tu n'allais jamais me répondre. Je suis conscient que mon acharnement ait pu te contrarier étant donné que c'est toi qui est parti. Je n'en attendais pas tant tu sais. Mais je ne te cacherai pas que je suis heureux de ta lette. Je l'ai reçu hier soir et je ne peux que répondre maintenant. Je me suis installé près de la cheminée de ma salle commune. Je ne pense pas qu'elle te plairait. Plein de rouge et or. Des couleurs que tu n'aimes pas, mais peut-être que je me trompe. Après tout, je ne te connais pas plus que cela. Je ne peux pas dire tes goûts, ni tes pensées. Nous ne sommes pas assez proches. Pourtant, un jour j'aimerais... ne t'inquiète pas, je ne m'attends pas à ce que tu te confies à moi si vite. Tu sais que moi aussi je suis orphelin. Je n'ai jamais connu mes parents. Enfin, je n'ai que quelques brides de souvenirs. Je voudrais tant me rappeler d'eux, de mon parrain, de Remus. Quand je vois les photos que j'ai d'eux, j'essaye de me recréer des souvenirs. Des souvenirs où nous sommes tous ensemble pour mon premier Noël, mon premier anniversaire. J'aurais aimé me souvenir. Je ne connais cependant pas la douleur de les voir partir. Je n'ai connu que le vide qu'ils ont crée autour de moi en partant trop tôt. Ce manque. Ce besoin d'amour et d'affection. C'est ce que j'ai trouvé avec Ron et Hermione. Ils ont été là dans les grands moments de ma vie. Même toi, tu étais là. Avant cette sixième année, je te détestais au plus haut point. Je ne parlais de toi qu'avec un profond dégoût et mépris. Avec du recul, je me rends compte que j'étais jaloux de tout ce que tu avais. Toi, tu avais une famille. Peut-être pas une famille « normale », mais tu en avais une. Ce que je n'ai jamais eu et n'aurais sûrement jamais. De plus, tu étais tellement sûr de toi, arrogant, beau. Je n'étais qu'un garçon faible, qui s'était forgé son caractère avec les épreuves de la vie. J'étais fragile. Je suis désolé Draco de me confier ainsi à toi. Je ne l'ai jamais fait auparavant. Mais c'est maintenant, à 18 ans que j'en ressens le besoin. Et ce n'est pas à Ron ou à Hermione que j'en parle, mais à toi et à toi seul. Quelque part, de ne plus te voir, de ne plus te parler me manque. Même si heureusement nous ne nous disputions plus depuis que tu avais rejoint l'Ordre. Tu me manques. C'est bête à dire, mais c'est ainsi. Il se fait tard. Hermione vient pour la troisième fois de m'ordonner de monter me coucher. Demain, nous avons deux heures avec Rogue (et ce n'est pas une partie de plaisir...). En espérant que tu ne me repousseras pas, et à bientôt Harry P.-S. : Je te joins l'album de Keane. Je pense que tu aimeras. Tu me diras. Et pour l'ipod, si nous nous revoyons un jour, je t'expliquerai son fonctionnement. Si tu veux savoir avant notre éventuelle rencointre, rends-toi dans un magasin moldu et ils t'expliqueront tout. P.-S. : Désolé si tu me trouves un peu lourd aussi. Je ne sais pas si j'avai sle droit de parler de ta famille ainsi... Mais j'ai eu besoin de m'ouvrir. Excuse-moi si je t'ai offensé ou fait mal d'une quelconque manière. ___________________________________________ A suivre. ___________________________________________ |