« Bien, Weasley, rendez vous demain à l’aube ! D’ici la j’aurai réglé les détails pour extraire Potter de ce bourbier »

Chapitre 26 : Résurrection

A l’aube le lendemain, le maître des potions revint comme prévu avec dans les mains une fiole de Polynectar. Les trois adolescents attendaient l’homme dans le salon. Contrairement à son habitude Ron n’eu pas besoin d’être tiré de son lit. Etrange comme une guerre change les personnes.

« Qui ? » demanda le Gryffondor certain que la mission nécessiterait l’usurpation d’une identité.

« Théodore Nott » fit Rogue

« Parfait je vais ressembler à un Serpentard » fit le rouquin tentant de détendre l’atmosphère.

En vain. Puis contre toute attente le rouquin demanda :

« Mione je peux te parler »

Les deux amis s’isolèrent donc. Aucun ne doutait que la détention de leur meilleur ami les avait rapprochés. Leur relation semblait plus amoureuse qu’amicale à présent. Prenant les devants, Ron se pencha et posa ses lèvres sur celles de sa dulcine. D’abord surprise la jeune fille ne répondit pas, mais en réalisant que l’homme qu’elle aimait avait osé faire le premier pas, elle se ressaisit. Ses mains saisirent la nuque du rouquin, pour approfondir le baisé. Leurs corps se rapprochèrent et bientôt elle sentit les mains chaudes de son compagnon sur les hanches.

« Reviens moi en entier Ronald Weasley ou je jure que je te retrouverais pour te botter les fesses » fit elle en s’écartant à regret.

La jeune fille eut pour réponse en tout et pour tout un ultime baiser avant que celui qu’elle pouvait désormais désigner comme petit ami se détourne et rejoignit le professeur. Le blond s’était silencieusement approché d’elle et avait posé une main compatissante sur son épaule.

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« Severus, enfin te voilà » tempêta le Lord.

« Excusez-moi maître. Des affaires au château m’ont retenus j’ai fais aussi vite que possible » s’inclina le maître des potions.

« Crucio ! Ne me fais plus attendre ! Mais revenons au sujet qui nécessite ta présence… Vois tu j’ai utilisé sur notre invité les deux potions que tu m’as concocté. La première à sembler fonctionner mais en revanche le poison n’a pas eu l’effet escompté » expliqua Tom.

La surprise marqua les traits de Rogue.

« Je ne doute pas de habilité en matière de potion. Pour vérifier je l’ai faite boire à Weasley et il en est mort ! Cet incapable aura finalement servi à quelque chose…Enfin mise à part les informations précieuses sur le ministère… » continua le mage noir.

« Vous voulez donc que j’examine Potter, maître » déduit le directeur.

« Effectivement » confirma Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom.

Puis un étrange sifflement sorti de sa bouche. Personne ne douta que le Lord avait mandé son reptile en fourchelangue quand un gigantesque serpent de plus de trois mètres apparut.

« Nagini t’accompagnera ! » exigea t-il.

« Vous ne venez pas, maître ?» questionna l’espion.

« Non, je vais souhaiter la nouvelle année à ma façon aux moldus » expliqua t-il à son serviteur.

En passant devant son serviteur, il aperçut les cheveux blonds de Théodore.

« Tiens Nott que me vaut ta visite ? » demanda Voldemort.

« Je suis venu rendre visite à Père, Mon Seigneur » répondit timidement Nott.

« Fais donc » avant de quitter se qui constituait la salle du trône pour une journée des plus amusantes.

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Le directeur se dirigea vers les cachots suivit de son élèves ainsi que du reptile. Puis vint un croisement, l’un des couloirs menait au reste du domaine et l’autre menait à des marches conduisant au sous sol. Le dit Nott se sépara de son cortège avec un bref hochement de tête pour son professeur avant de continuer sa route. Rogue, lui, continua sa route vers l’escalier menant au cachot. Une fois en bas, il s’avança dans ce couloir humide et sombre que seuls quelques flambeaux éclairaient. Il passa devant plusieurs portes dont le fer avait rouillé à force d’être délaissé. Cependant, au fond, une cellule avait retrouvé sa fonction. D’un coup de baguette le Mangemort ouvrit la porte et pénétra dans le réduit. La première chose en entrant qui frappa l’homme fut l’odeur : un mélange de sang et d’urine. Il s’avança vers celui qui fut son pire élève et accessoirement le mari de son filleul. Il souleva le menton du jeune homme pour l’observer. Il douta même d’avoir en face de lui Potter tellement la différence était flagrante. Mais où était le garçon si plein de vie qui lui menait la vie dur lors de ces études, cette loque ne pouvait formée une seul et unique personne avec le fils de son ennemi. Dieu, que lui ont il fait ?

Soudain un léger bruit retentit. Le serpent à l’aguet se retourna brusquement cherchant l’intrus. En effet depuis la venue du Survivant, l’accès à cette partie du manoir avait été restreint. Le traître profita de l’inattention du reptile pour l’immobiliser par un simple sort murmuré.

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Ron avait assisté au discours de Voldemort sans bouger, ni parler, il attendait là à genou la suite des événements… Mais lors de la mention du poison, son cœur s’accéléra réalisa que Harry aurait pu mourir. Il se calma en réalisant que son meilleur ami n’était pas Celui Qui A Survécu pour rien. Puis il apprit la mort de son frère, ainsi que sa profonde traitrise. Non content de trahir sa famille, il les avait tous vendus. Il trembla de rage de voir à quel point son propre frère l’avait déçu, cependant il se calma, la vie de son vrai frère était en jeu. Lorsque face de serpent lui parla, c’est d’une voix froide et impersonnel comme lui avait expliqué Rogue qu’il parla.

Flash Back

« Nous y voici, Weasley » dit le Mangemort, après avoir transplané un peu à l’écart du manoir afin d’expliquer le plan au Gryffondor.

Aucun échec n’était admis.

« Décidément les Malefoys ne font rien à moitié… Quel sera alors le plan ? » demanda Ron après avoir jeté un regard sur la bâtisse, son visage redevenant sérieux sur la fin.

« Nott est actuellement à Poudlard malgré les vacances d’hivers ! Nous prétexterons donc une visite auprès de son père » expliqua le pédagogue.

« Monsieur, cette évasion ne va-t-elle pas faire tomber votre couverture ? » questionna Ron.

« Si » confirma Rogue.

« Vous êtes sûr professeur ? En faisant ça vous vous déclarait comme un  traitre »

« Il est temps Weasley que j’arrête de m’agenouiller devant ce mégalomane » répondit l’homme sarcastiquement.

La réplique de l’homme fit sourire Ron, c’était dans ce genre de moment qu’il reconnaissait celui qu’il avait tant haït par le passé.

« Bon, Weasley, revenons à votre rôle ! Vous connaissez assez les Serpentards pour savoir qu’ils se cachent derrière un masque ? »

Un hochement lui répondit.

« Bien, donc vous devez vous montrer impassible quoique vous entendiez, ne répondez que si on vous pose une question directement et aillez une attitude soumise devant le Lord » expliqua l’homme.

Nouveau hochement.

« Dernière chose quand nous iront vers les cachots, vous me suivrez mais viendra un croisement vous irez à droite et patienterez avant de me rejoindre… »

Ultime hochement montrant que le Gryffondor avait écouté attentivement les instructions.

« Avalez la potion et dépêchons nous le temps presse » pressa Rogue avant de prendre la direction du manoir suivit de son élève.

Fin du Flash Back

Lorsque son ainé prit la direction des cachots, il s’engagea dans la même direction. Mais vint l’intersection dont lui avait parlé le Mangemort. Il tourna donc en cet endroit, laissant derrière lui son ancien professeur en compagnie de l’énorme serpent. Mais au lieu de s’arrêter immédiatement, il continua sa route jusqu’à ce qu’il soit suffisamment éloigné afin que l’animal du Lord ne se doute de rien. Il attendit quelques minutes avant de rebrousser chemin et de suivre les traces des deux autres. Il descendit les marches aussi silencieusement qu’il le put, son cœur battant la chamade. Peu habitué au froid lugubre de lieu, qui lui donnait la chair de poule, il trébucha sur un caillou. Pestant mentalement contre sa maladresse, il s’immobilisa, attendant de voir si le bruit avait alerté quelqu’un. Mais rien. Pas d’alarme. Pas de serpent. Pas de Mangemorts. Il s’avança alors jusqu’à la porte de la cellule entrouverte et s’y glissa. Devant lui se tenait Rogue, la baguette pointée vers Nagini, qui était immobilisé.

« Tuez le Weasley, avant que je n’ai plus la force de le maintenir »

Ron ne se le fit pas dire deux fois, il sortit de sa poche ce qui était l’épée de Gryffondor réduite et d’un coup d’item la fit reprendre sa taille. Ce détail réglé, il transperça de part en part, le compagnon du mage noir. Il détruisit ainsi un Horcruxe, la fin était proche.

Plus qu’un pensa Ronald.

Soudain du corps amorphe d’Harry sortit un hurlement. Ce fut tellement imprévu que les deux compères se firent surprendre, même Rogue. L’hurlement eut l’occasion de rappeler aux hommes leurs situation, se faire découvrir au milieu d’un cachot avec un Potter hurlant, un serpent mort et l’épée de Gryffondor, n’était pas vraiment l’idéale.

« Weasley aidez moi à le détacher ! Nous transplanons !»

« Où allons-nous ? » demande l’ex gardien.

« Le Square, je ne pense pas que Mr Potter supporte une distance plus longue »

Et d’un hochement ils disparurent ensemble, chacun soutenant le Survivant.

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Dans la maison de la licorne, après avoir vu son parrain et son partenaire disparaître. Draco s’élança dans sa chambre à la recherche de quelques affaires. Hermione, elle, suivit son intuition, qui lui soufflait de ne pas laisser le blond tout seul. Et elle eut raison quand elle le vit amasser des affaires sombres.

« Draco, ne me dit pas que tu as l’intention de les suivre ? »

Celui-ci ignora la question de Miss Je Sais Tout et poursuivit sa recherche jusqu’à ce qui trouve enfin se qu’il voulait. Sans se soucier de la présence d’une fille devant lui, il enfila une cape chaude.  

Voyant qu’il avait réellement faire ce qu’elle redoutait, elle se décida à agir.

« Tu ne me laisses pas le choix ? » dit la brune, en le ligotant et bâillonnant d’un coup de baguette magique.

Ce qu’elle ne prédit pas ce fut la rapidité avec laquelle Malefoy se dégagea des sortilèges, pourtant sa baguette n’était pas dans sa main. Hermione fronça les sourcils, il avait utilisé magie sans baguette, chose rare chez les sorciers. En y repensant, depuis quelque mois, en fait la capture de Harry ce n’était pas la première fois qu’elle avait vu le blond effectuer un sort sans son item. Mais en général, le principal concerné ne s’en rendait même pas compte. La dite Sang de Bourbe repoussa ses questions de côté, se promettant de résoudre ses doutes plus tard, lorsque le mari de son meilleur ami se releva toujours décider à suivre son parrain.

« Vas-y ! Mais si le plan échoue par ta faute, ne viens blâmer personne pour ton impulsion » dit la brune.

Voyant que sa phrase avait eu l’effet de stopper net les mouvements du blond, elle poursuivit :

« Laisse Rogue et Ron s’en occuper ! Ils le ramèneront ! »

« Justement j’en ai marre d’attendre » fit le blond en se retournant brusquement, les larmes si longtemps retenu décidés à sortir.

Hermione, ne s’étonna pas de voir Draco pleurer, elle avait même été surprise que celui-ci ne craque pas depuis la capture d’Harry. Il s’était monté fort tout ce temps, sans jamais monter sa peine. Car Mione se doutait que le blond tenait plus qu’il ne le disait à celui qu’il nommait le Balafré sinon il n’aurait pas été anéanti le soir du bal. La brune se contenta, devant le désespoir de son ami, de le serrer contre elle comme une mère avec son enfant.

Et le temps passa, amenant son lot d’angoisse. Et s’ils ne réussissaient pas ? Si Harry était mort ? Alors ils se contentèrent d’attendre, la peur au ventre. Au bout d’un temps incalculable, selon eux, du bruit se fit entendre. Aussitôt ils se précipitèrent vers la source du bruit. Ron était finalement de retour, après s’être fait mettre à la porte par un Rogue, qui ne voulait pas être dérangé.

« Square ! Il est au Square ! » s’exclama t- il, voyant dans leur regard qu’ils se demandaient si la mission avait réussit.

Sans autorisation, ne se souciant de la politesse, le blond pénétra dans l’esprit de la belette. Les pensées de celui-ci tellement ancrés sur son meilleur ami que le fils de Mangemort n’eu aucune peine a trouvé ce qu’il cherchait. Sans attendre, l’autorisation, le blond transplana au lieu dit.

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Draco arriva juste en face de la porte délabrée du 12 Square Grimmaurd. Porte à nouveau visible depuis la mort du gardien du secret. Face à lui, il avait une façade dont les murs étaient décrépis, aux fenêtres crasseuses. Faisant fit de cela, le noble gravit les marches usées du perron. Ce qui choqua le plus Draco, fut l’odeur. Une odeur douceâtre d’humidité, de poussière et d’humidité comme si la maison était à l’abandon. Cependant il n’eut pas plus le temps d’approfondir sa réflexion qu’un elfe de maison apparut devant lui. L’elfe avait l’air très vieux, sa peau semblait trop grande pour lui, et bien qu’il fut chauve, de grosses touffes de poils blancs sortaient de ses oreilles semblables à celles d’une chauve souris. Ses yeux d’un gris larmoyant étaient injectés de sang et son gros nez charnu avait plutôt la forme d’un groin.

« Que peux faire Kreattur pour la noble famille Malefoy » fit il en s’inclinant bien bas.

« Conduit moi à Harry Potter » ordonna le blond.

« Si monsieur le désire, Kreattur le conduira au maître » répondit il en s’inclinant.

L’elfe prit donc la direction de l’escalier avançant en trainant des pieds, le dos vouté, le menant à un salon au premier étage.                      

Il le vit alors, son parrain s’affairant à le soigner, il resta donc en retrait. Quand Rogue eut finit, il laissa le couple seul non sans une main compatissante posait un bref instant sur l’épaule de son filleul et ces quelques paroles :

« Je lui ais donné une potion de sommeil sans rêve, il se réveillera dans une dizaine d’heure… J’ai fais ce que j’ai pu pour les blessures extérieur mais il gardera des séquelles ! A son réveille nous en serons plus pour son état mental… »

 Prenant son courage en main Draco s’approcha du canapé où reposait celui qui faisait battre son cœur. En s’approchant, il ne put réprimer une grimace à la vue de son  dos, seul parcelle de son corps n’étant pas couverte. Il s’assit sur le bord et pris la main de son amant, celui-ci se contacta sous le touché mais sembla se détendre la seconde d’après comme s’il avait reconnu cette paume. Il se pelota contre Draco comme un enfant. Décidé à être la première personne que le brun verrait à son réveil, il s’installa plus confortablement en plaçant la tête d’Harry sur ses genoux.

Alors il attendit, pendant des heures, passant la main dans ses cheveux ébène, les décoiffant encore plus. Deux mois qu’ils étaient séparés. Soit soixante et un jour, mille quatre cent soixante quatre heures, quatre vingt sept mille huit cent quarante minutes ou encore cinq millions deux cent soixante-dix mille quatre cent secondes. Il avait cru mourir d’angoisse durant ce laps de temps et à présent il était là avec lui, en piteuse état mais là. Dorénavant il ne le laisserait plus même pas une minute. Il tenait trop à lui, avoir faillit le perdre une fois lui aura suffit. Finalement le Gryffondor papillonna des yeux, il les ouvrit et posa ses magnifiques orbes verts éteintes sur son mari au dessus de lui.

« Dray » murmura t-il d’une voix rauque, plus habitué à parler, en passant sa main dans ses cheveux platine. Des cheveux qui avaient poussés durant deux mois et que le propriétaire ne plaquait plus avec du gel. Le blond saisit cette main si douce pour la presser contre sa joue. Quand le brun ouvrit une nouvelle fois la bouche, Draco posa son index sur ses lèvres avant de lui chuchoter :

« Chut Harry ! Repose-toi ! Je veille sur toi maintenant ! »

Le Survivant se détendit et retourna dans les bras de Morphée.