Hermione déambula dans les couloirs sans prêter attention au temps qui passait. Elle avait honte d'avoir cru que Drago puisse être amoureux d'elle. Désespérée et sans amis à qui en parler, elle partit se réfugier dans les toilettes de Mimi Geignarde. - Bonjour Hermione, salua Mimi de sa voix triste. Qu'est-ce que tu viens faire ici ? - Bonjour Mimi. Et elle se mit à pleurer de tout son saoul. - Excuse-moi Mimi, de venir t'embêter avec mes problèmes. - Hi hi hi ! C'est un garçon, c'est ça ? - Comment le sais-tu ? - C'est toujours un garçon ! Alors, c'est qui ? Je le connais ? - Oui, répondit-elle en pleurant de plus belle, c'est Drago Malefoy. - Oh oh ! lança Mimi en ricanant. Le briseur de cœur a encore frappé, on dirait ! - Comment ça ? - Tu n'imagines pas le nombre de filles qu'il a envoyé balader et qui sont venues pleurer dans mes toilettes. C'est qu'il a du succès le fils Malefoy, l'air de rien. Comme son père d'ailleurs. - Je ne savais pas que tu connaissais Lucius Malefoy. - Tout le monde connaît Lucius, c'était un sacré tombeur lui aussi et puis il… - Mimi ! C'est de Drago que je suis venue parler ! Il m'embrasse, il me dit qu'il a envie de moi et maintenant il me repousse ! Je ne sais plus ce que je dois croire ! - Il n'est pas banal celui-là ! Pour un qui déteste les enfants de moldus, il frappe fort ! Tu ne t'es pas dit qu'il avait peut-être quelque chose derrière la tête ! Il n'aurait pas embrassé quelqu'un comme toi sans une bonne raison. - Tu as raison Mimi. Je dois me reprendre et ne plus me laisser démonter par Malefoy ! Au fait, il revenu te voir cette année ? - Non, répondit le fantôme en gémissant. On ne vient me voir que pour pleurer. - Mimi ! C'est uniquement parce qu'on sait que tu nous écouteras comme seule une amie sait le faire. - C'est vrai ? Je suis ton amie ? - Bien sûr, la meilleure qui soit. - Merci ! Elle se mit à pleurer et, en larme, disparut dans la cuvette de l'une de ses toilettes. - Ah, sacré Mimi, pensa Hermione en sortant des toilettes. Elle avait, grâce au fantôme, retrouvé un peu de sa bonne humeur. *** Au même moment, dans la sale commune des Serpentards. Drago resta seul un court instant, trop court à son goût d'ailleurs. En effet, une dizaine d'uniformes vert et argent venaient de pénétrer bruyamment dans la pièce. Repérant son ami Blaise, Drago se leva, l'attrapa par le bras et l'entraina dans une pièce à l'écart des oreilles indiscrètes. - Qu'est-ce qu'il se passe Drago ? - J'ai un problème ! - Ca, vu ta réaction, j'avais compris. C'est encore cette fille ? - Oui. Elle est venu toute à l'heure. Elle s'est jetée dans mes bras pour pleurer. - C'est plutôt bon signe, non ? - Non, justement ! Je l'ai embrassée, mais ensuite, je l'ai repoussée. Et puis j'ai dit des choses que j'aurais du ne jamais dire à personne ! - Quel genre de chose ? Et Malefoy lui raconta toute sa conversation avec Hermione. - Tu t'es confié à elle, ce n'est pas un drame ! - Ah ! Oui ! Et si jamais elle va le raconter à ses pots de colle ? - Tu te taperas une bonne honte, voilà tout ! Et puis, si ça te permet de la mettre dans ton lit, c'est tout bénèf. Le silence s'engouffra dans la pièce. - Drago ? Il s'agit toujours bien de coucher avec elle ? - … - Tu es amoureux d'elle ? - En fait, j'en suis pas sûr. Elle me plait, mais… *** Non loin de là, dans le parc. Ginny et Harry enfilaient leurs vêtements sur leur peau encore moite tout en souriant aux anges. - Ginny ? Il y une question que j'aimerais bien te poser. - Vas-y, je t'écoute. - Et bien, ça ne te fait pas bizarre de ne coucher qu'avec moi ? - Tu veux que je couche avec d'autres mecs ? - Non ! - Tu veux qu'on fasse ça à plusieurs alors ? - Non ! Ginny ! La rouquine se mit à rire aux éclats en voyant la mine déconfite de son petit ami. - Je plaisantais, mon amour ! - Moi pas figure-toi ! C'est sérieux entre nous et je me demandais si tu n'allais pas regretter que je sois l'unique amant de ta vie. - Harry ! Je t'aime et je ne veux appartenir à personne d'autre qu'à toi ! - Moi aussi, je t'aime. Ils s'embrassèrent amoureusement avant de prendre la route du château. *** Sur le chemin des cachots. - Dis-moi Neuville, ça te fait quel effet d'être un Serpentard ? - C'est bizarre, mais ça me plait assez. - Oui, à moi aussi, répondit Ron. Et c'est bien ça qui m'inquiète. - Pourquoi ? - Réfléchis, on est des Gryffondors, les pires ennemis des Serpentards. Nous sommes supposés les détester et pourtant, on est presque heureux d'êtres des leurs. - Bah ! C'est sûrement pas bien grave ! - Tu n'as pas l'air de te rendre compte, Neuville ! Tout à l'heure, j'ai vu ma sœur rire à une blague de Malefoy ! - Hein ! Je comprends que tu sois inquiet dans ce cas. On devrait peut-être en parler à Hermione, elle sait toujours tout. - Oui, faisons cela. Allons voir Miss-je-sais-tout ! Aucun des deux n'avait relevé l'arrogance avec laquelle Ron avait prononcé ces mots et ils se dirigèrent vers leur salle commune. |