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La conversation
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Le jeune homme arpentait les couloirs d'un pas vif et assuré. Il était sûr de la trouver là-bas, le nez plongé dans un quelconque bouquin. Il devait absolument lui parler, c'était vital. Tout en marchant, il ne put s'empêcher de pester contre lui-même, contre sa stupidité d'avoir pu croire qu'une Gryffondor lui ferait confiance. Et surtout après lui avoir dit qu'elle n'était pas son genre. Décidément, il aurait mieux fait de rester dans son lit ce matin. Cette journée était un vrai calvaire et, en prime, elle traînait en longueur. Il se remémora le sauvetage d'Hermione, son doux baiser en guise de remerciement. Et ensuite, il avait fallu qu'il tombe sur cette satanée belette et qu'ils s'insultent tels, comme elle l'avait si bien dit, deux gamins prépubères. Mais le plus dur à assumé avait été la question fatidique de Blaise, celle qu'il redoutait tant : "Tu es amoureux d'elle ?" Bien sûr qu'il était amoureux, c'était un fait. Mais comment le lui faire comprendre. C'était toujours la même chose, dès qu'il essayait de se confier : il ne pouvait s'empêcher d'endosser sa carapace de froideur et d'indifférence totale. Il s'arrêta finalement de ruminer, arrivé à destination. La bibliothèque. "Faites qu'elle soit là", pensa-t-il Il entra et vit avec soulagement qu'elle était présente, ne semblant pas l'avoir entendu arriver. Il jeta un rapide coup d'œil autour de lui. La salle était vide. Parfait ! Ils allaient pouvoir être seuls. - Salut Granger. Abruti ! pensa-t-il. Ce n'est sûrement pas avec ce genre de réplique que tu arriveras à la séduire. Elle se retourna, surprise de ne plus être seule à une heure aussi proche du diner. - Qu'est-ce que tu veux, Malefoy ? - Je te l'ai dit toute à l'heure : une conversation. - Pfff, on l'a déjà eue ta conversation ! - T'appelle ça une conversation toi ? Pour moi, c'était plutôt une brise de bec. - Fous-moi la paix ! - Hermione, excuse-moi pour tantôt, je n'aurais pas du m'énerver sur toi. Ca y est, il les avait dit ces mots qui froissaient sa fierté. Il avait enfin eu ce courage. - Tiens, j'ignorais que les Malefoy étaient dotés de la capacité de s'excuser ! - C'est pas très gentil de ta part de dire ça, Hermione. - C'est nouveau, ça ! Alors ce n'est plus Granger, ou miss-je-sais-tout, ou sang-de-bourbe ? Depuis quand donc ? - Depuis que… Il sentait le courage lui manquer. Il n'y arriverait jamais, c'était trop dur de lui avouer la vérité. - Depuis que… Tout son corps s'était crispé et il avait la sensation d'étouffer. "Ca ira mieux quand tu lui auras dit", ne cessa-t-il de se répéter. En face de lui, la jeune Gryffondor, exaspérée d'attendre des mots qui ne viendraient jamais, tourna les talons et s'éloigna en direction de la sortie. - Depuis que je t'aime ! Il l'avait dit, enfin. Elle savait maintenant, il n'était plus question de reculer. Il devrait assumer. - Pardon ? -Ne m'oblige pas à le répéter, s'il-te-plait. - Mais, tout à l'heure tu… - J'ai menti ! J'avais peur que tu me repousses ! Mais là, il fallait que je te le dise, j'en ai assez de me taire et de cacher ce que je ressens ! Je ne supporte plus que tu me regardes comme un monstre… Je t'aime, Hermione, même si tu es une Gryffondor et une enfant moldue. Elle avait du mal à croire ce qu'elle entendait. Non seulement il disait l'aimer, mais en prime, il ne lui avait pas assené son sempiternel "sang-de-bourbe". Elle n'y comprenait plus rien. - Drago, je ne sais pas trop quoi dire. - Alors ne dis rien. Il s'approcha d'elle lentement et, arrivé à sa hauteur, l'attira à lui, capturant subtilement ses lèvres pour un long et doux baiser. Elle passa ses bras autour du cou du Serpentard, qui, de ce fait, glissa ses mains sous le pull de sa dulcinée et lui caressa tendrement le dos. Des frissons parcouraient le corps de la jeune fille. Jamais elle n'aurait cru Drago Malefoy capable de tant de douceur. Tout en l'embrassant, il l'approcha de la table où elle étudiait encore il y a peu et, d'un coup de baguette magique, envoya valser les livres qui y reposaient. Il y fit s'allonger délicatement la belle lionne et pris place au-dessus d'elle. Il se faisait de plus en plus entreprenant, caressait son ventre, ses cuisses, puis remontait vers sa poitrine. Elle le repoussa gentiment. - Drago… - Tu ne coucheras jamais avec moi, je sais. - Non ce n'est pas ça. - Quoi alors ? - N'importe qui pourrait nous surprendre. - Je m'en fous ! - Et bien pas moi, je serai terriblement gênée si ça venait à se savoir. - Tu as honte de moi, c'est ça ? - Non ! Mais être retrouvée dans une position pareille avec un garçon, quel qu'il soit, n'a vraiment rien de très glorifiant. - Mouais. Il l'embrassa brièvement avant de descendre de la table, puis l'aida à en faire de même. Il du rassembler tout le sang-froid dont il était capable pour ne pas succomber à la tentation de l'embrasser à nouveau. - On devrait retourner à la salle commune, tu ne crois pas ? - Tu es pressée de revoir tes nouveaux amis Serpentards ? - Ne dis pas de bêtises ! sourit-elle. C'est juste qu'ils risquent de trouver notre absence suspecte, déjà qu'on n'a pas été diner. - Oui, tu as raison. Je pars devant, comme ça on ne nous verra pas ensemble. Il déposa un baiser sur le front de la jeune fille et commença à s'éloigner quand : - Drago ! - Oui ? répondit-il en se retournant. - Tout à l'heure tu as dit que mes amis m'abandonneraient tant que nous serions à Serpentard. Tu m'expliques ? - C'est si important que ça ? - Ce sont mes amis, Drago ! Et je tiens à eux ! - Pfff ! Le soir de leur arrivée dans la salle commune, quand nous étions dans le parc, les autres leur ont proposé de faire une trêve. Ils ont trinqué en guise de pacte… - Drago ? Qu'est-ce qu'il y avait dans leurs verres ? - Une potion d'indifférence. C'est une potion qui relève de la magie noire. Et tes idiots d'amis l'ont bue sans même se méfier. Si ils continuent à en boire, ils deviendront de plus en plus distants les uns des autres. - Dans quel but ? - Tu es intelligente, Hermione. Je ne doute pas que tu ais déjà la réponse. - C'est vrai, mais je veux l'entendre de ta bouche. - Diviser les Gryffondors et s'emparer de Potter pour que tu-sais-qui puisse s'en débarrasser tranquillement. - Merci, Drago. - Tu te rends compte que je viens de trahir ma maison pour toi. - Oui, maintenant je te fais confiance. Elle l'embrassa tendrement et quitta la pièce en courant. Elle devait absolument prévenir Harry des manigances de leurs nouveaux colocataires. |
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Par lafeerique le 07 Sept.. 08 - 17:14 :
Chapitre 2
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trop bien j'adore ! |
Par Clara le 31 Août. 08 - 14:05 :
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Non tu n'est pas rude. C'est ma première fic et j'apprécie les critiques constructives, ça m'aide à voir ce que ne va pas dans ce que j'écris.
Donc je te remercie pour tes conseils qui me seront, j'en suis sûre, très utiles. |
Par Atsuna le 30 Août. 08 - 12:29 :
Chapitre 2
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Salut!
Personnellement, je n'aime pas les HGDM mais je m'étais dit que je pourrais voir ce que ça donnerait. Et à première vue, je dirais que ton scénario n'est pas très recherché (je dis pas, hein, j'ai écrit des OS pas très recherchés non plus ;)) Les gryffondors forcés de loger chez les serpentards, c'est très basique, quoique, intégré dans un bon scénario, ça peut devenir intéressant.
Je pense aussi que tu pourrais étoffer un peu tes chapitres. C'est bien de faire court mais personnellement, je préfère quand ils sont plus longs, plus travaillés. Ce n'est pas parce que le lecteur connaît déjà l'univers que tu ne dois pas recourir à des descriptions, quitte à leur donner un sens plus métaphorique qu'imagé...
brefouille, je m'excuse si j'ai l'air un peu rude avec toi, d'autant plus que c'est ta première review ;) j'espère que tu ne le prendras pas mal et que tu écriras malgré tout la suite.
bon courage et bonne continuation !
bizzz :*
Atsu.
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