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au 31 Mai 21 :
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Sorry, I Fell In Love With You
Par Orina-Chan
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
14 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Sentiments Maladroits

Chapitre 2 : Sentiments maladroits

 

Les heures passèrent à une allure surprenante pour certains, cependant à une allure insoutenable pour d’autres. Ellen faisait partie de ces énergumènes, avec pour preuve ses lamentations intérieures perpétuelles, tout au long des cours qui étaient sensés arborer sa matinée. Lorsque midi se manifesta par une sonnerie, un soupir de soulagement ne manqua pas de passer le seuil de ses lèvres. Sarah l’ayant entendu, sourit. Après que cette dernière se refasse une queue de cheval tout en prenant son temps, elle l’invita, comme tous les jours, à déjeuner en sa compagnie.

« Hey, faut absolument que je te raconte un truc ! Tu viens manger avec moi ? J’te dirai tout au self !

      - Ah, désolée…Tu pourrais pas me dire tout plus tard, parce que là, j’avais prévu autre chose…

      - Ben, qu’est-ce que t’as de si important à faire pour que tu laisses ta best friend en plan comme ça ?

      - Sorry, j’suis pressée ! On se voit cet après-midi ! »

L’adolescente aux yeux ambrés ne savait pas exactement ce qui lui avait pris. Quelque chose la tracassait. C’était certain. Elle se sentait obligée de rejeter sa meilleure amie de cette manière. La raison ? Il s’agissait tout à fait de ce qui turlupinait son esprit en ce moment.

Puis, suite à une intelligente méditation, elle se souvint de ce qui s’était produit pour qu’elle se comporte comme tel. Toutes ces pensées troublantes se dispersant intérieurement à cause delui…Tout ce capharnaüm mental la bouleversait, au point de la faire chanceler…

Elle se sentit alors beaucoup plus légère…Tel un pétale attiré par la mélodie du vent… Cette sensation la faisait instinctivement pénétrer dans un univers captivant. Personne n’éprouverait cela en temps normal. Néanmoins, cela ne lui déplaisait pas. Si elle étaitLA SEULEà pouvoir faire cette expérience, cela lui convenait. Même si ce fait ne durait qu’un bref instant, elle plongeait à la perfection dans le rythme de l’Air. Elle se serait crue dans un monde débordant de féerie, de rêve, de mystère. Toutes ces perceptions mélangées lui firent battre ses ailes imaginaires…

Puis tout à coup, une autre impression prit le dessus. Une impression lourde, pondéreuse…

« Hé, ho ! Qu’est-ce qui te prend ? On aurait dit que t’étais totalement à la masse ! »

Ellen reconnut cette voix. Cependant elle refusait de devoir répondre à celle-ci. Pourtant, elle appréciait bien la personne qui utilisait cette tonalité. Seulement, la jeune fille se disait, sans être consciente du motif spécifique :« Pas maintenant ! »

L’adolescente garda alors fortement fermées ses paupières, afin de ne pas avoir à faire face à l’individu qui était en train de la fixer curieusement. Sentant la respiration de celui-ci sur son visage, elle se douta qu’il était forcément très proche d’elle. Ses joues atteignirent une température anormale, son cœur battit à une vitesse anormale. Elle serra ses poings, mordit sa lèvre inférieure… Elle tentait par tous les moyens possibles de résister à cette foule d’émois s’emparant petit à petit de sa raison.

« T’es vraiment bizarre, toi ! J’arrive vraiment pas à te cerner ! »

Après une série de secondes paraissant interminables selon Ellen, celle-ci dévoila enfin son regard, sachant qu’à présent, elle était en tête-à-tête avec elle-même… Elle lorgna le jeune homme, de dos, s’en aller au loin…

Jonathan… Etait-il vexé ? Etait-il déçu par l’attitude sordide, qui représentait néanmoins un indice menant vers la timidité attachante de l’adolescente, qu’avait adopté cette dernière ? Décidément, la jeune fille s’avérait souvent désorientée dans ses idées… D’un côté, elle se sentait soulagée de ne pas avoir à affronter une fois de plus le regard à la fois vicieux et cabalistique de Jonathan. D’un autre, l’envie de le voir quand il s’éloignait d’elle s’agrandissait inconsciemment… Elle se rassura en se disant que cette envie était compréhensible, car après tout, le jeune homme faisait partie de ses amis les plus précieux, et qu’il était parfois nécessaire, voire logique d’éprouver ce genre de sentiments. Ou peut-être pas, en fin de compte… Peu importait. Ellen secoua sa tête, désirant tout de même aborder une préoccupation un peu plus normale, pour une fois.

Elle atterrit finalement au self. Elle grommela en réclamant son plat, abhorrant les serveurs qui affichaient constamment une mine excessivement asticotée. Elle s’assit ensuite seule à la première table paraissant  tout de suite dans son champ de vision. L’amertume emplit sa partie buccale, ce qui l’empêcha, tout d’un coup, de manger normalement. Car elle n’était pas en mesure de supporter tout le brouhaha provenant des autres élèves qui régnait dans le bâtiment.

« …J’te jure ! Je m’attendais pas du tout à ça, tu vois ! Et après, il…il m’a embrassé ! Et après, tu sais quoi ? Je… »

Cemonologueprovenait d’un groupe de jeunes filles prétentieuses ne prêtant aucunement attention à ce que chacune racontait aux autres, préférant de loin admirer leur manucure, tout en se replaçant soigneusement quelques mèches de cheveux. Ellen avait une opinion d’elles assez provocatrice. Elle trouvait leur attitude honteuse, et rien que de penser qu’elle avait déjà été amie avec ces adolescentes lui donnait de grands frissons. N’ayant pas terminé son repas, elle se leva puis se dirigea vers la sortie, guignant au passage les concernées.

Une demi-heure plus tard, les cours reprirent paisiblement. Enfin, presque. Le professeur enseignant la physique-chimie détenait une personnalité quelque peu biscornue. Il était toujours extrêmement enthousiaste, surexcité, entraînant involontairement les élèves, à, au lieu de retenir efficacement des connaissances, acquérir un état d’esprit déprimant.

« Bonjouuuur ! Asseyez-vous, et récitez-moi votre leçon à propos des nucléons ! Avez-vous bien appris ? »

Une foule de soupirs se firent ouïr, signifiant certainement que personne n’avait sérieusement fait ce que le professeur désirait obtenir. Celui-ci s’en rendit compte automatiquement lorsqu’il vit par hasard certains regards se rivant inconsciemment vers le plafond.

« Bah ! Eh bien puisque vous n’avez pas l’air d’avoir entièrement compris cette partie, on va revoir ceci aujourd’hui ! »,déclara-t-il, cette parole accompagnée d’un rire laissant penser, à tous ceux mis à part lui se trouvant dans le laboratoire, qu’il détenait des airs de psychopathe. Sarah, contrairement aux autres, rit de cette impression. Ellen, à partir de ce moment, zieuta bizarrement la jeune fille en train de glousser, se questionnant continuellement à propos de ce qu’elle devait avoir en tête.

Quand elle détourna légèrement ses yeux, elle ne cacha pas la surprise qui s’était immédiatement propagé dans tout son être. Elle se mit à ressentir de violents coups provenant de sa poitrine. NON. Elle ne pouvait pas se permettre d’éprouver de telles choses. Elle ne DEVAIT pas se le permettre. Elle s’y était contraint, elle se l’était promis. Pourtant, ce cœur persistait…

Il la fixait, sans se stopper. Son regard scintillait, sa respiration était convulsive. Il ne se concentrait que sur elle. Derrière elle, il était en mesure de la scruter sans qu’elle ne s’en aperçoive.

« Faut vraiment que je te confie un truc, Elie ! A la fin des cours, tu pourras m’écouter ?, murmura la brune à la queue de cheval à Ellen.

 - …H…Hein ? Tu disais quelque chose ? »

L’adolescente, gênée de ne pas avoir énormément prêté attention aux propos de sa meilleure amie, se gratta brutalement le crâne. Sarah sourit, étant bien consciente qu’elle ne l’avait pas fait exprès.

« J’ai quelque chose que je veux t’avouer, un genre de secret, tu vois ?

      - Ah…Ben, pas de problème, tu sais que de toute façon, les secrets, entre nous, ça ne reste jamais longtemps des secrets !

      - C’est vrai, hihi ! »

L’adolescente aux yeux ambrés retrouva un peu de sa bonne humeur. Même si elle était obsédée parcettescène, elle ne devait pas s’en préoccuper. Oui, elle ne le devait pas…

La fin du cours de physique en enchanta plus d’un. Tous sortirent une réplique ironique au sujet de celui-ci, disant que cette heure était purement sensationnelle. L’enseignant toussota alors de manière peu ordinaire après avoir dit au revoir à tout le monde, ce qui rendit les jeunes un peu loufoques et moqueurs par rapport à lui. Néanmoins, ils se retinrent du mieux qu’ils le purent, le directeur passant comme par hasard dans le coin pour discuter de choses privées avec l’homme à la blouse.

Puis, la fin de la journée. Avant de rentrer dans sa demeure, Ellen prenait l’habitude de se balader en positionnant correctement ses écouteurs d’Ipod dans ses oreilles, afin de s’imprégner d’une douce musique, tout en sentant la nature chatouiller gracieusement sa peau. Ce fut la fin du spectacle du soleil, qui s’éclipsa, tout en parsemant de douces nuances au ciel à son départ. Personne ne saluait la boule de feu à part la jeune fille, émerveillée. Il lui suffisait d’un détail de ce genre pour la rendre comblée. Néanmoins, ce sentiment s’évapora assez rapidement. Elle subit soudainement la douleur de pincements désagréables sur ses hanches, qui la firent tout de suite sursauter. L’adolescente se retourna machinalement, se demandant qui avait bien pu oser lui faire un coup pareil. Lorsqu’elle tomba sur le visage du concerné, elle fit timidement mine de l’ignorer, le rouge lui montant directement aux joues à la vue de la personne en question. Mais, qu’est-ce qu’il lui prenait ? Jamais d’habitude elle ne se comportait de cette façon ensacompagnie !

« Hé ! Pourquoi tu m’regardes pas en face ? Espèce d’insolente ! »,faisait semblant de grogner un certain jeune homme blond vêtu d’un manteau muni d’une capuche à fourrure…

« J-j-je-j-j-je…Mais… »

Voilà qu’elle se mettait bêtement à bégayer, à présent ! En temps normal, cela n’était pas son genre d’agir de manière irréfléchie.

« Depuis ce matin, t’es vraiment bizarre ! Pourquoi tu trembles ? J’suis si effrayant ?

      - Jonathan… »

Une sonnerie, sans s’être accordée la permission, vint brusquement interrompre ce moment. Ellen soupira. C’était son portable. Qui pouvait bien la perturber encore plus, durant l’occasionoù elle désirait s’expliquer convenablement avec le jeune homme ? La jeune fille haïssait les coïncidences telles que celles-ci. Elle vitupéra, sous le regard diverti de Jonathan.

Sarah. Il s’agissait d’elle. Ce fut alors qu’Ellen se remémora qu’elle avait certifié à son amie qu’elle allait être attentive à ce que cette dernière voulait absolument lui annoncer. Un soupir se fit à nouveau entendre, cette fois plus long que le précédent. L’adolescente prit l’engin, puis, craintive, répondit à l’intéressée.

« Allo… Sarah ?

      - Mais tu m’fais quoi ? On s’était mises d’accord ! Bon ok, j’ai un peu traîné à la fin de mon cours du soutien pour papoter de tout et de rien avec Mister Holloway…Mais bon, tu aurais pu quand même m’attendre ! Ça se fait pas ! »

La fille aux yeux ambrés avala sa salive, n’appréciant pas véritablement les instants où Sarah se déchaînait de cette manière. D’ailleurs, elle s’excitait tellement que même le jeune homme était en mesure de l’écouter…

« Bon ça ne fait rien, je sais que t’es souvent tête en l’air…T’es où, j’te rejoins !

      - …Euh…A proximité de la mairie…

      - Ok, j’arrive ! »

Les soupçons d’Ellen se confirmèrent. Jonathan venait de prendre la fuite. Les larmes lui supplièrent de couler, cependant elle refusa catégoriquement. Si elle pleurait, ses réels sentiments seront découverts, seront mis à nu ! Cela n’était pas du tout son souhait ! Difficilement, elle tenta de se ressaisir, son objectif n’étant pas de se montrer dans cet état devant Sarah, qui elle, apercevait déjà la silhouette de l’adolescente. Elle accourut alors jusqu’à elle, s’apprêtant à finalement dire ce qu’elle avait à dire.

« J’ai dû beaucoup courir, t’imagines même pas, pff ! M’enfin bon, j’suis pas venue pour me plaindre, hein !

      - C’était quoi alors, ce que tu voulais à tout prix me confier ?

      - Y a personne qui nous regarde ?

      - C’est si important que ça ?

      - Ben ouais…En fait, j’ai du mal à me sentir en sécurité ces derniers temps…J’ai...j’ai l’impression qu’on m’espionne…

      - Haha ! Qui sait, c’est peut-être Mister Holloway qui commence à développer des sentiments pour toi !

      - Ris pas, je ne plaisante pas ! Je sens constamment qu’on m’observe…ça m’énerve, à chaque fois que je suis toute seule, j’ai peur ! Vraiment ! »

Ellen sembla perplexe. Elle avait envie de croire son amie, même si ce qu’elle venait de lui raconter paraissait invraisemblable. Elle remarquait bien que Sarah paniquait réellement lors de ses propos.

« Je te jure, j’ai vraiment l’impression qu’il y a un type, peut-être armé, qui est effrayant, qui m’observe secrètement ! Je me sens mal à l’aise, je t’assure !

      - T’inquiètes, t’inquiètes, je te crois ! A partir de maintenant, je veillerai sur toi !

      - Pff, toi, mon garde du corps ? Arrête, laisse-moi rire !

      - Ben quoi ? Si tu veux, j’peux partir, tu sais…

      - NON, RESTE !!!

      - C’est bon, j’plaisante, t’es facile à berner, toi !

      - Et pour toi, c’est facile de devenir aussi méchante ? »

Ces enfantines chamailleries firent dessiner un large sourire sur le visage des deux jeunes filles. Se taquiner de cette originale manière les amusait, les distrayait dans leur vie banale de lycéenne. Après cette brève réjouissance, Ellen prit l’initiative de raccompagner Sarah, car elle savait que celle-ci serait bien trop angoissée et qu’elle la supplierait à genoux de le faire. La brune à la queue de cheval, sur le chemin, ne cessa de se tripoter les cheveux, comme si sa soirée serait bientôt mouvementée grâce à un rendez-vous nocturne avec Mister Holloway. Chaque détail, comme par exemple un petit bouton d’acné peu visible sur son menton, la poussait à passer du niveau négligent au niveau excessivement maniaque. Ellen, elle, ne prenait jamais ce genre d’habitude, se préoccupant assez rarement de son apparence.

Ce fut à leur arrivée devant le domicile de Sarah que la jeune fille aux yeux ambrés constata que sa camarade n’était pas entièrement satisfaite. Elle apercevait dans son regard azuré des vagues de larmes n’osant pas s’échapper pour se promener sur sa fragile figure. Même avec Ellen, elle ne s’avérait toujours pas rassurée… Ayant parfaitement compris ce sentiment indéniable, l’adolescente enlaça instinctivement et fortement sa meilleure amie, répondant à ce geste par le même. Elle retenait toujours ses pleurs, demandant sans arrêt deprendre l’air.

« Dis, tu pourrais pas rester avec moi pour cette nuit ? S’il te plait !

      - J’aimerais tellement être en mesure de t’aider…Mais cela n’arrangera pas le problème, tu le sais. Et puis, il y a tes parents, ils sont toujours anxieux à ton sujet, même si jusque là, tu n’avais jamais eu de souci particulier…Ils sauront te protéger. Et puis, il y a les miens…Ils ne supportent pas que je m’éloigne rien que l’histoire d’une heure de la maison, à part bien évidemment pour les cours. Désolée, mais… si jamais quelque chose arrivait vraiment, tu m’appelles, ok ?

      - D’a…d’accord…Merci, Elie…

      - Allez, je dois pas traîner plus longtemps. Passe le bonjour à ton père et ta mère de ma part ! Et…bonne nuit… »

Ellen s’éloigna de manière timorée de Sarah, hésitant longuement à propos du fait de l’abandonnerde la sorte. Celle-ci semblait si déprimée à cet instant, si abattue. Comme si elle savait qu’elle allait décéder cette nuit et qu’elle ne verrait plus jamais les personnes comptant le plus pour elle, les personnes qu’elle considérait comme ses bijoux, ses pierres précieuses.

L’adolescente à la chevelure ténébreuse attendit que son alliée pénètre dans la maison regorgeant de chaleur pour apaiser sa détresse. Après cela, elle devint éberluée lorsqu’elle se rendit compte de l’heure tardive qui s’imposait. Ses parents n’allaient sûrement pas lui pardonner de les avoir autant délaissés, même si elle avait une excuse valable. Inspirant puis expirant, elle se prépara à miser toute son énergie sur ses jambes, afin de ne pas aggraver davantage son cas en perdant trop son temps à réfléchir.

Essoufflée, elle ouvrit craintivement la porte menant à son habitat. Le premier individu qu’elle eut dans son champ de vision ne fut autre qu’Emily, qui fixa sa grande soeur avec un air aussi méprisant que d’habitude. Cela n’étonna guère cette dernière. Ne souhaitant pas provoquer une fois de plus une discorde entre elles, Ellen l’ignora, malgré elle, puis chercha ses parents afin de s’expliquer convenablement à propos de son absence injustifiée. Quand elle s’apprêta à franchir un pas dans la cuisine, elle vit une scène selon elle aberrante, et surtout, impardonnable…

« Allez, qu’est-ce t’attends ? T’es sensée êt’ ma femme, pas une sal’té d’ incapable ! Pourquoi t’m’as fait une soupe ? Moi c’que j’voulais, c’tait des frites, alors t’m’en fais, et plus vite qu’ça ! Ah, et, où est l’autre imbécile de fille, la p’tite, là ! Au lieu d’s’ennuyer, qu’elle m’apporte une bière, cette traînée ! Pourquoi on a eu c’t’enfant inutile…Ellen, elle, est parfaite, si seulement elle était comme elle ! »

Ellen, face à cet atroce spectacle, serra ses poings, retenant comme elle pouvait sa haine pratiquement incontrôlable contre son père, en ce moment, ivre. Elle se rendit compte par la suite qu’Emily, se situant à proximité, avaient les joues inondées par ses larmes ressemblant à des cascades que l’on n’était en mesure de stopper aussi facilement. La petite sœur monta les escaliers telle une gazelle en direction de sa chambre, n’ayant aucune intention de dévoiler son état d’esprit à qui que ce soit. La pitié et le dégoût s’emparèrent de l’esprit de la fille aux yeux ambrés. A son avis, ses parents étaient tellementoccupés, qu’ils n’avaient pas prêté attention au fait qu’Ellen n’était pas encore rentrée.

Désirant à tout prix se renseigner par rapport aux sentiments d’Emily à cet instant, elle se positionna devant l’entrée close allant vers sa salle personnelle, curieuse.

« Je la hais, je la hais, je la hais, je la hais…JELA HAIS !!!! POURQUOI C’EST TOUJOURS ELLE LE CENTRE D’INTERET, LE CENTRE DE L’UNIVERS ? POURQUOI MOI, J’AURAIS PAS LE DROIT A UN PEU D’AMOUR ? POURQUOI MOI, J’AURAIS PAS LE DROIT AU MEME TRAITEMENT QU’ELLE ? QU’EST-CE QU’ELLE A DE PLUS QUE MOI, HEIN ? JELA DETESTE !!!! QU’ELLE CREVE !!! »

La concernée, ne sachant plus comment réagir à ce genre de propos, eut immédiatement un lourd mal de tête, conséquence du nombre infernal de pensées négatives qui l’envahissaient à compter de ce moment…

 
 
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