Chapitre 8 : Face à Face
Les fleurs de cerisiers virevoltaient au gré du vent. Le chant des oiseaux épatait agréablement les oreilles des passants. Des enfants effectuant une infinité de pirouettes aux grand-mères prenant la peine de se déplacer jusqu’au parc afin de récompenser le talent des animaux volants par des grosses miettes de pain, le sourire s’imposait sur la totalité des visages. Personne n’était en mesure de nier ce fait. Cependant, il se pouvait qu’il existe malgré tout une ou deux exceptions. L’exemple même s’avérait une jeune fille brune coiffée soigneusement en queue de cheval… Elle ne prêtait absolument pas attention au printemps qui, grâce à une bataille victorieuse avec l’hiver, affleurait et emplissait ainsi les esprits des individus d’euphorie.
Sarah s’installa sur un banc puis se servit pour le moment de son temps libre en levant la tête au ciel et en observant la beauté prodigieuse de celui-ci. Elle cherchait à discerner les diverses formes, toutes aussi saugrenues les unes que les autres, des nuages. Néanmoins, en trouvant cette occupation, elle adoptait une mine inexpressive, dépourvue d’émotions… Même en respirant une douce et naturelle odeur de jasmin provenant de la verdure se situant à proximité d’elle, elle ne parvenait pas à faire apparaître une once de gaieté sur sa figure. Juste un léger froncement de sourcils et des yeux prêts à laisser échapper des larmes à tout moment se manifestaient et influençaient négativement l’humeur des énergumènes se promenant tout en scrutant involontairement son apparence mélancolique.
Elle se disait qu’il était abracadabrant de réagir comme elle le faisait en cet instant, à cause d’un simple garçon. Mais elle n’était capable de s’en empêcher. Elle ne supportait pas ce blond, qui l’importunait, qui venait la troubler aux occasions où elle n’en avait véritablement pas besoin. Pourtant, qu’est-ce qu’elle souhaitait revivre le même bonheur que dans le passé… Il s’agissait à présent d’un rêve impénétrable…
Sarah remua sèchement la tête, histoire de se ressaisir une bonne fois pour toutes. Surtout qu’elle avait encore le sentiment d’être épiée…L’adolescente se montra plutôt méfiante. Elle essaya de garder son calme et d’analyser de manière réfléchie la situation. Si on se rendait compte qu’elle paniquait, celui qui avait pour rôle celui de l’espion passerait certainement à l’attaque, chose que la brune à la queue de cheval n’arriverait pas à accepter, ni à surmonter. Pour éviter tout problème de ce genre avec le concerné, elle prit l’initiative de s’éclipser pour rentrer chez elle de la façon la plus normale possible, afin que l’on ne se doute pas une seule seconde qu’elle était au courant de tout. Elle ne savait pas de qui il pouvait s’agir, et elle ne voulait pas le savoir. Cela provoquerait sûrement un choc considérable, si ça s’avérait le cas.
[…]
« Enfin tu montres le bout de ton nez ! Ton père et moi, on pensait vraiment que tu t’étais faite kidnapper ! En plus, tu n’as pas répondu à nos appels ! Ne nous fais plus peur comme ça, hein ?
- Maman, j’étais juste partie prendre un peu l’air…C’est mal ? Et puis, je suis sortie il y a seulement vingt minutes…Il n’y avait vraiment pas de quoi s’affoler…
- Mets-toi à notre place, quand tu auras des enfants, tu comprendras notre inquiétude ! Tu ne te rends pas compte qu’il suffit d’un rien pour que notre vie soit chamboulée !
- J’en suis consciente, mais je vous en prie, cessez d’être aussi pessimistes, c’est énervant à la fin ! Je saisis tout à fait que vous vous faites parfois du souci pour moi, et j’en suis touchée, mais de là à penser ça tous les jours, à chaque fois que je vais à l’extérieur, c’est un peu poussé, quand même… »
Sur ces mots, Sarah n’hésita pas à s’isoler dans sa chambre, afin de ne pas avoir à subir davantage les plaintes incessantes de ses parents, qu’elle jugeait un peu trop protecteurs. Bien sûr, elle les chérissait, mais elle abhorrait les moments où ils imaginaient les pires scénarios, où ils exagéraient à longueur de temps au niveau de leur vision des choses… Etant pleinement conscients que leur fille était toujours irrécupérable et qu’elle s’avérait toujours aussi susceptible, les tuteurs haussèrent gentiment les épaules, profitant au passage d’être seuls en s’échangeant une tendre série de baisers. Ces gestes prouvaient que leur amour, malgré un nombre assez important d’années, préservait toute sa fraicheur, sa jeunesse.
Assise recroquevillée sur ses genoux sur son lit, l’adolescente se demanda pour quel motif Ellen mettait autant de temps à répondre à ses divers messages. Pourtant, lorsqu’elles ne se voyaient pas, toutes deux conversaient toujours inlassablement, via le portable, de la pluie et du beau temps, de tout et de rien, et ce, à une vélocité pratiquement inimaginable… Un vif haussement de sourcils et des yeux légèrement écarquillés ne manquèrent pas de symboliser son étonnement vis-à-vis de ce sujet. Les secondes filaient, les minutes s’écoulaient. Toujours aucune réponse. Sarah se fit du souci. Cela ne ressemblait pas du tout à la jeune fille à la chevelure ténébreuse de laisser volontairement son amie sans nouvelles de sa part sans lui avoir au moins convenablement dit au revoir. La brune à la queue de cheval se leva, fit le tour de sa chambre plusieurs fois consécutives tout en gardant les bras croisés, signe de son impatience extrêmement difficile à contenir. Une voix parvint néanmoins à la faire sortir de ce dédale infernal. Celle de sa mère.
« Sarah ! A table !
- J’ai pas faim !
- Oh je t’en prie, fais un effort ! Je sais que tu tiens à garder la ligne, mais tu peux bien faire une exception pour ton plat préféré, des pâtes au basilic, que j’ai cuisiné exprès pour toi ! Et puis, si tu continues, tu vas finir par être anorexique, je ne rigole pas !
- C’est bon, j’arrive, s’il te plait, arrête de dramatiser juste à cause de ma précédente réponse… »
Tout en se dirigeant vers la cuisine, l’adolescente, pensive, se dit que finalement, elle ne valait sûrement pas mieux que ses parents, si elle se posait constamment ce genre d’interrogations déprimantes, son anxiété devenant ainsi d’un truisme souverainement embarrassant.
Trêve de plaisanterie, à présent, l’unique préoccupation de Sarah se basait sur le plat de jour. Celui-ci se révélait assez plantureux, cependant cela n’avait pas l’air de déranger plus que ça la jeune fille. Un gargouillement d’estomac accompagné d’un lèchement de babines intérieur confirmaient divinement cette hypothèse. Sans réfléchir, son assiette venant à peine d’être remplie, elle se jeta aussitôt sur celle-ci, sous les yeux amusés du père et de la mère.
[…]
Un peu plus tard, en milieu d’après-midi, du côté de Jonathan, ce dernier n’arrivait vraisemblablement pas à se remettre de l’ambiance plutôt tendue qui s’était introduite entre lui et la brune à la queue de cheval. A mesure qu’il pensait à cette scène désagréable par l’atmosphère pesante qu’elle dégageait, son esprit s’apprêtait sérieusement à éclater à cause de l’abondance de regrets qui s’y installaient à bride abattue. En train de miser une bonne partie de son énergie dans la mastication d’un chewing-gum à la menthe, le blond ne pouvait pour l’instant compter que sur cela pour luirafraichirles idées. Allongé sur un canapé en cuir, la seule action qu’il exécutait en même temps était de tourner systématiquement les pages d’un magazine people, ne reluquant que les photos, bien trop fainéant pour oser s’aventurer dans les articles.
Après un petit moment où le silence s’avérait roi, Jonathan fut coupé dans sa lecture peu instructive par une question provenant des lèvres de sa mère.
« Jonathan, tu ne devais pas aller chez ta copine ? Comment elle s’appelle déjà…ah oui, Ellen ! Il me semblait que tu devais lui rendre son livre de mathématiques !
- Ah merde,fit-il entrer dans ses pensées.T’as raison, j’y cours maintenant ! »,finit-il par répondre.
Balançant sauvagement la gomme parfumée dans la poubelle près de la porte menant vers l’extérieur, Jonathan enfila prestement son sweat-shirt blanc et se hâta vers sa destination, c’est-à-dire la demeure de la jeune fille à la chevelure ténébreuse. Il se pressait, comme s’il désirait à tout prix se débarrasser d’un pondéreux fardeau. Il ne manqua pas de charmer au passage, néanmoins inconsciemment, la présence féminine qu’il rencontrait tout au long du chemin. Les blonds au regard noisette avaient décidément l’air d’être considérés comme des dieux de la splendeur…
Se dressant à présent devant le domicile de la concernée, l’adolescent appuya délicatement sur la sonnette, espérant que celle qu’il voulait voir ne s’avérait pas absente. Il attendit, jusqu’à ce qu’on lui permette enfin de pénétrer à l’intérieur du domaine. Cependant, il ne s’agissait pas d’une mine très accueillante qui lui donna le droit d’entrer…
« Ah, c’est toi…qu’est-ce que tu veux ?
- Euh, j’voulais juste te remercier de m’avoir prêté ton livre, et te le rendre. J’ai l’impression que je dérange, j’ferais peut-être mieux de m’en aller…
- Non non, reste…ça me fait plaisir que tu sois là. Après tout, c’est pas souvent que tu viens ici… »
Jonathan décida d’accepter sans broncher l’invitation de son amie, qui fut à ce moment soulagée que son père soit sorti pour coudoyer ses copains au bar. Si ce dernier s’avérait présent, jamais la jeune fille aux yeux ambrés n’aurait eu le cran d’amener l’intéressé chez elle…
« Attends, il faut juste que j’aille aux…,se coupa Ellen, ne réussissant visiblement pas à dénicher le moyen de s’exprimer clairement à cet instant.
- …Aux toilettes ?
- Euh oui. Voilà. Tu dois sûrement connaître la maison, depuis la dernière fois que tu es venu, elle est pas grande, en plus, c’est facile de se repérer. Vas dans ma chambre si tu veux, en attendant…
- …Ok. »
Durant le temps où l’adolescente à la chevelure ténébreuse était absorbée par une certaine occupation, le blond suivit les instructions de celle-ci, se sentant un peu bête sur le coup. Car une sorte de malaise s’enracinait instinctivement en lui-même. Il n’appréciait guère cette sensation de mal-être qui s’était incrustée directement après son entrée dans le logis. Quelques vertiges passagers le firent ainsi vaguement osciller, mais il se ressaisit aussitôt, lorsqu’il aperçut une fille de petite taille dévalant gracieusement les marches de l’escalier, alors que lui, les montait. Des sourcils faiblement haussés et une bouche entrouverte ne manquèrent pas de démasquer son étonnement vis-à-vis de l’existence de cette dernière. Il n’était pas du tout au courant que sa camarade possédait une petite sœur, bien qu’il la fréquentait depuis le début des années de collège et qu’il sympathisait autrefois avec ses parents, même avec le père, qui avait d’ailleurs l’air de bien l’aimer, chose rare. Ce n’était pas qu’il aurait absolument souhaité connaître tout de sa famille, néanmoins une légère déception le fit brièvement vitupérer intérieurement. La collégienne, essayant tant bien que mal de dissimuler ses sentiments à son égard, fit semblant de lui accorder de l’indifférence, son caractère borné étant incapable de la faire réagir autrement, en croisant son regard. Cependant la couleur rouge assez extravagante se manifestant sur ses joues n’avait apparemment aucune intention de disparaître, ce qui la gêna fortement…
Arrivé dans la pièce personnelle d’Ellen, Jonathan fut quelque peu époustouflé de la variété de tons chaleureux qui enjolivaient la salle. Cela faisait bien des lustres qu’il n’y avait pas été. Des souvenirs le firent automatiquement sourire. Quand il frappait autrefois à la porte de cette chambre, son objectif se focalisait uniquement sur les études. Il venait la plupart du temps en aide à son amie à la chevelure ténébreuse, en particulier lorsqu’il était question de mathématiques. Seulement, ils ne faisaient pas que se concentrer sur le travail, l’esclaffement se révélait souvent au rendez-vous, ce qui parfois, les empêchait de réaliser correctement leurs devoirs. Mais peu importait, du moment qu’ils passaient du bon temps ensemble…Un bruit inopiné et tapageur interrompit Jonathan dans sa nostalgie en le faisant involontairement sursauter. Il obtint le réflexe de se retourner, et blâma alors la personne qui l’avait brièvement effrayé.
« Ah, c’est toi…Me fais plus une peur pareille, sérieux ! Même les hommes peuvent avoir des points faibles, même les plus honteux, tu sais !
- Désolée...
- …D’habitude, tu m’aurais répondu un truc du genre « Espèce de femmelette ! C’est pas comme ça que tu réussiras à conquérir le cœur des filles ! ». La preuve que t’as pas l’air d’être en forme.
- Ce n’est pas faux. Dis… Les secrets entre nous, ça n’existe pas, hein ?
- Bah…non. On s’est toujours tout confié. Mais…toi, t’as pas l’impression que tu me caches quelque chose ?
- Non, TOI, tu n’as pas l’impression de me cacher quelque chose ?
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tourne pas autour du pot, j’aime pas ça.
- Ah j’ai compris. Tu veux une énième fois qu’on s’engueule. Très bien.
- Et moi qui voulais que tu m’aides à comprendre une leçon sur les vecteurs et les coordonnées…Il a fallu bien sûr que ça prenne cette tournure. De toute façon, c’est TOUJOURS comme ça. Oh et puis, va voir ta Sarah et laissez-moi tranquille maintenant, tous les deux. J’étais apparemment la seule qui respectait notre promesse de ne jamais se cacher quoique ce soit…Mais, voyons le bon côté des choses. Mieux vaut être seul que mal accompagné. Maintenant, et je ne vais pas te le répéter, dégage.
- Attends, comment t’es au courant pour…moi et Sarah ?
- Bah tu sais, quand on voit sa meilleure amie discuter avec un mec qu’elle était sensé ne jamais côtoyer, il y a de quoi être curieux, ça m’a coûté cher, mais je ne regrette absolument pas d’avoir entendu votre charmante conversation… »
Un silence oppressant bouleversa entièrement les pensées des deux énergumènes. L’une aborda nettement un sentiment de haine, de répulsion, tandis que l’autre ne savait assurément plus où donner de la tête… Il s’avérait complètement perdu, au point de se répéter infiniment qu’il n’était bon qu’à commettre des erreurs indignes, et à blesser de cette pitoyable manière son entourage, les personnes qui comptaient le plus pour lui. Le regret lui traversait l’esprit fréquemment, pour ne pas dire communément…
Ils restèrent figés, face à face. Leur regard ne se quittait pas. Aucun des deux n’osait prononcer un seul mot, un unique mot. L’un par honte, l’autre par pur dégoût. Ellen bisqua, se rendant tristement compte que tomber amoureuse du blond se révélait être une grossière faute, et qu’elle allait à partir de maintenant subir les âpres conséquences de ces sentiments, selon elle, interdits. Elle positionna subitement, et impétueusement une main sur ses lèvres, lorsqu’elle s’aperçut qu’elle venait inopinément d’avouer sonaffectionpar rapport au jeune homme à proximité d’elle. Les joues, une fois de plus, ne pouvaient résister à la suprématie d’une ardente température qui les tyrannisait impitoyablement. L’adolescente au regard ambré n’était capable de supporter davantage le pétrin du à sa timidité s’amplifiant au fur et à mesure. Elle s’emporta…
« Bon, je t’ai pas dit de t’en aller, là ? T’es sourd, faut qu’on te le répète en quelle langue ?
- …Et si je veux rester, qu’est-ce qui va m’arriver ?
- Tu peux pas savoir à quel point je veux te frapper, t’en faire baver, te donner des baffes…Tu peux pas savoir à quel point j’ai aussi envie de me frapper pour ma stupidité… J’ai maintenant l’impression d’être une intruse, et que je ne fais que de semer des embrouilles entre… « vous » ! J’ai eu tort de m’immiscer entre Sarah et toi. Le mieux, c’est que vous vous réconciliez. Oui, c’est mieux comme ça. Et moi, je vais ENFIN vous laisser tranquille...
- Hé…qu’est-ce que t’es en train d’me raconter, là ? Tu veux qu’on arrête de se parler, d’être amis, c’est ça ce que tu veux dire ? Désolé, mais crois-moi, compte pas sur moi pour ça. Tu comptes beaucoup pour moi, je veux pas que tu me dises la même chose blessante que Sarah…
- Arrête de ramener tout à elle, s’il te plait. Là, c’est entre toi et moi. Mais il en va de même pour Sarah, tu sais. C’est plus possible que je puisse lui adresser la parole sans me sentir un minimum coupable. Je sais pas exactement pour quelle raison vous avez rompu, mais en tout cas, j’ai ma petite idée. Bon, quoiqu’il en soit, si tu l’aimes vraiment, va la voir, et si elle te rejette, n’abandonne pas, va la revoir, encore et encore, parce que l’insistance prouve généralement la grandeur de l’amour de quelqu’un envers une autre personne…Et elle en sera sûrement très touchée un jour…
- Pourquoi tu prends ce ton sérieux ? Pourquoi tu fais en sorte qu’on se remette ensemble ? Tu as des plans, c’est ça ? Ca te ne ferait pas souffrir que je ressorte avec elle ?
- Et toi, pourquoi la dernière question, tu la poses comme si tu savais déjà tout ?
- Parce que je sais tout. Pardon de te l’apprendre.
- Tu peux être un peu plus clair, j’ai peur de pas saisir, là…
- Je suis au courant depuis longtemps. J’ai bien vu que t’éprouvais des sentiments bien plus forts que l’amitié pour moi, n’importe qui s’en serait aperçu. J’ai fait semblant d’être ignorant pour pas te brusquer, te froisser. T’as pas idée de comment je me suis senti mal à l’aise à chaque fois que tu laissais de plus en plus de preuves à ce sujet tous les jours…Mais là, c’était plus fort que moi. Les circonstances m’ont poussé à t’avouer ça de cette façon.
- Pourquoi…tu me dis ça…comme ça...comme si tu t’en foutais complètement ! Mal à l’aise, c’est ça, ouais ! Tu devais plutôt bien te moquer de moi quand je me mettais à réagir à certaines choses de manière embarrassée ! Mais tu sais quoi…C’est justement parce que j’ai décidé de ne plus t’aimer que je t’aide à te remettre avec mon ancienne amie. Te fais pas d’idées, espèce de sale prétentieux. T’as tellement de filles à tes pieds que tu crois que moi aussi je joue toujours au petit chienchien pour oser espérer obtenir quelque chose en retour de ta part ! Mais non, dommage ! C’est fini ! J’ai décidé de changer, de ne plus être aussi naïve que je ne l’étais avec toi, et avec d’autres. T’es qu’un petit salopard qui veut juste s’amuser, et qui est prêt à faire n’importe quoi pour ça ! Oh, vraiment, encore désolée de dire les mêmes choses que Sarah, mais tu sais, si c’est la réalité, c’est normal que je te le dise, tu crois pas ? »
A ce moment, Jonathan plaqua Ellen contre le mur de sa chambre et l’emprisonna facilement à l’aide de ses bras virils. La jeune fille tenta de toutes ses forces de se débattre, mais bien sûr, le blond l’en empêcha. Et, avant qu’elle ne se rende véritablement compte de la situation gênante dans laquelle elle s’était inconsciemment embarquée, des lèvres vinrent subitement rencontrer les siennes… |