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au 31 Mai 21 :
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Sorry, I Fell In Love With You
Par Orina-Chan
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
14 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Révélation Affligeante

Chapitre 7 : Révélation affligeante

 

Deux regards s’échangèrent. L’un dominant, l’autre dominé. Une méprisable spectatrice encourageait un père qui tyrannisait de ce simple geste sa propre fille. Cette dernière restait figée sur place, fixer l’adulte de cette manière l’électrocutait, la paralysait.

Ellen ne remarquait pas la présence de l’insupportable petite sœur qui était apte à faire n’importe quoi juste pour déstabiliser la concernée. Le sourire qui s’étirait à son maximum reflétait à la perfection son manque d’humanité. A force de trop vouloir s’attirer l’attention, elle nuisait sans s’en rendre toujours compte et sans pitié l’existence de ceux qui la perturbaient dans ses objectifs.

Ellen recula de plusieurs pas, jusqu’à finir par trébucher sur le pied de son lit et ainsi s’écrouler sur celui-ci. Le tuteur s’approcha d’elle, avec des pas semblant calmes, cependant avec l’esprit empli de rage. La jeune fille au regard ambré fut soudainement victime d’affreux tremblements, ne souhaitant visiblement pas se stopper. L’adolescente se maudit de ne pas être en mesure de lutter, d’avoir le courage de se révolter contre son père. Ce dernier s’apprêtait sans hésiter à lui montrer la puissance dévastatrice de ses poings. Peu importe s’il s’agissait de sa propre famille, donner une stricte sanction à ceux qui la méritaient faisait partie de son mode de vie. Néanmoins, lorsque ses coups frôlèrent le visage fragile de la lycéenne à la chevelure ténébreuse, une voix familière ne tarda pas à interrompre son agressive démarche…

« Je suis rentrée du travail ! Ma chérie, Ellen, tu es là ? »

La mère venait de signaler gaiement sa présence. Ellen osa faire entrer une once d’espoir en elle à partir de ce moment. Elle lança intérieurement plusieurs appels au secours, ne s’avérant toujours pas assez audacieuse pour se battre contre l’adulte étant sur le point de la frapper, sous les yeux impatients d’Emily.

« Bah, qu’est-ce que vous faites tous les deux ici ? Ellen, chéri, venez dans la cuisine, je vais vous préparer un bon repas !,proposa gentiment la tutrice en arrivant dans la chambre.

- N’oublie pas ma bière, hein ! »,répondit de façon peu agréable le mâle.

L’une aborda un sentiment de soulagement, de joie, tandis que l’autre rejeta ce dernier, pour connaître à nouveau celui de l’indignation, de l’injustice. Se tenant toujours debout au sein de la salle personnelle de sa sœur, elle n’était pas capable de résister à la tentation d’y faire régner un lourd désastre. Son regard devenait peu à peu vide d’émotion, inexpressif. Le sourire qui étirait ses lèvres s’avérait pratiquement indescriptible. Il ne s’agissait pas d’un sourire définissant l’euphorie. Sur le point de perdre la raison, elle s’empara des photos et des posters soigneusement accrochés au mur au dessus du lit de la jeune fille à la chevelure ténébreuse, puis les chiffonna, les troua, les déchira. Elle fouilla ensuite dans les tiroirs et éparpilla toutes les choses de valeur, qu’elles soient minuscules ou énormes, de manière à ce qu’on ne les retrouve plus. Néanmoins, tout ce remue-ménage ne lui suffisait pas. Il lui en fallait plus, encore plus, toujours plus. Elle ouvrit brusquement l’armoire, avec pour but d’abîmer, de souiller la totalité de ses habits, sans exception. Elle les écrasa au sol, cracha dessus, pour finir par les jeter par la fenêtre. Elle se fichait absolument de ce qu’elle recevrait comme punition pour avoir commis un tel acte. Voir sa propre sœur sombrer dans un enfer plus que satanique représentait son plaisir, son divertissement.Se vengern’était pas seulement un moyen de s’attirer totalement l’attention, à présent. Elle venait à peine de se rendre compte qu’être prête à tout faire pour que ces fameux plans se réalisent l’amusait, au point d’en rire tel un monstre sans cœur, sans âme.

[…]

La chambre émanant maintenant une aura désastreuse, Emily ne voyait plus aucune raison d’y rester. Ayant pour l’instant obtenu ce qu’elle désirait, elle se contenta simplement de s’enfermer dans la sienne, en attente d’idées aussi sordides qu’efficaces afin d’offrir un jour le coup de grâce à Ellen.

Au même moment, dans la cuisine, les parents et la jeune fille au regard ambré savourèrent, tous réunis à une petite table rustique, une multiplicité de saveurs exquises. L’adolescente et sa mère paraissaient silencieuses et profitaient secrètement du goût paradisiaque du plat préparé, tandis que le père, ne voulant visiblement pas se résigner à avouer la qualité du repas, ronchonna sans cesse, tout en ordonnant à la présence féminine de lui servir sur un plateau une autre bouteille de bière, comme s’il s’adressait à de naïfs esclaves, ce qui affligea bien évidemment les concernées, cependant celles-ci n’avaient aucun droit dedésobéirau maître de maison…

Mis à part les caprices grandement exagérés de ce dernier, aucune conversation, aucun bruit, aucune expression ne venait réchauffer cette ambiance froide, glaçante. Pas de télévision ni de radio allumée. Pas le chahut des voisins. Pas l’aboiement innocent d’un chien, ni le miaulement attachant d’un chat. Pas le bourdonnement stressant d’une mouche. Rien. Juste les avalements de salive après avoir bu et les aliments se broyant dans la bouche se faisaient entendre. Malgré le cri de détresse qui se manifestait à l’intérieur d’Ellen à cause de ce fait, celle-ci tentait tant bien que mal de percevoir le bon côté des choses ; mieux valait vénérer ce mutisme plutôt que d’énoncer des propos incompréhensibles et compromettants que l’on regretterait certainement par la suite…

[…]

Quelques minutes plus tard, à la fin de ce dîner interminable de par son atmosphère douteuse selon la jeune fille à la chevelure ténébreuse, celle-ci remonta dans sa chambre, souhaitant digérer du festin dont elle applaudissait d’ailleurs mentalement la cuisinière. Un sourire de satisfaction enjoliva son visage. Mais ce sourire s’éclipsa aussitôt. Aussitôt que l’adolescente eut franchi le seuil de la porte menant vers la destination voulue. Néanmoins, cela ne l’étonnait guère. Après tout, pour elle, tout semblait si évident, et si logique. Elle ne devait pas chercher bien loin afin de discerner la coupable de ce désordre affreusement faramineux. Délicatement, elle referma l’accès vers sa pièce personnelle, puis marcha en direction d’une autre, qui se situait à une extrême proximité de la sienne. Elle frappa à la porte, dénichant difficilement les bons mots pour essayer d’obtenir une quelconque explication de la part de la petite sœur aux intentions malsaines et imprévisibles… Malgré tout, elle refusait de faire demi-tour si proche du but. Affronter la réalité comme il se devait s’avérait représenter sa visée. Etant pleinement consciente du caractère fielleux et provocateur d’Emily, Ellen se contraignit à partir de maintenant de se comporter de manière posée, de sorte à ne pas malencontreusement amener l’achèvement de la future conversation avant même que cette dernière n’ait véritablement débuté. Inspirant, expirant, elle se sentit finalement prête à adresser la parole à sa petite sœur.

« Emily…Je sais que t’es là, alors réponds. Tu peux me dire pourquoi t’as foutu ma chambre dans un état pareil ? Je suppose que tu n’as pas vraiment de raison particulière en fait, tu me détestes, c’est tout. Mais tu sais quoi ? J’en ai rien à faire, parce que peu importe que tu me fasses ci ou ça, tu restes ma petite sœur, et moi j’pourrais jamais te haïr, même si t’es une sale peste, même si  tu me fais souvent subir des choses horribles comme le bazar dans ma chambre. Ne me dis pas que ce que je dis ressemble à une de ces scènes pourries de ces feuilletons pourris ! Ne confonds pas ça avec la réalité, imbécile ! Ah zut, je m’emporte déjà… »

Exactement comme l’adolescente à la chevelure ténébreuse l’avait prédit, la concernée refusait de laisser échapper le moindre mot de sa bouche. Soi-disant par fierté, Ellen supposait. La jeune fille au regard ambré poussa un soupir de lassitude. Oui, elle était lassée par l’égoïsme d’Emily. Elle ne pouvait plus se permettre de jouer le rôle de la gentille et indulgente grande sœur avec cette dernière. Avant de relancer une attaque décisive, elle toussota.

« T’en as pas marre avec tes conneries à la fin ? Tu veux me voir en train de te supplier à genoux de me laisser en paix ? Y a que ça qui compte pour toi ? Que je cède à tes petits caprices de gamine juste jalouse de sa sœur qui elle, ne cherche qu’à tisser de vrais liens avec toi ? Tu n’as pas d’amis ou quoi ? Je suis désolée de te dire ça, mais je suis l’aînée, et quoiqu’il arrive, ce sera toujours moi qui réussira à fermer ton sale clapet ! Si j’étais maman, je n’hésiterais pas à te mettre une gifle pour te faire comprendre que dans la vie, tout ne peut pas se passer comme tu le voudrais ! Maintenant…SORS ! Viens t’excuser ! Tu ne sais sûrement pas ce que ça veut dire, vu que tu n’as fait que des choses impardonnables sans justement demander le pardon aux autres ! Et tu…

      - ARRETE TON DISCOURS, CA ME GONFLE, LA ! Ferme-la, si tu veux pas le regretter plus tard…Si tu crois que je vais soi-disant m’excuser juste à cause de ce que tu viens de raconter…Tu te trompes ! Tu ne me connais pas assez pour me juger… »

Celle à la chevelure ténébreuse décida de ne pas trop insister pour aujourd’hui, bien qu’avant, elle était motivée à propos de persuader Emily d’arrêter sérieusement sesbêtises. Elle n’était pas craintive vis-à-vis des derniers propos de sa sœur, cependant la personnalité de celle-ci pouvait réellement s’avérer dévastatrice quand elle le désirait. Ellen se retira donc. Une heure plutôt tardive s’affichant sur sa montre, elle se hâta à retourner à l’endroit dont toutes les affaires demeuraient disséminées, afin de faire en sorte que la pièce devienne propre et ordonnée, au point qu’on ne reconnaisse plus cette dernière suite à un travail acharné. L’adolescente aux yeux ambrés, au lieu d’effectuer correctement le reste de ses devoirs, n’eut pas le choix et se servit du temps qu’il lui restait pour nettoyer sa salle personnelle ressemblant vraisemblablement selon elle à une déchetterie.

[…]

Cette tâche ne s’était pas avéré des plus simples à accomplir. La preuve se manifestait par une discrète sueur s’écoulant lentement du front jusqu’au cou. Au moins à présent, elle était en mesure de se révéler vaniteuse au niveau de la beauté miraculeuse qui ressortait de la chambre. Si on critiquait la qualité de celle-ci, répudiant le charme du lieu,  il ne s’agirait que d’une simple antithèse fabriquée de façon irréfléchie sur le coup d’une jalousie démesurée. Tout du moins, du point de vue d’Ellen.

Les minutes filèrent à une vitesse fulgurante. De peur de se plonger inconsciemment au rythme de l’ennui, la jeune fille à la chevelure ténébreuse préféra se recroqueviller dans son lit tout en se munissant de sa douce et chaleureuse couverture. Souhaitant rencontrer les vertus du sommeil, elle eut le réflexe d’éteindre sa lampe de chevet, faisant chuter au passage une peluche. Embêtée, elle fit réapparaitre la lumière afin de ramasser la chose en question. Une certaine nostalgie fit poindre un sourire placide, qu’on pouvait facilement qualifier d’angélique. L’animal représenté à travers ce jouet n’était autre qu’un petit ours blanc, sans doute le seul objet qui lui avait fait ressentir un tel sentiment de béatitude durant toutes ces années. On le lui avait offert lors de son tout premier anniversaire. Elle parvenait encore à se souvenir de cette fameuse période, où pas une seule onde négative ou pessimiste n’influençait le déroulement de la journée festive. A ce moment du passé, aucune tension ne troublait la bonne entente familiale. Jusqu’à ce qu’Emily ne vienne au monde, fait apparemment imprévu et non voulu. Peu à peu, le père des deux filles sombra dans l’alcool, s’étant plusieurs fois fait licencié pour son incompétence. Il développa une sorte de passion envers la bière, et en devint grièvement atteint, au grand dam de sa femme et de ses enfants, grandement attristées par le brusque changement d’attitude du mâle.

Ellen secoua énergiquement sa tête. Son but premier n’était pas de ressasser les pires scènes de son existence, mais les meilleurs. Elle prit à nouveau l’initiative de s’enfouir dans l’obscurité la plus totale, tentant absolument de se projeter dans l’univers fabuleux des rêves. Ce qui fut d’ailleurs une réussite.

[…]

Le lendemain matin, le lever ne s’exécuta pas vraiment tout en douceur. Tout avait commencé par la résonnance venue des enfers du réveille-matin. Plus l’adolescente au regard ambré accueillait involontairement ce son alarmant dans ses tympans, plus elle se réfugiait automatiquement dans ses draps, ce qui l’empêcha alors de débuter dynamiquement la journée qui se préparait. Un enchaînement de soupirs, de lamentations, de grommellements… Tout y passait. Puis, elle vitupéra inlassablement, entrainant la dégringolade accidentelle du matelas et de la couverture. Semblant immobile quelques instants, les lèvres de la jeune fille paraissaient entrouvertes, ceci marquant sa surprise éthérée vis-à-vis de ce simple fait. Après un énième soupir, elle s’incita finalement à se positionner sur ses deux jambes et à faire en sorte de devenir plus présentable avant de s’élancer de manière vagabonde vers le lycée. Après tout, la touffe qui lui servait visiblement de cheveux et les cernes se situant sous ses yeux ne l’enchantaient guère, en cette matinée naissante.

Plus tard, les cours balbutièrent, s’imposant difficilement à cause du brouhaha intempestif d’élèves racontant avec exaltation les différentes péripéties de leur week-end mouvementé. Sarah fit de même en jaspinant elle aussi des nombreux rebondissements durant ces deux jours avec Ellen, qui elle, avait du mal à suivre, s’égarant progressivement dans ses larges pensées. Sans en connaître exactement la raison, le visage de Yann occupait depuis un petit moment une partie majoritaire de son esprit. Elle s’évertua à estomper cette image qui la tourmentait et qui la déconcentrait sans cesse dans les moments où le contraire devrait en temps normal être privilégié, mais plus elle essayait, plus le problème empirait… Elle maudissait cette facette d’elle, là où elle se préoccupait pour des broutilles, pour des choses selon elle dénuées d’intérêt… L’adolescent aux cheveux roux cuivrés était normalement placé dans la catégorie du passé. Il n’y avait pas de raison à ce qu’il intègre à nouveau le présent, et à ce qu’il revienne à son ancienne vie… En tout cas, c’était ce que la jeune fille au regard ambré pensait.

[…]

Durant les explications quelque peu compliquées de l’enseignant de géographie, Ellen déprima devant un graphique affiché au tableau à l’aide d’un rétroprojecteur muni de statistiques suffisamment complexes pour qu’elle adopte aussi vite cet état d’esprit défaitiste. Son amie à la queue de cheval brune s’esclaffait gentiment extérieurement, cependant avait en réalité un peu pitié de sa difficulté au niveau de la compréhension du cours dans son ensemble… Afin qu’elle ne se décourage pas et qu’elle n’abandonne pas alors qu’elle s’avérait au summum de sa motivation, Sarah, de manière attentionnée, lui fit passer un petit mot dans un morceau de papier provenant d’un cahier généralement inutilisé.

« T’inquiète si tu veux, je t’expliquerai un peu ce que t’as pas pigé, quand tu seras libre, je passerai chez toi, ou l’inverse, ça te va ? »

L’adolescente à la chevelure ténébreuse ne manqua de faire jaillir une expression marquant son étonnement jovial vis-à-vis de ce message apaisant aussitôt sa détresse. Afin d’éviter que sa réaction soit ridiculement mise à découvert, la lycéenne murmura des propos faisant gaiement sourire sasauveuse.

« Tu sais que t’écris mal ? »

A présent, la panique ne parvenait plus à s’emparer de la raison de la concernée. Tout allait bien, sa crainte perpétuelle s’était subitement lénifiée, ce qui la soulagea instinctivement.

[…]

Lors d’une pause, étant évidemment la bienvenue pour la plupart des élèves, prit son essor au milieu de l’après-midi, et Ellen ne dénicha aucune autre occupation que de titiller en permanence son portable, s’en servant uniquement pour s’envoyer des pense-bêtes. Néanmoins, au bout d’un moment, elle interrompit brusquement son activité lorsqu’elle eut tout d’un coup dans son champ de vision sa meilleure amie. Elle rangea alors l’engin dans une de ses poches de jean puis se précipita en direction de l’intéressée. Arrivant finalement à se rapprocher, ce fut à cet instant qu’elle s’aperçut qu’elle ne s’avérait pas en train d’errer toute seule dans la cour. Si elle ne se trompait pas, si sa vue ne devenait pas brouillée, elle était en mesure de constater avec surprise qu’elle conversait avec un blond. Jonathan, sans aucun doute. Mais quotidiennement, jamais ce duo ne se construisait, jamais une véritable discussion ne s’instaurait entre ces deux énergumènes. Trop curieuse, Ellen ne put lutter contre ce vilain défaut que représentait la curiosité. Elle masqua sa présence en se cachant derrière un arbre. Sa fine apparence lui permettait de se faufiler dans les endroits les plus improbables et d’esquiver ainsi le fait qu’on puisse la détecter… De cette façon, elle put écouter ce que se confiaient spécifiquement les individus en question.

« Ecoute, faut qu’on arrête de s’éviter, ça devient sérieusement ridicule !,commença le jeune homme.

      - De quoi tu parles ? On ne s’est jamais causés, comment veux-tu qu’on s’évite ?

      - Ouais c’est ça, fais ta maligne…Tu te rends pas compte que c’est dur de te voir tous les jours sans que je n’aie le droit de te parler ! Ca ne te fait rien, toi ?

      - Je ne vois toujours pas ce que tu veux dire…

      - Ca t’amuse de te foutre de moi, hein ? J’suis dingue de toi, je suis prêt à tout pour recommencer depuis le début, mais toi, tu ne fais aucun effort !

      - Parce que moi je n’en ai pas envie, imbécile ! Arrête de m’emmerder, sérieux ! C’est lourd ! Je t’ai déjà dit auparavant que c’est du passé, nous deux. Y a vraiment pas de raison pour qu’on ressorte ensemble, crois-moi ! Surtout après ce que tu m’as fait subir…Je ne t’ai toujours pas pardonné, tu sais…

      - Ca aussi, c’est du passé, non ? Tu vas pas remettre ce sujet sur le tapis ! J’avais pas le choix ! Ils voulaient qu’on se sépare, pour que je fasse entièrement partie des leurs sans me préoccuper de toi, si je faisais pas ce qu’ils souhaitaient, ils allaient te faire du mal ! Et je n’aurais pas pu supporter ça, en plus ils étaient malheureusement trop nombreux pour que j’intervienne…Mais maintenant, ils sont partis, on peut se donner une nouvelle chance, tu ne penses pas ?

       - C’est ça, dans tes rêves, ouais ! Je t’ai déjà oublié depuis longtemps, au cas où tu ne le saurais pas ! Va chercher ailleurs et va faire souffrir une autre personne, salaud ! Comme si j’allais écouter tes grands discours et te pardonner comme ça, comme si tout ce qui s’était produit comptait pour du beurre ! Tout ce qui compte pour toi, c’est juste de t’amuser, de passer du bon temps avec quelqu’un !

      - Sarah, je pourrais jamais autant m’amuser avec une autre fille que toi…Tu me manques… »

La brune à la queue de cheval se retira immédiatement, tout en retenant, avec le peu de force qu’il lui restait, ses sanglots… Tandis qu’au même moment, une jeune fille aux cheveux ténébreux sembla immobile la tête baissée au même endroit, ayant apparemment beaucoup de mal à digérer ce qu’on lui cachait…

 
 
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