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au 31 Mai 21 :
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Sorry, I Fell In Love With You
Par Orina-Chan
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
14 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Lycée, Famille, Sentiments... !

Chapitre 3 : Lycée, famille, sentiments… !

 

Ellen n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit. Déjà qu’elle s’était réfugiée dans sa couverture à une heure plutôt tardive, ce qui s’était passé la veille ne l’avait réellement pas encouragée à s’endormir et à agir par la suite comme si de rien n’était. En réalité, les mésententes, les tensions familiales de ce genre régnaient souvent, voire quasiment constamment dans la totalité de la demeure, qui, en raison de ces circonstances, était devenue mélancolique. La jeune fille aux yeux ambrés se précipitait toujours avec hâte vers l’extérieur le matin afin de se détacher de cette ambiance perpétuellement froide, pesante. D’ailleurs, elle fit en sorte d’agir de même en ce début de journée, malgré sa lourde fatigue la faisant chanceler de temps à autre. Après s’être fait sa toilette et s’être correctement vêtue, l’adolescente dévala les marches de l’escalier telle une furie avinée, sous le regard abasourdi de sa petite sœur, qui se retint de se moquer d’elle à ce moment. Cette dernière, avant de se rendre en direction du collège, se repassa un petit coup de rouge à lèvres, apparemment pas assez satisfaite de sa beauté. Ellen, exaspérée de cette attitude déplorable, soupira, puis la suivit de près pour accéder elle aussi à son établissement scolaire.

Les deux jeunes filles ne s’adressaient jamais la parole, ce qui convenait à la petite sœur, mais qui cependant, attristait grandement la plus âgée. Celle-ci se sentait contrainte de continuer à vivre de cette manière, ne cessant de se dire qu’elle méritait qu’on lui attribue cette béante répulsion. Néanmoins, tout à coup, un flash-back retentit. Elle se mit involontairement à repenser aux vulgaires et blessantes paroles d’Emily. Elle se stoppa dans sa démarche, le regard rivé vers ses chaussures. Elle se débattait intérieurement contre cette scène qui ne se lassait pas de revenir à la charge, tel un taureau dans une corrida, dans son esprit. Elle positionna ses mains, de façon à ce que la tête se retrouve entre elles, histoire de lutter contre cette satanique pensée. Mais rien n’y faisait…

[…]

Finalement arrivée en classe, Ellen constata un fait qui lui parut plus qu’étrange : l’absence de son amie, Sarah. Un frisson la fit se sentir extrêmement mal à l’aise. Elle avait l’impression qu’elle allait s’étouffer avec sa propre respiration lorsqu’elle avait en tête une probable raison de ce défaut de présence. Hier, elle s’avérait bouleversée à cause d’une quelconque personne la poursuivant secrètement, elle n’avait pas de preuves de ce fait, cependant elle en était plus que certaine. N’étant pas en mesure de rester accoudée à son pupitre tout en écoutant un cours qui selon elle, ne lui servirait pas à grand-chose, Ellen inventa de toutes pièces un prétexte pour s’assurer que sa camarade allait bien.

« Monsieur, je…je peux aller aux toilettes ?

      - Voyons, vous auriez pu y aller ce matin, avant d’aller en cours !

      - Mais…c’est que…j’ai…Enfin, vous savez ce que je veux dire…

      - Ah, euh…Hum. Allez-y, et ne perturbez pas plus mon…mon cours.

      - Merci ! »

Et la jeune fille accourut ainsi vers le couloir, son visage adoptant une expression plus sérieuse que lors de ses précédents propos. Toute la classe s’esclaffa à la réaction du professeur lorsque l’intéressée cherchait éperdument à s’expliquer. Seul Jonathan semblait particulièrement perplexe…

L’adolescente à la chevelure ténébreuse s’isola en dehors du bâtiment, puis tenta de joindre Sarah avec son portable, morte d’inquiétude à son sujet. Ce fut à la vue d’un visage très familier que son plan tomba à l’eau.

« Jo…Jonathan ? Pourquoi es-tu toujours là où je ne m’y attends jamais ?

      - Moi aussi, j’peux très bien inventer des excuses bidons juste pour sécher les cours !

      - Je…je ne sèche pas les cours ! Je…

      - T’inquiètes, j’blague, le prends pas comme ça. Au fait, Sarah, ton amie, elle…elle est pas là ?

      - Ah, euh… »

Oui, il s’agissait bel et bien de Sarah à qui le jeune homme prêtait tout le temps attention… Une fois de plus, Ellen en devint affreusement gênée, au point d’en effectuer une série de mouvements incompréhensibles qui laissaient à désirer. Après avoir posément retrouvé ses esprits, elle décida d’apporter sincèrement une réponse à Jonathan, qui lui, avait un peu de mal à patienter, au vu de ses bras croisés et d’un de ses pieds clapotant, tambourinant le sol.

« Tu promets de garder ton calme, quoiqu’il arrive, d’accord ?

      - Ouais, dis carrément que ce que tu vas me dire va sérieusement me choquer !

      - Euh…Ouais, on peut dire ça, en fait. Quelle perspicacité…

      - Allez, dis-moi !

      - Bon…J’avais promis à Sarah de ne pas le dire, mais j’ai envie de te faire confiance, comme tu as l’air de tenir à elle…

      - Hein ? Arrête de marmonner !

      - Pff…Elle m’a confié qu’elle était persuadée que quelqu’un la harcelait depuis un certain temps, du coup, elle ne cesse d’être méfiante, surtout quand elle est toute seule. Elle n’avait pas l’air de rigoler sur ce sujet…Hier soir, avant qu’on ne se quitte, j’avais un pressentiment. Et comme là, elle est absente…J’ai peur ! Et c’est pour ça que je voulais essayer de l’appeler sur son portable, pour avoir des nouvelles, et surtout, pour me certifier qu’elle va bien ! Je n’aime pas ça… »

Sous l’influence de l’instinct, Jonathan enlaça Ellen, souhaitant d’abord le repousser, puis par la suite se laissant gentiment faire. Il la trouvait très touchante lorsqu’elle paraissait aussi anxieuse au point de ne presque jamais élaborer au moins une pensée pour sa propre personne. Le duo s’éternisa dans cette posture, chose embarrassante pour l’adolescente, son corps atteignant une température l’entraînant à supplier son ami de la lâcher, de peur que son cœur fulmine.

« Jonathan, tu pourrais pas…me libérer…faut que j’essaie…d’appeler Sarah…

      - Ah, pardon ! »

Les deux individus, rongés par un certain malaise, firent inconsciemment agiter leur regard vers d’infinies directions. Sous l’effet du stress, Ellen, s’étant saisi de son portable, tremblait, et de ce détail, en fit malencontreusement glisser tel un savon l’objet en question. Jonathan en rit machinalement, cependant posa délicatement une main sur ses lèvres lorsqu’il aperçut la mine confuse de l’adolescente. Elle parvint tout de même à rattraper l’engin, se persuadant de redevenir plus sérieuse pour le bien de Sarah. Elle ne masqua pas sa surprise lorsqu’elle s’aperçut que cette dernière avait tout de suite décroché au moment où elle avait essayé d’obtenir un contact avec elle.

« Sarah, bon sang, où es-tu ? Dis-moi que tu vas bien ! Je m’inquiétais trop pour toi !

      - Tu t’inquiétais ? Oh, mais t’en fais pas, c’est juste un gros rhume et un p’tit mal de tête qui m’a rendu flemmarde et qui ne m’a pas donné envie d’aller en cours, c’est tout !

      - C’est tout ? Tu appelles ça « tout », toi ? Et moi qui ai cru que tu étais…M’enfin -bon, n’en parlons plus ! De toute façon, c’est mieux comme ça ! Je te laisse te reposer.

      - Attends, il y a un truc qu’il faut que je te demande…

      - Quoi encore ?

      - Est-ce que…Mister Holloway s’est inquiété pour moi ??

      - Idiote, on n’a pas anglais aujourd’hui !

      - Tu aurais au moins pu me donner de faux espoirs !

      - Quelle amie de ce genre ferait ça ? Bon je dois raccrocher, j’ai bientôt plus de batteries. Salut ! »

Jonathan implora intérieurement à la fille aux yeux ambrés de lui informer si sa meilleure amie s’avérait véritablement en sécurité. Ellen hocha dynamiquement la tête, avec pour seul but de rassurer le jeune homme, celui-ci ne manquant pas de laisser échapper un soupir réjouissant de sa bouche.

S’empressant de rencontrer une atmosphère plus détendue, les deux énergumènes retournèrent séparément à leur cours, histoire de ne pas semer le doute chez l’enseignant, et, éventuellement, chez les élèves. Quelques minutes après s’être installée à sa place habituelle, Ellen ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au monde extérieur, comme elle le faisait quotidiennement, par ennui, mais surtout, par envie de liberté. Car elle se sentait oppressée, étouffée. Non seulement dans l’enceinte de l’établissement, mais également dans son domicile, notamment à cause de ses différents problèmes familiaux et de cette impression d’enfermement, de resserrement, lorsque ses parents lui imposaient, par la décision du père, des limites au niveau de ses sorties ayant pour principal but de passer du bon temps avec certains camarades. Elle ne supportait pas qu’on lui dise ce qu’elle avait à dire ou à faire, cependant elle se devait de respecter les règles, de peine de donner à ses tuteurs un médiocre aperçu d’elle.

Une cloche tinta. A cette entente, une euphorie fit immédiatement volatiliser les idées nébuleuses actuelles de la fille à la chevelure ténébreuse. Lorsqu’elle s’apprêta avec célérité à sortir de la salle de classe, une voix, résonnant par la suite dans son esprit, vint vivement l’interrompre dans son unique moment joyeux de cette journée.

« Ellen, il faut franchement qu’on règle cette histoire une bonne fois pour toutes. »

Il s’agissait de la phonation du professeur de mathématiques. Ce dernier fixa la concernée d’un air à la fois consciencieux et persévérant. Elle ne parvenait pas à spécifiquement décrire cette lueur dans son regard. C’était comme s’il il n’allait pas tarder à lui faire une demande en mariage inattendue. L’adolescente se maudit à aborder de telles probabilités, néanmoins cela s’avérait réellement être ce qu’elle ressentait à cet instant.

« Tes notes sont catastrophiques…On fait tout pour que tu assimiles mieux les connaissances, mais tu n’y arrives pas ! Ou alors le fais-tu exprès ? Il faut sans arrêt te reprendre pendant l’heure de cours parce que tu fixes à longueur de temps le vide ! Tu as trop souvent la tête ailleurs, mais dans quelle langue il faut te dire de te concentrer ? Je suis désolé, mais je vais me sentir contraint de demander au directeur de convoquer tes parents, ils ont besoin de savoir que tu as de sérieuses difficultés dans le domaine de l’apprentissage.

     - Faites ce que vous voulez, ça ne changera rien. »

Sans avoir pris la peine de fixer dans le blanc des yeux celui qui lui faisait sans gêne des reproches, Ellen fit en sorte de s’éclipser le plus rapidement possible pour ne pas subir davantage de critiques de la part de l’adulte préservant sa fierté malgré tout. Et pour le prouver, il tenta d’imposer une conclusion d’une façon peu appréciable avec d’autres propos de ce genre…

« Crois-moi, ce n’est pas toi qui va faire pitoyablement baisser la moyenne de la classe ! Tu as intérêt à bosser désormais, si tu ne souhaites pas avoir de représailles dans le futur ! »

La jeune fille au regard ambré revint sur ses pas, puis se retint de s’esclaffer, à la vue de l’expression capitonné de détermination de l’enseignant.

« …Vous comptez m’effrayez, monsieur ? Si je ne pige rien à vos cours, c’est de votre faute, non ? C’est à vous de vous ressaisir pour nous fournir de meilleures méthodes de travail et de compréhension ! Qui est pitoyable dans cette histoire ? Vous êtes professeur, faites votre boulot au lieu de me faire la morale comme si moi, j’étais la seule fautive dans cette affaire ! A présent, je dois aller à mon autre cours, je vous conseille de me laisser partir, si vous ne voulez pas que je me plaigne de vous, suite à mon retard... »

Le visé fut abasourdi. On ne lui avait jamais répondu comme tel. Il en vacilla, en effectuant maladroitement plusieurs pas en arrière, s’accrochant tout de même à son bureau. Ceci reflétait à la perfection son étonnement, son embarras vis-à-vis de ce fait.

[…]

Le week-end finit par affleurer, ce qui naturellement, subjugua pratiquement la totalité des lycéens, se hâtant à saluer leurs amis avant de bondir tels des kangourous enthousiastes vers la sortie. Une personne âgée passant par pur hasard dans les environs, envia la jeunesse de ces enfants émerveillés par la latitude qui se présentait gaiement à eux à ce moment-là. Jonathan, lui, semblait la plupart du temps déçu à l’arrivée de ces jours où le repos était considéré comme primordial. Le jeune homme était enchanté de se rendre chaque matin au cœur de l’établissement, car revoir et converser de tout et de rien avec sa tonne d’amis signifiait qu’il menait une existence excitante dans l’ensemble. Pour se réconforter de cettepertequi allait durer seulement deux journées, paraissant des années interminables selon lui, il se rapprocha d’Ellen qui prenait son temps pour ordonner et ranger ses livres et ses cahiers. Elle non plus, dans le fond, ne s’avérait pas une fanatique de cette courte période. Après tout, ce ne serait pas la liberté qu’elle obtiendrait, mais un séjour dans une sorte de prison, avec pour gardiens en prime ses parents…

Apercevant la venue inopinée du blond, l’adolescente aux cheveux ténébreux se sentit toute pompette, au point d’affabuler inconsciemment un prétexte pour tester de prendre efficacement la fuite…

« Ellen, tu rentres direct chez toi, là ?

      - Ben euh ouais…J’dois absolument y aller, parce que mes parents veulent absolument que je…que je fasse les courses, et si je ne me dépêche pas plus, le supermarché sera fermé avant même que je ne m’en rende compte !

      - …Eh bien, j’peux t’accompagner ! J’ai rien à faire, et j’ai pas envie de rester seul à m’ennuyer. »

L’improvisation d’Ellen annonça dès lors la défaite de cette dernière. Lorsque Jonathan avait une idée en tête, il ne l’abandonnait certainement pas. Sachant pertinemment cela, la jeune fille aux yeux ambrés déprima intérieurement, cependant fit semblant d’agir comme elle le faisait habituellement face à son ami. Elle n’eut le pouvoir de lutter contre le déstabilisant regard, la mettant intensivement dans tous ses états, de celui-ci. L’adolescente laissa tomber avant même d’avoir commencé une tentative de contestation. Elle se dit malgré tout qu’elle n’était en mesure de refuser, de rejeter quelque chose provenant de son camarade… Elle trouva ridicule son innocence, néanmoins un léger sourire se contenta de dissimuler cette pensée. Elle se contraignit alors à se rendre dans la grande surface, histoire de prolonger la fausse excuse, mais surtout pour ne pas que Jonathan devienne horripilé à cause de ce vulgaire mensonge. Ellen se maudit d’entreprendre les choses de cette manière peu honnête, cependant elle ne pouvait revenir en arrière, plus maintenant.

Arrivée à destination, l’adolescente, ayant l’impression tout d’un coup d’être exagérément stupide, n’avait pas prévu de liste, et de plus, elle n’avait pas les moyens pour dépenser quoique ce soit, car ses parents ne lui distribuaient jamais d’argent de poche ! Voyant clairement la réaction de la concernée, Jonathan ne put s’empêcher de laisser échapper un rire indiscret.

« Je me doutais bien que tu ne savais pas me mentir ! Je suis bien conscient que tu n’es pas très riche, donc je n’allais pas te laisser payer je ne sais quoi juste pour me persuader que tu ne trahissais pas ma confiance ! Je m’ennuyais, mais merci, aujourd’hui encore, j’me suis bien éclaté, grâce à toi !

      - … »

La jeune fille à la chevelure ténébreuse rougit de honte. Se moquait-il une fois de plus d’elle, et de sa naïveté ? Elle, par contre, n’était pas vraiment d’humeur à sortir des plaisanteries de ce genre. Elle croisa immédiatement ses bras, détourna énergiquement son visage telle une enfant subitement possédée par une jalousie extrême envers son entourage. Elle fixa alors le vide, sans trop connaître les limites de son geste. Jonathan comprit automatiquement qu’elle était irritée. Après tout, elle s’avérait souvent facilement susceptible.

« Allez…Tu vas pas me faire la gueule pour ça, quand même ! Fais pas ta gamine…

      - Gamine, moi ? Mais qui est-ce qui se moque tout le temps de moi de façon enfantine, hein ? Et puis…ça fait quoi, SI J’SUIS PAS TRES RICHE ?

      - Oh…Bon j’avoue, je suis vache. Mais bon, j’y peux rien si…si ça sort tout seul !

      - Oui c’est ça, ça sort tout seul ! Monsieur prétend que « ça » sort tout seul ! Mais dis- moi Jonathan…Jusqu’à quand vas-tu me prendre pour une idiote ? Parce que moi, je n’ai plus envie que ça dure ! A chaque fois, c’est pareil, je me demande si ce genre de trucs là se fait réellement, entre amis…On devrait peut-être…

      - AH NON !

      - Hé !! Me fais pas peur comme ça ! T’es fou ?

      - Non, mais…Excuse-moi, s’il te plait, sois pas fâchée…J’supporte pas quand on se dispute comme ça. Si je rigole à propos de toi, ce n’est pas par moquerie, ni par méchanceté, loin de là…C’est justement parce qu’on est amis que je fais ça, parce que je passe toujours du bon temps quand je suis avec toi, et parfois, ça me fait tellement plaisir que…je perds un peu les pédales, disons ! Désolé si tu comprends pas totalement ce que je veux dire…»

Les lèvres d’Ellen, suite à ces mots, tremblèrent. Ce fut comme si celle-ci claquait inconsciemment des dents, réflexe par rapport au vent glacial qui faisait habilement part de sa présence en ce début de soirée. L’adolescente creusait au fin fond d’elle-même, et tentait vainement de dénicher les meilleurs propos possibles afin de révéler son contentement vis-à-vis des pensées, visiblement sincères, de Jonathan. Le jeune homme abaissa d’un air embarrassé sa tête, ayant un peu de mal à faire normalement face à son amie sans craindre que cette dernière se moque de lui à cause de sa difficulté à clairement s’exprimer à cet instant. Il se gratta sans pitié le crâne, de telle sorte qu’Ellen crut qu’il allait s’en arracher brutalement les cheveux. Essayant de toutes ses forces de se retenir, Jonathan parvint malgré tout à discerner le fait que sa camarade avait envie de se défouler et de rire de ses réactions irréfléchies. Il ne lui en voulut pas pour cela, car après tout, lui faisait bien la même chose à son sujet. Pensant cela, il ne put s’empêcher de faire éclore un sourire sur son visage, tout en haussant un sourcil, dévoilant son ravissement par rapport à la soudaine joie de la jeune fille au regard ambré et pétillant.

A une certaine distance d’eux, une collégienne se promena avec quelques unes de ses amies, tout en débattant sur leurs vêtements osés et sur leur maquillage excessif. Néanmoins, elle interrompit volontairement, tout d’un coup, sa démarche, pour scruter un spectacle qui ne lui plaisait guère. Elle espérait qu’il s’agissait d’une simple facétie de mauvais goût. Mais non. Elle était bien consciente que c’était la réalité qui la submergeait abruptement à ce moment-là. Elle était dominée par une rage indomptable, et en même temps, elle était triste, triste. Comme lorsqu’Ellen observait Jonathan en train de fixer inlassablement Sarah, qui elle, ne prêtait d’ailleurs aucune attention à son égard. Elle lui ressemblait tellement, cependant cela ne s’avérait pas très étonnant. Après tout, c’était dans les gènes…

 
 
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