manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Sorry, I Fell In Love With You
Par Orina-Chan
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
14 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     0 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Oublier ? Recommencer ?

Sorry, I Fell In Love With You

 

Chapitre 1 : Oublier ? Recommencer ?

 

Un an. Un an qu’elle l’attendait. Cette année l’avait transformée. Elle ne prêtait plus vraiment attention au paysage coloré qui l’entourait chaque jour. Maintenant, ses yeux ne scrutaient plus que les ténèbres, effet constant de son désespoir omniprésent. Il ne reviendra plus. C’était sûr, c’était certain. Pourtant, elle y avait cru. Elle y avait longtemps cru…

Ellen, la jeune fille mélancolique, laissa abondamment couler ses vives larmes, ne cessant de penser à la promesse qu’elle et Yann, le concerné, s’étaient faite. Ce dernier devait sans doute se moquer de ses sentiments, selon elle. L’adolescente d’une quinzaine d’années se maudit, à l’idée de cette indubitable probabilité.

« Comment…Mais comment j’ai pu être aussi bête… »

En se répétant continuellement cette démoralisante question, elle se prit pour une de ces stupides et banales héroïnes de feuilletons dramatiques. Elle décida alors de tenter de se ressaisir, ne souhaitant aucunement devenir comme l’une d’entre elles.

La soudaine présence d’un bon ami à ses côtés la fit littéralement retrouver ses esprits. Elle secoua brutalement sa tête, puis se donna une série de légères claques, comme pour se convaincre qu’elle s’avérait perturbée à cause de simples inepties. Jonathan, la personne se situant à proximité d’elle, se mit à rire gaiement, puis l’interrogea d’une manière assez originale sur son état d’esprit.

« Ben alors ? Tu déprimes encore ? T’inquiètes, Super-Jo est là !

      - Super-J…Pfff…Tu deviens de pire en pire, toi, décidément !

      - Je rigole ! J’voulais juste détendre un tout petit peu l’atmosphère ! C’est peut-être raté mais…j’aurais essayé ?

      - Idiot ! Alors comme ça, tu te crois drôle ? »

Le duo s’échangea un regard taquin, habitude que tous deux avaient adopté depuis le début des fameuses années passées au collège. Jonathan parvenait toujours, par n’importe quel moyen, à remonter le moral à son amie. Un lien, une certaine complicité entre eux faisait que ceux-ci arrivaient facilement à se comprendre, que ce soit par un regard, par un geste, par un sourire…

Le vent grondait. Ce dernier surprit une bonne dizaine de personnes, tous râlant intérieurement à tout bout de champ en réclamant la douce chaleur que leur offrait gratuitement leur habitation. La nuit commençait peu à peu à s’imposer, ce qui contraignit finalement le soleil à se coucher. Certains adultes mâles reluquaient avec hâte leur montre,  pensant joyeusement à l’accueil de leur femme lorsqu’ils passeront le seuil de leur porte. Un groupe de jeunes filles habillées de manière excentrique se démarquaient par rapport aux autres passants. Les sons rythmés de leurs talons hauts abîmant le trottoir et la vue prenante sur leur poitrine attiraient instinctivement quelques jeunes,curieux. Seule Ellen ne semblait pas prendre part à tout ce remue-ménage extérieur. Elle restait dans sa bulle obscure, n’ayant en tête que des pensées négatives. Elle aurait été prête à faire apparaître de nouvelles larmes sur ses joues, si Jonathan ne s’était pas encore interposé avec son sourire moqueur et à la fois protecteur, son sourire qui motivait, à chaque fois qu’il le montrait, la jeune fille à devenir un peu plus positive.

« Allez viens, je te raccompagne chez toi ! J’aime pas te voir errer dans les rues toute seule comme ça, surtout dans cet état-là… »

Le jeune homme jouait souvent la comédie et racontait la plupart du temps des blagues à en dormir debout ; néanmoins il pouvait parfois s’avérer étonnamment gentil et sérieux, aspect faisant d’ailleurs toujours rougir Ellen. Non, elle n’était pas amoureuse de lui. Enfin, c’était ce qu’elle se disait. Elle aimait Yann, mais celui-ci piétinait vulgairement ses sentiments, sans même y prêter attention. Il avait en réalité été forcé de déménager en Amérique à cause de la situation critique de ses parents. Il avait juré à l’adolescente qu’il rendrait visite à cette dernière de temps en temps. Une promesse malheureusement brisée en mille morceaux…

Sur le petit chemin menant vers le domicile d’Ellen, celle-ci observa vaguement la couleur chaude du ciel, accompagné de ses divers nuages sombres ressemblant à de la fumée provenant de ces usines polluantes. Une fois de plus elle resta passive et ne se préoccupa pas énormément du fait qu’elle était capable de tomber à la renverse ou de se cogner brusquement contre un poteau. Jonathan, bilieux, la prit par l’épaule, histoire de se certifier qu’elle ne ferait pas une regrettable sottise.

« Ah là là, il faut toujours s’occuper de ton cas ! Il suffirait que je te laisse seule une petite minute et tu te ferais écraser par une voiture !

      - Arrête de te moquer de moi ! Et, lâche-moi… »

Ellen repoussa timidement son ami, surpris de sa réaction assez enfantine. Surpris, mais par la suite amusé.

« Non…

      - Qu’est-ce qu’il y a ?

      - T’es amoureuse de moi, sérieux ? J’y crois pas ! »

L’adolescent se laissa entraîner dans un fou rire l’étouffant presque, ce qui irrita au plus haut point la jeune fille. Lorsqu’il retrouva progressivement son sang-froid, il ne put malgré tout s’empêcher d’afficher inconsciemment un sourire capitonné de niaiserie. Cette fadaise agaça sérieusement la concernée. Elle s’en alla au loin, ne souhaitant pas se défouler machinalement sur Jonathan à cause de son ire incontrôlable. Ce dernier, stoppant sa brève folie, regretta assez amèrement l’expression qu’il venait de dévoiler d’une façon peu agréable. Car il ne pensait pas qu’Ellen prendrait ce fait aussi mal. D’ailleurs, celle-ci avait le douloureux sentiment que son cœur bouillonnait, comme une petite bombe atomique qui s’apprêtait à exploser. Il se mit alors à marcher de plus en plus vite derrière elle pour tenter discrètement de la rattraper. Cependant, l’adolescente parvint à entendre le bruit de ses pas se rapprocher périlleusement d’elle, alors elle courut, elle ne savait pas jusqu’où, mais elle courut. Il la poursuivit de manière persévérante, essayant vainement d’égaler sa vitesse. Ce fut lorsqu’il abandonna suite à son épuisement dû au nombre de fois où il a crié le prénom de la jeune fille tout en faisant l’effort, qu’il se souvint que celle-ci pratiquait un sport d’athlétisme. Courir était le moyen le plus efficace pour elle d’échapper à tous ses problèmes, de s’évader. Grâce à cette pensée, elle réussissait le plus souvent brillamment à scintiller au niveau de ses performances et à atteindre sans trop grande difficulté la première place.

Afin de s’excuser convenablement sans avoir à lui faire face, l’adolescent fouilla d’un air pressé dans la poche de son manteau muni d’une capuche à fourrure. Il en sortit son portable, l’alluma, puis se hâta à scruter son répertoire. Lorsqu’il vit le prénom Ellen dans ses contacts, il s’aventura dans le désir de la joindre. Evidemment, il tomba sur le répondeur. Cela ne l’étonnait guère, néanmoins il s’efforça à vouloir se faire pardonner. Il n’était tout simplement pas en mesure de supporter le fait que la jeune fille soit en colère à cause de lui. Il ne connaissait pas exactement la raison de ce dérangeant et imposant sentiment, mais si l’amitié entre eux deux venait à être brisée un jour, Jonathan ne serait pas capable de s’en remettre. Alors il prit sans hésiter une seule seconde l’initiative de lui transmettre un message sincère. Il tapa aussi vite que l’éclair sur les touches de son engin, puis l’instant de vérité. Il appuya surEnvoyer.L’adolescent avala indiscrètement sa salive, puis attendit anxieusement la réponse d’Ellen en tournant incessamment autour de lui-même.

Cette dernière, au bout d’un long moment, s’était finalement stabilisée. Elle soupira. Elle se mit à penser de manière horripilée qu’après tout, elle n’avait besoin du jeune homme pour aller de l’avant. Pourquoi toujours dépendre de lui ? Elle pouvait se débrouiller toute seule. Elle soupira à nouveau.

Puis, Ellen ressentit une vibration. Lorsqu’elle vit le nom de celui qui était la cause de ce fait sur son portable, elle oscilla. Elle plongea durant une poignée de secondes dans un doute profond. Malgré ses refus intérieurs de regarder le fameux message, ses doigts s’agitèrent par la suite instinctivement et firent alors en sorte que les mots écrits par Jonathan soient lus par l’adolescente.

 

« Bon, j’aurais peut-être pas du dire des trucs pareils alors qu’on est amis… T’étais pas vraiment de bonne humeur et j’ai pas arrangé ça. S’il te plait, tu sais que j’étais pas sérieux quand j’ai dit ça. Alors pardonne-moi, et oublions ce malentendu ! »

 

Ellen testa de se retenir de toutes ses forces, néanmoins elle n’y arriva pas. Son rire la domina. Depuis quand Jonathan devenait aussi sérieux quand il s’exprimait de cette manière ? La jeune fille souhaitait se calmer, mais son amusement ne le lui permettait pas. Il faisait à présent nuit, les étoiles étincelaient, et son sourire également… Le jeune garçon, arrivé enfin jusqu’à elle pendant qu’elle était distraite, assista à ce magnifique spectacle nocturne. Cependant, il ne prêtait pas attention aux étoiles…

[…]

Un nouveau jour fit dynamiquement son apparition. Quelques rayons du soleil pénétrèrent aussitôt dans la chambre d’Ellen. Les rideaux dissimulaient pratiquement la totalité de la lumière, cependant celle-ci réussit à passer à travers un léger espace et fit ainsi peu à peu ouvrir les paupières de la concernée. La jeune fille s’étira. Elle se rendit compte que la couverture à motifs rouges et blancs de son lit était à terre. Sans doute était-ce parce qu’elle n’avait pas arrêté de gesticuler dans tous les sens, comme toutes les nuits.

Après être restée pensive une dizaine de secondes, l’adolescente, peu motivée, se leva. Elle marcha pieds nus vers la salle de bain, puis se reluqua dans le miroir.

Ellen vit alors une mine fatiguée, ridée. Ses yeux de couleur ambre avaient du mal à dévoiler une expression adéquate, selon elle, en ce début de matinée. Ses courts cheveux noirs obscurs, pour l’instant ébouriffés, la rendaient assez difficile à cerner dans l’ensemble. Elle avait une apparence peu féminine, ce qui ne lui déplaisait pas pour autant. Elle ne désirait pas se faire remarquer par les garçons, après tout. Seuluncomptait réellement pour elle. Mais il était parti…

Enfin, elle se brossa les dents, n’accordant aucune importance au dentifrice qui débordait lentement de ses lèvres sèches. La jeune fille se déshabilla ensuite afin d’accéder à sa douche. La fraîcheur de l’eau parcourant activement son corps lui offrit toute l’énergie nécessaire pour démarrer comme il le fallait la journée. Lorsqu’elle sortit de sa toilette, à présent vivifiée, elle se dirigea, serviette de bain humide enroulée et serrée autour de son buste, vers sa chambre, puis souhaita se vêtir. L’adolescente, observant l’intérieur de son armoire, eut du mal à choisir sa tenue. Après s’être noyée dans une extrême réflexion, elle finit par porter un pull en laine orangé bien confortable en cette saison hivernale, et un simple jean orné de fausses déchirures. Ellen devait obligatoirement se restreindre au niveau de ses habitudes vestimentaires, obéissante aux règles strictes de ses parents.

Lorsqu’elle dévala prudemment les escaliers, la jeune fille vit sa petite sœur, âgée seulement d’un an d’écart, la lorgner de manière peu enjouée, les bras croisés. Comparée à la grande et sportive aînée, la cadette, elle, était assez petite, néanmoins elle désirait se rattraper avec des talons hauts. Elle préservait toujours du mieux qu’elle pouvait sa beauté, de sorte qu’elle soit, d’une façon ou d’une autre, le centre de l’univers. Elle DETESTAIT Ellen, elle l’ABOMINAIT. Ces pensées résonnèrent tel un brouhaha intempestif dans l’esprit de cette dernière. Elle savait pertinemment qu’Emily, l’adolescente en question, avait cette affreuse opinion d’elle. Cependant, elle acceptait malgré tout ce fait, comme si elle méritait amplement d’être traitée comme telle…

Le père, stéréotype du vieux et fainéant barbu ayant comme passe-temps de se prélasser devant la télévision, resta ignorant face au départ des deux jeunes filles vers leur établissement scolaire, et but d’une traite son café pour se hâter à retourner dans son lit, histoire de jouer inlassablement au paresseux. La mère se contenta de les fixer longuement, aucune émotion traversant à ce moment son regard vide, puis débarrassa les restes qu’avait négligemment laissés l’adulte passif, lorsqu’il s’agissait de travaux ménagers. Elle afficha un sourire, qui dégagea néanmoins une impression morose.

Ellen, après avoir correctement fermé la porte de son triste domicile, prit son temps dans sa démarche pour contempler calmement l’environnement s’imposant autour d’elle. Elle se retrouvait toujours face à ce décor quand elle se rendait au lycée, mais la jeune fille tentait à chaque fois de discerner une métamorphose, même pratiquement inexistante, provenant de ce décor multicolore. Pourtant, cette fois-ci, elle n’était plus capable d’observer sérieusement ce paysage enchanteur… A cause d’unepenséequi réapparaissait sans cesse…

Les ténèbres envahirent alors tout son être… Elles brouillèrent son regard, ses repères, provoquant une évolution négative dans sa conscience…Elles tourmentèrent son esprit…

Une vibration l’interpella dès lors. Elle se ressaisit. Elle comprit automatiquement qu’il s’agissait de son portable qui avait d’ailleurs assez mal choisi son moment.

La cause de ce dérangement s’avérait en réalité être la meilleure amie d’Ellen, Sarah. Une fille ordinaire, sans trop grande prétention. Cette banalité était en fait un des principaux points communs que partageaient les deux adolescentes. Après un bref temps de chargement, le message en question émergea tel un flash sous les yeux attentifs et curieux de la concernée.

« Hey Elie ! Je t’attends devant l’entrée du bahut ! N’oublie pas de me raconter ta vie en arrivant ! Ah, j’suis trop happy aujourd’hui, t’imagines pas ! On a Mister Holloway aujourd’hui ! Bon à tout à l’heure, sois pas trop à la bourre, surtout ! »

Ellen s’esclaffa. Pour s’empêcher de s’attirer bêtement tous les regards, elle se mit à manger son croissant en route, afin de faire gentiment taire cette bouche à cet instant devenue presque incontrôlable. La jeune fille gloussait, car elle pensait au fait que sa meilleure amie s’amourachait depuis la rentrée des classes pour son professeur d’anglais, qui n’était autre que monsieur Holloway. Comme elle était persuadée qu’il s’agissait d’un amour impossible et de plus, interdit, l’amusement parvenait facilement à s’emparer de sa raison.

Emily ne s’était absolument pas occupée de sa sœur distraite et était déjà arrivée au collège, prenant déjà ses faux grands airs, face à sa meute d’amis, principalement de sexe masculin.

Au même moment, Ellen effectua un sprint afin de tenter d’aboutir à l’heure à l’entrée de l’établissement. Lorsqu’elle misa toute sa force dans ses jambes, c’était comme si le temps s’arrêtait. Un adulte d’une trentaine d’années qui faisait son jogging et quelques autres personnes errant dans le coin, eurent à peine réalisé la vitesse avec laquelle la jeune fille se propulsait, que celle-ci était déjà partie, au loin. Ils en furent estomaqués. Ils restèrent figés, adoptant une expression comportant des sourcils haussés, et des yeux écarquillés. Puis ils reprirent leurs activités quotidiennes, enterrant très vite le souvenir de ce qui venait de se passer, comme s’il s’agissait d’une vulgaire futilité.

Ne cachant pas les quelques gouttes de sueurs qui patinaient sur son front caché par une frange, Ellen finit par apercevoir Sarah, qui ne grimaçait pas qu’un peu à son arrivée. Elle se gratta vivement le crâne, et effectua des mouvements étranges qui firent dynamiquement mouvementer sa queue de cheval frisée brune.

« Mais qu’est-ce que tu fabriquais, Elie ? Si j’avais été en retard au cours de Mister Holloway à cause de toi, je ne sais pas ce que je t’aurais fait !

      - Ma pauvre…C’est vrai que tu ne le vois jamais…Seulement le lundi, le mardi, le jeudi et…ah oui, j’avais oublié qu’en plus, tu prenais des cours de soutien avec lui comme prof en lui faisant croire que tu avais du mal avec l’anglais !

      - T’es méchante ! C’est comme ça que tu t’excuses de ton retard ?

      - Je ne suis pas en retard ! Je suis pile poil à l’heure !

      - Oui, c’est ça ! Espèce de fausse élève modèle, va ! »

 

Cette querelle amicale prit fin lorsque la sonnerie de commencement des cours retentit de telle sorte que les élèves ruminèrent. Ces derniers, dans l’ensemble, baillaient, signe de leur manque de considération par rapport à la vie scolaire, et pensaient à la joie de retourner se réchauffer dans leur douce couverture le soir, plutôt qu’à l’ambiance constamment froide qui régnait en classe…

Le regard céruléen et pétillant de Sarah se transforma en un regard parsemé de petites étincelles cristallines, lorsque cette dernière vit dans son champ de vision un certain jeune adulte souriant lui faisant gaiement signe de le suivre. Ellen se divertit en observant les divers enchaînements de réactions que la brune à la queue de cheval assimilait.

En classe, le chahut intempestif était au rendez-vous. Certaines filles étaient en train de reluquer avec hâte des magasines bimensuels convenant à leur sexe avant que le cours ne débute, tandis que d’autres tentaient de se faire une beauté en essayant de se distinguer vainement dans le reflet d’une fenêtre. Sarah faisait partie de ces dernières, étant donné que son unique désir était d’attirer joliment l’attention de Mister Holloway, qui lui, était en train d’écrire la date en anglais au tableau. Le son de la craie effectuant des slaloms sur le support perturba Ellen dans ses pensées les plus sombres. C’était plus fort qu’elle. Dès qu’elle s’isolait, elle ne pouvait s’empêcher de se ressasser le bonheur qu’elle vivait en compagnie de Yann auparavant…

L’adolescente en question s’installait souvent au fond de la salle. Elle était toujours accoudée, maintenant sa tête avec sa main, et scrutait la totalité des élèves, leurs expressions, leurs mouvements n’ayant aucun rapport avec le cours.

Et, à un moment, Jonathan. Celui-ci se balançait sur sa chaise, le pupitre se situant tout devant. Puis, il se retourna, et croisa le regard, qui se détourna automatiquement, de la jeune fille. Il lui lança un clin d’œil, adorant la déstabiliser et la faire rougir. Ce qui fonctionna à merveille, d’ailleurs. Ellen fronça les sourcils. A compter de cet instant, elle avait une aberrante envie de se lever, de marcher jusqu’à lui, et de conclure en lui faisant comprendre qu’elle n’appréciait pas qu’on la mette dans tous ses états de cette injuste manière.

Cependant, avant qu’elle ne s’en rende compte, les yeux de Jonathan étaient déjà rivés sur quelqu’un d’autre… Son sentiment en fixant cette personne était loin de représenter la joie, l’amusement. Ce fut un sentiment très complexe à discerner… Jonathan ne comprenait pas lui-même. Ellen, elle, avait compris…


Avant qu’elle ne s’en aperçoive, Yann n’était plus « là »…

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>