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La fureur du fleuve
Par SarahCollins
Originales  -  Mystère  -  fr
24 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 10     Les chapitres     2 Reviews     Illustration    
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Quelqu'un sur qui compter

Bill Withers - Lean on me

10

Quelqu'un sur qui compter

 

Lean on me, when you're not strong (Appuies toi sur moi, quand tu n'es pas solide)

And I'll be your friend (Et je serai ton ami)

I'll help you carry on (Je t'aiderais à continuer)

Le lendemain des funérailles était un samedi. La première chose à laquelle pensa Jenny en se réveillant fut qu'elle n'aurait pas à se lever pour aller au travail. Parfait, elle allait pouvoir s’accorder une grasse matinée bien méritée. Ensuite seulement, la réalité la rattrapa. Elle se souvint : l'incendie, la mort des derniers membres de sa famille, l'enterrement … Et les allégations de l'inspecteur Ackles sur les circonstances de leur décès.

Un mouvement sur sa droite attira son attention. Allongé à ses côtés, Peter s'éveillait.

La veille, les amis de sa tante qui avaient déjà organisé les funérailles et la réception après, lui avaient proposé de l'héberger mais elle avait poliment décliné leur offre.

Leur invitation était sans nul doute sincère et dénuée de toute arrière-pensée mais elle savait qu'ils voudraient apprendre à la connaître et s'interrogeaient sur le pourquoi du comment de ses relations avec Sally. Elle entendait déjà leurs questions. Pourquoi n'êtes-vous pas plus souvent venue voir votre tante ? Vous ne l'appeliez presque jamais. Et elle ne parlait pas beaucoup de vous non plus de toute façon, etc.…. A Charlestown, où on allait à l'église chaque dimanche et assistait aux matchs de l’équipe de basket lycéenne en famille, son départ puis son absence prolongée faisaient causer.

Elle avait donc préféré suivre Peter à l'hôtel. Il n'y avait qu'un seul lit dans la chambre qu'il avait louée avant de savoir qu’elle l’y rejoindrait mais celui-ci était suffisamment grand pour que deux adultes y dorment sans avoir à souffrir de la promiscuité. Et puis dans les circonstances actuelles, Jenny n'avait vraiment pas la tête à batifoler.

Sa conversation avec l'inspecteur Ackles tournait en boucle dans sa tête. « Leurs dettes étaient telles que … Je ne sais vraiment pas comment vous annoncer cela mais il faut que vous accepteriez l'idée qu'ils aient pu eux-mêmes mettre fin à leurs jours. Pour échapper à leurs problèmes », lui avait-il dit.

— Il faut que je te parle, finit-elle par déclarer à Peter d'un ton décidé.

Il hocha la tête et se redressa sur ses oreilles.

— Il y a quelque chose que je ne t'ai pas encore dit. Hier, après la cérémonie à l'église, l'inspecteur qui enquête sur la mort de tante Sally et Ned, est venu me voir. Il a … cette sorte d'idée folle selon laquelle ils se seraient suicidés.

Son ami lui lança un regard médusé. Qu’il trouve cette hypothèse aussi improbable qu'elle la réconforta quelque peu, même si Peter n'avait connu aucun des défunts.

— Pourquoi auraient-ils fait ça ?

— Ils avaient des dettes. Beaucoup de dettes, lui révéla-t-elle. Je n'en savais rien mais d'après l'inspecteur Ackles, ils étaient presque sur la paille et donc il pense que peut-être ...

— Que l'un des deux a tué l'autre avant de retourner l'arme contre lui ?

— Exactement, confirma Jenny, la thèse lui paraissant plus absurde de minute en minute. J’étais avec eux il y a quelques semaines et je n’ai rien remarqué de… Enfin, je m’en serais rendu compte s’ils étaient sur le point de faire quelque chose d’aussi désespéré.

Elle prit une profonde inspiration avant de se jeter à l'eau.

— J'aimerais que tu m'aides Peter. Je vois d'ici ce qui va passer maintenant. Ackles a l'air sûr de son fait. Ned possédait bel et bien une arme qui a probablement été détruite dans l'incendie. Je suis sans doute la seule bénéficiaire de l'assurance-vie de ma tante, donc ils pouvaient mourir et échapper à leurs dettes, sans pour autant me les transmettre, continua-t-elle. Je sais comment ça se passe dans ces cas-là, l'enquête va être rapidement classée et bientôt, tout le monde oubliera ce qui s'est passé.

Elle secoua la tête, peinant à trouver les bons mots. Quel étrange revirement de situation ! Lorsqu'elle était arrivée à Charlestown quelques jours plus tôt, elle ne pensait qu'à en repartir au plus vite et désormais, c'était elle qui se demandait comment persuader Peter de rester avec elle.

— Tu es la personne la plus apte à m’aider. Je veux t'engager comme détective pour que tu enquêtes sur leur mort. Je veux découvrir ce qui s'est vraiment passé.

Toujours allongé, Peter la fixait d'un air pensif. Elle devina son hésitation.

— Je peux te payer, ajouta-t-elle précipitamment, si c’est ça le problème.

— Non, ne t'en fais pas pour ça ...

— Alors pourquoi dois-je m'en faire ?

— Jenny, je vais te demander ce que je demande à chaque client avant d'accepter leur affaire. Es-tu réellement sûre que tu veux savoir ? Tu pourrais découvrir des choses qui ne te plairaient pas, la prévint-t-il. Qui changerait le regard que tu avais sur ta tante, par exemple.

Il ne la quittait pas des yeux et Jenny réalisa à quel point il était étrange que cette conversation ait lieu dans le lit qu'ils venaient de partager, même s’ils n’y avaient que dormi.

— Au point où j'en suis, finit-elle par lâcher. Tout est mieux que la version de l'inspecteur Ackles.

— D'accord, dans ce cas, je vais enquêter, lui promit-il.

oOoOo

Si tôt sorti de la douche, Peter se mit au travail. Il commença par appeler son père, son mentor et associé avec lequel il gérait une agence de détectives privés à New York. Les affaires se portaient bien et ils avaient même engagé un troisième enquêteur. Il lui expliqua rapidement la situation et s'octroya les semaines de congé qu’il devait prendre depuis une éternité. Mais il était certain d’en faire bon usage désormais.

— Je suis tout à toi, annonça-t-il en se tournant vers Jenny.

Leur premier arrêt fut chez les Sanchez, le couple d'amis qui avaient aidé Jenny à organiser les funérailles et la réception qui avait suivi.

Ils accueillirent la jeune femme avec gentillesse. Mme Sanchez lança à Peter un coup d'œil appuyé et quand Jenny le présenta, il vit son visage s'éclairer : elle le reconnaissait pour l'avoir vu à l'église, sur le premier banc, lui expliqua-t-elle.

À la suite du couple, ils s'installèrent dans le salon, une pièce agréable aux couleurs vives et aux fauteuils accueillants. Les incontournables photos de familles, mariages, remises de diplôme et autres baptêmes, ornaient les murs recouverts de papiers peints crème. Après quelques minutes d'un bavardage rendu compassé par les tristes circonstances et un café très fort, Peter entra dans le vif du sujet.

— Monsieur et Madame Sanchez, je ne sais pas si vous êtes au courant mais la police pense que Sally et Ned se sont suicidés.

Mme Sanchez pinça les lèvres et reposa sa tasse sur la table basse d’un geste brusque. Elle tritura nerveusement les dentelles blanches de la nappe.

— Oui, l'inspecteur … Comment s'appelle-t-il déjà ? demanda-t-elle à son époux.

— Howard Ackles, la renseigna son mari.

— Oui, c'est ça, l'inspecteur Ackles nous a dit qu'il pensait à un meurtre-suicide.

— Et vous n'êtes pas d'accord avec lui ? comprit Peter.

— Non, bien sûr que non. C'est une hypothèse ridicule. L'idée que l'un ait pu tuer l'autre avant de se suicider … Ridicule ! répéta Mme Sanchez.

— Ils n'auraient jamais fait ça, certifia son mari. Ils avaient leurs problèmes, ça c'est sûr mais ils ne se seraient pas suicidés. Pas leur genre. N’importe qui les ayant connus vous dira la même chose.

— De plus, Sally était une fervente catholique.

Peter s'apprêtait à répliquer qu'il avait déjà vu un nombre significatif de croyants attenter à leurs jours quand il crut voir Jenny bouger à ses côtés. Mais lorsqu'il se tourna vers elle, son regard bleu était fixé sur leurs interlocuteurs. Il se détourna, il avait dû rêver.

— Quand vous dites qu'ils avaient des problèmes, de quoi parlez-vous ? demanda-t-il au couple en sortant un petit calepin relié de cuir noir.

M. Sanchez secoua la tête, l'air embarrassé. Il regarda son épouse. Jenny choisit ce moment pour intervenir.

— Écoutez, je sais que vous ne voulez pas les trahir mais ils sont morts maintenant. Et tout ce que vous pouvez me dire sur eux, même ce qui vous semble insignifiant, peut avoir de l'importance, leur expliqua-t-elle. Comme vous, je ne pense pas que leur mort se soit déroulée comme l'inspecteur Ackles l'imagine et je veux découvrir la vérité. Mais je vais avoir besoin de votre aide.

Gail Sanchez hocha la tête et lâcha la nappe.

— Tout ce que je sais, enfin ce que j'avais deviné plutôt, c'est qu'ils avaient de graves problèmes d'argent. Ils étaient pudiques à ce sujet mais … c'était évident. Ils ont même dû vendre une partie des meubles de leur maison.

— Vraiment ? s'étonna Jenny. Je l'ignorais, ma tante ne m'avait rien dit.

— Ils ne nous en avaient pas parlés non plus à proprement parler, lui dit Mme Sanchez, comme pour rassurer la jeune femme.

— Alors comment l’avez-vous su ?

— Jim et moi, nous avons croisé Sally dans un marché d'antiquités un week-end, à Beacon.

— Nous nous sommes approchés et c’est là que j’ai réalisé qu’il s’agissait de leurs propres meubles. Nous voulions discuter un peu mais elle avait l'air tellement gênée que nous sommes aussi vite repartis.

Peter n'eut pas besoin de se tourner vers Jenny pour comprendre que son silence révélait autant de surprise que de déception. Si les problèmes financiers de sa tante et son mari étaient tels qu'ils avaient dû se séparer d'une partie de leur mobilier, l'hypothèse de l'inspecteur Ackles prenait davantage de poids.

— En dehors de ces problèmes d'argent, avaient-ils d'autres ennuis ?

Les époux Sanchez secouèrent la tête.

— Est-ce que vous leur connaissiez des ennemis ?

Nouvel hochement de tête.

— Des changements de comportement avant leur mort ?

— Non, pas à ma ...

— Maman ?

Peter, Jenny et les Sanchez se tournèrent d'un même mouvement vers l'endroit d'où provenait la voix. Une jeune fille, entre vingt et vingt-cinq ans, à l'ossature fine et aux épais cheveux bruns, sortait de la cuisine. Le jeune détective eut soudain l’intime conviction qu'elle les écoutait depuis le début.

— Voici notre fille Carol, présenta Gail Sanchez. Ma chérie, qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais dans ta chambre.

— Je suis descendue me faire un sandwich et je n'ai pas pu m'empêcher de vous entendre, expliqua la jeune fille en rougissant.

— Ce n’est pas grave. Remonte dans ta chambre maintenant.

Mais Carol s'approcha et vint s'asseoir avec eux dans le salon. Elle regarda Jenny droit dans les yeux.

— Vous êtes la nièce de Sally ?

— Oui. Vous la connaissiez ?

— Je travaillais dans son bar les week-ends et pendant les vacances, expliqua la jeune Carol. Pour me faire un peu d'argent de poche. Votre tante était très gentille et Ned aussi. Ils me manquent. Enfin, ça doit être encore pire pour vous. Je suis vraiment désolée.

Jenny hocha la tête et l’incongruité de la situation frappa Peter. Comme il devait être à la fois étrange et réconfortant de recevoir des condoléances de la part de parfaits inconnus qui, pourtant, semblaient mieux connaître sa tante qu'elle.

— Vous vouliez nous dire quelque chose ? lui demanda Jenny.

— Euh … Oui. Je ne sais pas si c'est vraiment important mais l'autre jour, il s'est passé quelque chose de bizarre. Je venais d'arriver au bar et j'ai surpris Sally au téléphone. Elle avait l'air très stressée, paniquée même. Je ne sais pas à qui elle parlait mais je suis certaine qu'ils se disputaient. Je l'ai entendu dire qu'elle était déjà ruinée et qu'elle n'allait plus pouvoir payer. Enfin, quelque chose dans ce goût-là.

— Carol ! s'exclama M. Sanchez. Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?

— Je pensais que ce n'était pas important puisqu’ils étaient morts dans l'incendie du Quinn's, se justifia la jeune fille. Je ne pouvais pas savoir.

— Est-ce que vous avez entendu autre chose ? s’enquit Peter.

— Non, juste ce qu'elle a dit à propos de l'argent. Ensuite, elle m'a vue et elle a immédiatement raccroché.

— Et vous n'avez pas la moindre idée de la personne avec laquelle elle parlait ?

— Non. Elle avait l'air tellement en colère que je n'ai pas osé lui poser de question, avoua Carol. Maintenant, si vous saviez comme je le regrette.

oOoOo

— Qu'est-ce que tu en penses ? demanda Jenny dès qu'ils eurent quitté la maison des Sanchez. À ton avis, avec qui parlait ma tante ?

— Aucune idée. Au début, je me suis dit que c'était peut-être son nouveau banquier mais maintenant, je n'en suis plus aussi sûr.

Ils traversèrent la pelouse.

— Franchement, si tu devais de telles sommes d'argent, reprit Peter, est-ce que tu t'adresserais de cette manière à ton banquier ? En lui criant dessus ? Tu essaierais plutôt de prouver ta bonne foi et d’arrondir les angles, non ?

— Effectivement, reconnut Jenny. Dans ce cas, il faut peut-être qu'on aille voir la police pour convaincre cet idiot d'Ackles qu'il fait fausse route.

Peter fit la moue.

— Je doute que ce simple coup de fil le fasse changer d'avis, Jen. Du peu que je sais de lui, il m'a l'air d'être un parfait prototype du flic davantage intéressé par le taux de résolution de ses enquêtes que par la recherche de la vérité. Et puis, un double meurtre rapidement résolu vaut mieux pour tout le monde, surtout si peu de temps après les émeutes.

Jenny dut reconnaître qu'il avait raison. Elle aurait tellement aimé être à New York, sur son territoire. Elle connaissait les autres médecins légistes, les policiers, les procureurs. Elle les appréciait et surtout, leur faisait confiance. Non pas qu'elle jugeât la police de Charlestown incompétente mais elle était bien placée pour savoir à quel genre de pression tout le monde était soumis après une affaire aussi médiatique ou avant une élection. Et Charlestown remplissait les deux critères.

Elle soupira et promena un regard désabusé sur les environs. Un quartier résidentiel plutôt calme, des maisons quasi-identiques de part et d’autre de la rue, des pelouses impeccablement taillées. Parfait, tout était parfait ici. À la vue de cet idyllique pâté de maisons, semblable à celui dans lequel elle avait grandi à Miami, son cœur se serra.

Mais il ne fallait pas qu'elle se laisse abattre ou aller à la mélancolie.

— Bon, fit-elle en se tournant vers son compagnon, que fait-on maintenant ?

Peter s'apprêtait à lui répondre quand elle entendit son portable sonner. Elle le sortit de la poche arrière de son jean noir et regarda l'écran de son téléphone. Elle s'attendait à reconnaître le numéro d'un ami ou d'un collègue de la morgue mais celui-ci lui était inconnu.

— Allô ?

—Jennifer Brian ?

— Elle-même, confirma-t-elle en se glissant sur le siège passager de la voiture de Peter. Qui est l’appareil ?

— Je m'appelle Reid Winters, je travaille pour une société de location de garde-meubles à Charlestown. Je viens d'apprendre le décès de votre tante Sally Quinn. Je vous présente toutes mes condoléances.

— Je vous remercie, dit Jenny d'un ton placide. Comment connaissiez-vous ma tante ?

— Oh non, elle loue … louait l'un de mes boxes. En fait, c'est à ce sujet que je vous appelle. Votre numéro est celui à appeler en cas d'urgence et je me suis dit que vous voudriez récupérer les affaires entassées dans le boxe.

— Oui, j'aimerais bien.

— Parfait. Quand pouvez-vous venir ?

Peter lui lança un regard intrigué et elle lui fit signe d'attendre.

— Eh bien … aujourd'hui, ce serait bien, répondit Jenny. Si vous m'indiquez le chemin, je pourrais venir dès maintenant.

Le gérant de la société de location de boxes lui donna l’itinéraire par téléphone pendant que la jeune femme notait soigneusement ses directives.

Une heure plus tard, Reid Winters leur ouvrait le boxe de Sally Quinn. I :s'éclipsa rapidement, laissant Peter et Jenny seuls à l'intérieur.

Elle qui s'attendait à trouver quantités de souvenirs et bibelots fut déçue. À l'exception d'un carton, le box était entièrement vide. Apparemment, tout ce que possédait Sally Quinn avait soit été vendu avant sa mort, soit brûlé dans l'incendie de son appartement. Idée particulièrement déprimante. Toute une vie partie en fumée.

Déjà, Peter ouvrait le carton.

— Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur ? lui demanda la jeune femme.

— Pas grand-chose.

Il lui tendit ce qu'il venait de sortir. Il s'agissait d'un vieil article de presse relatant la découverte du corps d'une jeune femme dans un squat en 1992, une liste de noms et de dates et plusieurs feuilles à en-tête de la Sheridan Brothers, l'ancienne banque de sa tante, et d'Allen & Roth.

Ça au moins, je sais à quoi ça correspond, finit-elle par dire en agitant les papiers de la banque qui avait fait faillite. Mais le reste …

— Les noms sur la liste ne te disent rien ?

Elle les regarda attentivement. À chaque nom correspondait une date, entre 1989 et 1993, mais elle ne connaissait pas ces gens.

—Non. Et pourquoi ma tante gardait-elle ce vieil article de presse ? Il date d'y a plus de vingt ans !

Se sentant soudain bien lasse, Jenny se laissa tomber et s'assit à même le sol, son dos contre le mur légèrement humide. Sans se l'avouer, elle avait espéré durant l'heure précédente que le box les mettrait peut-être sur une piste, mais elle s'était trompée.  

 
 
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