¤ Chapitre 10 ¤

- Maman ! Il faut que tu viennes voir ça ! s’écria-t-il avec un grand sourire.

- Ronald ! Mais qu’est-ce qu’il se passe ?

- Quelque chose de génial ! Venez tous, fit-il à l’encontre de toutes les personnes qui venaient d’arriver, alertés par les cris.

Harry arborait également un énorme sourire. Ils montèrent les escaliers, suivis par tous les membres, inquiets ou curieux de savoir quelle était cette chose géniale.

Quand ils furent tous arrivés dans le couloir, Hermione se décala et tous purent voir Sirius Black dans un tableau, avec une vieille dame qui paraissait ravie de voir autant de monde devant son tableau.

- Bonjour tout le monde, minauda-t-elle en papillonnant des cils.

- Merlin tout puissant ! s’exclama Molly.

- Black ?! s’écria Maugrey.

Sirius ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel devant leurs mines ahuries.

- Alors maintenant que vous avez la preuve que je suis bien là, ne prenez plus mon filleul pour un fou ok ?

- Mais… Comment… Ce n’est pas possible… bafouilla Arthur.

Personne ne lui répondit. Sirius lui-même lui apportait la preuve flagrante du contraire. Chacun leur tour, ils se mirent à lui poser des questions.

- Ridicule ! tonna Maugrey. Il faut lui poser des questions dont lui seul connaisse la réponse pour savoir si c’est bien lui.

- Et vous pourriez arrêter votre parano aussi ! répliqua Sirius.

- Et vous pouvez aller de tableau en tableau ? s’enquit Fred.

- Je ne sais pas. Je n’ai pas tenté.

- Vous nous tiendrez au courant ? supplia George.

- Ce n’est pas le moment tous les deux ! s’énerva Molly.

- Qu’est-ce qui se passe ici ? s’enquit soudain Remus.

- Remus ! s’écria Harry. Viens voir !

- Harry je sais ce que tu vas me dire et je peux comprendre que tu veuilles y croire mais ce n’est pas possible !

- Qu’est-ce qui n’est pas possible ? demanda Sirius.

Remus se figea net en reconnaissant sa voix. Il regarda parmi toutes les personnes présentes et remarqua Tonks. Elle avait toujours son apparence donc ce ne pouvait pas être elle.

- Remus, supplia Harry. Approche-toi ! Et si après ça, tu n’y crois toujours pas, je me tairais !

Soupirant, Remus finit par s’approcher. Il s’arrêta face à Harry.

- Regarde le tableau, lui demanda Harry.

- Harry, c’est le tableau d’Isla Black qu’est-ce que tu veux que…

Son cœur manqua un battement quand, alors qu’il se tournait vers le tableau, il vit Isla mais également lui.

Il resta quelques secondes sans bouger, le fixant. Puis, il se rendit compte de tous les regards braqués sur lui. Il prit une grande inspiration pour s’empêcher de craquer.

- Il faut lui poser une question dont lui seul connaisse la réponse, répéta Maugrey.

Remus sursauta et constata, encore une fois, que tous le regardait. Ils semblaient attendre qu’il pose une question.

Agacé, il s’abstint de parler et alla s’enfermer dans sa chambre. A peine entré, il s’allongea sur son lit et prit un bouquin. Il n’était pas question qu’il rentre dans son jeu. Il ne savait pas comment Rogue avait fait, mais il savait que c’était lui qui avait manigancé tout ça !

Le contraire était impossible. Il était impossible de ressusciter les morts, peu importe ce qu’en pensait Harry, c’était contre nature.

Il pestait intérieurement contre le maître des potions, quand sa voix le fit sursauter.

- T’en as pas marre de faire ça ?

Remus releva la tête pour l’apercevoir dans le tableau en face de son lit. Il ne répondit pas et se replongea dans son livre, bien déterminé à l’ignorer. Il arriverait bien un moment où le faux Sirius se lasserait.

- C’est vrai quoi ! C’est déjà la deuxième fois que tu t’enfuis ! Merde Moony ! Je suis là ! Je suis vivant !

Toujours pas de réponse. Remus ne montrait aucun signe comme quoi il écoutait.

- Tu pourrais au moins me regarder quand je te parle ! s’énerva Sirius.

Il le regardait, en train de lire comme si de rien n’était, et ça commençait sérieusement à l’agacer. Que devait-il faire pour qu’il l’écoute ?

- Je te préviens Remus, je continuerai de parler et de te suivre par tableau jusqu’à ce que tu me regarde !

Toujours aucun signe de Remus.

- Qu’est-ce qu’il faut que je fasse hein ? Tu veux des preuves ? Très bien… on a commencé à sortir ensemble en 7ème année. Enfin, c’était plus une relation basée sur le sexe mais après, ça a changé. J’ai été jaloux de ton ex et j’ai enfin compris que je t’aimais. Bien sur, on ne me changera pas, j’ai eu peur et je t’ai quitté. Si tu es d’accord, je vais éviter de parler de ce qu’il s’est passé entre la séparation et la réconciliation.

Raconter sa vie avec Remus, il pouvait le faire. Mais, parler de ce qu’il s’était passé avec l’ex de Remus, c’était au dessus de ses forces.

- Tu ne réponds pas donc tu es d’accord, continua Sirius. Bon, ensuite, on a continué de sortir ensemble. Tu étais tous les soirs chez moi, le plus simple aurait été que tu viennes t’installer mais tu ne voulais pas. Alors on a acheté une maison mais quelques semaines après… j’étais à Azkaban et tu te retrouvais tout seul.

Sirius regarda attentivement Remus et attendit une quelconque réaction. Mais il ne fit aucun signe démontrant qu’il avait ne serait-ce qu’écouter son monologue.

- Passons aux noms maintenant. Ta petite amie, enfin ta fausse petite amie, en septième année s’appelait Sarah Drake. Blonde aux yeux bleus. Et ton ex. Ce mec… Jeff Thompson. Je me rappelle encore de son nom à cet enfoiré, grogna-t-il. Bref, je n’épiloguerai pas sur ce mec. Tu as des questions ?

Remus ne répondit toujours pas. Il posa son livre et alla dans la salle de bain. N’ayant pas de tableau dans cette pièce, il y serait tranquille. Mais c’était sans compter le faux Sirius.

- Tu peux t’enfermer autant de temps que tu veux mais je te préviens que je ne m’arrêterais pas de parler ! Tu vas m’écouter de gré ou de force Moony !

Remus devait bien avouer que le faux Sirius agissait exactement comme le vrai. Têtu et acharné. Il avait de plus en plus de mal à rester de marbre face à ses paroles. Comment Rogue aurait pu savoir tout ça ? Le faux Sirius avait raconté toute leur vie ensemble. Comment avait-il fait ?

Il se changea, se préparant à aller se coucher, tandis que le faux Sirius continuait de parler. Il criait, hurlait tout ce qu’il pouvait dans l’espoir de le faire réagir. Remus ne voulait pas lui parler, il ne lui ferait pas ce plaisir. Il n’était pas masochiste non plus. Il en avait marre de souffrir, tout ce qu’il voulait c’était oublier.

Il retourna dans sa chambre et se prépara à se mettre au lit.

- Tu sais, si tu n’es pas content de me voir, tu n’as qu’à me le dire, finit par soupirer Sirius.

Remus eut un petit sursaut de surprise. Il prit sur lui pour ne pas répliquer et continua de retirer les affaires qui trainaient sur son lit.

- Je pense que je vais y aller. Je vais aller la chercher, elle saura sûrement te rendre heureux. Après tout, c’est normal que tu refasses ta vie. Elle est jeune et elle est folle de toi !

- De quoi tu parles ? ne put s’empêcher de demander Remus.

- De ma cousine. Tonks ! Je vous ai vus. Mais c’est pas grave, rajouta-t-il devant la mine horrifiée de son ex-amant. Je n’ai rien à dire.

- Non ! s’écria Remus, le faisant sursauter. Tu ne comprends pas. Elle m’a embrassé mais ça ne signifiait rien pour moi. Elle n’était pas au courant pour… nous deux. On s’est expliqué et… enfin bref, je ne suis pas avec Tonks.

Sirius ne répondit pas. Après ce qu’il avait vu, il avait du mal à croire le contraire.

- Mais de toute façon, je ne vois pas pourquoi je prendrai la peine de me justifier auprès d’un imposteur !

- Je ne suis pas un imposteur ! s’énerva Sirius. Bordel tu pourrais arrêter d’être si méfiant pour une fois dans ta vie ? Je suis là ! Il faut que je te le dise en quelle langue ?

- Ce n’est pas possible ! cria Remus.

- Pourquoi tu refuses d’y croire ?

- Et toi pourquoi tu as foncé là-bas ?

- Quoi ? s’étonna Sirius.

- Si c’est vraiment toi là dedans, tu devrais être capable de me dire pourquoi tu as couru au ministère alors que tu ne devais pas sortir d’ici ?

- Harry était en danger !

- Et on l’aurait sauvé ! Tu n’avais pas besoin de venir ! Regarde ce que ça t’a apporté ? Il est encore plus déprimé qu’avant !

- Je…

- C’est marrant quand on y pense, ironisa Remus avec colère. La veille, tu viens me voir pour me parler de ta future mort et le lendemain, pouf, tu es mort ! Tu avais tout prévu c’est ça ?

- Tu délires ! Tu crois quoi ? Que j’ai fait exprès de tomber derrière ce fichu voile ? Je donnerai tout pour être visible et matériel. Depuis que je suis revenu, je n’ai qu’une seule envie : te prendre dans mes bras !

Le silence retomba. Remus s’assit sur son lit, face au tableau. Il tremblait de colère contenue.

- Mais je ne pouvais pas, continua Sirius. Je te voyais déprimer et je ne pouvais rien faire.

- Tu aurais préféré quoi ? Que je saute de joie ? cracha-t-il amèrement.

- Pas à ce point là non, mais j’ai jamais aimé te voir dans cet état.

- Je pourrais dire pareil !

- Moi c’était différent.

- C’est toujours différent avec toi. Tu t’attendais à quoi Sirius ? s’énerva-t-il. Je t’ai vu tomber ! Je n’allais tout de même pas dire que je m’en fichais alors que j’avais l’impression d’être mort en même temps que toi !

Sirius ne répondit pas. Les yeux écarquillés, il ne pouvait que regarder Remus. Son Remus. Celui-ci enfouit son visage dans ses mains.

- Je suis désolé, murmura Sirius. J’ai été imprudent ce soir là, je le sais mais…

- Je n’en peux plus, murmura Remus. Tu veux savoir pourquoi je refuse d’y croire ? Parce que ça fait trop mal ! Si jamais j’ai raison et que tout ça n’est qu’une vaste blague de Rogue, la chute n’en sera que plus dure !

- Je ne sais plus quoi dire pour te prouver que je suis bien là Moony. Dis-moi ce qu’il faut que je fasse !

- Rien… Je suis désolé Siri… Je n’aurais jamais du te crier dessus.

- Ne t’en fait pas pour ça, le rassura Sirius. Je l’ai mérité.

- J’n’arrive pas à y croire. Tu es vraiment là…

- Tu y crois maintenant ?

- Pourquoi seulement Rogue et Harry ?

- Harry a utilisé son sang et celui de Rogue pour l’incantation. Le sang ami et ennemi.

Remus hocha la tête.

- Il n’y a vraiment rien entre Tonks et toi ?

- Rien du tout, assura Remus en le regardant droit dans les yeux. Je ne t’ai pas oublié en douze ans alors que je te pensais coupable, ce n’est pas en 10 jours que je vais faire une croix sur toi.

Sirius était sur le point de dire quelque chose quand, des coups frappés à la porte les firent sursauter. La porte s’ouvrit sur Tonks, qui semblait assez gênée d’être là. Elle referma la porte doucement et inspira longuement, pour se donner du courage.

- Voila, euh… je venais te dire au revoir, dit-elle doucement, en regardant Remus.

- Au revoir ? s’étonna-t-il. Tu vas où ?

- En Roumanie. Une mission pour l’ordre.

- Alors c’est à toi qu’il l’a finalement donné… Je l’avais refusé.

- Je sais, il me l’a dit. Alors, à bientôt Remus et prends soin de toi.

- Fais bien attention surtout.

- Ne t’inquiète pas. Je suis une grande fille, fit-elle en souriant gentiment.

Sans attendre une quelconque réponse, elle sortit de la chambre. Remus se retourna face au tableau mais constata bien vite que Sirius n’y était plus.

Il alla s’allonger sur son lit, l’esprit chamboulé. Il ne savait plus quoi penser. D’un côté, Sirius paraissait trop réel pour être faux, mais de l’autre, il avait peur de se faire une fausse joie.

Il finit par s’endormir, en priant pour que ce soit réel et non un rêve.

Après deux jours et plusieurs conversations avec Sirius, Remus s’était enfin rendu compte que tout ceci était bel et bien réel. Alors, il avait décidé de se rallier à Dumbledore et Rogue pour trouver les ingrédients.

Tandis que Rogue était parti au fin fond de l’Angleterre pour trouver de l’Asphodèle et de la Dictane, Remus était allé dans la forêt interdite pour trouver du Houx et de l’If. Malheureusement, il en était ressorti avec plusieurs blessures. Les ingrédients se trouvant du côté des centaures, Remus avait eu du mal à trouver et prendre les plantes. L’infirmière l’avait aussitôt pris en charge.

Ils ne purent récupérer le dernier ingrédient qu’une semaine plus tard, lors de la pleine lune. Remus avait pris la potion préparée par Rogue pendant que celui-ci était parti récupérer la Sysimbe. (1)

Et maintenant, presque trois semaines après que tous le monde fut au courant pour Sirius, ils étaient tous dans le salon.

Rogue, Harry et Sirius se tenaient en cercle, assis en plein milieu du salon, tandis que Remus se tenait en retrait, appuyé contre le mur, à l’instar de -presque- tous les membres de l’ordre du phénix.

Rogue commença alors l’incantation. C’était la même que celle d’Harry avec quelques modifications. Lui et Harry la répétèrent à tour de rôle tout en versant la potion et leur sang.

Une lumière apparut et entoura immédiatement Sirius. Les respirations se coupèrent, espérant que ça marcherait. Quand la lumière disparut, Sirius leva les yeux et, vu le tressautement de Remus et des autres membres, il put constater qu’il était bel et bien visible.

Histoire de vérifier s’il était également matériel, Rogue lui lança le premier coussin à portée de main. Sirius faillit hurler de frustration quand le dit-coussin le traversa et s’échoua de l’autre côté de la pièce. Harry tendit sa main et soupira quand celle-ci passa de l’autre côté de son corps.

Rogue grogna et vérifia sa potion. Elle était parfaite, comme il s’y attendait. Il se leva et sortit de la pièce pour rejoindre ses cachots. Il devait encore travailler dessus pour être définitivement débarrassé de cette sangsue.

Sirius finit par se lever, déçu et frustré. La première chose qu’il s’était promis de faire une fois redevenu normal, c’était de serrer très fort Remus dans ses bras.

Et là, il ne pouvait toujours pas. Il leva les yeux sur lui et constata que lui aussi semblait déçu. Sans un mot, il sortit de la pièce, en même temps que les membres de l’ordre. Ne restait plus que les adolescents et Sirius.

Celui-ci finit par sortir également et alla directement dans la chambre du loup garou. En le voyant assis au rebord de la fenêtre, il alla à ses côtés.

- Rem ? (2)

Celui-ci sursauta et tourna vers lui. Les yeux voilés, il le regardait sans rien dire. Il finit par reporter son regard sur la fenêtre.

- Au moins, je n’ai plus besoin d’aller dans les tableaux pour te parler. Et puis, ce n’est pas définitif. Connaissant Rogue, il ne va pas lâcher l’affaire tant que je serais dans cet état. S’il abandonne, je lui ai promis de l’harceler jusqu’à la fin de sa vie.

Remus eut un demi-sourire, mais ne répondit pas. Sirius se rapprocha jusqu’à être presque collé à lui. S’il avançait encore, il le traverserait.

- Dis quelque chose Remus !

- Qu’est-ce que tu veux que je dise ? soupira-t-il en le regardant. J’aurais préféré pouvoir te toucher !

- Moi aussi. Mais bientôt tu pourras le faire. Tu me mettras une baffe et ensuite je pourrais te prendre dans mes bras !

- Te mettre une baffe ?

- Oh je t’en prie Moony. Je te connais par cœur. La première chose que tu aurais faite, si ça avait marché, c’est de me gronder pour être sorti d’ici. C’était comme ça que tu me « punissais » !

- Il me semble que j’avais une autre méthode, largement plus efficace, sourit Remus.

- Tu ne tiendrais même pas une heure ! Ose prétendre que quand je serais tactile, tu t’empêcheras de me toucher et de m’embrasser !

Pour toute réponse, Remus se mordit la lèvre inférieure et reporta, une fois de plus, son regard vers dehors.

- Des fois je me demande si, un jour, on réussira, dit soudainement Remus.

- Réussir quoi ?

- A être heureux.

- Rem…

- On a commencé à sortir ensemble, enfin une relation basée sur le sexe comme tu l’as dit. J’étais tellement heureux de passer ces moments avec toi que je me fichais du reste. Mais tu m’as quitté. On s’est remis ensemble, et il a fallu que Peter gâche tout. Après deux ans de cavale, on a passé une nuit ensemble et… pouf ! Tu es mort ! Alors parfois, je me dis qu’en plus de ma lycanthropie, je dois être maudit. Il existe peut-être une malédiction qui dit qu’aucun loup garou ne peut être heureux en amour.

- C’est ridicule ! On a été heureux Moony. D’accord, j’ai tout gâché la première fois, après c’était Pettigrow, et puis, encore moi et ma stupidité. Mais ça ne veut pas dire qu’on est maudit ! Tu verras, quand je serai de nouveau dans mon état normal, on sera heureux à nouveau. Le premier ou la première qui tente de tout gâcher, je te jure sur ce que tu veux que je le ou la mords !

- Tu penses à qui ? s’enquit Remus en souriant, amusé par la fin de sa phrase.

- Personne en particulier, mentit-il. Peu importe après tout. Qui que ce soit, je le tue !

- Même Harry ?

- Pourquoi Harry voudrait gâcher notre relation ?

- Ca peut être involontaire !

- Sauf Harry alors, après une bonne explication. Et même involontairement, je ne vois pas comment il pourrait faire. Bref, je ne laisserai plus personne s’interposer !

- Tu parles de Jeff c’est ça ?

- Ne me parle pas de ce mec ! grogna Sirius.

- J’ai du mal à croire que tu sois encore jaloux, presque vingt ans après !

- Je ne suis pas jaloux !

- Bien sur que non, pouffa Remus.

- Bref, soupira Sirius, agacé. Comment ça va se passer maintenant, pour moi ?

- Je suppose qu’on va devoir se remettre à la recherche des ingrédients. Ils ne sont pas très faciles à trouver et prendre. J’irai chercher du Houx et de l’If.

- C’est pas dans la forêt interdite ça ?

- Ouais… je connais la forêt quasiment par cœur, donc j’irai.

- Mais tu risques d’être blessé !

- Je l’ai été mais…

- QUOI ?!

- Calme-toi ! Mrs Pomfresh m’a soigné immédiatement !

- Et c’est moi l’inconscient après ! s’énerva Sirius. Et si tu avais été trop blessé pour revenir ? Et si tu t’étais évanoui dans la forêt ? Elle aurait fait comment pour te soigner ?

- Si Adam avait été homosexuel, personne ne serait là pour le dire !

- Hein ?

- Laisse tomber, sourit Remus. Ne t’inquiète pas Sirius. J’avais juste des égratignures ! Et puis, j’ai ma baguette, je peux envoyer un signe de détresse en deux secondes. Et puis, toute façon, j’ai décidé que j’irai alors n’essaye pas de me faire changer d’avis ! Il est hors de question que je reste là, à rien faire, alors que je peux aider à te rendre ton état normal !

Sirius ne répondit pas et fit plusieurs fois le tour de la chambre, en pestant contre cet imbécile de loup.

- Fais ce que je dis, pas ce que je fais ! C’est ça ton idée ? Non mais c’est vraiment n’importe quoi !

- Tu peux grogner tout ce que tu veux, ça ne me fera pas changer d’avis. Bref, pour en revenir au sujet d’avant. La malédiction…

- Rem…

- Laisse-moi finir. Quand tu seras de nouveau tactile, je te mettrai une baffe, te serrerai dans mes bras et je t’enchaînerai au lit. Je ferai tout ce que je pourrai pour t’empêcher de sortir de cette maison ! C’est bien clair ?

- Ca serait bien si tu t’enchaînais avec moi… sur le lit, fit Sirius, toute colère envolée.

- Sirius, je suis très sérieux, gronda Remus.

Sirius déglutit, acquiesçant vivement pour ne pas le contrarier.

- Mais c’est une idée intéressante, continua-t-il. J’y songerai !

Sirius ne répondit pas, mais un large sourire niais apparut sur son visage à l’idée que Remus le fasse.

(2) A partir d’ici, les paroles de Sirius ne seront plus en italique car il n’est plus invisible.

¤ A Suivre… ¤