Toutes les paroles de Sirius seront désormais en italique

¤ Chapitre 6 ¤

Et ce n’était pas mieux du côté de Severus Rogue. Celui-ci croyait être sujet à une hallucination. Très déplaisante certes, mais une hallucination quand même.

Pendant un long moment, les deux ennemis jurés se contentèrent de se fixer. Puis, semblant désespéré, Sirius fit la première chose qui lui passa par la tête… c'est-à-dire, s’enfuir.

Il courut hors de la pièce, traversant le mur.

Severus était resté stoïque. L’esprit confus, il bénissait merlin le fait d’être assis sinon il serait sans doute par terre à l’heure actuelle.

Il ne savait vraiment pas quoi penser de ce qu’il venait de voir. Black était apparu devant lui ! Et le plus bizarre c’était qu’il lui avait demandé s’il le voyait…

« Non » songea-t-il. « Le plus bizarre c’est qu’il vient de traverser le mur »

Se posant des questions sur sa santé mentale, Severus sortit de sa torpeur quand Dumbledore et les autres membres de l’ordre entrèrent dans le salon.

Il reprit son masque d’impassibilité et la réunion commença.

oOo

Sirius était sortit en trombe de la maison, ne laissant même pas le temps à sa mère de l’insulter. Il commença à marcher dans les rues, errant sans but.

Il se mit à réfléchir à tout ce qu’il lui arrivait. Depuis qu’il s’était réveillé dans la chambre des morts, tout allait de travers.

Déjà, il n’avait pas pu se transformer en Padfoot, son homologue canin. Ensuite, après avoir essayé d'ouvrir une porte, il s’était rendu compte qu’il traversait les murs, et même les êtres humains. Et pour finir, il était devenu invisible et inaudible pour tout le monde ! Enfin sauf pour Rogue et sa mère.

Etait-il maudit ?

Etait-il condamné à passer l’éternité comme ça ?

Et puis, pourquoi il n’y avait que Rogue et sa mère qui pouvaient le voir ? N’était-il visible que pour ceux qu’ils détestent ? Où était-ce juste une coïncidence ?

Déprimé, il s’arrêta et s’assit sur un trottoir. Il enfouit sa tête dans ses mains en gémissant. Ca ne pouvait pas être vrai ! Pourquoi ? Pourquoi lui ?

La vie était décidément injuste. Après douze années en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis et deux ans de cavale, il aurait pensé qu’il aurait eu le droit à un peu de bonheur. Mais non, il fallait que ça continue.

Ce n’était pas juste… Pas juste pour lui… et encore moins pour Harry et Remus…

Remus… Il a déjà tellement souffert par sa faute ! D’abord en allant en prison, le laissant croire que son amant était un traître puis maintenant il l’abandonnait… encore. Il l’avait vu… si triste, si désespéré. Sirius aurait tout donné pour pouvoir le serrer dans ses bras pour le réconforter.

Vraiment tout ! Mais non, il était invisible, inaudible et immatériel. Il ne pouvait pas aider son Remus.

Et Harry ! Tout était de sa faute. Il n’avait pas su voir la perfidie de Peter. Pour ça, il était indirectement responsable de la mort de James et Lily. Et, par extension, il était responsable du placement d’Harry chez les Dursley et, donc, de la vie dure qu’il a vécue là-bas.

Il était responsable de la triste enfance de son filleul. Il trouvait ça étrange qu’Harry l’aime autant mais bon… allez sonder l’esprit d’un adolescent vous !

C’était absurde. Complètement ridicule. Comment pouvait-on croire une seule seconde qu’il était capable de prendre soin de ceux qu’il aime ?

Molly Weasley ne l’avait pas cru, elle. Sirius gémit en se souvenant de ce qu’elle lui avait dit.

« Vous n’êtes même pas capable de vous occuper de vous-même alors d’un adolescent ! »

Avec le recul, Sirius ne pouvait qu’acquiescer à ces paroles. Elle avait raison. Bien sur, sur le coup, il l’avait très mal pris. Mais ne dit-on pas qu’il n’y a que la vérité qui blesse ?

« Si je n’étais pas là, personne ne mangerait ! Il ne sait pas s’occuper de lui-même, d’une maison et de ses invités alors qui lui confierait la garde d’Harry ? »

Il en avait marre. Marre de tour rater, marre de provoquer le malheur chez ceux qu’il aime.

Il ne pouvait pas réconforter Remus, ni aider Harry ! Quoi que…

Sirius sursauta quand l’idée lui traversa l’esprit. Il était peut être invisible mais il pouvait quand même s’occuper d’Harry. Veiller sur lui. Après tout, s’il était condamné à errer sur terre pour l’éternité, autant veiller sur son filleul.

Et avec un peu de chance – ou de malchance selon les points de vues – les Dursley pourraient le voir. S’il n’était visible que par les gens qui le déteste, c’était fort probable.

Sirius ferma les yeux et se pensa à la rue où il avait croisé Harry juste après son évasion.

Quelques secondes plus tard, il ouvrit les yeux. Il était bel et bien dans la rue. Il regarda autour de lui, puis, il commença à avancer. Il savait exactement où était la maison.

Une fois devant, il inspira une grande bouffée d’air pour se donner du courage. Faire face aux Dursley ne lui faisait pas peur, mais il fallait qu’il soit vraiment convainquant s’il voulait vraiment leur faire peur.

Sans même essayer de frapper, il traversa la porte. Il avança un peu et constata qu’une porte était entrouverte sur sa gauche. De la musique s’échappait de la pièce.

Avant d’aller faire peur aux Dursley, Sirius eut envie de voir son filleul. Juste pour s’assurer qu’il allait bien. Sirius espérait vraiment le trouver dans un meilleur état que Remus. Ne pas pouvoir consoler une personne malheureuse le frustrait. Il se sentait encore plus inutile qu’avant sa mort.

Il monta l’escalier et passa sa tête à travers toutes les portes. La dernière fut la bonne. Il aperçu Harry, debout devant la fenêtre, les mains dans les poches.

Sachant qu’il ne servirait à rien de parler, Sirius passa complètement la porte et s’avança vers lui. Il regarda autour de lui. Il ne savait pas quoi en penser. Pas de décoration, pas de posters… rien…

« Et sa malle ? » se demanda-t-il. Où étaient ses affaires de magie ? Il ne vit même pas un seul livre.

« Les Dursley ne l’empêche quand même pas de faire ses devoirs ?! »

- Bordel ! jura-t-il.

Puis il se figea quand il vit Harry sursauter avant de se retourner vivement.

- Sirius ?!

- Har… Harry ?! Tu me vois ?

Celui-ci ne répondit pas. Il était trop choqué pour réagir. Ce n’était pas possible, c’était complètement irréel. Sirius ne pouvait pas être là, c’était impossible.

- Harry ? insista Sirius.

- Je… Ce n’est pas possible…

- Harry, reste calme !

Aussitôt, Harry prit sa baguette et la pointa sur son parrain. Le regard menaçant, il semblait partagé entre la rage ou les pleurs.

- Qui êtes vous ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Harry ! s’écria Sirius en faisant un pas en avant.

- Ne bougez pas ! Qui êtes vous ? répéta Harry, paniqué. Que me voulez-vous ?

- Harry calme toi ! C’est moi, Sirius !

- Ce n’est pas possible ! Il est mort ! Qui êtes vous ?!

- Je ne suis pas mort Harry ! Écoute-moi ! Et puis baisse ta baguette ! De toute façon, tu n’as pas le droit d’utiliser la magie !

Harry se figea immédiatement quand il se rendit compte que c’était la vérité. Intérieurement, il pesta contre les restrictions du ministère.

- Peu importe, grogna Harry. Je n’hésiterais pas à m’en servir s’il le faut ! Ils comprendront que c’était un cas de légitime défense.

- Baisse ta baguette Harry ! Et laisse-moi t’expliquer !

- Sinon quoi ? Vous allez menacer de me tuer ? Vous n’êtes pas le premier et sans doute pas le dernier !

- Harry s’il te plaît !

- Stupefix !

Le sort fusa droit sur Sirius et le traversa littéralement pour aller s’abattre sur la porte.

- Que… Je… balbutia Harry, choqué.

- Bien. Maintenant que tu as pu constater que ta baguette est inutile contre moi, tu pourrais peut être m’écouter non ?

- Très bien ! Parlez !

- Bien. Sache déjà que dès que j’aurais fini, tu t’en voudras de comment tu m’as parlé ! Bref, je me rappelle de la bataille au ministère. J’étais contre Bellatrix quand elle m’a jeté un sortilège qui m’a fait tomber en arrière puis c’est le trou noir. Je me suis réveillé sur le sol. Je n’ai absolument aucune idée de quel jour on est, ni combien de temps s’est écoulé entre ma chute et mon réveil. Tout ce que je sais c’est que je suis invisible pour la plupart des personnes sauf toi. Je suis aussi immatériel et tout le monde me croit mort.

- Ce n’est pas possible, fit Harry, pâle comme un mort.

- Si puisque je suis là Harry. Je sais que c’est dur à croire mais je suis bel et bien vivant. Je ne sais pas comment ça se fait mais je suis là.

- Je… Tu… c’est moi, bafouilla Harry, reprenant peu à peu des couleurs.

- Comment ça ?

- Une semaine après… ta mort… je suis retourné seul au ministère. J’avais trouvé une incantation pour ressusciter les morts. J’avais lu des trucs horribles sur l’arche du ministère et… je tenais à te ramener…

- Wow… Attends une minute, fit Sirius en fronçant les sourcils. Ressusciter les morts… c’est de la magie noire ça !! Harry…

- Je m’en fichais Sirius. Le plus important c’était de te ramener !

- Tu me crois maintenant ? s’enquit Sirius avec un demi sourire.

Harry hocha la tête, gêné par ses paroles précédentes.

- Désolé, marmonna-t-il.

Sirius haussa les épaules pour seule réponse.

- Je suis content que tu sois méfiant. J’aurais pu être n’importe qui. Après tout, je suis supposé être… mort, fit-il en grimaçant sur le dernier mot.

Harry s’approcha doucement, voulant vérifier les dires de son parrain. Il avança sa main et voulut toucher son épaule. Mais elle la traversa. Harry sursauta et retira vivement sa main.

- Je te l’ai dit, soupira Sirius. Je ne peux rien toucher. Je t’avoue que c’est vraiment frustrant. Je traverse les portes et les murs aussi.

- Et donc je suis le seul à te voir ?

- Non, avoua Sirius. Ya aussi ma chère mère et… Rogue.

- Oh !

- Comme tu dis. Je ne sais pas pourquoi lui me voit et pas Remus.

- Je… A cause de moi aussi, avoua Harry, rouge de honte.

- Explique !

- Il fallait du sang ami et du sang ennemi. J’ai pris le mien et celui de…

- Rogue ! termina Sirius à sa place.

- Oui.

- Et c’est facile de deviner quelles sont les conséquences de ton incantation.

- Je suis désolé.

- Ne t’inquiète pas. Tu m’as ramené, je peux difficilement t’en vouloir.

Ils restèrent silencieux quelques minutes. Puis, Sirius eut un sourire.

- Très bien ! Tu as de quoi écrire ?

- Euh… oui. Pourquoi faire ?

- Tu vas écrire à Dumbledore pour lui dire que je suis vivant et lui demander de l’aide.

- Il va me dire que j’hallucine ! protesta Harry.

- Mais non. Il viendra quand même vérifier.

- Ya pas quelqu’un d’autre ?

- Pourquoi ?

- Euh… disons que ma dernière discussion avec Dumbledore ne s’est pas très bien passée.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

- J’ai saccagé son bureau… le soir où tu es… mort.

- Oh ! Et pourquoi ?

- Il m’a raconté pour la prophétie, avoua Harry dans un murmure.

Sirius grimaça légèrement et s’approcha d’Harry.

- Tu sais, je suis sur que Dumbledore ne t’en veut pas du tout. Tu sortais d’une bataille éprouvante et tu apprends en prime que tu as été élu pour tuer l’autre psychopathe. Il a du comprendre que tu étais à bout de nerfs.

- Tu crois ?

- J’en suis sur. Mais on va faire autrement. Ecris à quelqu’un au square grimmaurd pour le convaincre de te ramener là bas.

- Remus ?

Sirius hocha simplement la tête, un voile de tristesse obscurcissant ses yeux. Il avança devant la fenêtre pour regarder la rue tandis qu’Harry commençait sa lettre.

Sirius soupira discrètement. Il aurait tellement aimé que Remus puisse le voir également. Il mourrait d’envie de lui parler, le toucher, le rassurer et le consoler. Il était tellement mal depuis qu’il l’avait vu pleurer.

Perdu dans ses sombres pensées, il n’entendit pas Harry quand celui-ci annonça qu’il avait fini sa lettre. Harry s’avança doucement et se mit à côté de lui. Sirius eut un léger sursaut et se tourna vers son filleul. Celui-ci le regardait étrangement. Comme désolé.

- Tu as fini ? s’enquit-il, en essayant de lui sourire.

- Oui, murmura Harry.

Il attacha la lettre à la patte de sa chouette et lui ouvrit la fenêtre. Elle s’envola aussitôt après qu’Harry lui ai dit d’aller voir Remus.

Harry s’assit sur son lit, regardant son parrain, les yeux embués. Il avait encore du mal à y croire. Après sa tentative de le ramener, il avait été persuadé d’avoir raté.

- Dans ta lettre, tu n’as pas dit à Remus que tu me voyais n’est-ce pas ? s’enquit Sirius.

- Non.

- Bien. Il ne sait pas que tu as tenté de me ramener ?

- Si. Juste après, j’étais persuadé d’avoir raté, alors je suis allé le voir… pour m’excuser.

- T’excuser de quoi ?

- De t’avoir mené à la mort, avoua Harry, en regardant le sol.

- C’est ridicule Harry ! Tu n’es pas responsable ! J’étais obsédé à l’idée de sortir de cette foutue baraque ! J’aurais saisi n’importe quelle opportunité ! Tu n’as pas à t’en vouloir ! Et puis, je suis là maintenant ! Mais, pour l’instant, ne dis rien à Remus.

- Pourquoi ?

- Remus est quelqu’un d’assez rationnel ! Il cherche une explication à tout. Il refusera de croire que je suis vraiment là.

- Si je lui dis, il me prendra pour un fou en somme.

- Il croira juste que tu as une hallucination. Ton inconscient ou un truc du genre t’aura persuadé que ton incantation a marché. Et puis, il est trop mal pour supporter le choc pour le moment.

- D’après Tonks et Mme Weasley, il refuse de manger.

- Je te jure que quand je serais de nouveau matériel, je lui en fous une belle. Monsieur m’engueule quand je ne mange pas mais lui ce n’est pas grave ! grogna Sirius.

Harry ne s’empêcher de rire. Malgré l’air énervé de son parrain, il voyait qu’il était plus inquiet qu’autre chose. Non pas que ce soit drôle mais il était malgré tout amusé par sa fausse colère.

- Sirius ?

- Mm ?

- Tu peux me raconter comment vous en êtes venus à être ensemble Remus et toi ?

Sirius sursauta et se tourna vers son filleul. Les yeux écarquillés, la bouche ouverte, il était en état de choc. Comment pouvait-il savoir ? Ils ne l’avaient dit à personne. Enfin, Dumbledore le savait mais Sirius doutait que le vieux fou l’aurait dit à Harry. Rogue le savait aussi mais pourquoi lui aurait-il dit ? Pour se moquer d’eux ? Il était gay aussi, il n’y avait pas de raison.

- C’est Remus qui me l’a dit, lui apprit Harry d’une voix anxieuse. C’est un problème ? Je peux faire semblant de ne rien savoir si ça t’arrange !

- Non ! C’est juste que… je voulais te le dire mais… tu as été élevé par des moldus intolérants alors… j’avais peur que tu me haïsses…

- J’ai été un peu surpris mais ça va ! C’est votre vie après tout. Mais… je veux dire… dans le monde de la magie… l’homosexualité est vue différemment ?

- Tu n’imagines pas à quel point ! Chez les sorciers, les couples du même sexe ne sont pas montrés du doigt. Ce qui compte c’est l’amour. Le mariage est un acte d’amour et de magie, pas de sexe. Bien sur, y’en a qui n’apprécient pas, principalement dans les familles de sangs purs, car ce qui compte le plus c’est les héritiers. Un homme ne peut pas avoir d’enfant, même avec la magie.

Harry ne répondit pas. Il écoutait ses paroles, fasciné d’en découvrir encore plus sur son monde.

- Enfin, ca s’est vraiment libéré vers la fin des années 70. Rem et moi, on était déjà ensemble. Ca n’était pas mal vu mais moins toléré que maintenant. Le mariage est autorisé depuis l’année de ta naissance.

- Et vous n’avez jamais pensé à vous marier tous les deux ?

- J’y ai pensé oui, soupira Sirius avec tristesse. Mais, à cette époque, notre couple commençait à battre de l’aile. A cause de la guerre, on était méfiant l’un envers l’autre. Remus me soupçonnait et de mon côté je faisais pareil pour lui.

- Et maintenant ?

- Maintenant ? C’est impossible Harry, je…

- Je veux dire… quand tu seras matériel et innocenté ? Si tout s’arrange, tu lui proposerais ?

- Il dira non !

- Pourquoi ? Il t’aime encore !

- Il te l’a dit ? demanda Sirius avec un sourire.

Harry hocha la tête. Bien que Remus ne lui ai pas vraiment dit, il lui avait fait comprendre. Ca s’était senti dans sa voix et ses gestes. Harry pouvait le jurer. Remus l’aimait plus que tout.

- Il dira non quand même, soupira Sirius.

- Et pourquoi ?

- Les loups garous n’ont pas le droit de se marier.

- Mais pourquoi ? C’est insensé ! s’emporta Harry. Remus est la personne la plus gentille que je connaisse. Il ne s’emporte jamais et est toujours juste.

- Il ne s’emporte jamais ? répéta Sirius, ahuri. Crois-moi, tu te trompes ! Quand Moony s’énerve, vaut mieux adopter un profil bas.

- A ce point là ?

- Oh oui ! La majorité du temps, il est très calme mais quand il s’énerve c’est quelque chose, souffla-t-il en souriant. Quand on vivait ensemble, bien souvent, je faisais des bêtises alors il me disputait et me faisait me sentir minable ! C’est son arme favorite. Rien qu’avec son regard, tu n’as qu’une envie : te cacher dans un trou. Bien qu’il soit très excitant quand il est énervé.

- Excitant ? s’amusa Harry.

- Euh… oublie.

- Vous viviez ensemble ?

- Oui. On a vécu d’abord dans mon appartement en plein cœur du chemin de traverse. Enfin, il avait son studio mais il passait son temps chez moi. Puis, on a acheté une maison. Quelques semaines avant Halloween.

- Et la maison ? Vous l’avez revendue ?

- Non, Remus y habite encore. Enfin, avant de retourner au square Grimmaurd. Un jour, on te fera visiter !

- J’adorerais !

Ils se sourirent et laissèrent le silence s’installer. Pas un silence pesant mais bienvenu. Ils n’avaient jamais autant parlés. Ils restèrent assis, sans parler, s’observant de temps en temps, jusqu’à ce qu’Hedwige revienne.

Harry prit tout de suite le parchemin et donna à manger à sa chouette. Il déplia la missive et la lut silencieusement.

- Il vient me chercher demain ! Avec Tonks, Mr Weasley et Maugrey Fol’œil.

Sirius grimaça à l’annonce du dernier nom mais ne dit rien. Il sourit à son filleul.

- Je vais prévenir les Dursley ! Ils seront ravis de la nouvelle !

- Je n’en doute pas, grogna Sirius avec un air dangereux.

Harry rit devant sa mine et courut dans les escaliers. Il remonta à peine quelques minutes plus tard, le sourire aux lèvres. Sirius nota avec ahurissement le changement de comportement de son filleul par rapport à quand il était arrivé. De triste, il était passé à euphorique. Il ne semblait plus déprimé du tout. Intérieurement, ça le flatta. Il était ravi que son filleul l’aime autant.

¤ A suivre ... ¤