Alone

Auteur : Zazo

Genre : Drame, Romance

Public : T

Disclaimer :

Tout appartient à JKR ! Je ne fais qu’emprunter mes chouchous pour les besoins de mon histoire !

Notes de l’auteur :

Voila la suite d’It doesn’t mean anything ! Un énorme MERCI à Miss JaD pour ces précieux conseils ! Merci beaucoup Miss !

Puis cette fic est un UA basé sur les quatres premiers tomes ainsi qu'une partie du tome 5 ! Ne prends pas en compte le tome 6 !

WARNING :

Cette fic contient un slash RLSB. Ceux qui n’aiment pas ça, passez votre chemin Merci ! Sur ce BONNE LECTURE !

¤ Prologue ¤

Le 10 novembre 1979,

Au cœur de Londres, sur le chemin de traverse, dans un appartement situé au dernier étage, un jeune homme aux cheveux noirs dormait profondément.

Son petit ami, jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux dorés, l’observait depuis plus d’une heure. Depuis la fin de leurs études à Poudlard, un an auparavant, il venait souvent ici.

C’était l’appartement de son petit ami, et il s’y sentait bien. Remus Lupin se sentait l’homme le plus heureux de la terre. Il aimait plus que tout Sirius Black et celui-ci le lui rendait très bien.

Bien sur, il y avait un bémol. Sirius le tannait depuis quelques jours pour que Remus habite avec lui. Il voulait qu’il emménage officiellement.

Non pas qu’il s’y opposait fermement mais, ça le gênait. Il avait l’impression que Sirius agissait par pitié car Remus avait énormément de mal à gagner de l’argent. Qui voudrait employer un loup garou ? Heureusement que son dernier employeur l’avait payé. Ca lui avait permis de payer son loyer pour deux mois.

Remus soupira. Il savait que Sirius n’abandonnerait pas l’idée. Il insisterait jusqu’à ce qu’il accepte. Il mourrait d’envie d’accepter mais sa fierté l’en empêchait. Lui qui s’était promis de se débrouiller tout seul après la fin de ses études à Poudlard. C’était raté.

A ce moment là, son beau brun se réveilla. Doucement, il ouvrit les yeux et s’étira paresseusement, quand il vit Remus en train de le regarder, allongé sur le côté appuyé sur son coude.

- B’jour Moony, murmura Sirius avant de se mettre à bailler.

- B’jour Paddy, sourit Remus, amusé.

Il était de notoriété publique que Sirius Black n’était pas du matin.

Néanmoins, ils avaient une tradition qu’ils respectaient scrupuleusement… le bisou du matin. Remus se pencha et, délicatement, il posa ses lèvres sur celles de son compagnon. Sirius passa ses mains autour de son cou pour y répondre.

Puis ils se détachèrent l’un de l’autre quand le ventre de Sirius commença à grogner. Celui-ci se releva légèrement.

- Tu as fait le petit déjeuner ? s’enquit-il.

- En quel honneur ?

- Pour faire plaisir à ton petit ami par exemple ?

- Oh et il a fait quelque chose de particulier pour mériter ça ?

- Il t’aime ? tenta Sirius avec un grand sourire de séducteur.

Remus éclata de rire. Intérieurement, il se demanda dans combien de temps Sirius attaquerait le sujet.

- Moony ?

- Oui ?

- Tu as réfléchi ?

Remus du se faire violence pour ne pas éclater de rire.

- A propos de quoi ?

Sirius se rembrunit et ne dit plus rien.

- Je t’ai déjà dit ce que j’en pensais Sirius, qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus ?

- Alors le sujet est clos c’est ça ? On va continuer comme ça longtemps ? Tu vas venir chez moi tous les jours, pratiquement toutes les nuits combien de temps encore ? s’énerva Sirius.

Remus soupira et s’assit, fuyant le regard de son petit ami.

- Je ne veux pas vivre à tes crochets ! dit-il, la tête basse.

Sirius se releva. Il saisit le menton du loup garou et le força à le regarder dans les yeux.

- Mais qui te parle de vivre à mes crochets ?

- Je n’ai pas de boulot ! Depuis Poudlard j’ai eu cinq boulots et un seul m’a payé !

- Et alors ?

- Alors ? Je ne pourrais pas toujours t’aider pour le loyer !

- Moony tu sais très bien que je ne paye pas de loyer ! s’amusa Sirius.

- Et les courses ?

- C’est sur que ça va plomber mon compte ça, ironisa-t-il.

- Arrête Sirius ! fit Remus, agaçé.

- Mais bordel je ne paye rien à part la bouffe et les sorties ! Ca ne va pas me ruiner ! Par contre, ça te fera économiser le transport pour venir ici !

- Je viens à pieds ! s’amusa Remus.

- Rabat-joie, maugréa Sirius en se remettant sous la couette.

Remus eut un sourire forcé. Il savait que malgré les apparences, Sirius était vraiment blessé par ses refus systématiques.

Il passa ses mains sous la couette et les posa sur les épaules de Sirius.

- Je te veux avec moi tout le temps, murmura Sirius de façon presque inaudible.

Remus eu un coup au cœur. Sirius ne faisait pas souvent de déclaration de ce genre. Il préférait montrer plutôt que dire à part les « Je t’aime ». Remus se blottit contre son amant et nicha sa tête dans son cou, humant l’odeur de sa peau.

- Promets moi qu’un jour tu diras oui ! supplia Sirius.

- Je vais faire mieux que ça ! Un jour on aura notre maison, rien qu’à nous ! Tu sais cette fameuse maison avec la barrière tout autour, un beau jardin,…

- Et une cabane pour les nuits de pleine lune. Un garage pour mettre ma moto aussi !

- Oh pitié cet engin de malheur finira par te tuer ! grogna Remus

- Meuh non elle est solide.

- Tu parles !

- Mais puisque je te le dis !

- En tout cas, je peux t’assurer que moi vivant, plus jamais tu ne me referas monter dessus !

- Ouais… Je te parie ce que tu veux que je te ferais changer d’avis !

- Enfin bref, on aura même une niche dans le jardin.

Sirius se retourna et lui lança un regard soupçonneux.

- Et pourquoi faire ?

- J’ai un chien assez caractériel ! Une heure ou deux à la niche ça devrait le calmer !

- Oh ! s’indigna Sirius. Tu ferais ça à ce pauvre chien ?

- Ouais !

- Tu vas voir !

S’en suivit une bataille de chatouille peu conventionnelle, à laquelle aucun des deux ne sortit gagnant.

Essoufflés, ils s’affalèrent sur le lit en riant comme des gamins.

Sirius, blottit dans les bras de son amant, se releva légèrement.

- Moony ?

- Oui ?

- De quelle couleur la barrière ?

Remus étouffa un rire.

- Je suppose qu’il va falloir y réfléchir… fit-il, amusé.

- Pas blanche ça c’est sur !

- Ouais… trop banal…

- Ni vert ! Surtout pas vert !

- Trop serpentard… Que penserais-tu de rouge et or ?

¤ Chapitre 1 : ¤

Le 7 Août 1993,

Il se tenait là, assis sous la véranda de sa maison en ruine. Leur maison. A Sirius et lui. Au fond, ça l’écoeurait de devoir vivre ici, dans la maison d’un traître ! Mais Remus n’avait pas le choix. Il n’avait pas les moyens de payer un loyer. Alors il vivait ici, dans cette maison qu’ils avaient achetés tous les deux, à peine quelques semaines avant cette fameuse nuit. Ils n’avaient pas eu le temps de la retaper.

Seul le salon, la chambre à coucher, la cuisine et la salle de bain étaient habitables. Et la maison faisait trois étages.

Il regardait le ciel, tentant de refouler les souvenirs au fond de son esprit.

Depuis douze ans, la même question le hantait. Cette question l’empêchait de trouver la tranquillité d’esprit et cela le tuait lentement. Pourquoi ? Pourquoi les avait-il tous trahis ? Et voilà maintenant qu’il s’était échappé d’Azkaban.

Pourquoi ? Pour terminer ce qu’il avait commencé ? Comment avait-il pu ? James et lui étaient comme des frères. Il adorait Lily et était tout gaga devant Harry. Pourquoi avait-il fait ça ?

Lui qui avait clamé pendant des années qu’il ne partageait pas les mêmes idées que Voldemort, avait fini par le rejoindre.

Il avait tout saccagé.

Il soupira tout en continuant de fixer le ciel.

Le soleil venait à peine de se lever quand un hibou vola jusqu’à lui tenant un exemplaire de la gazette et une lettre.

Fébrilement, il prit le journal et l’ouvrit.

« BLACK TOUJOURS INTROUVABLE »

Sirius Black, qui peut prétendre au titre de plus infâme criminel jamais détenu à Azkaban, échappe toujours aux recherches, nous confirme aujourd’hui le ministère de la Magie.

« Nous faisons notre possible pour capturer Black, nous a déclaré ce matin Cornelius Fudge, le ministre de la Magie, et nous demandons instamment à la communauté des sorcières et sorciers de rester calme. »

Fudge a été critiqué par certains membres de la Fédération internationale des Mages et Sorciers pour avoir informé de la situation le Premier ministre Moldu.

« Il est clair que c’était mon devoir, a déclaré Cornelius Fudge non sans une certaine irritation. Black est un fou, il représente un danger pour quiconque se trouve en sa présence, sorcier ou Moldu. J’ai obtenu du Premier ministre l’assurance qu’il ne dirait pas un mot à qui que ce soit de la véritable identité de Black. D’ailleurs, ne nous y trompons pas : qui le croirait si jamais il le faisait ? »

Les Moldus ont été avertis que Black était armé d’un pistolet (sorte de baguette magique dont les Moldus se servent pour s’entre-tuer), mais ce que craint la communauté des sorcières et sorciers, c’est un massacre tel que celui qui s’est produit il y a douze ans, lorsque Black a tué treize personnes d’un coup en lançant un seul sort.

Remus regarda la photo de Sirius qui s’étalait à côté de l’article. Il ne le reconnaissait pratiquement pas avec ses joues cireuses et son regard sombre. Finalement, il reposa le journal, les mains tremblantes. Il prit la lettre qui était avec et la lut.

« Cher Remus,

J’ai besoin de vous. Je sais que vous avez déjà refusé à plusieurs reprises mais j’aimerais que cette fois vous reconsidériez mon offre.

Venez enseigner la défense contre les forces du mal à Poudlard. Cela vous permettra d’être le plus proche possible d’Harry et de m’aider à le protéger de Sirius Black.

Cordialement,

Albus Dumbledore. »

Il ne lui en fallut pas plus pour accepter son offre. Protéger Harry était devenue sa priorité numéro une. Il écrivit une réponse et la donna au hibou du directeur de Poudlard.

Tout en le regardant s’envoler au loin, Remus soupira d’appréhension. Il allait retourner à Poudlard, là où il avait passé les plus belles années de sa vie, là où il avait connus ses meilleurs amis et l’amour de sa vie. Cet amour qui l’avait trahi, qui les avait tous trahis.

Dans un mois, Remus, le dernier des Maraudeurs, allait devoir affronter son passé et protéger Harry de l’homme qu’il n’avait jamais cessé d’aimer.

oOo

Le 1er juillet 1995,

Deux ans ! Deux ans s’étaient écoulés depuis l’évasion de Sirius. Deux ans depuis la découverte de son innocence.

Remus avait senti un énorme poids s’effacer. Il se sentait mieux, il était en paix avec lui-même.

Le soir où il l’avait revu, où il avait su, il s’était senti revivre. Et maintenant, il l’attendait.

Il était vraiment impatient de le revoir mais en même temps il avait peur. Sirius avait changé. Qui ne changerait pas après douze ans de prison ? La perte de James avait dû l’anéantir.

Dumbledore lui avait envoyé une lettre lui expliquant ce qui c’était passé lors de la troisième tâche du tournoi des trois sorciers. La mort de Cédric Diggory, la résurrection de Voldemort et ce qu’avait dû subir Harry.

Il lui avait également dit que Sirius allait venir chez lui pour se cacher quelques temps en attendant de trouver un endroit pour reconstituer l’ordre du phénix.

Il était assis sur le canapé du salon et fixait son horloge. Soudain, il sentit qu’il était observé. Il regarda autour de lui, puis s’approcha de la fenêtre.

Il sursauta quand il entendit la sonnette de la porte d’entrée retentir. Il alla ouvrir et fit face à sa voisine.

- Bonjour Remus ! Excusez-moi de vous déranger mais j’espérais que vous pourriez me dépanner d’un peu de sucre, s’enquit-elle.

Roselyne Balmont était une jeune femme d’environ trente ans et elle venait au moins une fois tous les deux jours pour emprunter quelque chose à Remus ou pour lui donner un peu de gâteau – fait maison bien entendu.

- Euh oui ne bougez pas je vais voir ce qu’il me reste !

Il courut jusque dans la cuisine. Il ne voulait pas qu’elle s’incruste, il attendait Sirius et il était hors de question qu’il croit que cette jeune femme était plus que sa voisine.

Il prit tout son sucre restant et retourna à la porte. Elle était toujours là mais elle semblait terrorisée et regardait tout autour d’elle.

- Euh… tout va bien ? s’enquit Remus.

Elle tourna la tête vers lui.

- Non ! Je vous attendais et tout à coup, j’ai entendu grogner, je me suis retournée mais je n’ai rien vu, dit-elle la voix tremblante.

Remus fronça les sourcils et regarda autour d’elle. C’est là qu’il le vit. Une forme noire avec deux grands yeux gris.

Padfoot ! Autrement dit Sirius. Il était là, assis dans l’herbe et les regardait.

- Paddy… murmura Remus.

- Hein quoi ? Paddy ? C’est quoi ?

- Je… C’est mon chien, expliqua-t-il en lui montrant la forme noire.

Roselyne poussa un cri d’effroi et se précipita derrière Remus en s’aggripant à son pull. Ce qui fit grogner Padfoot encore une fois.

- Il est enragé votre chien ! s’écria-t-elle.

- Mais non, pouffa Remus. Il est juste fatigué donc ça le rend un peu grognon et très malpoli ! Allez viens Padfoot !

Padfoot ne bougea pas. Il restait là à fixer la jeune femme terrorisée.

- Il ne vous fera rien de mal. Tenez voila le sucre.

- Me… Merci, balbutia-t-elle avant de s’enfuir vers chez elle.

Remus se tourna donc vers Padfoot et se mit sur le côté pour le faire rentrer.

Une fois à l’intérieur, il reprit sa forme humaine. Sirius observa autour de lui, semblant redécouvrir leur maison, tandis que Remus le détaillait.

Maigre, horriblement maigre, le visage sale et le regard sombre. Il n’avait vraiment plus rien à voir avec le Sirius de leur jeunesse.

Sirius dû sentir qu’il était observé car il se tourna vers Remus et baissa la tête.

- Je t’ai préparé à manger ! Tu dois être affamé. Pendant que je réchauffe ton assiette, que dirais-tu d’aller prendre un bain ? proposa Remus d’une voix douce.

Il hocha la tête. Remus le laissa devant la porte de la salle de bain.

- Tu as des serviettes propres devant la baignoire. Ne t’inquiète pas pour l’eau, tu peux t’en servir autant que tu le veux !

Toujours sans rien dire, Sirius acquiesça et entra dans la salle de bain.

oOo

Il en sortit une demi-heure plus tard, emmitouflé dans la sortie de bain que Remus avait laissé. A peine eut-il fait un pas dehors que Remus arrivait et lui tendait des vêtements propres. Sirius retourna dans la salle de bain pour s’habiller.

Une fois que ce fut fait, il entra dans la cuisine où Remus l’attendait. Il s’assit tout en regardant autour de lui. Remus posa une assiette devant lui.

- Je suis désolé, je n’ai pas grand-chose. Demain, j’irai faire les courses !

- Tu as un travail ? s’enquit Sirius d’une voix rauque.

Ses premiers mots depuis qu’il était arrivé ici.

- Non pas depuis Poudlard. J’ai réussi à économiser donc il me reste un peu d’argent.

Sirius allait parler mais Remus l’interrompit.

- Tu n’iras pas chercher de l’argent sur ton compte Sirius ! C’est trop dangereux ! Les gobelins pourraient te dénoncer !

Sirius ne répondit pas, il s’attendait à cette réponse.

Ils ne prononcèrent plus un mot durant le repas.

Deux heures plus tard, Remus avait préparé la chambre pour Sirius.

- Ton lit est prêt ! annonça-t-il en revenant dans le salon.

Trop tard ! Sirius s’était transformé en Padfoot et s’était endormi dans un coin de la pièce. Recroquevillé sur lui-même, il semblait seul au monde.

Remus s’assit sur le canapé et le regarda pendant une bonne partie de la nuit avant de s’allonger et finalement s’endormir à son tour.

oOo

Les deux semaines qui suivirent, les deux anciens amis et amants, recommencèrent à se parler pratiquement comme avant.

Au début, ça avait été dur. Sirius ne parlait pratiquement pas et allait systématiquement se coucher dans un coin du salon, transformé en Padfoot.

Ce fut Remus qui avait fait le premier pas. Il l’avait forcé à s’asseoir sur le canapé et l’avait supplié de lui parler.

Il s’était excusé de l’avoir cru capable de trahir James et Lily, qu’il s’en voulait énormément. Ce fut l’élément déclencheur. Sirius avait parlé. Il s’était également excusé de l’avoir soupçonné.

Sirius lui avait également fait part de son sentiment de culpabilité. Pour lui, c’était de sa faute. C’était lui qui avait décidé de changer avec Peter. Donc c’était lui qui avait conduit James et Lily à la mort.

Remus l’avait rassuré du mieux qu’il pouvait.

Pendant toute la nuit, ils avaient discutés presque comme avant. Au fil des jours, ils avaient aplani presque toutes les rancoeurs et blessures du passé.

Puis, la vie avait repris son cours. Une sorte de routine s’était installée dans leur maison. Remus s’occupait de la cuisine et Sirius du ménage. Ils avaient décidés de continuer à restaurer la maison dans le but, qu’un jour, Harry vienne habiter avec eux.

Ils étaient redevenus amis mais pas amants. C’était la seule chose dont ils n’avaient pas encore discutés.

Avec la situation de criminel en fuite de Sirius, celui-ci estimait que ce n’était pas le bon moment pour en reparler. Et en plus, il doutait que Remus veuille encore de lui de cette façon là.

Ce qu’il ne savait pas, c’était que Remus pensait la même chose de son côté. Pour lui, Sirius avait été trop blessé pour penser à reprendre leur relation.

Ils étaient amis, et tous les deux s’accordaient à dire que c’était largement suffisant et qu’ils s’en contenteraient.

oOo

Une semaine plus tard,

Remus fut réveillé en sursaut par deux coups frappés à sa porte suivis du grognement de Padfoot. Il se leva en vitesse et regarda par le judas de la porte.

Un vieux monsieur avec une longue barbe blanche et des vêtements violets et bleus. Dumbledore ! Remus ouvrit la porte et fit entrer le directeur de Poudlard.

- Bonjour Remus. Bonjour Sirius, salua-t-il en souriant au chien.

Celui-ci grognait toujours.

- Sirius ! le réprimanda Remus. Calme-toi tu vois bien que c’est lui !

Celui-ci se retransforma et le toisa de toute sa hauteur.

- Qui me prouve que vous êtes bien celui que vous prétendez être ?

- Je suis ravi de constater que vous êtes plus prudent que dans votre jeunesse ! s’amusa Dumbledore.

- La prison change un homme !

Un voile de tristesse passa dans le regard du directeur mais il se reprit très vite.

- Tu peux me dire combien de personnes savent que tu es un animagus ? s’enquit Remus.

- Peter, cracha Sirius. C’est peut-être lui là ! Qui sait ?

- N’importe quoi ! Tu es tellement obnubilé par la vengeance que tu deviens parano ! Tu crois vraiment que Peter serait assez intelligent pour penser à usurper une identité pour s’infiltrer quelque part ?

- Il a été assez malin pour être un espion pendant un an sans qu’on le sache ! railla Sirius.

- Il a seulement joué sur son côté faible qui nous empêchaient de le croire capable de ça !

Sirius ne dit plus rien et alla s’asseoir sur le canapé.

- Si je suis ici c’est pour parler de quelque chose à Sirius ! annonça Dumbledore en s’asseyant sur un fauteuil en face de Sirius.

Piqué par la curiosité, Sirius leva les yeux vers lui.

- Vous savez tous les deux que je suis à la recherche d’un QG pour les réunions de l’ordre. Je ne peux plus me servir de Poudlard car tout le monde sait que ça se passe là bas ! Donc j’ai pensé à emprunter votre maison… avec votre accord bien sur !

- Ici ? s’écria Sirius.

- Non je parlais de votre ancienne maison !

- La maison des Black, souffla Remus.

- JE NE REMETTRAIS JAMAIS LES PIEDS LA BAS ! hurla Sirius en se levant.

- Permets-moi d’insister Sirius ! Tu viens d’hériter de cette maison, personne ne se doutera qu’on se regroupe là bas !

Il ne se formalisa pas du tutoiement de son ancien directeur. A vrai dire, il préférait ! Mais aller là bas ?

- Allez-y si ça vous chante mais moi je n’irai pas !

- Tu seras en sécurité là bas !

- Je le suis aussi ici !

- Je vais vous laisser y réfléchir tous les deux ! Envoyez moi un courrier pour me faire part de votre décision !

- Elle est déjà toute prise, s’entêta Sirius.

- On y réfléchira, promis Remus en même temps.

Dumbledore partit donc, les laissant seuls.

Sirius ne dit rien et alla prendre une douche. Quand il sortit, Remus l’attendait sur le canapé.

- Tu sais qu’il a raison Sirius ! Cette maison, même si tu l’a déteste, est l’endroit le plus sur et improbable pour ce genre d’activité ! On sera en sécurité là bas !

- Pour moi cet endroit équivaut à Azkaban ! J’y ai vécu les plus mauvais moments de mon enfance ! Je n’ai pas l’intention d’y retourner !

- Alors tu proposes quoi ? Ici ?

- NON !

- Alors vas-y propose un autre endroit ?

- Y’en a pas d’autres ! Je le sais bien ! Faites-le ! Mais moi je resterais ici !

- Tout seul ? Hors de question !

- Remus je suis un grand garçon je suis capable de m’en sortir tout seul ! J’ai fait quoi ces deux dernières années d’après toi ?

- J’en sais rien vu que tu n’en parles pas ! Ce que je sais c’est que tu ne mangeais pas assez et qu’en deux ans tu as du prendre deux bains en tout et pour tout !

- Je n’avais pas le choix !

- Je sais Sirius ! Accepte s’il te plaît ! On nettoiera la maison, on retirera tout ce qui pourra te faire penser à eux !

- Pour ça faudra démolir les murs !

- Et puis pense à une chose ! On ira pour les réunions de l’ordre du phénix contre Voldemort ! Belle vengeance pour les Blacks tu ne trouve pas ? S’ils savaient qu’on compte se servir de leur baraque pour ça, ils se retourneraient dans leurs tombes.

Sirius eut un petit sourire. Vaincu, il hocha la tête et déclara le sujet clos. Il ne voulait plus en parler !

oOo

Une semaine plus tard ils emménageaient.

oOo

à suivre…