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au 31 Mai 21 :
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La 7ème corde
Par GabrielleWalker
D.Gray-Man  -  Romance/Drame  -  fr
13 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 11 : Tu souriras tel un ange

Elle posa son regard sur le violeur à ses pieds et déploya son innocence.

_ « Alors ? »

_ « Alors quoi ? »

_ « C'était bien la dernière fois ? Ça t'a plu ? As-tu été satisfait de mon corps ? »

_ « Arrête ça… on nous a forcé… »

_ « Chargé, pas forcé… et contre une grosse somme d'argent si mes souvenirs sont bons. Où est cet argent aujourd'hui ? »

_ « On ne l'a jamais reçu, on ne savait pas où le réclamer. On s'est fait arnaquer ! »

_ « Ho je comprends, je compatis, c'est vrai que dans l'histoire vous avez été de grandes victimes… C'est con hein ? Que vous n'ayez pas eu l'argent. »

_ « Je… »

_ « Ta gueule. Tout bien réfléchi j'ai pas envie de discuter avec toi. »

Gabrielle immobilisa le violeur à l'aide de son innocence et se dirigea vers un vieil arbre.

_ « Dis moi juste pourquoi Pete est là. »

_ « Bah… lui il ne m'a pas violé, il m'a forcé à regarder Nara se faire torturer puis tuer. Donc sa sentence sera juste en accord avec ses actes. »

Elle attrapa un vieux bâton sec et plein d'écorce. Il était râpeux, très griffant et poreux. Elle se rapprocha de Joe et vérifia que Lavi forçait bien Pete à ouvrir les yeux devant eux. Le blond à terre commençait à paniquer. La pression qu'il ressentait grandissait au fur et à mesure que la brune s'approchait de sa tête. Celle-ci se baissa, puis leva brusquement le bâton de la main gauche comme un poignard qu'elle planterait violemment sur le visage de sa victime.

_ « HAAAAAA ! »

Il avait hurlé et tourné sa tête au maximum, mais lorsque, ne sentant rien, il décida d'ouvrir les yeux, il vit que le bâton était toujours en l'air. Il tremblait, il suait. Gabrielle rigola puis tout en reprenant un air sérieux, réitéra son geste encore un peu plus brusquement.

_ « HAA ! »

Deuxième hurlement de la part du blond, l'exorciste tenait toujours son bâton qui n'avait pas encore frôlé celui qui était à sa merci. Elle le posa à côté d'elle et, sans un mot, fit voler tous les vêtements du fameux Joe à l'aide de sa main métallique. Elle écarta ensuite ses doigts pour les passer délicatement sur la peau pâle de son ancien agresseur. La brune, de temps à autres, augmentait la pression de ses longues griffes de métal aussi tranchantes que des lames de rasoir sur la peau ridée du blond, l'entaillant par endroits. Gabrielle fit durer ce petit manège jusqu'à ce qu'elle ne décide de passer à des choses plus sérieuses. Le violeur n'avait pas décroché un son, il avait eu mal mais s'était tut.

OoOoOoOoOoOoO

Une vingtaine de minutes plus tard, Lavi et Gabrielle étaient en direction d'une troisième maison non loin de là. Ils avaient solidement attaché les deux autres à un arbre en attendant.

_ « Dis moi Gaby, c'est dans ton habitude de violer des hommes avec des bâtons ? »

_ « C'était un cas à part. Il a eu une peine bien vaine comparé à tout ce qu'il a pu faire auparavant en plus de me violer moi. »

_ « On arrive, c'est juste là au coin de la rue. On fait comment ? »

_ « Mets toi devant la porte, légèrement sur le côté pour ne pas apparaître tout de suite, et dès que tu le vois, assomme le. »

_ « Heuu ok. »

Toc, toc, toc.

_ « QUOII ? QUI VIENT ME FAIRE CHIER CHEZ MOI ? »

Gabrielle songea, il n'avait pas l'air de s'être arrangé.

_ « Service de prostituée à domicile, je viens vous proposer un prix très alléchant contre mon divin savoir faire. »

Des pas se rapprochaient de la porte, Lavi chuchota à l'oreille de Gabrielle.

_ « Pourquoi c'est à moi de faire la prostituée ? »

_ « Parce que c'est comme ça, tu t'en fous tu vas l'assommer de toute façon. »

_ « Ouais mais même. »

Clic.

Le meurtrier ouvrit la porte et n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un énorme marteau s'était abattu sur son crâne.

Les deux exorcistes traînèrent l'homme en dehors de chez lui et refermèrent la porte, c'était la moindre des politesses. Ils le soulevèrent à deux et le portèrent jusqu'au bout de forêt où étaient toujours attachés Pete et Joe.

Leur petite escapade pour aller chercher le troisième impuni avait en tout duré près d'une heure. Gabrielle le lâcha nonchalamment au sol.

Lavi observait Gabrielle, comme en attente d'une explication ou autre.

_ « Et maintenant ? »

_ « Bah… il ne devrait pas tarder à se réveiller, et s'il tarde trop je lui donnerais un petit coup de main… Ou un petit coup de pied. »

Gabrielle se retourna vers l'objet de sa future vengeance et lui mit un coup puissant dans le plexus solaire. La manœuvre eut un effet immédiat car Mickael Dulrain ouvrit brusquement les yeux en ayant l'air de suffoquer.

L'exorciste n'attendit pas et le bloqua au sol avec la cape de son clown couronné. Elle sortit ensuite un petit pot de sel de son sac. Lavi regarda d'un œil dubitatif cette petite boite. Il reprit son poste auprès des deux autres hommes ligotés à un arbre en face de Mickael et Gabrielle.

Le criminel se calma, toussa, et posa son regard sur celle qui l'avait agressé.

_ « Qui êtes vous ? Que me voulez vous ? Qu'est ce que… vous êtes vivante ? Comment… ? Lavi ? Qu'est-ce que tu fous ? Pete, Joe ? »

_ « Surprenant ? Je pensais pourtant que tu t'y attendrais… Je suis néanmoins ravie de voir que tu te souviens de moi. Te souviendrais tu aussi d'une autre personne ? Brune, les cheveux longs, Nara de son prénom. Elle était là aussi, tu te rappelles ? C'est même toi qui l'as tué, à l'aide de ton beau couteau ! Ça te revient ? »

_ « Ho je vois, on est parti trop tôt et on a cru que tu mourrais mais tu as survécu, alors maintenant tu viens faire la gentille fillette partisante du bien qui veut à tout prix se venger et me tuer, comme dans une bonne pièce de théâtre. »

_ « J'aurais bien dit oui mais il y a deux choses qui ne collent pas. Pour commencer qu'entends-tu par partisante du bien ? Je n'ai pas choisi d'être exorciste, et mes notions de bien et de mal sont sérieusement altérées crois moi. Ensuite, je ne compte pas te tuer. Tout simplement car je souhaite te voir souffrir et ensuite car j'estime ne pas avoir à juger du droit de vivre ou non d'autrui, contrairement à toi. De plus, ça ne m'apporterais rien, on ne m'a pas proposé d'argent après tout. »

Tout comme à Joe avant lui, elle déchira l'ensemble de ses vêtements. La nuit s'avançait et le froid devenait sérieusement agressif. Le blond qui était ligoté n'avait pu remettre que son pantalon tâché de sang, son torse était attaqué par la basse température.

_ « Hmm, tu commences à m'exciter ma belle, que comptes tu me faire ? »

Gabrielle ne bougeait plus, elle se tenait debout et observait une sorte de tâche sur le côté du genou de Mickael.

_ « T'es morte ? Tu risques pas de me faire beaucoup souffrir comme ça. Petite saloperie… J'aurais dû te finir cette nuit là. »

L'exorciste échappa une larme silencieusement, et s'approcha du torse du criminel. Elle y approcha sa main métallique et, à l'aide d'un doigt, lui grava à vif sur la peau un nom. « L A U R E L I N E ». L'homme échappait des plaintes de douleurs quand la griffe d'acier le lacérait. Elle grava ce prénom un peu partout sur lui, pour qu'il ne puisse jamais l'oublier, pour que les cicatrices ressortent et lui rappellent chaque jour ce nom, cette nuit. Mickael ignorait toujours ce qu'elle inscrivait sur lui, il fermait les yeux.

_ « Sans blague on dirait que t'aimes le sadomaso, j'ai des bons filons pour toi si tu veux en faire ta carrière. »

Elle plongea sa main gauche dans la poche intérieure de son manteau et sortit une photo légèrement abîmée sur les coins. Elle la tendit au meurtrier et rejeta un coup d'œil à la tâche sur son genou. Laureline possédait la même. Une deuxième larme s'échappa d'un de ses yeux.

_ « C'est quoi ces conneries ? »

_ « A gauche c'est moi. A droite, c'est ta fille. A douze ans mon corps était apparemment déjà prêt. Aujourd'hui elle a eu cinq ans. Mais ça tu dois t'en foutre, avec tous les gosses que t'as dû avoir à chacun de tes viols. Laureline ! C'est son nom, c'est le nom que je t'ai gravé un peu partout sur le corps, pour que tu te souviennes toujours de toute cette histoire. »

Elle rangea la photo et lança un coup de pied à la tête de l'homme qui avait l'air déstabilisé. Cette photo lui avait fait l'effet d'une balle de fusil dans le crâne. Des gamins, des gamines, il en avait vu, mais celle-ci dégageait quelque chose de plus fort. Il reprit ses esprits et fut interpelé par son ancienne victime qui attrapa le pot de sel et qui le disposa près de lui.

_ « Elle est mignonne ta fille dis moi, je suis sûre que plus tard elle pourra se vendre facilement… AAAILLE ! »

Il venait de recevoir un coup violent dans les parties.

_ « Bon et maintenant ? Tu comptes faire quoi de moi ? C'est tout ce que t'as ? »

_ « Non non je te rassure. »

Elle prit une pincée de sel et saupoudra la gravure principale, sur le torse.

_ « Hmm ! »

_ « Pourquoi tu fermes la bouche ? T'as l'air triste comme ça, souris un peu. Souris… comme un ange. »

_ « Hein ? Comment ça ? Pourquoi comme un… non… fais pas ça. NON ! NON JE T'EN SUPPLIE, PAS CA ! »

_ « Je vois que tu m'as compris. »

_ « ARRETE ! ON PEUT S'ARRANGER ! »

Gabrielle caressa son visage de ses pointes argentées et s'arrêta sur les lèvres de Mickael. Elle entailla un côté d'environ un centimètre vers la joue, prolongeant cette chose qui lui servait de bouche. Le brun tremblait, il laissa s'échapper des sanglots et des larmes.

_ « ça fait mal ? »

_ « Hmm ! »

Elle réitéra de l'autre côté de la bouche, lui arrachant une nouvelle plainte étouffée. Le sang coulait à flot.

_ « Es-tu prêt à sourire ? Es-tu prêt à sourire comme un ange ? »

Mickael ne cessait plus ses hurlements étouffés, comme s'il la suppliait. Il pleurait, il tremblait de plus en plus. Ses mains s'agrippaient au sol, arrachaient l'herbe, déchiraient les feuilles mortes. Gabrielle attrapa son pot de sel et l'ouvrit complètement. Elle offrit un sourire magnifique à celui qu'elle torturait. Pete et Joe venaient tout juste de comprendre et se mirent à hurler, Lavi les fit taire mais les deux hommes respiraient toujours bruyamment, en échappant des cris inconscients. L'exorciste ouvrit légèrement la bouche du brun et balança sauvagement le sel sur les deux plaies béantes.

Plus un bruit. Tout le monde avait cessé de respirer et ne pouvaient détacher les yeux de la scène, tout le monde attendait, silencieusement. La tension n'avait jamais été aussi haute. Même Lavi fut aussi attentif que ses deux otages. Mickael ne bougeait plus, ne clignait même pas des yeux, puis petit à petit ses tremblements reprirent, se transformant presque en convulsion, sa mâchoire serrée luttait de toute sa force pour ne pas laisser sa bouche s'ouvrir. Petit à petit, un son ressortait de sa gorge, sa bouche s'ouvrait pour laisser partir le hurlement le plus puissant que chacun d'entre eux ait entendu.

_ « ... »

Ses lèvres s'écartèrent l'une de l'autre, c'est un réflexe humain contre lequel il n'avait pu lutter très longtemps, les deux plaies se prolongèrent doucement, ses joues se déchirèrent petit à petit, la peau cédait de chaque côté, jusqu'à ce que les deux lacérations atteignent les oreilles. Les tympans de Gabrielle explosaient presque, le son raisonnait en elle comme une multitude de cloches d'église qu'on aurait placé juste à côté d'elle. Lavi, Pete et Joe, qui étaient plus loin, avaient eu mal eux aussi. Ils avaient l'impression que des Klaxon en vrac retentissaient dans leurs têtes. Ils avaient aussi été marqués par cette vision, par cette macabre torture.

_ « … ! »

Le meurtrier s'était tut. Il était secoué de spasmes et sa respiration était semblable à celle d'un chien euphorique.

Les trois spectateurs étaient sous le choc. Nouveau silence, puis ce fut cette fois ci à Gabrielle de le briser. Elle le frappa violemment dans les côtes en hurlant et en répétant la même chose.

_ « Tu n'as eu que ce que tu méritais ! Tu n'as eu que ce que tu méritais ! Tu n'as eu que ce que tu méritais ! Tu n'as eu que ce que tu méritais ! »

A chaque phrase un nouveau coup assaillait l'homme qui réagissait de moins en moins.

_ « Gabrielle, viens, on rentre. »

_ « Tu n'as eu que ce que tu méritais ! »

_ « Gabrielle ! »

_ « Tu n'as eu que ce que tu méritais ! »

_ « TU VAS LE TUER ! »

_ « … »

L'exorciste hystérique ne bougea plus. Elle stoppa son mouvement et regarda dans le vide. Lavi détacha les deux hommes ligotés qui avaient à peine eu la force de se dégager de l'arbre. Il souleva Gabrielle qui ne répondait plus et la porta jusqu'à l'auberge, laissant les autres se débrouiller. Il fit tout le trajet en se demandant pourquoi elle avait pété un plomb comme ça d'un coup alors qu'elle semblait si bien se maîtriser. Il s'inquiétait de l'évolution de son état psychologique et espérait qu'elle s'en remette vite. Arrivés là bas, Lavi dû également la porter dans les escaliers. Il avisa son état et la déposa sur un des lits une place. Il lui retira son manteau, ses chaussures, et la recouvrit d'une couverture. Il fila se prendre une douche bien chaude et partit se coucher aussi, l'estomac brassé et la tête comme une bassine.

OoOoOoOoOoOoO

Le lendemain à son réveil, il vit que l'horloge indiquait onze heures et demie. Il entendit la douche, prit doucement conscience de ce qui s'était passé la veille, puis eut envie de vomir. Il repensa au sourire de l'ange que Gabrielle avait infligé à ce Mickael Dulrain. Il eut doublement envie de régurgiter tout ce qui pouvait se trouver dans son estomac. Mais celui-ci étant vide, ça le brûlait, lui donnait mal à la tête.

La brune était sous un jet d'eau brûlant. Elle ne connaissait meilleure thérapie pour se remettre d'un tel évènement et se détendre. Elle se rappelait de sa réaction de la veille. Elle avait honte. Honte d'avoir perdu le contrôle sur elle-même. C'était une chose qu'elle ne se pardonnait pas.

_ « Fait chier… »

Elle secoua la tête, arrêta le jet d'eau et se prépara. Elle sortit de la salle de bain et vit Lavi prêt lui aussi. Ils allaient pouvoir rentrer chez eux à la congrégation.

_ « Prêt pour le combat après demain ? »

_ « Plus ou moins. »

Ils descendirent manger quelque chose et se dirigèrent vers la gare la plus proche.

OoOoOoOoOoOoO

_ « Allen ! »

_ « Oui ? »

_ « Elle n'est toujours pas rentrée ! »

_ « Du calme, laisse la vivre, elle va bien et est sûrement en route pour revenir ici. »

_ « Comment tu peux dire ça sans savoir ? »

_ « Je sais qu'elle va bien parce que plus le temps passe plus notre lien se resserre, et plus notre lien se resserre, plus je peux sentir ce qu'elle vit. »

_ « Il ne lui est donc rien arrivée ? »

_ « … »

_ « Allen ? »

_ « Ne t'inquiète pas, quoi qu'il arrive, maintenant, elle va bien Lenalee. »

OoOoOoOoOoOoO

_ « Road ! »

_ « Moi-même ? »

_ « Tu n'as pas envoyé les akumas sur la ville où nous avions repéré Bookman Junior et Gabrielle Walker. On t'en avait chargé. »

_ « J'ai oublié. »

_ « A cause de toi on a raté une super chance ! »

_ « Tyki ? »

_ « Oui ? »

_ « Ta gueule. »

_ « … Tu passes ton temps à observer nos ennemis, le Conte pense encore que tu fais ça dans un but tactique ou je ne sais quoi, moi je pense que tu t'apprêtes à nous planter une de tes belles bougies dans le dos. Le Noah en toi, il est affaibli. Qu'es-tu en train de devenir ? »

_ « Tyki, je te rappelle que je possède un pouvoir te surplombant largement donc il serait plus intelligent pour toi de ranger tes sermons et de me laisser tranquille au lieu de venir jouer au grand. Je te conseille de réfléchir à deux fois avant de venir me mettre en scène tes belles menaces théâtrales. »

OoOoOoOoOoOoO

_ "Lavi, réveille-toi. On arrive."

Je remercie Dulanoire pour m'avoir fait découvrir ce moyen de torture exquis qu'est le sourire de l'ange. C'est une idée qui m'a séduite et inspirée. Bon, quand je dis exquise, c'est pour son style et l'allure qu'elle dégage, pour le torturé dans la réalité je ne suis pas convaincu que ce soit aussi "exquis".

 

 
 
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