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Jusqu'à ce que la mort nous sépare de nouveau
Par crystalofshadow
Harry Potter  -  Général  -  fr
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Contre-attaque

Chapitre 16 Contre-attaque


Après une bonne sieste, Harry revint au dîner frais et dispos. Avec un sourire tellement sincère qu'on aurait jamais cru qu'il était faux – merci Sirius ! - , Harry fit ses excuses à Ginny pour son comportement. Draco et lui durent se retenir d'exploser de rire en voyant son air dépité.

Prétextant les effets de la potion, Harry partit se coucher de bonne heure mais fila aussitôt ses camarades de chambre endormis récupérer Draco pour se rendre au manoir Black où les adultes les attendaient.

Harry s'écroula sur un canapé, encore légèrement abruti par la potion contre la fièvre. Draco le repoussa et s'assit sur ledit canapé. Ne voulant pas perdre sa position allongée, le brun en profita pour poser sa tête sur les cuisses du blond qui se mit à lui caresser distraitement les cheveux. Sirius allait sortir une remarque mais le regard de Severus le convainquit de ne rien dire. Draco leur résuma alors l'évènement de la journée.

-Elle doit être vraiment furieuse que Harry ne la remarque pas comme petite-amie potentielle, fit Narcissa.

-Bien fait pour elle ! renifla Draco. Ça m'énerve qu'elle lui tourne autour comme un vautour !

-Du calme, Dray, tempéra Harry.

Il obtempéra en bougonnant.

-Je savais depuis le début de l'année que les Weasley voulaient profiter de moi, expliqua Harry. J'ai déjà dissuadé plusieurs fois Ginny de me draguer ouvertement en manipulant son esprit. Mais là, j'étais tellement content de revoir mes amis que j'ai relâché mon attention.

-Elle n'a pas vraiment le niveau pour faire cette potion, songea Severus. Ni son frère, d'ailleurs. Comment a-t-elle pu s'en procurer ?

-Miss Granger, peut-être ? proposa Remus.

-Non, secoua la tête Severus. C'est une Gryffindor très à cheval sur les règlements. L'Amortentia est seulement vue en théorie pour la manipulation de certains ingrédients et son utilisation est punie par la loi. Non, il faut chercher autre part.

-Et les jumeaux ? songea Cassiopée

-Quels jumeaux ? interrogea Harry

-Les Weasley comptent une paire de jumeaux, Fred et Georges, qui ont deux ans de plus que nous, expliqua Draco.

-Ce sont les meilleurs de la famille en potion, ajouta Severus. Oui, ils peuvent en avoir fabriqué pour leur boutique de farces et attrapes. Il ne lui serait pas difficile d'en subtiliser.

Harry se redressa brusquement.

-Qu'est-ce qui se passe ? s'alarma Draco

-Je viens de penser à un truc, souffla Harry. Si Ginny a décidé de passer à l'attaque, que fait Ron ?

-Hermione ! s'écria Draco. Il va sûrement tenter le coup aussi !

-C'est dérangeant, fit Remus. Mais il y a une solution. Vous pouvez lui glisser l'antidote sans qu'il ne le sache dans un verre.

-Ça vaudrait mieux, acquiesça Draco. Weasley s'emporte très vite.

-Que faisons-nous pour la jeune Weasley ? demanda Sirius

-C'est délicat, fit Narcissa. Elle reste une élève de l'école. De plus, les Weasley sont une famille très proche de Dumbledore.

-Tu penses qu'il les aurait manipulé pour qu'ils s'approchent de Harry ? haussa des sourcils Lucius

-C'est une idée qui se tient, avoua Narcissa. Peut-être pas pour Molly et Arthur mais pour les deux derniers enfants, qui sait ?

-Mais ça ne nous dit pas quoi faire pour cette pimbêche ! grogna Draco

-Je sens qu'on va utiliser les grands moyens, soupira Remus.

-Là, il n'a pas tord, Prongsie, concéda Sirius.

Pour toute réponse, Harry grimaça tout en passant une main lasse sur son visage.

-Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? demanda Cassiopée

-J'ai déjà dû affronter ce type de situation, révéla Harry. Je n'ai vraiment pas envie de repasser par là !

-Il s'agit juste de détourner Miss Weasley de toi suffisamment longtemps, au moins jusqu'à que le monde soit débarrassé de Voldemort, argumenta Remus.

-Je n'aime pas humilier les gens, grommela Harry.

-On le sait mais là, il va falloir que tu laisses ton côté Gryffindor pour utiliser toutes tes ressources Slytherin, fit Sirius. Cette fille va plus nous gêner qu'autre chose.

-Tu proposes une solution radicale, dis-moi, s'étonna Harry en se redressant légèrement.

-On a pas le temps de s'occuper de problèmes pareils, balaya Sirius. On doit se préparer pour combattre Voldemort.

-Je commence à regretter le temps où j'étais jeune et innocent ... fit Harry

-Tu n'as jamais été innocent, ricana Remus.

-Surtout pour un enfant de Maraudeurs, ajouta Sirius.

-Vos gueules les canidés ! siffla Harry

-Harry ! s'offusqua Cassiopée. Ce ne sont pas des façons de parler à ses aînés !

-Belle Cassiopée, susurra Harry, vous apprendrez que ce n'est que comme cela que vous pourrez vous imposer aux yeux de ce cher Remus Lupin.

-Traître ! siffla Remus rageur

-Nous sommes quittes, rétorqua Harry. Maintenant, pour Ginny, je vais vous demander de me laisser faire.

-Quel est ton plan ? interrogea Draco

-Moins tu en sais, mieux ce sera, Dray, répondit mystérieusement Harry.


Le premier jour de cours suivant les vacances, Harry se réveilla bien avant l'aube. Comme à son habitude, il enfila un survêtement et alla courir autour du lac. Tout en faisant, il se mit à réfléchir intensément. Petit à petit, tout un plan se mit en place. Quand il retourna finalement au château, il était content. Ce plan pouvait lui permettre de faire également une pierre deux coups avec un peu de chance. Il se détendit longuement sous la douche puis, vêtu uniquement d'une serviette autour de ses hanches, il se dirigea vers son armoire. Il sourit tendrement quand son regard tomba sur un Draco endormi dans son lit qui avait accepté de revenir pour une nuit dans le dortoir des Slytherin. Les battements de son cœur s'accélérèrent un peu mais il se détourna tout en secouant la tête pour chasser cette vision. Il inspira longuement, se concentra patiemment puis rouvrit les yeux. Il était temps d'enclencher son plan. Un sourire particulièrement sournois se dessina sur ses lèvres pendant qu'il repensait à la première partie de son plan.

Le gentil petit Harry allait laisser place à Bad Harry.


Draco, de sa démarche majestueuse, avançait vers la table des Slytherin pour le petit-déjeuner en compagnie des autres 7ème année. Cependant, le Prince de Slytherin était inquiet. En effet, le Seigneur des Slytherin, Harry, avait déserté très tôt son lit et n'avait pas encore réapparu. Mine de rien, il craignait qu'il ne soit arrivé quelque chose de grave à son ami. Il avait tenté de le contacter en esprit mais un mur l'avait arrêté et il en avait déduit que son ami ne voulait pas être dérangé. Il s'assit donc tranquillement en apparence à table entouré de Blaise, Théo et Daphnée puis il commença à manger tout en écoutant d'une oreille distraite ce qui se disait.

Soudain, le silence tomba d'un coup. Intrigué, le Prince se redressa et chercha la source de cet exploit à la fois étonnant et pourtant inquiétant. Quand il l'eut repéré, il se figea, totalement abasourdi.

Harry Potter, le seul, l'unique, venait d'arriver dans la Grande Salle. Le fait, en lui même, n'avait pas grande importance car se reproduisant quasiment chaque matin depuis le début de l'année scolaire.

Mais là, c'était la personne elle-même qui qui avait surpris tout le monde.

Harry avait sorti le grand jeu. Il avait entièrement customisé son uniforme de façon à le mettre en valeur. Sa cravate était très lâche, deux boutons de sa chemise avaient été détachés, laissant voir une clavicule dorée, son pantalon noir le moulait comme une seconde peau et il semblait avoir renoncé à porter son pull col V gris ainsi que sa robe de sorcier, permettant à tous de baver allègrement sur son corps parfait. Draco n'était pas loin de suivre l'exemple de ses camarades mais il se reprit juste à temps et bénit du même coup les préceptes de la famille Malfoy. Le brun traversa la salle dans un silence quasi-religieux, apparemment dans les vapes, et vint s'asseoir auprès de Draco pour commencer à manger. Mais celui-ci, étant un Malfoy, comprit que quelque chose clochait. C'était tellement à l'opposé du caractère de son ami ! Puis il mit le doigt dessus.

Harry jouait la comédie. Et très bien en plus.

-C'est quoi ce cirque ? siffla Draco

-Calme, petit Dragon, tempéra Harry.

-Je ne suis pas petit et j'ai un prénom alors utilises-le correctement !

-Levé du mauvais pied ?

-'Ry, je me suis inquiété quand j'ai vu que tu n'étais plus dans ton lit et qu'en plus je ne parvenais pas à te joindre ! Alors j'ai le droit d'être un peu énervé quand tu réapparais comme une fleur, non ?

-Je te l'accorde. Tu me pardonnes ?

-On verra. Bon, alors, tu me réponds ?

-Il s'agit de mon plan pour que Ginny me lâche définitivement.

-En faisant en sorte que le reste de l'école te court après ?

-Oh, jaloux, petit Dragon ?

-Pfff, dans tes rêves ! Et arrêtes de m'appeler comme ça !

-D'accord, petit Dragon.

-Tu sais que tu es agaçant quand tu t'y mets ?

-Tu ne m'apprends rien.

-Je vois ça. Comment tu vas t'y prendre ?

-Ça, tu en auras la surprise en même temps que les autres. Allez, je te laisse et que le show commence !

-Dis, Daphnée, tu pourrais me passer le café s'il te plait ? demanda Harry d'une voix ensommeillée

-Bi ... Bien sûr, balbutia Daphnée en s'exécutant.

-Dis, Harry ... fit Blaise

-Oui ?

-Tu as l'intention de séduire quelqu'un ?

-Non, pourquoi ?

-Disons que ta tenue clame clairement le contraire.

-Qu'est-ce qu'ils ont mes vêtements ?

-Tu t'es vu dans un miroir avant de monter ?

-Pas vraiment. Pourquoi ?

-Disons que ce n'est pas exactement ton uniforme que tu portes.

-'Comprend pas.

-Regarde par toi-même.

Théo avait fait apparaître un grand miroir à pied devant son ami. Celui-ci écarquilla visiblement des yeux en voyant son reflet. Il ne se reconnaissait pas du tout !

-Wow ! s'exclama Harry

-Tu l'as dit, confirma Daphnée. Tu es affreusement sexy habillé comme ça !

-Daphnée ! s'insurgea Harry

-Je ne dis que la vérité, se justifia Daphnée. Et c'est ce que pense la totalité de l'école. Regarde autour de toi.

Le brun leva un sourcil avant de se retourner. Il étouffa un hoquet de surprise en voyant les élèves baver abondamment sur lui. Il vira au rouge carmin.

-Vous croyez que je devrais aller me changer ? demanda timidement Harry

-Ce n'est plus vraiment la peine, haussa des épaules Théo. Tout le monde sait oh combien tu peux être sexy. Enfin, on le savait mais pas à ce point !

-Théo ! s'exclama Harry

-C'est mignon cette timidité, ricana Blaise. Mais faudra faire avec. En deux minutes, tu viens de passer à la place numéro un du plus beau gosse de l'école, juste devant notre Draco national ! N'est-ce pas, Draco ?

-Il passe seulement de la deuxième à la première place, grogna Draco.

-Jaloux ? fit Théo

-Pas du tout, snoba Draco. Maintenant, si vous n'avez rien d'autres à faire, si nous allions en cours ?

-A tes ordres, mon Prince, s'inclina Blaise.

A ces mots, tous les Slytherin se levèrent pour quitter la salle.

-Sirius, Severus ? Quelle est la réaction des Gryffindor ? demanda Harry

-Leurs mâchoires sont scotchées au sol, ricana Severus. Ils n'ont jamais paru aussi débiles qu'aujourd'hui !

-Eh ! s'insurgea Sirius

-Vos histoires de couple, vous les réglez en dehors de ma tête ! rappela Harry. Que font les Weasley ?

-L'air calculateur de la Weasley ne présage rien de bon, révéla Sirius. Celle de son frère a l'air satisfaite.

-Vous pensez qu'il a déjà donné la potion à Hermione ? intervint Draco

-Il y a des chances, avoua Severus. Maintenant, il faudrait lui donner l'antidote.

-Padfoot, fit Harry, lance-lui le sort de ralentissement mais concentre-toi particulièrement sur son sang.

-Pourquoi ? demanda Draco

-C'est une technique que m'a apprise Idy, expliqua Harry. Cela permet de ralentir la progression des poisons les plus faibles. Je pense que l'Amortentia en fait partie.

-Bien, essayons, fit Severus.

Sirius s'exécuta mais on ne pouvait pas savoir si ça avait marché ou non.

-Ça a marché ou pas ? s'inquiéta Sirius

-Tu verras ça plus tard, répliqua Harry. Maintenant, je crois que vous avez des cours à donner.

-Pour l'antidote ? demanda Severus

-Fais-le fabriquer en cours, proposa Draco.

-C'est une idée ... songea Severus. Je vais travailler ça. Je vous ai cet après-midi, en plus. Bien, salut les garçons !

Ils se séparèrent psychiquement.

Tout au long de la journée, Harry sentit les regards se focaliser sur lui. Draco se renfrognait de plus en plus à mesure que le temps passait. Les Slytherin, en bons amis, érigèrent une barrière autour de leur célébrité pour éviter que des personnes ne lui sautent dessus dans le sens littéral du terme. Le brun leur en fut reconnaissant sur le coup car les rares regards qu'il croisait, quand il ne discutait pas avec Draco pour calmer sa jalousie, étaient franchement lubriques, à lui faire froid dans le dos.

A la fin de la journée, Harry s'écroula dans un fauteuil des appartements du Préfet-en-Chef. Blaise, Théo et Daphnée explosèrent de rire en le voyant ainsi alors que Draco grommelait dans sa barbe inexistante.

-Plus jamais, souffla Harry.

-Tu t'en tires très bien, pourtant, sourit Théo.

-Je me demande ce que j'ai fait à Morgane et à Merlin pour mériter ça, souffla Harry. Je veux mourir !

-Pas tout de suite, ricana Blaise. Peut-être que maintenant, tu vas enfin te trouver une petite-amie potable avant que Weasley fille ne réclame la place.

-Ça, jamais ! s'écria Draco.

-Oh, notre Prince serait-il jaloux ? s'étonna malicieusement Théo

-Rien de tel, Nott, siffla Draco. Je tiens juste à te rappeler qu'aucun Slytherin ne songerait à sortir avec une Gryffindor.

-Et si l'un de ces vils Gryffys attire irrémédiablement notre Seigneur des Slytherin ? taquina Daphnée

Les regards purement horrifiés de Harry et de Draco la convainquirent immédiatement de faire machine arrière.

-Je plaisantais, se rétracta la jeune fille en levant les mains en signe de paix.

-Il vaudrait mieux, grogna Harry. J'ai eu une très mauvaise image mentale sur le coup. C'était effrayant !

Comme un gamin, le brun prit un coussin et le posa sur sa tête, exténué.

-Bon, on va vous laisser, se leva Blaise. Harry, tu devrais rester ici pour plus de sécurité.

-Ta petite prestation d'aujourd'hui doit être gravée dans les mémoires de tout le monde, y compris les Slytherin, ajouta Théo.

-Sans compter Pansy, compléta Daphnée.

-Beurk ! grimacèrent en chœur Draco et Harry

Sur un rire, les trois amis quittèrent les appartements. Le blond verrouilla les lieux avant de s'asseoir aux côtés du brun et de passer une main dans ses cheveux en bataille. Ce dernier ne put s'empêcher de ronronner sous la caresse, ce qui fit éclater de rire l'auteur. Ne voulant pas briser le silence apaisant qui régnait dans le salon, d'un accord tacite ils utilisèrent la Légilimencie.

-Je ne pensais pas que j'aurais autant de succès, soupira Harry.

-Tu plaisantes ?! fit Draco. Tu étais à tomber !

-C'est vrai ?

-Puisque je te le dis. Si on n'était pas aussi proches, je t'aurais traqué sans relâche pour obtenir un rendez-vous de toi !

-Est-ce un compliment ?

-Ne t'y habitue pas trop vite.

-Si tu veux. Mais merci quand même.

-Pas de quoi. Que comptes-tu faire maintenant ?

-D'abord, il faut que tu répondes à une question.

-Je t'écoute.

-Sais-tu par qui Daphnée est intéressée ?

-Daphnée ? Pourquoi ?

-Ça t'est possible de répondre directement au lieu de tourner autour du pot des fois ?

-Rooh, j'ai compris. Il ne me semble pas qu'elle ait quelqu'un en vue pour l'instant.

-Tu peux te renseigner ? C'est très important pour la suite de mon plan.

-Je peux savoir ?

-Non, Dray, tu ne peux pas. Je vous ai demandé de me faire confiance et ne pas me poser de questions.

-J'ai confiance en toi, n'en doute jamais, mais disons que j'aimerais être au courant un minimum ...

-Non, sinon tu n'auras pas la réaction voulue. En parlant de ça, c'était de la jalousie que j'ai vu chez toi aujourd'hui ?

-Ne rêves pas. J'étais agacé.

-C'est ça ...

Ils continuèrent de se taquiner jusqu'à ce que vienne l'heure de se coucher.


Le lendemain, Harry se présenta habillé normalement mais ce n'était pas pour autant que les regards se détachaient de lui. Ce jour-là, la plupart des membres de la bande n'avait pas de cours l'après-midi et ils avaient tous convenu de faire leurs devoirs ensemble. Après le déjeuner, ils se retrouvèrent dans leur salle. Celle-ci était silencieusement et seules les grattements des plumes sur les parchemins et le bruissement des pages quand on les tournait résonnaient. Tous étaient plongés dans leurs devoirs.

Tous ? Non. Un brun aux yeux émeraude et un blond aux yeux mercure observaient attentivement et discrètement les moindres faits et gestes du groupe, et plus particulièrement de deux roux, une fille et un garçon.

Ginny ne pouvait passer une minute sans regarder longuement Harry et le détailler avec un sourire presque vicieux aux lèvres. Ron, quant à lui, dévorait littéralement des yeux Hermione.

-Heureusement qu'elle a correctement pris l'antidote hier, soupira Draco. Sinon, je doute de la possibilité qu'un jour, je sois remis de la vision de Weasley étalant Hermione sur la table, comme ça a l'air d'être le projet immédiat.

-Évite de me filer ce genre d'image mentale, je te prie, grimaça Harry. Je tiens à conserver mon esprit intact, si possible. C'est déjà assez dur avec Ginny qui bave sur moi.

-C'est une vision d'horreur, je te l'accorde.

-Tu as pu interroger Daphnée ?

-Oui. C'est un aristocrate moldu avec qui elle sort depuis cet été et qui connait la magie.

-Bien. C'est parfait.

Harry se redressa et s'étira longuement au grand plaisir de la rousse.

-Ces demoiselles désirent-elles des rafraîchissements ? demanda-t-il, charmeur

Hermione et Daphnée gloussèrent.

-Si seulement tous les hommes étaient comme toi, Harry, sourit Hermione.

-C'est gentil, Harry, râla Blaise. Maintenant tu nous fais passer pour des hommes des cavernes.

-Ça n'a jamais été dans mes intentions ! s'écria vertueusement Harry. C'est juste que j'avais soif et que je voulais me montrer poli. Ma famille m'a toujours appris à faire passer les dames d'abord, moi !

-Traître ! siffla Théo. Ça ne change rien.

-Si tu le dis, haussa des épaules Harry. Alors ?

-Du jus de citrouille conviendrait pour tout le monde, répondit Daphnée. Tu es sûr de vouloir y aller tout seul, cher chevalier servant ?

-Je peux l'accompagner, si vous voulez, proposa Ginny.

-Ce n'est pas la peine, Ginny, déclina Harry avec un sourire séducteur. Draco se fera un plaisir de le faire, vu qu'il a terminé son devoir.

-Tu plaisantes, là ? leva un sourcil Draco

-Mon blondinet adoré ... commença Harry

-Là tu creuses ta tombe, susurra Draco.

-... Tu n'aurais pas oublié notre pari, non ? demanda Harry avec un air innocent

Draco s'étouffa.

-Quel pari ? gronda Draco

-S'il te plaît, supplia Harry.

-Bon, d'accord.

-Tu n'es qu'un ... fit Draco en se levant.

-Mais tu m'adores tel que je suis, n'est-ce pas ? battit des cils Harry

-Drama Queen, marmonna Draco en quittant la salle.

-Ne prends pas ton cas pour une généralité, je te prie, pouffa Harry en prenant sa suite.

Les deux jeunes hommes filèrent discrètement chercher dans les cuisines de quoi se restaurer puis ils revinrent rapidement dans leur salle. Ils servirent ensuite tout le monde mais Harry mit un point d'honneur à servir les filles en premier en toute galanterie et un sourire charmeur au coin des lèvres, ce qui séduisit particulièrement Ginny. Il fut ensuite à leurs petits soins, délaissant tout à coup ses devoirs. Hermione et Daphnée étaient amusées, voyant plus dans son comportement des pitreries, seule Ginny semblait vraiment enchantée de toute l'attention que le jeune homme lui portait et elle fut la seule à ressortir de la pièce avec un air rêveur.

Chacun se sépara pour poser ses affaires avant de tous aller dîner. Après celui-ci, les Slytherin retournèrent dans leurs quartiers. Draco et Harry, quant à eux, retournèrent dans les appartements du premier, la menace apparue avec la transformation éclair du dernier ne s'étant pas estompée.

Une fois à l'abri, Harry se laissa aller dans un fou rire gigantesque. Draco sentit son cœur faire un raté mais ne poussa pas plus loin sa réflexion sur la raison. Il attendit patiemment que son ami se calme avant de lui poser toute question.

-Dois-je croire que tu as définitivement perdu l'esprit ? demanda Draco en levant un sourcil

-Par Morgane, Dray, ça jamais ! s'exclama Harry. Je me rappelais simplement la tête de Ginny en partant. La chute en sera plus dure !

-Il faut que tu m'expliques quelque chose : comment tu peux à la fois avoir des réticences et te réjouir de ce que tu fais ?

-Je suis fils de Maraudeurs, ce qui veut dire que je suis Gryffindor avec une assez forte influence Slytherin. Cela te suffit-il comme explication ?

-Tu sembles avoir réfléchi à la question.

-En fait, un jour Idy m'a fait la même réflexion que toi et c'est Remus qui lui a répondu ça. J'ai trouvé que c'était tout à fait approprié.

-Je ne peux que confirmer. Mais le fou rire ?

-Je me retiens depuis qu'on a quitté la salle. Si je m'étais retenu encore une minute de plus, j'aurais explosé !

-Tout marche donc comme prévu pour toi ?

-Évidemment !

-Que comptes-tu faire maintenant ?

-Mon cher petit Dragon, je vais tout simplement faire en sorte que Virginia Weasley veuille à tout prix me séduire !


 
 
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