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Jusqu'à ce que la mort nous sépare de nouveau
Par crystalofshadow
Harry Potter  -  Général  -  fr
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Complots et révélations

Chapitre 22 Complots et révélations


Le réveil fut très dur pour Harry.

Quand il reprit conscience, il crut qu'un troupeau d'éléphants avaient décidé de faire une fête dans sa tête. Il tenta d'ouvrir les yeux mais quelque chose lui brûla la rétine et il entreprit aussitôt de fermer les paupières pour se soustraire à la douleur. Il se sentit pris de vertiges et décida d'attendre un peu avant de faire le bilan de sa situation. Quelques minutes plus tard, se sentant un peu mieux, il laissa sa magie lui révéler son état. Il s'aperçut alors qu'elle lui répondait pas aussi bien bien que d'habitude et en conclut qu'il avait eu un choc psychique assez conséquent. Il nota qu'il n'avait pas de blessures physiques ce qui le soulagea. Il se concentra alors sur son environnement extérieur direct. Il pouvait sentir plusieurs auras magiques autour de lui qui ne lui étaient pas hostiles mais se méfiant de son contrôle précaire sur sa magie, il renonça à les identifier à l'aide de ses pouvoirs. Il essaya une deuxième fois d'ouvrir les yeux et cette tentative eut un peu plus de succès. Devant la lumière qui l'aveuglait, il poussa un grognement qui attira l'attention sur lui.

Il ne sentit plus qu'il ne vit une ombre s'approcher de lui.

-Harry ? Est-ce que tu m'entends ?

-Lumière ... grogna le jeune homme.

-Draco, éteins la fenêtre, ordonna Severus.

Éteindre la fenêtre, songea Harry. Je dois me trouver dans les cachots, c'est la seule partie du château qui ne soit pas éclairée par la lumière du soleil. Ah, ma tête ! Mais qu'est-ce que j'ai pu faire comme connerie pour me retrouver dans cet état, hein ? Allez, Harry, tu te souviens, aux dernières nouvelles tu es un être humain doué de la parole et que ce n'est pas une malédiction comme chez Padfoot. Tu vas ouvrir la bouche et demander des explications. Enfin, espérons qu'on puisse m'en donner aussi.

-Tu as mal ? demanda Severus

-Baka ... grommela Harry.

-Quoi ? haussa des sourcils Severus

-Traduction : imbécile, ricana Cassidy.

-Il est comme son père, siffla Severus. Je reformule : tu as mal où ?

-Tête, marmonna Harry.

-Je vais te donner une potion. Ne bouge pas ! ordonna Severus

-Comme si je pouvais, rétorqua Harry.

Un bruit clair et chantant retentit alors. Harry l'assimila aussitôt à un son du paradis.

Le rire de Draco.

-Dray ...

-T'inquiète, 'Ry, je suis là.

Le blond s'assit sur le lit et caressa doucement la tête du brun. Immédiatement, celui-ci s mit à ronronner de plaisir sous les rires discrets des autres occupants de la chambre. Severus revint très vite et eut un sourire sarcastique en voyant le malade se prendre pour un chat.

-Harry, bois ça s'il te plaît.

Il obéit et quelques secondes plus tard, la douleur s'estompa. Il put enfin s'asseoir et il se blottit contre Draco.

-Tu vas mieux ? s'inquiéta Sirius

-Je n'ai plus l'impression qu'il y a un marteau-piqueur dans ma tête, répondit Harry. Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi je suis dans les cachots ?

-On allait rejoindre les autres hier soir quand tu t'es évanoui et que tu t'es mis à trembler très fort, répondit Cassiopée. Comme il était hors de question de t'emmener à l'infirmerie sans que Dumbledore débarque, nous t'avons amené au seul endroit où on pourrait trouver des potions pour te guérir, les appartements de Sev. On a appelé les autres et Cissa, Sev et moi t'avons examiné. Et voilà.

-Il est quelle heure ? bailla Harry

-Six heures, fit Remus. Harry, il faut que tu nous dises ce que tu as ressenti avant de t'évanouir.

Juste à ce moment-là, comme par hasard, les souvenirs lui revinrent avec force. Son regard émeraude se voile sans crier gare.

-Draco, allonge-le, vite ! s'alarma Cassidy

Le blond obéit aussitôt et céda sa place à la rousse. Celle-ci posa ses doigts de part et d'autre de la tête de son jeune protégé puis entra en transe. Progressivement, le jeune homme se calma avant de papillonner doucement des yeux.

-Incroyable ... murmura Cassidy

-En quoi ? demanda Lucius

-J'ai déjà touché l'esprit de Raven avant, expliqua Cassidy. J'y avais senti une présence étrangère très faible mais je n'y avais pas prêté attention. Aujourd'hui, je peux beaucoup mieux la distinguer. C'est un lien avec une âme tellement sombre que j'ai peur de le toucher.

-Voldemort ... souffla Severus.

-Il se peut, acquiesça Cassidy. Les barrières psychiques de Raven ont explosé sous la pression et elles sont maintenant restaurées.

-Une minute, sursauta Narcissa. Si ses barrières sont relevées, comment pouvez-vous entrer dans son esprit ?

-Je pratique une magie de l'esprit différente de ce que vous appelez la Légilimencie, sourit Cassidy. C'est très proche du shamanisme.

Elle se tourna vers Harry.

-Retour des souvenirs ? taquina-t-elle

-Trop violent pour moi, souffla Harry.

-Tu peux nous raconter, s'il te plaît ? demanda Sirius

-Je préfère la Pensine, fit Harry. Moi-même, je n'ai pas tout compris.

Remus lui tendit sa baguette et Lucius s'empressa d'aller chercher une Pensine. Harry y mit le souvenir et tous y plongèrent. Quand ils en sortirent, ils étaient perplexes.

-Il semble que tu aie eu une vision de Voldemort, dit lentement Lucius. Mais par Morgane, je ne sais pas ce qu'il cherchait.

-Quelqu'un connait la victime ? demanda Cassidy

-Absolument pas, soupira Narcissa.

-Mais rien ne nous dit que ce que Harry a vu est vrai, rappela Cassiopée.

-Tu as raison, fit Severus.

-Harry, tu es en état pour te lever ? demanda Remus

-Je peux pas dormir encore un peu ? geignit Harry

-Le petit déjeuner est dans une heure, fit Sirius. Ça ne sert à rien.

-D'accord, vous avez gagné, grommela Harry. Je me lève.

Tout en marmonnant dans sa barbe inexistante, Harry passa dans la salle de bain et se prépara tandis que les autres se dispersaient. Draco l'attendit et tous les deux firent en sorte de ne pas se faire voir sortant des appartements de Severus et gagnèrent la Grande Salle. Les autres Slytherin les rejoignirent bien vite et ils commencèrent à manger tout en discutant. Le courrier arriva et alors qu'il portait une tranche de bacon à sa bouche tout en regardant la une du Daily Prophet, Harry s'étouffa. Inquiet, Draco lui tapota doucement le dos pour lui permettre de mieux avaler avant de le lui poser la question qui était sur les lèvres de tous leurs camarades.

-Qu'est-ce qui se passe, Harry ?

Sans un mot, le brun lui tendit le journal. Le blond sentit ses yeux sortir de ses orbites en prenant connaissance de la première page.

On y faisait mention d'un massacre des Death Eaters dans un village moldu.

Et d'après les photos, c'était celui que Harry avait vu cette nuit.

Remettant son masque si cher aux Malfoy, il lut l'article à haute voix pour en faire bénéficier tout leur cercle d'amis.

-C'est incroyable ! fit Daphnée. Ça fait longtemps que Vous-Savez-Qui n'a pas fait parler de lui.

-Et ça ne présage rien de bon, ajouta Blaise.

-Salut Draco, susurra une voix aiguë.

Tout le groupe se retourna d'un bloc. Tout près du blond se tenait Pansy Parkinson, un sourire qui se voulait aguicheur aux lèvres. Sans gêne, elle s'installa entre Draco et Théo. Harry commença à voir rouge.

-Qu'elle vire sa face de bouledogue tout de suite, siffla Harry.

-Du calme, 'Ry, tempéra Draco. Je veux savoir ce qu'elle veut d'abord.

-C'est simple. Toi.

-Je sais. Mais elle ne pourra rien me faire, il y a trop de monde tout autour de nous.

-Qu'elle ne pose pas ses sales pattes sur toi au moins.

-Jaloux, beau brun ?

-Tu voudrais bien mais je ne te ferais pas le plaisir de te répondre.

-Mais je le saurais tôt ou tard.

-Alors ce sera tard, petit Dragon.

-Tu ne perds rien pour attendre, toi !

-Que veux-tu, Parkinson ? demanda froidement Draco

-Ce n'est plus Pansy ? minauda-t-elle

-Ça a toujours été Parkinson et ça ne changera pas de sitôt, cingla Draco. Donc, je répète, que veux-tu ?

-Simplement discuter avec toi, sourit-elle. Il paraît que c'est le calme plat du côté de tes conquêtes. Tu ne trouves plus chaussure à ton pied ? Tu n'étais pourtant pas difficile avant.

-C'est un moyen détourné pour me proposer tes services ? Aurais-tu oublié que j'étais gay ?

-Je n'y crois pas. Tu tentes de nouvelles expériences, c'est tout. Tôt ou tard, tu te retourneras vers les filles. Pourquoi pas maintenant ?

-Si je devais effectivement retourner vers les filles comme tu le dis, ça ne serait sûrement pas vers toi puisque je ferais l'effort de m'en trouver une qui soit jolie et qui ait un minimum d'intelligence, ce qui n'est pas ton cas. Mais cela n'arrivera jamais donc oublie ton idée stupide.

-Mais nous devons nous marier à la fin de nos études !

-Tu rêves, là ! Jamais je ne ferais cette erreur ! Maintenant, si tu pouvais nous laisser manger en paix, ça nous arrangerait.

Outrée, Parkinson se leva et quitta la Grande Salle d'un pas furieux.

-Bon débarras, fit Draco. Non, mais pour qui elle se prend ?

-D'après ce qu'elle a dit, pour la future Mrs Malfoy, ricana Théo.

-Il n'aura pas de Mrs Malfoy, déclara Draco. Un Mr Malfoy à la rigueur.

-Aurais-tu quelqu'un en vue, mon mignon ? demanda Blaise, intéressé

-Il se pourrait, répondit mystérieusement Draco.

-Les cours vont bientôt commencer, rappela Daphnée, coupant ainsi net l'interrogatoire qu'allait subir le blond.

-Allons-y, dit Harry.

Les Slytherin quittèrent donc la salle pour se rendre à leur premier cours.


Après ce massacre, les actions de Voldemort se firent de plus en plus nombreuses. Grâce aux autres espions de Dumbledore, l'Ordre du Phénix put réduire les dégâts du mieux qu'il pouvait. Mais il restait tout de même de nombreuses victimes, sorcières ou moldues, que ce soit de l'Ordre ou appartenant aux Death Eaters.

Albus Dumbledore réfléchissait à ce constat ce jour-là dans son bureau.

Maintenant que les Malfoy et Severus sont considérés comme des traitres, songea Dumbledore, il m'est impossible de connaître précisément les plans de Tom. Mes autres espions ne sont pas aussi bien placés que eux ne l'étaient. En fait, maintenant qu'ils ont été découverts, ils ne me servent plus à rien. Depuis qu'ils sont à Hogwarts, j'ai l'impression qu'ils m'empêchent d'atteindre Sirius, Remus et le jeune Harry. Surtout depuis que le jeune Malfoy est son meilleur ami ! Tout ce petit groupe me cache quelque chose, j'en suis sûr ! Mais le mieux qu'il me reste à faire c'est de les séparer pour que je puisse les travailler chacun au corps. Ne dit-on pas chez les Moldus « Diviser pour mieux régner » ? Harry est le seul à pouvoir mettre fin à cette guerre mais il faut qu'il soit sous mon contrôle !

Fier de cette idée, le directeur commença à élaborer un plan allant dans ce sens. Quelques heures plus tard, il convoqua quelques membres de l'Ordre pour mettre au point quelques détails. Une fois cela fait, il rédigea un mot pour convoquer les cibles de son plan.


-Professeur Dumbledore ? Vous nous avez demandé ? fit Sirius en entra en compagnie de Remus et de Severus

Les trois nouveaux arrivants virent que les Malfoy étaient présents.

-En effet, répondit Dumbledore. Asseyez-vous, je vous prie. Un bonbon au citron ?

Tout en s'installant, les trois hommes refusèrent poliment.

-Bien, fit Dumbledore. Si je vous ai fait tous venir ici, c'est parce que j'ai besoin de vous. Vous êtes au courant du massacre qui a eu lieu il y a quelques jours. Ce que le Daily Prophet ne mentionne pas, c'est qu'on a retrouvé un sorcier tué dans sa maison à l'écart de la ville. Il semblerait que c'est lui la cible exacte de Voldemort.

-Et que pouvons-nous faire ? demanda Cassiopée

-J'ai plusieurs pistes le concernant et j'aimerais que vous alliez les vérifier, expliqua Dumbledore.

-Au fait, quel est son nom ? demanda Remus

-Il s'agit de Nicolas Michel, un sorcier d'origine française, renseigna Dumbledore.

-N'avez-vous pas d'autres membres de l'Ordre qui pourrait le faire à notre place ? fit Lucius, visiblement ennuyé

-Je les ai envoyé sur d'autres missions ou sinon, ils sont en convalescence, répondit Dumbledore. Acceptez-vous ?

-Comme si on avait le choix, soupira Narcissa. C'est d'accord. Où allons-nous ?

Le directeur les mit longuement au courant des lieux où ils pourraient avoir des informations sur la victime.

-Je veux que vous vérifiez chacune de ces pistes, demanda Dumbledore. Il nous faut savoir ce que mijote Voldemort. Vous vous séparerez vu le nombre de pistes. Je vous conseille de partir dès maintenant.

-Très bien, acquiesça Sirius.

Tous saluèrent le directeur avant de se retirer pour préparer leur voyage.


Alors que les Malfoy se rendaient dans leurs appartements, Sirius, Severus et Remus rencontrèrent Draco et Harry dans un couloir accompagnés de leurs amis.

-Bonjour professeurs ! s'écrièrent les élèves

-Salut les gosses ! sourit Sirius. Que faites-vous de beau ?

-Nous allions nous mettre à un devoir de potions qui nous rend dingue, répondit malicieusement Draco.

-Que voulez-vous dire, Mr Malfoy ? leva un sourcil Severus. Que ce que je donne comme devoir à mes élèves est bien trop dur pour eux ? Ou bien que ce que je donne ne sert à rien ?

-Je n'ai jamais rien dit de tel, professeur, se récria Draco.

-J'avais cru, fit Severus.

-Vous viendrez nous voir dans une heure dans mon bureau, ordonna Severus. Nous avons quelque chose à vous dire à tous les deux.

-Très bien, accepta Harry. Rien de grave, j'espère ?

-Tu verras.

-Eh bien, nous vous laissons, maintenant, fit Remus. Bonne journée à vous les enfants !

-A vous aussi, professeurs !

Les deux groupes se séparèrent.

-C'est étrange de voir Snape avec d'autres profs, sourit Blaise.

-Il n'est pas si mauvais que ça, s'insurgea Draco.

-Tu dis ça parce qu'il est ton parrain, ricana Théo.

-C'est vrai ? sursauta Hermione

-Oui, répondit Draco. Et alors ? Même si ça n'était pas le cas, je dirais la même chose.

-Ou alors, c'est le fait qu'il soit avec Black qui l'a rendu un peu plus sociable, avança Daphnée.

-Tiens, j'y pense, qui a découvert que mon parrain était avec celui de Draco ? fit Harry

-Justement, c'est Ginny, répondit Neville. Elle a dit les avoir surpris un soir dans une salle de classe et elle l'a dit à tout le monde avant d'en parler au directeur.

-Celle-là, elle ne perd rien pour attendre, grogna Harry.

-Tu devrais arrêter de te soucier d'elle, conseilla Luna. Tu sais qu'elle feras tout pour que tu sois à elle. Concentre-toi pour faire échouer ses plans.

-Tu as raison, soupira Harry.

-Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Théo. Personnellement, je n'ai pas très envie de me mettre à travailler.

-Mais on a pas le choix, rappela Hermione. Si tu veux t'amuser, mieux vaut que tu fasses tes devoirs tout de suite pour ne plus y penser plus tard.

-Hermione, voix de la sagesse, sourit Draco.

Ils se dirigèrent vers la salle où ils se réunissaient habituellement mais une fois là-bas, ils eurent une mauvaise surprise.

Ginny et Ron Weasley les y attendaient.

Tout le monde se renfrogna aussitôt.

-Non mais c'est pas vrai ! grommela Harry. Je croyais qu'elle avait compris que je ne voulais plus la voir !

-Visiblement, ce n'est pas le cas, répondit Draco. Tache de garder ton calme, s'il te plaît. Il ne faut pas que tu exploses sous le nez de Dumbledore. Surtout si ce qu'on nous a rapporté sur eux s'avère exact.

-Mouais ... Mais si elle me fout en rogne encore une fois, je ne réponds plus de rien !

-On va éviter, je pense.

-Weasley, dit simplement Draco. Que nous vaut le déplaisir de vous voir ici ?

Depuis que Ginny avait été rejetée publiquement par Harry, Ron s'était également détourné du groupe mais continuait à rester près de Hermione. Solidarité familiale, s'était-il justifié.

-Je veux parler à Harry, cingla Ginny.

-Pour toi, je suis Potter, rappela Harry. Que veux-tu ?

-Je veux te parler seul.

-Hors de question de te laisser avec cette garce ! siffla Draco

-Jaloux, petit Dragon ? taquina Harry

-Arrête un peu. Elle a voulu te faire boire de l'Amortentia, elle croyait dur comme fer que tu étais amoureux d'elle, elle s'associe avec Parkinson et tu es prêt à lui faire confiance ?

-La seule personne à qui je fais totalement confiance dans cette pièce c'est toi. Les autres, c'est relatif et les Weasley, je ne l'ai jamais fait. Laisse-moi voir ce qu'elle veut. De toutes façons, elle ne pourra rien me faire.

-J'espère pour toi.

-Pourquoi ? demanda Harry

-C'est personnel.

-Très bien. Allons dans la salle à côté.

-Mais Harry ... tenta Daphnée.

-C'est bon, les amis, il ne se passera rien, rassura Harry.

Les deux élèves quittèrent la pièce et allèrent dans l'autre.

-Bien, fit Harry. Maintenant que nous sommes seuls, qu'est-ce que tu veux ?

-Pourquoi tu as été méchant avec moi ? fit Ginny. On s'entendait si bien tous les deux !

-Ton comportement ne m'a pas laissé le choix. Je m'amusais avec quelques uns de mes amis et toi tu arrives et tu insultes Draco. C'est une chose que je n'ai pas du tout apprécié.

-Mais tu m'aimes, non ?

-Pas du tout. Tu t'es imaginé des trucs.

-Mais tu me tournais toujours autour ! Tu étais toujours aux petits soins pour moi !

-J'étais aux petits soins avec toutes les filles du groupes. Sirius et Remus m'ont éduqué pour que je sois un véritable gentleman. Et puis, c'est toujours amusant de le faire.

-Mais Harry ...

La jeune fille s'approcha de lui et lui toucha le bras avec un sourire aguicheur. Le jeune homme allait se dégager sèchement lorsqu'il remarqua un changement dans les flux de magie de la salle. Tout en tentant de s'échapper de la prise tentaculaire de la Gryffindor, il se mit à analyser son environnement.

Et merde, grogna Harry. Quelqu'un se sert de cette garce pour me piéger dans un sort de contrôle ! Vu que de tels sorts ne peuvent être lancés sans que les protections de Hogwarts s'en mêlent, la seule personne qui peut être derrière tout ça est Dumbledore. Bien, bien, bien. À malin, malin et demi ! Vous voulez jouer, cher Dumby, nous allons jouer. Mais avec mes règles !

Harry se détacha de Ginny et lui tourna le dos pour quitter la pièce. Il entendit le bruit d'une fiole qu'on débouche puis de déglutition.

Évidemment, le sort n'en serait que plus efficace avec la potion appropriée, pensa Harry avec un rictus mauvais. Mais moi, j'ai été élevé par un Black dont la famille cultive la paranoïa au rang de religion. J'en connais un qui va être pris à son propre piège !

-Attends Harry !

-Qu'est-ce que tu veux ?

Mais avant qu'il n'ait pu faire un geste, il fut agrippé et entrainé dans un baiser qui se voulait passionné.

-BBBEEEEUUUUUUURRRRKKK !!!!!!!! hurla Harry

-Qu'est-ce qui se passe, 'Ry ? s'alarma Draco

-Mais elle m'embrasse !!! geignit Harry. C'est carrément dégoutant !

-C'est bon, maintenant, je vais la tuer ! rugit Draco

Moins de deux secondes plus tard, la porte fut pulvérisée et une silhouette se dessina dans l'encadrement, totalement furieuse pendant que les deux protagonistes se séparaient.

-WEASLEY !!! rugit Draco. ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FOUS ?!

-Ça se voit pas ? rétorqua hautainement Ginny. J'embrasse mon petit-ami !

-Aux dernières nouvelles, Harry ne sortirait pas avec une salope comme toi ! siffla Draco

-Pourquoi ? Tu es jaloux ?

-Sûrement pas de toi ! Éloigne-toi de lui avant que je ne me défoule sur toi !

-Jamais ! Harry est à moi ! Dis-le lui, mon amour !

-Je ...

-Harry ?

-Il me faut un peu de temps avant que je lui mette la raclée de sa vie. Mais par pitié, je te jure que je n'aime pas cette conne ! Je ne sors pas avec, j'ai quand même encore assez de goût !

-Mais pourquoi tu ne réponds pas ?

-Mon Dragon, tu me fais confiance ?

-Toujours, pourquoi ?

-Alors ne la crois pas. Jamais plus elle ne posera ses lèvres sur les miennes !

-'Ry ...

-Rejoins-moi dans le bureau de Sev.

Au lieu de répondre, Harry s'enfuit de la salle sous le regard surpris de l'ensemble des élèves présents. La rousse arborait un sourire vainqueur, convaincue que Harry était parti à cause de la réaction de son meilleur ami. Des étincelles de magie crépitaient au bout de la baguette de Draco.

-Tu ne perds rien pour attendre, Weasley, siffla le blond.

-Tu ne toucheras pas à ma sœur, gronda Ron en se plaçant devant sa sœur.

-Mais elle paiera, sois-en sûr. Je n'ai pas le temps de m'occuper de vous comme il se doit. Mais je vous conseille de ne pas me chercher. Il se pourrait que je ne sois pas du tout clément avec vous.

-De toutes façons, rien d'étonnant de la part du fils d'un Death Eater !

-Tu ne crois pas si bien dire.

Sur un dernier regard noir aux deux roux, Draco salua ses amis et partit à la poursuite de Harry.

Lorsqu'il le rejoignit dans les cachots, le jeune homme était déjà passé dans la salle de bain sans un regard pour les deux adultes qui attendaient visiblement des explications. Ils entendirent le jeune homme rendre son dernier repas puis se brosser furieusement les dents. Il revint une dizaine de minutes plus tard. Draco se précipita vers lui.

-Est-ce que ça va ? demanda le blond

-Maintenant oui, sourit Harry.

-Que s'est-il passé ? demanda Severus. On t'a vu courir comme si tu avais le diable aux trousses.

-En résumé, sort de contrôle et potion inhibitrice, expliqua Harry.

-Dumbledore, siffla Sirius. Il voulait te contrôler ! Mais qui devait te faire boire la potion ?

-A ton avis ? Ginny Weasley, cracha Draco qui comprit ce qui se passait. Elle l'a embrassé pour faire passer la potion ! Mais ça veut dire ... Il faut te donner l'antidote tout de suite !

-Je vais le chercher ! fit Severus

Mais Sirius le retint par la manche, amusé de voir les deux fiers Slytherin paniquer.

-Pas la peine, sourit-il.

-Comment ça ? s'étonna Draco

-Ce type de potion ne fait plus effet sur Harry depuis belle lurette, expliqua Sirius. Quand il était encore enfant, je lui ai donné toute la gamme de potions qu'il faut donner à un héritier Black. Les potions inhibitrices n'ont d'effet que très peu de temps sur mon filleul.

-Ingénieux, reconnut Severus. Mais ... pourras-tu donner le change ?

-Je ne suis pas un novice non plus, rétorqua malicieusement Harry. Dray et moi on s'en charge. Maintenant, à vous ! Qu'est-ce qui se passe ?

-Nous partons tous en mission, annonça Sirius. Nous allons chercher des informations sur ce maître Michel. Sur ordre de Dumbledore.

-Et vous revenez quand ? demanda Draco

-D'ici la fin de la semaine, je suppose, répondit Severus. Nous partons maintenant.

-Bien alors bon voyage et surtout soyez prudents ! déclara Harry

-Et embrassez les autres de notre part, ajouta Draco.

-D'accord.

Tous les quatre sortirent des appartements et se séparèrent. Les deux plus jeunes filèrent dans les appartements du préfet, assurés que leurs amis allaient les y rejoindre sous peu.

Alors que Harry s'installait sur le canapé, Draco marchait de long en large. Le brun le suivit quelques minutes du regard avant de parler.

-Un problème ? demanda-t-il

-C'est cette Weasley ! explosa le blond. Elle commence vraiment à me taper sur les nerfs !

-Du calme, Dray. Elle paiera, sois en sûr. Je m'en charge.

-Oh non, je m'en occupe personnellement. Elle va voir ce qu'il en coûte de s'en prendre aux amis d' un Malfoy !

-Tu me parais bien sûr de toi.

-Je n'ai jamais prétendu être un ange. Et je peux t'assurer qu'ils vont s'en rappeler très vite mais bien trop tard.

Harry se leva et prit brusquement Draco dans ses bras.

-Merci, mon Dragon.

Le blond resserra l'étreinte.

-Pas de quoi, 'Ry.


Remus préparait ses bagages tout en se repassant la conversation avec le directeur quand il s'aperçut que concernant sa propre mission, il lui manquait des éléments que pourrait avoir le vieil homme. Il boucla en vitesse sa valise puis se rendit au bureau directorial. La gargouille était déjà déplacée donc il grimpa tranquillement les escaliers. Il s'apprêtait à frapper à la porte lorsqu'il entendit les échos d'une conversations.

Je vais repasser un peu plus tard, se dit Remus.

« ... ces serpents ... hors d'état de nuire ... »

Le lycanthrope se figea. C'était la voix de Dumbledore. Mais de quoi parlait-il ?

Il se rapprocha de la porte sans toutefois la toucher et sollicita ses sens de loup pour écouter la conversation.

« -Êtes-vous sûr, professeur Dumbledore ?

-Tout à fait. Si l'un d'entre eux est gravement blessé, voire mort, toute l'attention va se détourner du jeune Harry Potter et je pourrais en faire ce que je veux.

-Mais ce sont de grands sorciers, tous.

-Je sais. Mais un accident est si vite arrivé durant ces récoltes d'informations, non ? .

-Pourquoi ne pas le livrer à Vous-Savez-Qui ?

-Je ne veux pas me les aliéner non plus. Tout le groupe sentira le piège à des kilomètres à la ronde. Non, faites en sorte que cela passe pour un incident de parcours.

-Voulez-vous quelque chose de précis ?

-Je laisse ceci à votre entière imagination. Une seule directive, seulement. Il faut que ce soit particulièrement grave. Je serais bien plus content si vous réussissez à tuer notre cible.

-Il sera fait comme vous le désirez, professeur.

-Bien, bien. Vous avez eu vos ordres, vous pouvez y aller. »

Des bruits sourds firent comprendre au loup-garou que la pièce se vidait via la cheminée. Sans un bruit, il redescendit et se faufila hors de portée de la gargouille qui se repositionnait. Il fila comme l'éclair et après s'être barricadé, il contacta les autres adultes du groupe et leur demanda de le rejoindre au Manoir Black avant de partir en mission. Une fois cela fait, il agrippa ses bagages et partit au plus vite. Arrivé au salon, il se dirigea directement aux alcools, lui qui détestait ça d'habitude, se servit et but une très longue rasade. Ce fut sur cette image que les autres arrivèrent.

-Dis donc, Moony, je ne savais pas que tu aimais ça ! plaisanta Sirius

-Dumbledore projette de blesser gravement voire de tuer l'un d'entre nous pour mettre la main sur Harry, lâcha Remus.

Le silence emplit alors les lieux, les personnes présentes sous le choc.

-Pardon ? s'étouffa Lucius

-Vous avez très bien entendu, fit Remus. Je suis repassé au bureau de Dumbledore pour lui demander quelque chose quand j'ai surpris la conversation. L'un de nous va se faire attaquer mais je ne sais pas qui.

-Et pourquoi ? demanda Narcissa

-Il semblerait que Dumbledore veuille mettre la main sur Harry, révéla Remus.

-Il veut faire de lui une arme sous son contrôle, grinça Sirius.

-Pas la moindre idée de ceux qui vont s'en occuper ? interrogea Severus

-Aucune, avoua Remus. La porte était fermée et je n'ai pu entendre qu'avec les sens du loup.

-Au moins, nous sommes prévenus, fit Cassiopée. Mais personne ne peut se décommander sans que cela ne paraisse suspect au directeur !

-Nous y allons quand même, décida Lucius. Il ne sera pas dit que nous faillirons à notre devoir !

-Et puis, on ne dit pas « un homme averti en vaut deux » ? rappela Sirius

Mettant au point quelques précautions, les sept adultes se quittèrent assez vite, sur leurs gardes.


Harry et Draco, après leur câlin, s'étaient rassis et envisageaient toutes les possibilités qu'ils avaient pour se venger de Ginny. Le blond tenait à le faire lui-même, amenant un sourire amusé sur le visage du brun.

-Tu as essayé, à mon tour maintenant ! s'écria Draco

-Ce n'est pas un jeu, Dray ! soupira Harry

-Je sais. Mais laisse-moi tenter une approche beaucoup plus ... slytherin.

-Tu veux dire Malfoy, j'espère ?

-Je ne voulais pas me dévoiler autant mais oui.

-Puis-je savoir ce que tu vas faire ?

-Pas question ! Il vaut mieux que tu en aies la surprise.

-Mais Dray !

-Pas de mais. Tu as fait exactement la même chose alors ne viens pas te plaindre.

-Ce n'est pas juste !

-Je n'ai jamais dit le contraire.

Quelqu'un frappa alors à la porte. Draco se leva et découvrit toute leur bande d'amis. Il fit pivoter le tableau et les laissa entrer.

-Ça va mieux, Harry ? se précipita Daphnée

-Oui, merci, sourit Harry. J'ai juste été pris de nausées. Ça couvait depuis ce matin.

-Tu veux aller voir Mrs Pomfrey ? s'inquiéta Hermione

-Du calme, Her-mignonne, sourit Harry. Je vais bien, maintenant.

-Her-mignonne ? gronda Blaise

-Il fait ça pour me taquiner, balaya Hermione.

-Que voulait Weasley ? demanda Théo

Harry leur répéta fidèlement la conversation.

-Mais cette fille est complètement atteinte ! s'écria Blaise. Elle arrive à revenir à la charge après s'être fait jetée publiquement ? Pour moi, ce n'est plus de l'amour, ça tourne directement à l'obsession !

-Tu as raison, fit Théo. Il y a quelque chose de louche là-dessous.

-Au fait, je voulais te demander, Draco, fit Luna, comment as-tu su que Harry avait besoin d'aide ?

Une très légère teinte rouge couvrit les joues du Prince avant qu'il ne réponde.

-Je me doutais que Weasley n'était pas de celles qui restaient calme avec leur fantasme à moins de un mètre d'elle, fit Draco. J'ai convenu avec Harry que s'il ne sortait pas au bout de cinq minutes, c'est qu'il avait un problème.

-C'est vrai ? demanda Hermione

-Ouais, hocha Harry. Mais je ne pensais pas qu'elle oserait m'embrasser.

-C'est vrai qu'elle est gonflée, ricana Daphnée.

-Bon ! s'écria Harry. Puisque vous êtes tous là, pourquoi on en profiterait pas pour faire ces fichus devoirs, hein ?

-Là, t'as trouvé le meilleur moyen de casser l'ambiance, marmonna Neville.

Après un éclat de rire, tous se mirent au travail.


Le soir arriva doucement et le blond invita le brun à dormir dans ses appartements pour discuter tranquillement. Celui-ci accepta joyeusement et une fois le dîner pris, tous les deux s'installèrent devant la cheminée en pyjama. Tout en parlant, le blond caressait tendrement la main du brun qui n'était pas contre. Ce dernier avait posé sa tête sur l'épaule de son ami et l'écoutait plus que ne le regardait, séduit par cette si belle voix. Mais le jeune aristocrate ne pouvait se passer bien longtemps des belles émeraudes. Totalement envoûté par l'odeur de son ami, dans un état second, Draco releva doucement le visage de Harry alors qu'il parlait. Celui-ci se tut aussitôt, hypnotisé par l'éclat si étrange et tellement captivant des perles de mercure. Tout doucement, leurs visages se rapprochèrent. Les deux garçons se fixaient droit dans les yeux, sachant parfaitement ce qui allait se passer mais ne pouvant, et ne voulant rien faire pour l'en empêcher. Ils s'arrêtèrent à quelques millimètres l'un de l'autre, leurs souffles miroitant monts et merveilles à l'autre. Enfin, leurs lèvres se touchèrent très timidement d'abord pour se séparer aussitôt. Ils plongèrent leurs regards dans les yeux de l'autre, guettant la moindre trace de refus. Ne voyant aucune lueur de contestation, Draco se pencha et captura les lèvres de Harry pour un baiser chaste. Il recommença plusieurs fois, en offrant plus à chaque contact. Vint alors le moment où le brun en eut plus qu'assez des taquineries du blond et réclama un vrai baiser. Sur l'insistance de son partenaire, celui-ci ouvrit la bouche, donnant accès à la langue de son vis-à-vis.

Ce fut une explosion de sensations qui naquit dans les corps des deux jeunes hommes. Jamais aucun d'entre eux n'avait connu une telle plénitude dans un acte aussi simple. Leurs langues se touchaient, s'apprivoisaient, jouaient ensemble. Ils goûtaient enfin à la saveur de l'autre et surent immédiatement qu'ils ne pourraient jamais s'en passer.

Mais le doute s'insinua.

Harry se rejeta en arrière, brisant brutalement le contact. Ils se regardèrent, hagards. Ils comprenaient maintenant la portée de leur acte mais ils ne savaient que faire. Ou plutôt, ce que l'autre allait faire.

-Harry ...

-Non ... Je t'en prie, laisse-moi réfléchir ... On se conduit comme d'habitude devant les autres mais s'il te plaît, laisse-moi réfléchir à ce qui s'est passé ...

-Mais ...

-Draco, je t'en prie ...

-D'accord ...

-Merci.

Harry se releva et alla récupérer ses affaires sans un mot. Au moment de partir, il eut un temps d'arrêt, fixant Draco qui n'avait pas bougé de sa place au sol et regardait sans le voir les flammes dans la cheminée. Sur un soupir, il s'en alla.

Il gagna la Salle sur Demande et se retrouva sous un ciel étoilé d'une nuit d'été. Après s'être assuré qu'il allait rester seul jusqu'au matin, il s'allongea et fut plongé dans un sommeil mouvementé peuplé de blonds aux yeux mercure. Dans les cachots, l'occupant des appartements du Préfet-en-Chef s'endormit lui aussi, hanté par des bruns aux yeux émeraudes.


Le jour les accueillit très peu reposé. Chacun de leur côté, Harry et Draco se préparèrent pour aller prendre leur petit-déjeuner. Ce fut à grand renfort de bâillements qu'ils s'assirent à la table des Slytherin.

-Mauvaise nuit ? demanda Blaise

-On va dire ça, répondit Harry.

Alors que la conversation prenait joyeusement, réveillant peu à peu les deux compères, Hermione, discutant avec Neville, depuis la table des Gryffindor, vit au bout d'un moment que quelque chose clochait.

-Mione ? fit Neville

-Regarde Harry et Draco, dit-elle. Tu ne trouves pas qu'il y a quelque chose de pas normal ?

Le jeune homme regarda attentivement les deux amis.

-Ils n'ont pas l'air aussi proches que d'habitude, reconnut Neville.

-Exact. Il a dû se passer quelque chose.

-Hermione, je sais que tu adores résoudre les mystères mais là, il s'agit de la vie privée de Harry et de Draco. Si tu t'en mêles, ils pourront ne jamais te le pardonner.

-Mais ils ont l'air si tristes !

-Je sais. Mais si tu tentes quoique ce soit, ça pourrait se retourner contre toi et qui sait, les blesser gravement.

-Tu as raison. Mais c'est difficile de voir ses amis se morfondre dans son coin !

-Laisse-les. C'est leur vie, de toutes façons.

La brune haussa des épaules avant de se concentrer sur son repas.


Luna marchait tranquillement dans les couloirs pour rejoindre son prochain cours. Sous ses airs d'éternelle rêveuse, la blonde avait un esprit d'analyse aiguisé, presque autant que Hermione, sauf qu'elle donnait les résultats de ses réflexions de manière très étrange, ce qui était à l'origine de la rumeur concernant sa folie. Soudain, au détour d'un couloir, elle entendit des éclats de voix. Elle allait dépasser la discussion lorsqu'elle reconnut les protagonistes. L'une avait cours avec elle et l'autre était dans l'année supérieure.

Ginny Weasley et Pansy Parkinson.

Vérifiant qu'il n'y avait personne qui pourrait la voir, Luna se jeta un rapide sort de Désillusion avant de s'avancer jusqu'à se couler derrière une armure non loin des deux filles. Elle tendit alors l'oreille.

- ... nous avons des buts qui vont dans la même direction, disait Ginny. Tu veux Draco et je veux Harry.

-Mais ils sont toujours ensemble ! se plaignit Pansy

-Alors nous allons les séparer. Harry ne t'aime pas, que se passerait-il si son meilleur ami sortait avec l'une de ses ennemies ?

-Il serait terriblement déçu ...

-Et alors j'irais le consoler.

-C'est un bon plan.

Ma parole, mais elles sont complètement stupides ou quoi ? songea Luna. Jamais ça ne marcherait, surtout quand on connait bien Harry et Draco et vu comment eux se connaissent.

-Mais comment faire en sorte que Draco s'intéresse à moi ? reprit Pansy

Là, ça devient plus intéressant, se dit Luna en se concentrant un peu plus.

-J'ai une potion, l'Amortentia, répondit Ginny. Elle permet de révéler au grand jour les sentiments qu'une personne a pour soi. Il suffit que tu en serve quelques gouttes dans le verre de Malfoy après y avoir ajouté un de tes cheveux et le tour est joué.

Elle devrait se renseigner un peu plus sur les potions qu'elle utilise, ricana Luna. Est-il possible qu'elle soit si bête ? La rumeur disant comme quoi elle serait entrée en cours de Potions Avancées sur l'insistance de Dumbledore serait peut-être fondée.

-D'accord.

-Mais sois discrète surtout. Cette potion est normalement interdite.

-J'ai compris.

-Quand comptes-tu passer à l'action ?

-Ce soir. Je veux avoir Draco au plus vite !

-Parfait. Harry sera à moi très vite, alors.

Les deux jeunes filles se séparèrent en sortant du couloir, passant tout près de la Ravenclow qui avait retenu sa respiration. Une fois éloignées, elle reprit son souffle puis annula son sort avant de repartir en cours.

L'Amortentia entre des mains inexpérimentées peut se révéler très dangereuse, réfléchit Luna. Il va falloir que je prévienne les autres au plus vite, si possible avant le repas. Quoique, une déclaration d'amour de Draco Malfoy à Pansy Parkinson peut être marrant à voir. Et ça pourrait aider Harry à se déclarer à Draco. Si ce n'est le contraire.

Arrivée devant sa salle de cours, elle rangea dans un coin de son esprit la conversation surprise et se concentra sur la Métamorphose.

Luna se dépêcha de quitter la salle de classe pour pouvoir se poster aux portes de la Grande Salle. Le premier qui se présenta fut Neville.

-Neville !

Le 7ème année se retourna à l'appel de son nom et sourit tout en rougissant légèrement. Il la rejoignit.

-Salut Luna ! Que puis-je pour toi ?

-Tu as eu cours avec les Slytherin ?

-Non, c'est Divination et Arithmancie. Pourquoi ?

-J'ai entendu Parkinson et Weasley décider d'agir ce soir.

-Oh, c'est un problème. Il va falloir les attraper avant qu'ils aillent manger.

Ils n'eurent pas à attendre longtemps. Déjà certains d'entre eux se rapprochaient.

-Salut Luna !

-Bonjour les amis ! Je pourrais vous parler ?

-Maintenant ?

-Ça serait mieux.

Avec un air suspicieux, Blaise, Théo, Neville, Draco et Luna s'enfermèrent dans une salle proche et lancèrent un sort de silence.

-Alors ? fit Théo

La Ravenclow leur répéta mot pour mot la conversation qu'elle avait surprise.

-C'est terriblement con comme plan, ricana Théo. Et elles espèrent qu'ils tomberont dans le piège ?

-Apparemment, fit Luna.

-On va s'en occuper, décida Draco. Merci de nous avoir prévenu, Luna.

-C'est à ça que servent les amis, sourit la jeune fille.

Ils se sourirent puis ils se rendirent dans la Grande Salle. Daphnée et Harry discutaient tranquillement à la table des Slytherin. Lorsque les autres arrivèrent, un fugace éclair de soulagement éclaira les yeux des deux derniers.

-Enfin, vous êtes là ! s'écria Daphnée. Vous êtes pourtant partis devant nous !

-On avait quelque chose à régler avant de venir, répondit Blaise en s'asseyant avec les autres.

Théo allait engager la conversation lorsque la venue de Pansy aux côtés de Draco le coupa. Tout le monde nota le regard plus que noir que lui lança Harry, sauf bien sûr la principale intéressée.

-Bonsoir Drakichou, minauda Pansy.

-Que veux-tu, Parkinson ? cracha Draco

-Je n'ai pas le droit de te parler ? bouda Pansy

-Tu m'as collé, emmerdé, pleurniché à mes pieds, mais jamais tu ne m'as parlé. Alors accouche !

-Ça te dirait qu'on aille à Hogmeade tous les deux ?

-Même pas dans tes rêves. Maintenant, si tu as fini, j'aimerais manger.

-Tu veux un peu de jus de citrouille ? Attends, je vais te servir !

Elle prit son verre puis versa quelques gouttes de potion avant de le remplir de jus. L'opération n'avait pas échappé aux yeux de Blaise et de Théo, assis face à Draco et à Pansy, ni à Draco lui-même. Une fois servi, le blond déposa son verre et engagea la conversation avec Daphnée, Pansy buvant ses paroles. Assurés de l'inattention de la jeune fille, les deux amis échangèrent rapidement leurs verres et firent un clin d'œil à Draco quand celui-ci prit le sien pour en boire une gorgée. Pour faire bonne mesure, Pansy fit de même mais soudain, son regard se fit vague.

Ou bien Harry a résisté un peu avant que les effets de l'Amortentia se ressentent, ou bien cette potion est bien plus forte, songea Draco en observant la jeune fille.

-Parkinson ?

-Je suis folle amoureuse de Draco Malfoy, commença Pansy. C'est vrai, il a de la classe, il est beau et immensément riche. Surtout, être une Mrs Malfoy assure un prestige sans nom. J'appartiendrais à l'une des plus vieilles familles de l'aristocratie sorcières et parmi les plus pures des Sangs-Purs. C'est vrai que la traîtrise de sa famille gâche un peu tout mais ce n'est pas grave. Marié à moi, je pourrais sûrement le ramener au Dark Lord et être récompensée si Draco le suit de son plein gré. Je me demande bien pourquoi il est si important pour le Lord ... Peu importe, tout ce que je veux c'est qu'il s'éloigne de ce fichu Potter. Je ne dois pas m'énerver. Je dois paraître belle pour mon amour. J'imagine que si je pouvais tuer Potter dans le même temps, je serais sûrement récompensée au-delà de toutes mes espérances ...

On n'entendit plus rien car Draco venait de lui lancer un sort de silence. Ses yeux lançaient des éclairs et il était littéralement fou de rage. Toute la table se tut, conscient qu'un seul geste pour faire exploser leur Prince. Ne voulant pas attirer l'attention des autres et encore moins de Dumbledore, le blond se pencha vers Pansy.

-Tu vas attentivement m'écouter, Parkinson, siffla Draco. Tu vas me suivre sans faire de scandale ou sinon, je peux t'assurer que tu vas regretter amèrement d'être née. C'est clair ?

La jeune fille, toujours sous le sort, hocha positivement de la tête, tout simplement terrifiée par son camarade. D'un geste de la tête, Draco enjoignit Daphnée, Théo, Blaise et Harry de le suivre hors de la salle, et d'un autre, rassura les autres membres de la maison. Une fois à distance respectable de la Grande Salle, l'aristocrate immobilisa la jeune fille avant de la faire plonger dans un profond sommeil et de la faire léviter, le tout sans gestes superflus.

-On va faire vite, dit Draco. Installez-la dans la salle commune, je vais aller chercher l'antidote chez mon parrain.

-D'accord.

Moins d'une dizaine de minutes plus tard, il revint avec la fiole adéquate. Il en fit boire une gorgée avant de demander à Daphnée de la reconduire dans son lit. Une fois cela fait, tous se réunirent devant la cheminée de la salle commune et lancèrent un puissant sort de silence, mais pas le sort personnel des deux garçons.

-Que fait-on, maintenant ? demanda Théo. Pansy est hors d'état de nuire.

-Pour l'instant, ajouta Draco. Mais quand elle sera réveillée, elle n'abandonnera pas, loin de là.

-On ne peut pas lui effacer la mémoire, en plus, à cause de Weasley, songea Blaise.

-Tu crois que je pourrais faire comme toi avec Weasley au début de l'année ? demanda Draco

-C'est-à-dire ? interrogea Harry

-Manipuler son esprit.

-Elle vient d'une famille assez ancienne et plutôt riche. Elle a dû recevoir des potions dès son plus jeune âge pour éviter les attouchements psychiques les plus légers. Non, ça ne marchera pas.

-Tant pis, ça avait le mérite d'être une bonne idée.

-Mais usante à la longue.

-De toutes façons, elle a été humiliée devant tous les Slytherin, rappela Daphnée. Et nous savons tous qu'elle tient comme à la prunelle de ses yeux à son réputation. Et si tu laissais un signe comme quoi tu n'as pas du tout apprécié sa prestation de tout à l'heure, Draco ?

-C'est une idée, réfléchit Draco. Mais il faut que ce soit quelque chose que ni les profs ni les autres maisons ne puissent comprendre. Des propositions ?

-Les armoiries des Malfoy ? fit Théo

-Très peu envie qu'on croie qu'elle est mon esclave, grimaça Draco.

-Je crois qu'il serait temps que je prenne les choses en mains, sourit machiavéliquement Harry.

-Et que vas-tu faire, ô Seigneur des Slytherin ? haussa des sourcils Blaise

-Qu'il faut toujours se méfier des apparences, ricana Harry. Laissez-moi le champ libre et je peux vous assurer que Parkinson ne nous approchera plus jamais de sa vie.

-Tu m'as l'air sûr de toi, nota Daphnée.

-Je vous donne un seul indice, fit Harry. La musique est un langage universel.

-C'est sensé vouloir dire quoi ? demanda Blaise

-Secret.

-Il serait temps que tu y ailles, Draco, remarqua Théo en avisant l'heure. Harry, tu dors ici ou tu squattes les appartements de notre Prince ?

-Je reste, répondit Harry. Il faut que je dorme. Si j'y vais, on va discuter encore toute la nuit.

-Très bien, fit Draco. Bonne nuit tout le monde.

-Salut.

Peu de temps après, tous allèrent se coucher.


Le groupe, comme promis, avait laissé le champ libre à Harry pour tenir éloigner d'eux, et plus particulièrement de Draco, Pansy. Le jour suivant, elle était réapparue avec un serpent tatoué sur son décolleté plongeant. Tous s'étaient retourné vers le brun qui souriait de manière presque perverse, ce qui leur donna froid dans le dos, le tout sans répondre à leurs interrogations. Par les bruit de couloirs, ils apprirent que Pansy racontait à qui voulait l'entendre que le dessin était apparu durant la nuit et qu'elle ne doutait pas qu'il s'agissait d'un tatouage magique, qui indiquait la grande puissance magique du porteur. Ce ne fut qu'à la fin des cours que la Slytherin se décida à s'approcher de Draco. Elle n'ignorait pas que comme la majorité des Sang-Purs, le blond ne pouvait qu'être séduit par la puissance. Mais ils s'aperçurent que plus elle se venait vers le groupe, plus son visage se crispait. Étonnés, ils l'observèrent et alors qu'elle se trouvait à moins de deux mètres d'eux, elle s'évanouit sans préavis. Aussitôt, ses acolytes l'emmenèrent à l'infirmerie et depuis, elle ne les approchaient plus qu'à une certaine distance de sécurité. Le soir, Harry leur envoya à tous un message qui leur donna une explication.


Le tatouage est un cadeau empoisonné de ma part, la marque de Requiem, ma bande de potes à Genesys. S'il est trop près de l'un de nous, disons qu'il se met à siffler de plus en plus haut jusqu'à bouillir la cervelle de la victime. Mais pour le peu que Parkinson l'utilise, ce ne sera pas une grande perte pour elle, vous ne croyez pas ? Harry


Cette note fit exploser de rire tout le monde lorsqu'ils la reçurent et ils louèrent l'ingéniosité du Slytherin. Désormais, le groupe était débarrassé de Pansy Parkinson pour une longue durée.


oOoOoOo


La nuit était bien avancée. Dans le dortoir des Slytherin de 7ème année, tous les garçons dormaient paisiblement. Rien ne troublait leur sommeil.

Alors qu'il rêvait, Harry sentit tout à coup que ce qu'il voyait n'était plus tout à fait une création de son esprit. Une fulgurante douleur à la tête le lui confirma : il était connecté avec Voldemort.

La salle de réception était à la fois imposante et lugubre, écrasante de magnificence tout en dissimulant les lourdes ténèbres. Un serpent à ses pieds, assis sur un trône surélevé par rapport au niveau du sol, il- mais ne devrait-il pas dire plutôt Voldemort ?- regarda tout autour de la salle. De nombreux Death Eaters étaient réunis et attendaient son bon vouloir- ou plutôt celui de Voldemort.

Un long doigt osseux désigna certain d'entre eux.

-Je veux que vous alliez purifier cette ville, déclara-t-il- lui ou Voldemort ? - d'un ton tranchant. Prenez avec vous toutes nos nouvelles recrues et faites-leur prendre la main sur le terrain. Les autres peuvent les suivre. Mais je veux qu'il ne reste plus un seul de ces sous-humain en vie. Est-ce clair ?

-Oui, Maître.

Un à un, chacun transplana vers la ville qu'avait indiqué le Lord. Seuls restaient auprès de lui ses Death Eaters les plus importants.

-Qu'avez-vous à m'apprendre ?

-Nous n'avons trouvé aucune trace des Malfoy, mon Seigneur. Mais nous avons relevé toutefois plusieurs preuves de leurs passages dans certains lieux.

-Cherchez mieux. Il me les faut ! D'abord pour leur faire payer leur traîtrise mais surtout parce que ils me seront très utiles, surtout ce cher Draco ... Approche, je te prie.

La silhouette s'avança presque à reculons.

-Endoloris !

Celle-ci se tordit à terre, souffrant le martyre.

-Tu m'as profondément déçu. Tu devras payer pour cela, ricana Voldemort.

Et la torture continua.

Et Harry hurla de douleur.

Tout le monde se réveilla, alerté par le bruit. Heureusement, Blaise et Théo reprirent très vite leurs esprits et eurent l'excellente idée de jeter un sort de silence tout autour de la chambre puis de virer les indésirables, c'est-à-dire tous les non-occupants de la chambre, y compris Vincent Crabbe et Grégory Goyle. Ensuite, ils tentèrent de réveiller leur ami qui se cassait la voix dans son sommeil mais ce fut sans succès.

-Merde, mais qu'est-ce qu'on peut faire ? paniqua Blaise. À ce rythme, il va se déchirer les cordes vocales !

-Va chercher Draco, ordonna Théo. Il a accès à la réserve de Snape et il pourra sûrement nous aider. Je m'occupe de Grégory et de Vincent.

Sans perdre de temps, le noir vida les lieux et partit à toute allure vers les appartements du Préfet-en-Chef. Ce fut un blond tout ébouriffé et encore endormi qui lui ouvrit.

-Blaise ?! fit Draco, étonné. Mais qu'est-ce que tu fous là ?

-C'est Harry, reprit son souffle Blaise. On arrive pas à le réveiller. Il est en train de hurler comme un malade !

L'information acheva de le réveiller. Prenant à peine le temps d'enfiler un pull, il se précipita vers le dortoir des 7ème années, talonné de près par son ami. Il nota distraitement alors qu'il entrait que les deux derniers occupants de la chambre, Grégory et Vincent, semblaient dormir bien trop profondément pour que ce soit naturel. Il s'approcha du lit de Harry et essayer à son tour les méthodes conventionnelles pour le sortir du sommeil. Mais rien ne marchait. Il dut se résoudre, au fur et à mesure que l'inquiétude le gagnait, à tenter le tout pour le tout. Draco s'assit alors sur le lit de Harry, le prit dans ses bras et lui caressa tendrement les cheveux tout en lui murmurant des mots sans queue ni tête. Peu à peu, le brun se calma, au plus grand soulagement de ses amis. Les deux amis purent enfin souffler de soulagement. Blaise et Théo se tournèrent vers Draco pour le remercier avec un grand sourire mais lorsqu'ils le virent, ils stoppèrent net.

Le blond continuait à bercer le brun qui dormait maintenant paisiblement mais ses yeux étaient remplis de larmes. Quand il leva son regard mercure vers ses amis, ceux-ci purent y lire toute l'inquiétude, voire la peur panique qu'il avait eu.

-Draco ... souffla Théo.

-Je ... tenta Draco mais les mots restaient coincés dans sa gorge.

-Dors ici, suggéra doucement Blaise. Tu es épuisé. Et puis, je doute que Harry ne te laisse partir aussi facilement.

En effet, le brun avait enlacé tendrement le blond et il le tenait assez fortement. À cette vue, Draco sourit.

-Tu as raison, dit pauvrement le blond. Je préfère rester auprès de lui, au cas où.

-Tu n'as pas à te justifier avec nous, fit Blaise. On voit parfaitement que tu tiens à lui.

-Merci, murmura Draco.

-On est tes amis et on est là pour ça, répondit Théo. Va te coucher maintenant.

Après un dernier regard de reconnaissance, Draco se glissa dans le lit de Harry et se blottit contre lui pour s'endormir très vite, serein. Les deux autres Slytherin regardèrent la scène touchante quelques instants et ils eurent la même pensée en les voyant : ils formaient un très beau couple.

Pourquoi fallait-il que le Destin se mette en travers de leur histoire ?


L'aube était sur le point de se lever quand Draco ouvrit les yeux. Il mit quelques minutes pour se souvenir pourquoi il se trouvait dans le dortoir des Slytherin au lieu de sa chambre privée. Quelque chose contre son torse lui tenait chaud et quand il reconnut le propriétaire de la touffe de cheveux noirs, il sourit tout doucement. Délicatement, il se dégagea et se rendit dans la salle de bain, évitant de réveiller ses camarades de chambre. Lorsqu'il se vit dans le miroir, il eut presque un sursaut de surprise.

Alors là, pas la peine de parler, tout le monde peut voir que j'ai passé une sale nuit, songea Draco. Vu les cernes que je me paie, aussi ! En plus, j'ai pas beaucoup dormi. Mais Harry m'a fait une peur bleue ... Allons ! Il ne vaut mieux pas qu'il me voit comme ça. Je vais faire un brin de toilette et je vais essayer de dormir encore un peu.

Il s'exécuta puis préféra regagner son lit plutôt que celui de Harry. Mais il ne put s'endormir de nouveau. Vaincu, il se tourna et observa son ami dormir calmement. Ce ne fut que quelques heures plus tard que le reste de la chambrée s'éveilla. Le blond eut la grande bonté de laisser se préparer les deux gorilles avant de les virer des lieux pour avoir enfin la paix sans espions. Harry fut le dernier à ouvrir les yeux et fut un peu surpris de voir ses trois amis habillés de pied en cape, plus particulièrement Draco.

-Bonjour ? hésita Harry

-Merlin soit loué, tu est réveillé, soupira de soulagement Théo.

-Comment ça ? fronça des sourcils Harry

-Tu as fait un violent cauchemar, répondit Blaise. On a eu du mal à te calmer. Heureusement que Draco, lui, a réussi.

-Dray ?

-C'est vrai. Si Théo et Blaise n'avaient pas lancé un sortilège de silence sur la chambre, tes hurlements se seraient faits entendre jusqu'à la tour des Gryffindor et tu serais en ce moment même à l'infirmerie en train d'être interrogé par Dumbledore.

-C'était aussi terrible ? demanda timidement Harry

-Et comment ! s'écria Blaise. Tu as même réussi l'exploit de tirer de Draco ...

Mais un regard particulièrement prometteur de souffrances plus imaginatives les unes que les autres dudit blond lui suggéra très fortement de ne pas finir sa phrase s'il voulait revoir une nouvelle fois la lumière du jour.

-Enfin bref, termina Blaise, peu sûr de lui. Tu nous as fait vraiment peur.

Harry se mordilla légèrement la lèvre, pensif. Pendant la courte discussion, ses souvenirs de la nuit lui étaient revenus et tout comme il comprenait ce qui s'était passé, il avait de nouvelles questions en tête, et certaines, il le sentait, n'auraient pas de réponses plaisantes. Doucement, il étira tous ses muscles et découvrit qu'il était tout courbaturé. Avec précaution, il passa en position assise avant de sortir ses jambes du lit et de tenter de se lever.

-Besoin d'aide ? fit Théo

-Non merci, souffla Harry.

-On va t'attendre, renseigna Draco. Appelle-nous s'il y a un problème.

-D'accord.

D'un pas mal assuré, le brun prit des vêtements propres avant de s'enfermer dans la salle de bain. L'eau chaude lui fit un bien fou. Il revint une dizaine de minutes plus tard, frais et dispos. Ce fut le signal pour le départ vers la Grande Salle et le début d'une nouvelle journée. Malgré l'apparente jovialité du célèbre jeune homme, l'aristocrate fut pourtant le seul à s'apercevoir qu'il était très loin d'être serein, à la limite de l'anxiété. L'ascendance Gryffindor de Harry voulait qu'il n'inquiète pas ses amis et Draco l'admira pour y arriver aussi bien. Mais lui était un Malfoy. Et un Malfoy manipule les autres, et non le contraire. Bien que l'héritier Potter ait bien failli l'avoir de nombreuses fois auparavant.

Le duo inséparable ne put se retrouver seul que la nuit tombée, dans la Salle sur Demande. Ils discutèrent de choses futiles mais très vite, Draco en eut marre.

-Laisse tomber le masque, lâcha Draco, excédé.

-Comment ? hoqueta Harry, surpris

-Écoute, nous nous connaissons bien, pas la peine de me mentir. Tu peux me dire ce qui te tracasse, s'il te plaît ?

-Mais rien ...

-L'été dernier, tu m'aurais sorti cette réponse, il y aurait eu de grandes chances que je te crois. Mais aujourd'hui, je te connais très bien, et je vois que tu me mens. Je suis ton ami et je m'inquiète vraiment pour toi. Alors dis-moi ce qui se passe.

Il y eut un silence puis Harry se mit à raconter ce qu'il avait vu. Seule sa voix, légèrement tremblante, témoignait de la douleur qu'il avait ressenti. Le blond fut ébranlé par ces révélations.

-Donc ... Voldemort me cherche, moi en particulier, c'est ça ?

-C'est ce qu'il a dit.

-Mais pourquoi ?!

-Ça fait partie des questions que je me pose. En fait, je me la pose depuis longtemps. Je voyais pourquoi Face de Serpent en voulait à ton père, ta mère et ta tante mais mes soupçons sur toi ont été encore plus forts quand j'ai su pour notre mise à prix. Ce que je n'ai pas dit, c'est que je n'étais pas le seul à devoir être kidnappé. Toi aussi tu devais l'être. Il y a quelque chose sur toi que nous ne savons pas.

-C'est moi ou tu vois des complots partout ?

-Ose dire que j'ai tord. ....

-OK, tu as raison. Mais là, on est un peu seuls. Nos familles sont parties en mission, d'ailleurs tous en même temps.

-Pas tous. Ramène-toi.

-Mais ...

Avant qu'il n'ait pu prononcer un seul mot, Draco fut entrainé par Harry sous la cape d'invisibilité et projeté dans les couloirs de Hogwarts.

-Harry ...

-Te plains pas, petit Dragon. On est bientôt arrivé.

Sous la cape, le blond pouvait deviner le sourire malicieux du brun quand il l'appelait comme ça. Il sourit aussi. Depuis leur baiser, ils ne se taquinaient plus aussi souvent. Ça lui manquait.

Ils arrivèrent bientôt à destination. Draco ne tarda pas à reconnaître les lieux.

-Les appartements de Cassidy ?! sursauta le blond. J'avais complètement oublié qu'elle n'était pas partie !

-Moi non, sourit Harry. Allez, viens.

Le brun frappa à la porte et quelques instants plus tard, une voix les invita à entrer, ce qu'ils firent aussitôt. Après les habituelles salutations d'usage, ils se mirent à parler sérieusement.

-Je te sens ta magie perturbée, Raven, nota Cassidy.

-J'ai eu un violent cauchemar cette nuit, se justifia Harry. On a eu beaucoup de mal à me calmer.

-Comment ça ? fit Cassidy

-Quand je suis arrivé dans le dortoir, relata Draco, 'Ry hurlait comme si il était torturé. Blaise a même cru pendant un moment qu'il allait se déchirer les cordes vocales.

-Tu as un souvenir précis de ce que tu as rêvé ? demanda Cassidy

-Dans les moindres détails, confirma Harry. Si tu as une Pensine, je te montre. Je ne préfèrerais pas que tu entres dans mon esprit. Je n'ai pas encore le contrôle total sur ma magie.

-Comme tu veux.

Une dizaine de minutes plus tard, Cassidy se releva, très troublée.

-Cela confirme mes craintes, dit Cassidy. Tu représentes quelque chose aux yeux de Voldemort et cette chose lui tient à cœur, si tenté qu'il en ait un.

-Reste à savoir quoi, acquiesça Harry. Narcissa, Cassiopée et Lucius doivent savoir de quoi il en retourne, peut-être même Severus.

-Tu veux dire que toute ma famille m'aurait menti ? s'insurgea Draco

-Excuse-moi mais il est tout à fait normal pour des parents de cacher la vérité à leurs enfants pour les protéger, signala Cassidy.

-Peut-être, insista Draco. Mais mes parents me disaient tout !

-Mais si ce secret mettait ta vie en danger ? dit Cassidy

-Euh ...

-Voilà ce que je voulais dire, sourit Cassidy. Bon, ce sujet étant clos, il nous faut attendre le retour de vos famille respectives pour leur tirer les vers du nez.

-Ouais, tu as raison, soupira Harry.

-Vous m'avez l'air passablement perturbés, tous les deux, remarqua Cassidy. Que diriez-vous d'une petite séance de méditation ?

-Pourquoi pas ? haussa des épaules Draco

-D'accord, fit Cassidy. Passons dans la salle d'entrainement alors ...


A l'heure du déjeuner le lendemain, les deux garçons sortirent de l'entrainement de Cassidy complètement lessivés, ce qui leur convenait parfaitement. Théo et Blaise les accueillirent avec soulagement.

-Merci de nous prévenir quand vous voulez être seuls, grinça quand même Blaise.

-Mais non, Blaise chéri, siffla Draco, fatigué. Nous planifions tout simplement ton exécution.

Le ton était si froid qu'il le dissuada immédiatement de continuer les sarcasmes.

-Où étiez-vous ? demanda calmement Théo, ayant un peu plus de tact que son ami

-On s'est un peu défoulé, expliqua Harry. Ça vous dérange si on fait une sieste cet après-midi ?

-Pas du tout, sourit Théo. Reposez-vous, c'est le mieux que vous puissiez faire. On va prévenir les Gryffys et Luna.

-Merci, souffla Harry.

Mais ils ne purent faire un seul pas hors de la Grande Salle que Harry et Draco furent convoqués par Dumbledore. Étonnés, ils s'y rendirent tout de suite. La gargouille pivota à leur arrivée et ils entrèrent dans le bureau immédiatement.

-Messieurs, asseyez-vous, je vous prie, introduit Dumbledore. J'ai eu vent d'un incident survenu dans les dortoirs des Slytherin cette nuit incluant M. Potter et dans lequel vous seriez intervenu, M. Malfoy. Pourriez-vous m'éclairer, je vous prie ?

-Bien sûr, professeur, répondit Draco avec un parfait sourire hypocrite planqué sur ses lèvres. Harry a fait une réaction allergique et je lui ai administré la potion adéquate pour le guérir.

-On m'a rapporté pourtant les cris de M. Potter, fit Dumbledore.

-Cette allergie est des plus violentes, répondit Harry, le même sourire hypocrite sur les lèvres que Draco. Il arrive que la douleur est tellement forte que je me mets à hurler.

-Mais pourquoi n'avez-vous pas conduit M. Potter à Mrs Pomfrey, M. Malfoy ? fronça des sourcils Dumbledore, peu sûr de pouvoir les croire

-C'est une potion assez difficile à préparer et impossible à trouver dans une infirmerie habituelle, fit Harry en coupant Draco qui s'apprêtait à répondre. De plus, si on tarde trop à me donner le remède, je risque d'y rester, si vous me passez l'expression.

-Je vois ... murmura Dumbledore.

Il n'avait trouvé aucune faille dans leurs explications et il ne pouvait se permettre d'émettre des soupçons sur leurs dires. Intérieurement, le directeur rageait.

C'était une parfaite occasion de les séparer, songea Dumbledore. Si on ne prenait pas le risque de le tuer, j'aurais cloitré Harry Potter dans l'infirmerie, hors de l'influence du Malfoy, et j'aurais pu commencer à le soumettre à moi. Dommage ... Espérons que mon autre plan porte ses fruits ...

-Je comprends, reprit Dumbledore. Bien, vous pouvez partir. Mais avant, un bonbon au citron ?

-Non merci, refusèrent poliment les deux élèves. Nous venons de sortir de table.

Après quelques salutations, ces derniers quittèrent les lieux et se dirigèrent vers les appartements du blond.

-Tu penses qu'il nous a cru ? demanda Harry une fois arrivés

-Franchement, je ne crois pas, répondit Draco. Seulement, le doute pouvait être permis mais il n'y avait rien de flagrant.

-Mouais, tu as peut-être raison. En tous cas, on s'en es sorti.

-Pour l'instant.

-C'est exact.

Conscient qu'ils n'avait plus rien à se dire, ils partirent se coucher pour pouvoir récupérer cette nuit désastreuse.


oOoOoOo


À l'aide de miroir à double sens, Sirius et Remus discutaient ensemble.

-La piste que j'avais était froide, déclara Sirius. Il n'y avait plus rien. Par acquis de conscience, j'ai fureté et j'ai découvert quelques trucs intéressants. Et toi ?

-Un cul de sac, répondit Remus. Rien de vraiment passionnant. Sinon, j'ai fini ma mission. Toi aussi, je ne me trompe pas ?

-Pas du tout. Tu veux qu'on se retrouve ?

-Je veux bien. Cette histoire d'attaque sur l'un d'entre nous me préoccupe.

-Tu ne t'inquièterais pas pour une certaine jolie blonde ?

-Arrête de me faire chier avec Cassiopée. Je te signale que Severus aussi est menacé et qu'il pourrait être tué, même s'il est un grand sorcier !

-Du calme, mon loup. Tu es vraiment anxieux.

-J'ai peur, c'est tout.

-Je vois ça. On se retrouve au nord de Hight Alley ?

-D'accord.

Quelques minutes plus tard, les deux amis se rejoignirent.

-J'y pense, songea Remus en se dissimulant, suivi par le brun, ce n'était pas là que Lucius devait aller ?

-Il me semble, fit Sirius. Je n'y ai pas pensé sur le coup.

-On fait quoi ?

-Je ne dirais pas non à un bon café. Pas toi ?

-D'accord, allons-y ...

 

La silhouette se déplaçait silencieusement dans la nuit tombante. Elle avait reçu une mission dans un lieu qui était loin de lui être inconnu et cela la mettait particulièrement mal à l'aise. La réputation de cet endroit n'était plus à faire et bien qu'elle y soit passée quelques fois, elle espérait à chaque fois qu'elle en sortait qu'elle n'y mettrait plus jamais les pieds.

Un bruit sur sa droite lui fit tourner brusquement la tête, les sens aux aguets. Elle était loin d'être tranquille. Depuis qu'elle était ici, elle avait de plus en plus l'impression que sa mission n'était qu'un gigantesque traquenard, un piège auquel elle n'aurait aucune chance de s'en sortir indemne. Ce devait être qu'une simple récolte d'information mais elle s'était très vite transformée en un jeu mortel du chat et de la souris, où elle savait pertinemment qu'elle tenait le rôle du rongeur. Le souffle court, elle se dissimula dans le renfoncement d'une porte pour observer les alentours. Elle était tout à fait consciente qu'on la poursuivait sans relâche depuis quelques heures déjà mais elle n'était pas encore parvenue à identifier ses assaillants.

Là. Une ombre. Deux. Trois.

Elle était cernée. Pas moyen de transplaner pour s'échapper. Mais elle n'avait pas été repérée. Peut-être avait-elle une chance, après tout ...

Prenant son courage à deux mains, elle bondit hors de sa cachette et s'enfuit à toute allure. Derrière elle, les cris de ses poursuivants s'élevaient en vociférations injurieuses. Elle sourit, contente de son effet de surprise.

Maintenant, il s'agissait de trouver un terrain favorable pour se battre. Elle était réaliste, elle savait qu'elle ne pourrait s'en sortir sans au moins une confrontation.

Une petite place vide de toute vie. Parfait.

D'un bloc, elle se retourna, surprenant ses adversaires. Ceux-ci hésitèrent sur la marche à suivre pendant quelques instants avant d'encercler leur proie.

Cinq. C'était jouable.

Sans crier gare, elle se jeta dans la bataille. Elle profita des instants de surprise glanés pour blesser profondément l'un d'entre eux. Quand ils comprirent qu'elle allait leur donner du fil à retordre, tous s'élancèrent pour pouvoir remplir leur contrat et avoir une jolie prime.

Dans le meilleur des cas, la mort de leur proie.


Alors qu'ils sortaient du pub où ils avaient pris un café pour retourner au manoir Black, Remus se figea au beau milieu de la rue. Heureusement, à cette heure là, il n'y avait pas un chat.

-Moony ?

-Il y a quelque chose de pas normal. J'entends des bruits de lutte.

-Tu es pas loin de l'un des quartiers les plus chauds de Londres. Tu t'attendais à quoi ?

-Je sens beaucoup trop de sang pour que ce soit qu'une simple bagarre. Ça a plus l'air d'une exécution.

-Tu es sûr ?

-Certain. Ça n'a pas l'air loin d'ici. En plus, cette odeur ne m'es pas inconnue ...

Le châtain sollicita les sens du loup pour une plus grande précision. Il écarquilla brusquement les yeux.

-C'est Lucius ! s'écria-t-il. Il faut aller l'aider !

-Je te suis.


Elle avait réussi à se débarrasser de trois d'entre eux mais ceux qui restaient étaient coriaces. Manque de chance, trois autres personnes avaient grossi les rangs de ses adversaires et maintenant, elle était encore moins sûre de sa victoire, si ce n'était de sa survie. Elle était déjà assez gravement blessée et elle n'était pas sûr de pouvoir continuer ainsi pendant longtemps. Quelques pensée lui passèrent par la tête. Deux femmes blondes. Un petit bambin tout aussi blond. Deux bruns et un châtain, suivi d'un autre brun bien plus jeune.

Elle sourit. Pour eux elle allait se battre.

Elle leva une nouvelle fois sa baguette et reprit le combat, animée par un feu qui venait de se rallumer.

Pour eux et pour que le commanditaire de ses agresseurs aille se faire foutre.


Les deux amis arrivèrent sur la place en quelques minutes à peine. Sirius voulut s'avancer mais Remus le tira violemment vers lui et ils se dissimulèrent dans l'ombre.

-Mais qu'est-ce que tu fous, Rem' ? siffla Sirius, mécontent. Il faut aller l'aider.

-Attends un peu, fit Remus. Je reconnais ces odeurs. Ils étaient dans le bureau de Dumbledore.

-Et alors ?

-Et alors ? Je t'explique la situation. Si tu vas aider Lucius maintenant, il y aura peut-être des survivants qui iront filer déclarer à Dumbledore que tu était là. Or, tu n'étais pas censé avoir terminé avant Lucius et encore moins te trouver ici. Donc il va savoir que nous lui avons caché des trucs et c'est notre sécurité à tous, et encore plus celle de Harry et de Draco, qui seront compromises.

-Je n'avais pas vu ça sous cet angle.

-Évidemment. Maintenant, tu me suis. On va l'aider mais avec un minimum de précautions.

-OK.

-Quand je te le dirais, tu vas t'aider de l'odorat du chien pour repérer Lucius. Tire-le dans un coin, il doit être salement amoché. Compris ?

-Oui.

-Alors on y va.

Remus lança alors un sort de brouillard sur la place. Surpris, les assaillants regardèrent partout puis se focalisèrent à nouveau sur leur proie qu'ils pensèrent à l'origine du phénomène. Mais ces quelques instants de flottement profitèrent aux nouveaux venus. Remus s'était fait connaître de Lucius par télépathie et Sirius s'approchait sous le couvert du brouillard de l'homme pour le sortir de là. Le blond ne s'inquiéta donc pas quand il sentit des crocs transpercer sa manche imbibée de sang et toucher son bras en mauvais état. Il se laissa entrainer dans un coin sombre puis s'écroula sous le porche d'une maison, le grand chien noir tout contre lui. Pendant ce temps, Remus, grâce aux sens du loup, mettait hors d'état de nuire les adversaires restants. Quand il fut sûr que plus personne n'était conscient sur la place, le châtain leva le brouillard. Les trois survivants faillirent être pris de nausées à la vue du massacre. Aucun n'en avait réchappé et il y avait beaucoup trop de sang pour qu'on croit que ça avait été facile.

Remus et Sirius se tournèrent vers Lucius qui peinait à rester conscient.

-Eh, blondinette, ça va ? fit Sirius

-Va te faire enculer, Black, siffla difficilement Lucius.

-Dis donc, l'inceste, très peu pour moi ! s'écria faussement Sirius. Tu imagines un peu ce que dirait Sev si je couchais avec son frère de cœur ?

-Connard.

-En tout cas, sa cause n'est pas perdue. On fait quoi, Rem' ?

-On l'emmène, il a besoin de soins au plus vite. On va commencer en attendant les autres.

-Ça me va. Et toi, blondinette ?

-Si je m'en sors, Black, tu vas regretter d'être né.

-J'en doute. Allez, sers les dents, ça va faire mal.

Malgré toutes les précautions qu'ils avaient prises, le voyage jusqu'au manoir Black , bien que très court, fut extrêmement douloureux pour le blond. Aussitôt allongé sur un lit, il fut déshabillé et gavé de toutes sortes de potions plus infectes les unes que les autres. Il pensa furtivement de faire remarquer à Severus qu'il devrait améliorer le goût de ses potions ! Mais il se souvint qu'il n'était pas suicidaire pour un sou et que le sombre maître des cachots était plus que susceptible concernant ses breuvages qui avaient fait leurs preuves. La dernière fois que quelqu'un avait fait une remarque de ce genre, il avait servi de cobaye pour les nouvelles potions de torture du brasseur. Évidemment, il n'avait pas survécu.

Le premier à revenir au manoir, ou plutôt la première, fut Cassiopée. Découvrant son frère à peine conscient, la jeune femme, Médicomage sauvage à cause de son appartenance contre son gré aux Death Eaters, entreprit de ressouder les os du blond, ce que ne pouvait faire les deux hommes, n'ayant pas les connaissances adéquates.

La matinée était déjà bien entamée lorsque tout le monde fut rentré et que Lucius fut réellement hors de danger. Tous soufflèrent enfin de soulagement. Laçant un sortilège de silence autour du lit, ils se réunirent dans la chambre. Remus et Sirius relatèrent les faits à une assemblée plus que attentive.

-Remus Anatol Lupin ! tonna Cassiopée. Qu'est-ce qui t'a pris de prendre des risques pareils ?!

-Mais ... fit Remus

Il n'aimait pas vraiment la flamme qui s'était allumée dans les yeux de sa compagne et avec les rires rentrés de Narcissa et de Severus, ça ne présageait rien de bon.

Et il avait raison.

Pendant les dix minutes suivantes, la blonde déversa toute son anxiété à retrouver son frère aux portes de la mort et de savoir que son amant aurait pu être dans le même état. Remus, décontenancé, ne put qu'encaisser le coup, assistant pour la première fois à ce genre de crises, pendant que Narcissa et Severus, et dans une moindre mesure Sirius, ricanaient discrètement de peur d'en faire à leur tour les frais.

À la fin, elle s'écroula dans les bras du loup-garou en sanglotant. Celui-ci, encore sous le choc, ne put que la serrer dans ses bras.

-Maintenant que Cassiopée a terminé, fit Narcissa, que faisons-nous ? Lucius n'est pas transportable !

-Il va falloir le faire, soupira Severus. Dumbledore se doutera de quelque chose s'il ne rentre pas en même temps que nous.

-Mouais, acquiesça Sirius. La seule solution serait de le guérir au plus vite mais la seule technique que je connaisse est bien trop dangereux.

-Ne vous inquiétez pas, fit une voix faible.

Tout le monde se retourna d'un bloc pour voir le grand Lucius Abraxas Malfoy tenter de se redresser et parfaitement réveillé.

-Ce n'est pas une critique, Sev, dit Sirius, mais je crois que ta potion n'a pas eu l'effet attendu.

-Sache que je ne rate aucune potion, siffla Severus. Sauf quand tu es dans les parages, bien sûr.

-Ce n'est pas la faute de Severus, cracha Cassiopée.

-Pourquoi tu dis ça ? demanda Remus, étonné

-Des fois, j'ai envie de tuer cette vieille peau ! gronda Cassiopée

-Calme-toi, Cass, demanda doucement Lucius.

-De qui tu parles, Cassiopée ? fit Narcissa

-Agrippa, cracha Cassiopée.

-Ta belle-mère ?! sursauta Severus. Que vient-elle faire là ?

-Elle ne nous aimait pas, ne voulant que l'argent de notre père, soupira Lucius. Elle a tenté de nous tuer quand nous avions douze ans, à notre retour de 1ère année.

-Comment ? fit Sirius

-La Goutte du Mort Vivant, répondit laconiquement Cassiopée. Mais Dobby, notre elfe de maison, nous a sauvé à la dernière minute en prévenant notre père qui a pu nous donner l'antidote immédiatement.

-De cette expérience, termina Lucius, nous en gardons l'incapacité de rester sous les effets d'une potion de sommeil.

-Elle est où, que je lui fasse payer ? gronda Remus

-Six pieds sous terre, comme disent les Moldus, répondit Cassiopée. Père a fait en sorte que ce soit sa dernière erreur sur cette terre. Nous avons appris dans son journal qu'elle était morte après un mois de tortures intensives pour avoir osé toucher à ses enfants. Mine de rien, il nous aimait à sa manière.

-Maintenant, pouvons-nous fermer ce chapitre déplaisant de notre histoire familiale ? grinça Lucius

-Mais bien sûr, blondinette, ricana Sirius.

-Tiens ton clebs en laisse, Sev, avant que je le massacre, menaça Lucius.

-Tiens-toi tranquille sinon tu fais abstinence pour une semaine, prévint Severus.

-Quoi ?! s'écria Sirius. Non, tu ne peux pas me faire ça !

-Sirius, ta gueule ! intima Severus. Sinon, c'est pour un mois !

Celui-ci se renfrogna dans un silence boudeur.

-Je peux retourner à Hogwarts, reprit Lucius.

-Mais tu es gravement blessé ! fronça des sourcils Narcissa

-Je sais mais ne sommes-nous pas maîtres des apparences ? sourit le blond

-Pas faux, songea Remus. Mais ça sera difficile, tu t'en doutes.

-On a pas le choix, de toutes façons, balaya Lucius. Il faut donner le change avec Dumbledore.

-D'accord, capitula Cassiopée.

Pendant les minutes suivantes, ils convinrent de la manière d'embobiner le directeur de l'école de sorcellerie. Soudain, la question fusa, un peu incongrue.

-Au fait, est-ce qu'on raconte aux enfants ce qui vient de se passer ? demanda Sirius

-C'est évident ! dit Remus

-Pas tellement, murmura Severus.

-Pourquoi ? s'étonna Remus

-Disons que Draco a de qui tenir, répondit Cassiopée.


-PARDON ?! hurla Draco

-Morgane, mes tympans ! soupira Remus

Tous les adultes étaient rentrés à Hogwarts et avaient fait leur rapport au directeur. Ce ne fut que le soir venu, bien protégés dans les appartements du maître de Potions, qu'ils se réunirent avec les deux plus jeunes ainsi qu'avec Cassidy.

-Si j'ai bien compris, susurra Draco d'un ton plus que glacial, vous étiez au courant que l'un d'entre vous allait se faire attaquer et c'est à un coup de chance que mon père doit la vie ?!

-En résumé ... oui, répondit en hésitant Sirius.

-MAIS VOUS ÊTES COMPLETEMENT MALADES ????????!!!!!!!!

-Draco, tenta fermement Lucius.

-Oh non, toi, ne la ramène pas ! siffla Draco à son père. Les moyens de communication, c'est pas pour que tu t'en sers tous les trente-six du mois ! Ça t'aurait coûté quoi de prévenir qu'on te filait le train depuis un moment, hein ? Tu aurais eu un appui en temps et en heure et tu ne te serais pas fait défoncer la gueule à coups de sorts ! À moins que tu sois maso sur les bords ?

-Draco Lucius Malfoy ! s'insurgea Narcissa, outrée du langage de son fils

-Ose me dire que j'ai tord, rétorqua le blond.

-C'est sûr mais ce n'est pas une façon de parler à son père, remarqua Remus.

-Peut-être, grommela Draco. Mais vous vous rendez compte qu'il a risqué bêtement sa vie, enfin encore plus que d'habitude ?

-Draco ! le reprit Cassiopée

-C'est bon, je sais comment je m'appelle ! grogna Draco. Si vous pouviez oublier mes écarts de langage pour ce soir, je vous en serais extrêmement reconnaissant. Je vous signale que mon cher père est tombé dans un piège comme le premier Gryffindor venu !

-Draco ! s'écrièrent en cœur Sirius et Remus

-Mais je suis pas sourd ! rappela Draco

-C'est juste que tu commences à devenir insultant, expliqua Cassidy. Tu devrais te calmer, je crois.

-Mouais, vaut mieux, marmonna Draco. Sinon, à cette allure, je sens que ça va faire des étincelles !

Le jeune blond s'assit donc enfin, signalant par là la fin d'une crise d'une bonne heure. Harry, qui n'avait rien dit jusqu'alors, décida de changer de sujet.

-Pendant votre absence, il y a eu, disons un petit incident ...

-Lequel ? demanda Severus, sautant sur l'occasion pour éloigner définitivement le sujet qui fâche

-Un cauchemar ... qui a réveillé tout le dortoir des Slytherin, avoua Harry.

-Quand tu parles de tout le dortoir, tu veux dire simplement ta chambre, non ? fit Sirius

-Non, tous les Slytherin ont été réveillés, répondit Harry. Heureusement, Théo et Blaise ont eu la bonne idée d'insonoriser les lieux avant que quelqu'un ne prévienne Dumbledore. C'est Draco qui m'a calmé pendant que je hurlais dans mon sommeil.

-Il a eu du mal à garder son emprise sur sa magie le lendemain, ajouta Cassidy. J'ai dû les épuiser pour qu'ils aient un semblant de contrôle.

-En clair, vous avez eu chaud, fit Remus. Et de quoi as-tu rêvé ?

-Idy, tu veux bien donner ton souvenir, sil te plaît ? demanda Harry

-Pourquoi ? s'étonna Cassidy

-Il est préférable que je ne me remémore pas cette scène, déclara fermement le jeune homme qui ne voulait pas discuter.

Surpris par cette demande, tous comprirent que ce qu'ils allaient voir relevait d'une grande importance pour le brun. Une fois le souvenir mis dans la Pensine, tous se penchèrent et plongèrent.

Une dizaine de minutes plus tard, tous reprirent leurs esprits. Les deux plus jeunes se calèrent dans leurs sièges et observèrent leurs aînés attentivement. Bien entendu, les Malfoy étaient préoccupés et ils surent qu'ils étaient au courant de ce dont Voldemort parlait.

-Alors ? fit Harry

-C'est ... inquiétant, répondit Severus.

-Mais ce que je voudrais bien savoir, c'est ce que voulait dire Voldy, dit Sirius, mettant les pieds dans le plat.

Un silence anxieux plana dans la pièce.

-Vous vous décidez à nous dire la vérité ou bien on doit aller chercher les réponses nous-même ? siffla Harry, commençant lentement mais sûrement à s'énerver

-Harry, tempéra Cassidy. Du calme, s'il te plaît. Nous voulons tous avoir des réponses.

Silence.

-Je voudrais une réponse, ponctua Harry. MAINTENANT !

Tous sursautèrent. La colère et l'inquiétude de Harry avait pris le pas sur sa patience. Des éclairs de magie pétillaient tout autour du jeune homme. Son amour pour le blond était désormais flagrant et tous se rendaient compte que les triplés Malen avaient réellement échappé de peu à la mort en s'en prenant à Draco. Personne ne voulait affronter la force de la nature qu'était Harry car ils avaient déjà eu un aperçu, lors des entrainements, des capacités et du potentiel du jeune homme.

Lucius décida de se jeter à l'eau, priant que Draco puisse atténuer la fureur qui allait embraser Harry ... si lui-même n'explosait pas de rage.

-Je veux que vous m'écoutiez attentivement et que vous attendiez que j'aie fini avant de hurler, commença Lucius. Nous allons tous renforcer les boucliers autour de ces appartements au maximum avant que je ne vous raconte tout.

Cassidy, Sirius, Remus et Severus s'étonnèrent des mesures aussi radicales mais s'exécutèrent aussitôt. Cassidy, pour sa part, ayant une vision bien plus précis que les autres du potentiel énorme des deux plus jeunes et se doutant que ce qu'ils allaient apprendre n'allait pas leur plaire, tint à sa disposition quelques sorts d'immobilisation ainsi que quelques seringues de sédatifs les plus puissants au monde, ainsi que quelques autres, ne voulant pas être prise au dépourvu.

La confession commença dans un silence plus que pesant.

-Voldemort a toujours été fasciné par la pureté du sang, dit Lucius. C'est pour cela qu'il prône avec fierté sa descendance de Salazar Slytherin et qu'il occulte complètement son ascendance moldue. Les premiers Death Eaters sont des Sang-Purs, comme vous avez pu le remarquer. Il a su trouver les mots pour qu'on le suive. J'avoue avoir moi-même été tenté d'adhérer à ses idées mais Père m'avait montré la face cachée de cette politique qui à long terme pouvait se révéler désastreuse. Dès ses débuts, Voldemort s'est intéressé aux anciennes familles, plus particulièrement à l'aristocratie sorcière. Il savait qu'elles étaient les plus aptes à préserver la pureté du sang. C'est pour cela qu'il a tenu à ce que ses plus proches Death Eaters appartiennent aux plus vieilles et plus puissantes familles sorcières adeptes de magie noire, les Black, les Malfoy, les Nott, les Lestranges ... Il a tenté d'attirer à lui également des sorciers de magie blanche comme les Potter ou encore les Longdubat mais cela s'est soldé par un échec des plus cuisants. Voldemort s'est tourné vers les Malfoy quand j'ai commencé à me démarquer des autres. Il enviait ma beauté et ma puissance et j'étais sans doute le sorcier au sang le plus pur qui existe en Angleterre. Quand il fut temps de me marier, il m'a pressé de prendre pour épouse Bellatrix Black, une très puissante sorcière, et ce malgré que cette famille ait dû renier leur ainée, Andromeda, pour avoir épousé un Moldu. Mais je haïssais Bella et j'étais tombé amoureux de Narcissa, sa jeune sœur. Pendant les premiers temps de mon mariage, j'ai été en froid avec le Dark Lord mais lorsqu'il a su pour Draco, il s'est adouci, entre guillemets, et il m'a pardonné d'avoir défié ses décisions. C'est à ce moment-là que je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui clochait. Quand j'ai su ce qu'il projetait, j'ai tout mis en œuvre pour protéger mon fils.

-Et que voulait-il faire ? ne put s'empêcher Cassidy, fascinée

-Voldemort veut un héritier choisi parmi ses fidèles, révéla Lucius. Quand il a appris la grossesse de Narcissa, me connaissant et la connaissant, il avait songé à faire de notre fils le chef de la troisième génération de Death Eaters ainsi que son héritier. Mais quand il l'a vu, il a eu une idée bien plus terrifiante. Ne doutant absolument pas de la beauté et de la puissance de Draco à l'âge adulte, il a décidé ...

Sa voix se coupa, l'homme n'arrivant pas à prononcer les paroles qui risqueraient de les perturber au plus haut point.

-Voldemort veut que Draco soit son compagnon et qu'il porte ses héritiers, déclara sombrement Lucius après s'être repris un peu.

Tous étaient plus que choqué par la révélation.

Draco ... le compagnon de Lord Voldemort ?

Mais connaissant le personnage, le blond serait plutôt l'esclave de ce dernier.

L'information mit quelques minutes à être assimilée.

Et Draco rugit de rage.

-COMMENT AVEZ-VOUS PU NOUS CACHER UNE CHOSE AUSSI IMPORTANTE ???????!!!!!!

-Fils, c'était pour te protéger ! se défendit Lucius

-A CROIRE QUE VOUS N'AVEZ PAS CONFIANCE !

-Draco, s'il te plaît, pleura Narcissa.

-COMMENT AVEZ-VOUS OSE ?????

Le claquement de la porte coupa court à toute protestation d'un côté comme de l'autre. Harry venait de partir sans un mot.

-Où va-t-il ? demanda Cassiopée

-Il est à l'Antre, renseigna Cassidy après quelques instants.

-Où c'est ? demanda Sirius

-Au plus profond de la Russie.

-Mais comment a-t-il pu transplaner aussi loin ? s'étonna Severus

-Je crois que vous ne vous rendez pas compte que tous les sceaux qui bridaient les pouvoirs de Harry viennent de sauter, annonça Cassidy. Là, il est fou de rage et il lui faut se défouler. L'Antre est le seul endroit où il sait qu'il peut trouver une salle qui peut contenir toute la dépense de magie qu'il va dégager.

-Mais qu'est-ce que l'Antre ? osa Narcissa

-Il s'agit du lieu où siège le Grand Conseil de la Confrérie des Assassins. Et avant que vous ne me le demandiez, il est hors de question que j'aille le chercher. Harry va nous revenir de lui-même.


Avant qu'il n'ait pu faire un seul geste, Cassidy avait drogué Draco et l'avait bordé dans son lit. Quand le blond se réveilla le lendemain matin, il découvrit sur l'oreiller à côté de lui un morceau de papier qu'il s'empressa de lire.


Peu importe ce qu'il a décidé pour toi, sache que je l'en empêcherais, coûte que coûte. J'ai juré de te protéger et ce n'est pas maintenant que je vais faillir à ma parole. Sois-en sûr.

H.


Draco serra doucement le mot contre son cœur. Il savait que Harry tenait à lui et là, il en avait la preuve.

Au bord du lac, une silhouette vêtue tout de noir repensa au message qu'il venait de déposer il y avait quelques minutes à peine auprès de son ange.

Je t'aime, Draco, songea Harry. Jamais je ne te laisserais à Voldemort. Jamais.


 
 
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