Chapitre 17 Attiser le feu ... (pour faire des étincelles !) Le week-end arrivait très vite et pour Harry, cela coïncidait parfaitement avec ses plans. Maintenant, il avait besoin de l'aide de Sirius et, par extension, de celle de Severus. Alors qu'il s'habillait ce matin-là pendant que tout le monde dormait encore, Harry hésita à demander à Draco de l'accompagner chez leurs parrains. Il avait bien noté la flamme de jalousie qui avait brillé dans les yeux de son ami mais il ne pouvait ni s'avancer sur sa signification ni savoir si la suite du plan allait être de son goût. Son regard se posa soudain sur le noir qui dormait étalé dans son lit et il eut une idée lumineuse. Il jeta des sorts de silence sur les trois autres lits avant de le réveiller. Celui-ci se réveilla en sursaut et le foudroya des yeux. -Peux-tu m'expliquer pourquoi tu m'as réveillé à ... sept heure du matin ! hurla Blaise -Est-ce que tu aimes Hermione ? demanda sans préambule Harry -Bien sûr que je l' ... fit Blaise. Eh ! Pourquoi tu me demandes ça ? -Draco et toi avez cette même fichue habitude de ne jamais répondre tout de suite à une question, grogna Harry. Dis-moi, c'est oui ou non ? -Pourquoi tu veux savoir ? s'entêta Blaise -Et après, on dit que ce sont les Gryffindor qui sont têtus ! soupira Harry. Bon, puisque tu veux tout savoir, j'ai remarqué que ça t'amusait un peu moins que les autres que je flirte avec Mione. Je voulais savoir pourquoi. -Et si j'ai pas envie de te le dire ? marmonna Blaise -Tu joues avec ta vie, là, sourit Harry. Blaise soupira profondément avant de se laisser tomber dans son lit. Il fixa le plafond d'un œil distrait avant de se redresser pour s'emparer de sa baguette. -Pas la peine, coupa Harry, il y a déjà des sortilèges de silence sur les autres lits. -Merci, souffla Blaise. Tu sais, c'est dur de le dire à voix haute ... -Je te promets de ne rien dire, sourit Harry. Quant à utiliser l'information, je te préviendrais avant, d'accord ? Alors, raconte ! -J'ai commencé à la voir quand elle est venue au bras de Viktor Krum au bal du Tournoi des Trois Sorciers en quatrième année, raconta Blaise. Elle était magnifique dans sa robe de bal. Si Draco et Théo ne m'avaient pas arraché à sa contemplation, je crois que j'en aurais bavé sans honte. -Ensuite ? -Je me suis mis à l'observer, d'abord en cours puis à la bibliothèque et enfin quand on se croisait dans les couloirs. J'ai toujours fait en sorte de ne pas me faire prendre après m'être fait chambré pendant plus de deux mois après le bal. Draco et Théo doivent s'en douter mais ils n'ont pas de véritables certitudes. J'ai fini par connaître ses centres d'intérêts, appris à la connaître un tout petit peu plus ... Mais c'était un rêve inaccessible. Je suis un Sang-Pur et bien que ma famille ne soit pas ouvertement pro-Voldemort, elle tient à ce que je me marie avec une Sang-Pur. Fréquenter une Sang-de ... je veux dire une Née-de-Moldue serait très mal vu et pourrait me coûter bien plus que ce que je serais prêt à abandonner pour une simple relation. Mais quand j'ai vu Weasley commencer à lui tourner autour, j'ai compris que j'étais définitivement tombé amoureux d'elle. Et vu que j'étais un Slytherin, une telle relation était vouée à l'échec, avant même d'avoir commencée, sans compter la guerre et ma famille reconnue comme pratiquant de la magie noire. Mais ensuite, tu es venu. Tu n'as pas laissé les préjugés t'envahir et tu as accepté de te faire des amis dans toutes les maisons, y compris dans la maison adverse, Gryffindor. Tu ne peux pas savoir à point j'étais heureux quand j'ai vu que Hermione voulait bien être ton amie ! J'avais enfin l'occasion de me rapprocher d'elle, de me faire voir à ses yeux sous un jour nouveau. Nous sommes devenus amis et ça, je ne pourrais jamais te remercier assez. -Tu n'as pas à me remercier, fit Harry. Mais son esprit réfléchissait à toute vitesse. Son idée se transformait en un plan qui pourrait servir sur plusieurs tableaux. -Harry ? -Je pensais à un truc, ne t'inquiète pas. Je dois y aller. -Harry ? -Oui ? -Quoique tu fasses, fais très attention à Draco. Il tient énormément à toi, plus que quiconque, même plus que Théo et moi, qui sommes pourtant ses meilleurs amis depuis des années. -Pourquoi tu me dis ça ? -J'ai l'impression que ce qu'il y a entre vous est vraiment beaucoup plus profond qu'une simple amitié. Les autres verraient une grande complicité mais moi qui suis bien plus proche de vous, je vois qu'il y a bien plus. Vous avez l'un envers l'autre des gestes tendres que même moi je me permettrais pas de faire avec Théo et pourtant, ça vous paraît normal. -Il y a quelqu'un d'autre qui pense comme toi ? -Daphnée et Théo l'ont eux aussi remarqué. Quant aux autres, tu ne traînes pas suffisamment avec eux pour qu'ils le remarquent, quoique j'en suis pas si sûr pour Hermione et peut-être Luna. -Merci beaucoup, Blaise. -Non, merci de m'avoir écouté. -Pas de quoi. Maintenant, je dois filer. Harry quitta rapidement le dortoir des Slytherin après avoir annulé ses sorts mais ce que lui avait dit son ami le préoccupait. Il arriva finalement aux appartements de Severus, sachant que le couple se trouvait là grâce à la Carte des Maraudeurs, puis frappa à la porte. Ce fut Severus qui vint lui ouvrir. -Potter ... gronda Severus. -Bonjour, professeur, fit doucement Harry. J'aimerais vous parler d'un problème ... entre les maisons. Ce n'était pas un mensonge flagrant mais pas non plus l'entière vérité. L'homme le regarda pendant quelques instants puis le laissa entrer. Aussitôt, il fut enveloppé par les deux sorts de silence, le premier de Draco et lui, le second sans doute de Severus et Sirius, pour éviter toute fuite au sujet des activités notamment nocturnes de l'occupant des lieux. Le couple arriva décemment habillé un quart d'heure plus tard que le plus jeune avait mis à profit pour préparer du café. Il les servit et attendit patiemment qu'ils parlent. -Où est ta moitié, dis-moi ? demanda Sirius Les joues du jeune homme se colorèrent aussitôt et il se mit à dire des mots sans queue ni tête. Les deux adultes sourirent. Ils attendirent que le plus jeune se calme pour avoir une réponse. -Il dort encore, répondit enfin Harry. -Que nous vaut ta visite ? demanda Severus -J'ai eu une idée pour me débarrasser de Ginny en me levant, expliqua Harry. Et une autre m'est venue pour m'occuper de son frère. -Que venons-nous faire là-dedans ? s'étonna Sirius -Pour Ron, il est préférable que je mette sur le coup Draco, fit Harry, parce que ce plan intègre une personne extérieure. Sinon, pour Ginny, j'ai besoin de ton sens de l'esthétisme, Padfoot. -Tu hais la mode, commenta suspicieusement Sirius. Que veux-tu exactement ? -Je vais pas prendre quatre chemins, soupira Harry. Il faut que Ginny me trouve tellement sexy qu'elle veuille à tout prix me mettre dans son lit. -Tu te rends compte que tu vas attirer tout l'école à ta poursuite si tu fais ça ? leva un sourcil Severus. Je croyais que tu étais amoureux de Draco. Sirius écarquilla des yeux. -Tu aimes ... Draco ?! balbutia Sirius -Merci, Sev, grinça Harry. Oui, je l'aime. Mais je sais que je n'aurais que son amitié. Fin de l'histoire. Sirius allait répliquer mais Severus le fit taire d'un regard. C'était la deuxième fois et il comprit qu'il y avait anguille sous roche. -Si tu veux, haussa des épaules Sirius. Donc, tu veux que je te relooke entièrement ? -Aussi, s'agita Harry. En fait, j'aimerais que tu me couvres en faisant la même chose. -Mouais, j'aime cette idée, sourit machiavéliquement Sirius. Ça fait longtemps que je me suis pas habillé comme ça ... -Il est hors de question que tu ailles allumer les élèves, gronda Severus, qui comprenait enfin où Harry voulait en venir. -S'il te plaît, Sev ! supplia Sirius en s'approchant félinement de son amant Sentant que ce qui allait se dérouler allait faire morfler son pauvre petit cerveau, Harry laissa Sirius convaincre Severus du bien-fondé de son plan et quitta les lieux. En jetant un coup d'œil à sa montre, il vit qu'il était huit heures passé. Avisant une salle de classe vide, il s'y enferma et sortit la Carte des Maraudeurs. Il repéra immédiatement Draco qui était encore dans sa chambre et les autres Slytherin déjà dans la Grande Salle. Il sourit. Il fit un détour par les cuisines, commanda un petit déjeuner et fonça vers les appartements de son ami. Il arriva pile au moment où il sortait. -Draco ! Le blond se retourna et lui sourit. -Bonjour Harry, bien dormi ? -Bien, et toi ? -Ça va. Pourquoi tu es là ? Tu n'es pas dans la Grande Salle ? -Ça te dirait de prendre le p'tit dèj' avec moi ? Tous les deux ? -Avec plaisir ! Mais où ? -Rentre chez toi, tu verras. Suspicieux, Draco obéit et il fut accueilli par une bonne odeur de café. Il se retourna, l'air interrogatif. -Je suis allé le commander tout à l'heure, expliqua Harry. Allez, tu viens ? Les deux amis s'installèrent et déjeunèrent dans la bonne humeur. Puis, quand l'heure vint, ils se rendirent en cours. Ce ne fut que le soir que Harry eut sa réponse. Après le dîner, il était passé dans les appartements de Severus où il était sûr de trouver Sirius. Ce fut d'ailleurs celui-ci qui lui ouvrit. -Tiens, Prongsie, te voilà ! dit Sirius en le laissant entrer. Severus est d'accord pour ton petit plan. -D'accord, d'accord, c'est vite dit, bougonna Severus. -Merci beaucoup, Severus, sourit Harry. -Bon, je pensais que comme c'est bientôt le week-end, je pourrais t'embarquer pour une séance de relookage complet, proposa Sirius. -Ça me va, acquiesça Harry. Je dois juste voir avec Draco s'il n'y a pas des trucs de prévu. -Eh ben, vous avez des habitudes de couple, vous deux ! Et après tu nous sors que ce n'est pas ta moitié ? ricana Sirius -Arrête un peu, grogna Harry. Si tu as fini, je pense que je vais y aller. On se revoit samedi, d'ac ? -Bien sûr, sourit Sirius. Salut 'Ry ! -Au revoir Sirius, au revoir Severus. Une fois hors des appartements, Harry se dirigea vers ceux de son ami. -Harry ? fit Draco -Je peux te parler ? dit Harry. C'est à propos de mes projets en cours. Sans un mot, le blond laissa le brun entrer. Ils s'installèrent devant la cheminée. -Alors ? demanda Draco. De quoi tu veux parler ? -J'ai eu une idée pour me débarrasser de Ron, répondit Harry. Mais disons que je voudrais ton avis. -Vas-y. -Je voudrais faire en sorte que Hermione se trouve un petit-ami. -Ce n'est pas très clair. Tu peux reprendre depuis le début ? -Très bien. J'ai appris par hasard ... -Par hasard ? -Bon, d'accord, je lui ai tiré les vers du nez. Donc, j'ai appris que quelqu'un était amoureux de Hermione. -Blaise. -Comment tu sais ça ? -Théo et moi on s'en doutait un peu. Continue. -Je voudrais le faire se déclarer devant toute l'école. Mais j'ai deux inconnues dans ce plan : est-ce que Blaise serait prêt à le faire et est-ce que Hermione l'acceptera. -Je vois le problème. Si tu veux, j'en discute avec Blaise. Par contre, pour Hermione, il vaut mieux que tu lui demandes ce qu'elle pense de Blaise. -Tu as raison. J'irai demain. -En effet, le plus tôt serait le mieux. -Je voulais te prévenir que je sors samedi. -Avec qui ? -Calme, petit Dragon. Je serais avec Sirius. -Et Severus ? -C'est juste une sortie entre nous deux. -Je vois. Et Remus ? -Je crois qu'il avait prévu de voir tes parents et ta tante. En fait, je pense que c'est surtout Cassiopée qu'il va voir. -Tu crois qu'il y a quelque chose entre eux ? -J'espère bien. Ils méritent vraiment d'être heureux. Assis l'un auprès de l'autre, ils discutèrent jusqu'à ce que vint l'heure de se coucher. Le samedi, Harry se réveilla particulièrement tôt et se prépara soigneusement. En effet, une journée de shopping avec Sirius Black répondait à une procédure bien particulière. Il s'habilla de vêtements faciles à enlever et pouvant laisser toute possibilité pour imaginer ce qui pourrait lui aller au premier coup d'œil Discrètement, il quitta le dortoir mais alors qu'il se rendait aux appartements du maître de potions où il avait rendez-vous avec Sirius, il eut la surprise de voir Draco sortir de ses appartements. Il n'était pourtant que sept heures et demi. -Salut Draco ! fit Harry -Bonjour Harry, répondit Draco. Tu n'as pas rendez-vous avec le professeur Black ? -Si mais je dois d'abord passer voir le professeur Snape. Et toi ? -Snape m'a convoqué. On y va ensemble ? -Si tu veux. Tout en discutant, ils se dirigèrent vers le bureau du professeur de potions. Draco frappa à la porte et Severus lui ouvrit. -Mr Malfoy, toujours à l'heure, fit Severus. Mr Potter, que me vaut le plaisir de votre visite si matinale ? Une tête apparut derrière le froid professeur. -Oh, Harry, tu es déjà là ? Je n'ai pas vu le temps passer ! s'exclama Sirius. Mais entrez, vous deux. Les deux élèves entrèrent donc puis passèrent dans les appartements protégés où ils purent souffler. Chacun avait pu sentir le poids de sorts espions de Albus Dumbledore et ils étaient heureux d'y échapper. -Tu es là pour quoi ? demanda Sirius à Draco -Je profite de ton absence et de celle de Harry pour faire quelques potions avec mon apprenti, sourit Severus. De plus, j'ai eu quelques idées et j'aimerais avoir son avis. -Ben, alors amusez-vous bien, salua Sirius en sortant. Draco s'approcha de Harry. -Quand tu rentreras, tu me montreras ce que tu as acheté ? demanda Draco -Les Black et leur folie de la mode, roula des yeux Harry. C'est d'accord. Je passe te prendre ici ? -Je serais sûrement en train de discuter avec parrain alors oui, acquiesça Draco. A ce soir ! -Bye Dray ! Severus attendit que les deux hommes aient quittés les lieux pour traîner son filleul dans le laboratoire. Ils commencèrent à refaire ensemble les stocks de potions de l'infirmerie puis le plus âgé se décida à parler. -Tu t'entends bien avec Harry. -On peut presque dire que c'est mon meilleur ami. -Ah bon ? -Je me sens vraiment proche de lui, il me comprend bien. -Je l'ai remarqué. -Où veux-tu en venir, parrain ? -Ça ne te semble pas bizarre que vous soyez aussi proche ? -Nous sommes amis, parrain. -D'autres pourraient croire que non. Écoute, Draco, Harry et toi tenez beaucoup l'un à l'autre, mais d'une façon telle qu'on ne peut pas croire qu'il n'y a que de l'amitié entre vous. -Je ne te suis pas ... -Je ne vais y aller par quatre chemins. Vous avez des manières de couple quand vous êtes ensemble. Tu es jaloux quand on parle seulement de la Weasley tournant autour de Harry. -Mais ce n'est pas ... -Ne te voile pas la face. Tu sais que ce que je dis est vrai. Même, encore un exemple. Quand tu as dit au revoir à Harry tout à l'heure, j'ai eu l'impression d'avoir devant moi un couple qui assume totalement l'amour qui les lie. Je suis sûr que tout le monde l'a remarqué, peut-être même tes amis ! -Ils me l'auraient dit ! -En es-tu si sûr ? -... Pas vraiment. Que cherches-tu à faire, parrain ? -A te faire voir la vérité. Ce comportement ambigüe peut à la longue finir par vous blesser gravement. Je pense qu'il est temps de regarder au fond de toi ce que tu ressens pour Harry. -... Oui, parrain. Draco se mura dans un silence pensif et Severus pria ardemment pour ne pas avoir fait de bêtises. Pendant ce temps, Sirius avait traîné Harry dans Hogmeade jusqu'à une boutique de vêtements. Juste avant d'entrer dans le magasin, le jeune homme avait adressé une courte prière à Morgane ET Merlin – au point où en était son cas – pour ensuite y entrer à reculons Ce fut pire que ce qu'il avait pu imaginer. Sirius était vraiment dans son élément. Quand Harry était plus jeune il l'avait très souvent habillé à la pointe de la mode. Ça amusait l'homme mais l'enfant avait très vite détesté cette épreuve et cela n'avait pas changé au fil des années. Harry fut donc emporté dans une folie furieuse. Sirius lui choisissait des vêtements d'office, les lui fourrant dans les bras pour qu'il les essaient. Heureusement, son parrain connaissait parfaitement ses goûts. Le jeune homme dût faire de nombreux défilés sous les regards baveux des vendeuses ainsi que des quelques clients qui les voyaient de temps à autre. Quand vint l'heure des sous-vêtements, Harry soupira de soulagement que Sirius ne les lui fasse pas essayer dans le magasin. Ils sortirent de là peu après une heure de l'après-midi. Ils se restaurèrent puis continuèrent la séance de shopping. Ils revinrent pendant le dîner au château, exténués. D'un commun accord, ils descendirent dans les cachots pour « réveiller » les deux passionnés de potions et pourquoi pas, prendre leur repas avec eux. Sirius murmura le mot de passe et il entra suivi de Harry dans les appartements. Ne les voyant nulle part, ils se dirigèrent après avoir déposés leurs sacs dans le salon vers le laboratoire où, comme ils le pensaient, ils les découvrirent penchés sur un chaudron. Harry, ne voulant pas que le contenu dudit chaudron ne leur saute à la figure, se racla discrètement la gorge pour signaler leur présence. Le maître et son apprenti se retournèrent aussitôt et sourirent. -Quelle heure est-il ? s'étira Severus -Les élèves sont en train de dîner, répondit Sirius en embrassant son amant. -On a pas vu le temps passer, expliqua Draco en se redressant. Le blond fut pris par surprise quand une tornade brune lui sauta dessus et se mit en mode koala en passant ses bras autour de son cou, ses jambes autour de sa taille et en enfouissant sa tête dans le creux de son cou. -Harry ? hésita Draco -Cette journée était horrible ! pleurnicha Harry -N'exagère pas, fit Sirius. -Je hais le shopping ! geignit Harry -Même pour la bonne cause ? demanda malicieusement Draco -Même ! Plus jamais ! -Et si je venais avec toi la prochaine fois ? Harry le regarda droit dans les yeux. -Tu ferais ça pour moi ? -Bien sûr ! J'adore le shopping, moi ! -Eh ben ... Peut-être ... Ouais, ça me plairait bien ... -Parfait ! Maintenant, tu pourrais descendre, s'il te plaît ? Tu n'es pas très léger. -Dis tout de suite que je suis gros ! -Avec le corps de rêve que tu te paies ? Tu plaisantes ? Draco se rendit compte de ce qu'il avait dit en voyant les regards stupéfaits de Sirius, Severus et Harry. Il rougit et tenta de se rattraper. -Je veux dire ... balbutia Draco. -C'est bon, je crois qu'on a saisi que tu voulais faire un compliment à Harry, le sauva Sirius. Le blond lui lança un regard de gratitude. Soudain, un concert de grognements retentit dans la pièce et tout le monde rougit. -Je pense qu'il serait temps de manger, proposa Severus. -YYYYEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSS !!!!!!!! hurla Sirius. J'AI FAIMMMMMMMMM !!!!!!!!!!! Il courut jusqu'à la salle à manger sous les regards navrés des trois autres. Le maître des lieux partit le rejoindre pour éviter une catastrophe. Son filleul allait le suivre mais son camarade le retint. Il le regarda d'un air interrogatif. -Euh ... Merci du compliment ... Ça m'a touché ... bafouilla Harry. -Ce n'est rien, sourit Draco. En plus, c'est sorti tout seul. Harry le fixa longuement et Draco ne dut qu'à son self-control pour ne pas craquer. J'ose ou j'ose pas ? Il est tellement beau ! Mais si je l'embrasse, s'il me rejette après ça ? Je ne pourrais pas l'accepter ... se dit Harry Mais que fait-il ? Pourquoi me fixe-t-il comme ça ? Je sens mes joues chauffer à mort. Pourquoi me fait-il cet effet ? pensa Draco Harry expira doucement puis sourit à Draco avant de lui prendre la main pour l'entrainer dans l'autre pièce. -Moi aussi j'ai faim ! se justifia Harry Tous les quatre s'installèrent à table pour prendre le repas puis, épuisés par leur journée, ils partirent se coucher dans les différentes chambres des appartements du maître de potions. Le lendemain matin, Harry eut du mal à se souvenir du lieu où il se trouvait. Il sortit avec difficulté hors de son lit et se traina hors de sa chambre. -Dois-je te rappeler que nous ne faisons pas partie des personnes souhaitant ardemment te trouver aussi peu vêtu que possible ? fit une voix Harry écarquilla les yeux, parfaitement réveillé. -Severus ? s'écria Harry -Lui-même, railla Severus. J'imagine aisément que tu viens de te réveiller ? -Je me croyais à la maison, s'excusa Harry. -Je vois ça, ricana Severus. Va t'habiller, je vais préparer le petit déjeuner. -D'accord. Le jeune homme allait passer la porte de la chambre lorsqu'il se figea. En effet, Draco se tenait devant lui, vêtu en tout et pour tout d'un pantalon de pyjama bas sur ses hanches. Harry, lui, n'avait que son boxer. Tous les deux se fixèrent intensément, se détaillant inconsciemment. Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes qu'ils se rendirent compte de la situation et de leurs tenues. Ils piquèrent un fard monstrueux avant de filer chacun dans sa chambre. Severus, spectateur involontaire de la scène, les regarda s'enfuir face à leurs sentiments respectifs. Il prit note pour lui-même d'avertir les autres de ce qui se passait avant qu'ils ne fassent une erreur malheureuse. Une fois les deux Slytherin habillés convenablement et le dernier professeur levé, tous les quatre prirent ensemble le repas avant de gagner les appartements de la famille Malfoy. Ils furent accueillis par la famille Malfoy mais une fois les salutations d'usage prononcées, les deux femmes jetèrent leur bonne éducation aux orties et sautèrent sur Sirius. -Il FAUT que tu nous montres ce que tu as pris pour Harry ! s'écria Cassiopée -On VEUT voir ça ! poursuivit Narcissa Plus rapide qu'un vif d'or, Harry brandit sa baguette vers les deux hystériques ... euh, les deux femmes. -Je n'ai pas l'intention de vous suivre dans ce délire, gronda Harry. Ce fut à ce moment-là que le jeune homme prit peur. Les regards des deux femmes devinrent machiavéliques et le figeaient sur place. Elles en profitèrent pour s'élancer sur lui et le délester de sa baguette. En deux temps trois mouvements, Harry ne pouvait plus se défendre. Il jeta un regard noir sur l'assistance mais les yeux suppliants des deux blondes ébranlèrent sa résistance. -Tu avais promis de me montrer ce que Sirius t'avait acheté, rappela Draco. Le brun fusilla le blond mais lorsque leurs regards se croisèrent, il sut qu'il ne pourrait jamais lui refuser quoique ce soit. Il brisa le contact, ferma les yeux et soupira profondément, signalant ainsi sa capitulation. -J'abandonne, déclara Harry. Les trois blonds s'assurèrent que la victime n'allait pas leur échapper avant de la détacher de ses liens. Sirius, entre temps, avait quitté les lieux pour aller récupérer les paquets laissés dans les cachots. Le voyant arriver avec les objets de sa torture, Harry lança un appel à l'aide aux trois dernier hommes restés à l'écart, Lucius, Severus et Remus. Ceux-ci se gondolaient dans leur coin, enrageant encore plus le plus jeune. Mais ils le prirent quand même en pitié et le maître des cachots lui fournit une Potion fortifiante. Il l'engloutit sans un mot et se prépara mentalement à la descente aux enfers. Bien entendu, ce fut bien pire que ce que son esprit déjà bien torturé pouvait imaginer. Il se crut revenu à la journée de la veille, sauf qu'il n'avait plus un mais sept spectateurs avides de le voir avec les différents vêtements qu'il s'était procuré. A son corps défendant, le Survivant dût faire un défilé devant toutes ces personnes réunies. Il crut que sa tête allait exploser lorsque la séance se termina enfin, vers quatre heures de l'après-midi. Il renfila avec soulagement ses habits avant de s'écrouler dans un fauteuil. Remus lui présenta un plateau qu'il dévora, bien trop affamé. Il le repoussa une fois vide, ce qui fut fait à une vitesse hallucinante. -Plus jamais, soupira Harry. -Jusqu'à la prochaine fois, relativisa Sirius. Sérieusement, que penses-tu de ce que nous avons trouvé ? -J'aime bien, avoua Harry. C'est vrai qu'au début j'ai eu peur que tu me prennes des vêtements qui t'auraient mieux convenu mais là je me rends compte que tu as vraiment bien choisi. -En plus, rajouta Cassiopée, tu es sublime avec ! N'est-ce pas Draco ? Le blond rougit puis il répondit d'une petite voix. -Oui, ça lui va très bien. -Je savais que tu plairais à mon fils ! s'écria Narcissa Le plus jeune des blonds rougit encore plus sous les regards narquois de tous les adultes. Celui-ci jeta un rapide coup d'œil vers son ami et s'aperçut qu'il commençait à ranger ses affaires. Mais lorsqu'il tourna la tête dans sa direction, il découvrit qu'il était aussi embarrassé que lui. Il se leva. -Je vais t'aider, proposa Draco. -Merci, sourit Harry. Ils rangèrent donc les vêtements pendant que les adultes discutaient tranquillement. -Que comptes-tu faire maintenant ? demanda Remus à Harry -Je vais mettre mon premier plan à exécution dès demain, annonça Harry. Le second n'est pas tout à fait prêt. -Et quels sont ces plans ? fit Cassiopée, curieuse -Faites-moi confiance, sourit Harry. Le résultat sera stupéfiant, je peux vous l'assurer. -Bon, ce n'est pas tout mais on va rentrer, dit Draco. Mine de rien, on n'a pas encore fait tous nos devoirs et je sais qu'un exo de potion nous attend encore. -Tu dors encore chez Draco ? se renseigna Severus -Oui, répondit Harry. Je n'ai pas vraiment envie de me faire violer dans mon dortoir et encore moins dans la salle commune des Slytherin ! -Très bien, on vous laisse, fit Lucius. Bonne soirée à tous les deux ! -Au revoir tout le monde ! Sur ces mots, plusieurs paquets sous les bras, les deux jeunes hommes quittèrent les lieux. |