Quand il fut sûr que le brun dormait profondément, Draco sortit du lit et regagna sa chambre sans faire de bruit.
Chapitre 15 : Lendemain difficile
Mais lorsque le jour se leva, aucune réponse ne leur fut fournie, le Survivant ne s’étant toujours pas réveillé. A leur réveille Ron, Hermione et même Draco se rendirent dans la chambre qu’ils avaient quitté il y a quelques heures. Le lit complètement défait à cause de sa nuit, Harry s’agitait. Seul Hermione s’approcha du brun avant de poser une main sur son front.
« Il est encore brulant Ron ! » s’écria t-elle.
Le jeune homme en question s’approcha et vint vérifier lui-même les dires de son amie.
« Tu as raison `Mione….C’est étrange il n’a jamais eu de fièvre les lendemains..La seule fois où je l’ai vu dans cet état c’est quand le serpent de Tu Sais Qui a attaqué mon père …» dit le roux.
« En effet mais jamais Harry n’a eu affaire a tant d’horreur et en si peu de temps. Une semaine…Une semaine que les attaquent se succèdent et qu’il supporte sans jamais se plaindre.. » fit elle, en passant sa main dans les cheveux du garçon endormi.
Celui-ci ouvrit brusquement les yeux, le cœur au bord des lèvres, pâle comme la mort avant de se pencher au bord du lit. Comprenant son geste, l’ancienne préfète prit la bassine posée sur le chevet et la lui tendit. Dans la panique, le Garçon Qui A Survécu s’en saisit avant de vider le maigre contenu de son estomac à l’intérieur.
« Comment tu te sens mon frère ? » demanda Ronald.
« …Fa..Fatigué… » répondit le garçon aux yeux émeraudes une fois son estomac vide.
« Désolé vieux….mais que s’est il passé hier soir ? » questionna Weasley.
Harry perdit le peu de couleur qui lui restait et des larmes lui montèrent aux yeux au souvenir de la soirée.
« RONALD WEASLEY ! TU N’ES QU’UN IDIOT ! » cria soudainement la brune.
Elle se leva et alla dans la salle de bain. A son passage l’idiot se recroquevilla par peur de la colère de son amie. Mais la jeune fille ne lui fit rien, elle revint quelques minutes après avec un linge humide qu’elle déposa sur le front de son meilleur ami affaibli.
« Repose-toi Harry. Ceci devrait aider à baisser ta fièvre. Je vais te préparer une potion de sommeil sans rêve, tu as besoin de te reposer sans avoir à revivre cette soirée en boucle.. » lui souffla la furie apparemment calmée.
On pouvait lire dans les yeux du brun une immense gratitude. Avant de se lever du lit où elle était assise, elle l’embrassa sur le front, au niveau de sa cicatrice comme pour effacer le mal qu’elle apporte. Avant de quitter la pièce elle se retourna vers Ron, ses yeux lançaient des éclairs.
« Ron ! Tu viens m’aider ! » déclara la furie « Et ce n’est pas négociable ! » ajouta t-elle en voyant son ami sur le point de répliquer.
Et elle sortit, le cadet Weasley la suivait d’un pas trainant.
« Je te le confie Malefoy » entendit on dire une voix féminine venant du couloir.
Le blond en question était resté en retrait tout au long de l’entretien des Gryffondors, se montrant distant, son mari désormais conscient il allait subir son courroux pour l’avoir approché. Malefoy ne s’attendit pas à ce que son époux le regarda surpris. Il tourna les talons pour quitter lui aussi la pièce mais quelque chose le retint. Un murmure.
« Non reste ! » dit le brun d’une voix inaudible.
« Potter tu peux répéter plus fort je n’ai rien entendu ! » dit le blond peu sûr de l’attitude à adopter.
« J’ai dit reste s’il te plait » redit le Survivant un peu plus fort en baissant la tête.
Draco crut mal comprendre Harry…Potter lui demandait de rester… Il s’approcha du lit et s’assit au bord en conservant son air froid et hautain. Harry lui frissonnait à cause de la fièvre et inconsciemment son corps s’approcha du blond. Voyant là un accord pour s’installer, Malefoy s’allongea au côté de son ennemi et le sera contre lui.
HPDM HPDM HPDM HPDM HPDM HPDM HPDM HPDM
Puis au bout d’un moment Hermione revint une fiole en main suivit de son meilleur ami, en entrant ils furent peu surpris de la position dans laquelle était Harry vu les circonstances de la veille. Dans le lit les mariés avaient perdu la notion du temps et ce n’est qu’en entendant le bruit de pas qu’ils réintégrèrent la réalité. La jeune fille donna la fiole au blond qui fit boire la mixture à son mari toujours contre lui. Une fois la potion avalée, les yeux d’Harry se fermèrent tous seuls l’emmenant vers un sommeil sans rêve.
Le soleil était déjà haut lorsque le brun rouvrit ses yeux embués de sommeil, ses yeux encore endormis timbrèrent sur son mari, endormi à ses côtés. Lentement il s’approcha de ses lèvres fines et tentatrices, celles qu’il avait goutée une seule fois. Harry déposa un simple baiser mais le blond lui offrit un accès plus profond. Ne réfléchissant pas le Survivant approfondit ce baiser, sa langue pénétrant cet antre doux à la recherche de son homologue. Les langues se rencontrèrent, se caressèrent, le moment était doux. Cependant réalisant son geste Harry s’éloigna de ce corps près de lui mettant un terme à cet instant magique. Le blond lui ouvrit lentement les yeux croyant à un rêve mais lorsque son regard se posa sur Harry il revint à la réalité. Le jeune homme à la cicatrice paraissait horrifié par son geste. Draco comprenant que la situation allait déraper il décida de la tourner à son avantage.
« Décidément Potter c’est une manie chez toi de fourrer ta langue partout… » dit Draco de sa voix trainante.
Le visage d’Harry devint rouge de honte et de colère.
« SORS DE MA CHAMBRE ! » cria le brun.
Malgré les cris, le blond se leva lentement comme pour montrer son indifférence vis-à-vis de son mari. Avant de sortir de la chambre deux personnes arrivèrent en courant attirées par les cris.
« Qu’est ce qui ce passe ? » demandèrent Ron et Hermione au même moment.
« Potter ne sait plus ce qu’il veut, il me demande de rester et après me vire… » dit le blond sarcastiquement avant de quitter la pièce.
Les deux arrivants le regardèrent sortir étonnés pendant que dans son lit Harry fulminait.
« Qu’est qu’il faisait là ? » demanda-t’il à ses meilleurs amis.
« Heu…Je l’ignore ! Lorsque je t’ai apporté la potion de sommeil, il veillait sur toi après je l’ignore.. » dit Hermione.
« Me veiller ? Malefoy ? » demanda Harry étonné.
« Mon vieux de quoi te souviens tu de la journée d’hier ? » dit Ron qui parla pour la première fois voyant l’air perdu qu’arborer son ami.
« Je me souviens du mariage…de Bill et Fleur sur l’hôtel puis d’une douleur…une douleur insupportable au cœur… Alors j’ai suivit mon instinct je suis rentré et j’ai vu quelqu’un sur le fauteuil… » commença le Garçon qui A Survécu.
« ….Malefoy… » murmura `Mione.
« Oui Malefoy ! Mais la douleur était toujours là mais étrangement plus je m’approchais de lui moins j’avais mal et j’ignore pourquoi je me suis mis à pleurer…Après c’est le trou noir… » acheva t-il affreusement gêné.
« Et ensuite ? » encouragea son meilleur ami.
« Ensuite j’ai vu Voldemort attaqué le Ministère de la Magie…C’était un carnage…tous sont morts..Il y avait des Détraqueurs, des Mangemorts, des loups garous…Ils tuaient et torturaient…Et IL était là, IL rigolait, IL s’amusait… » fit le brun les larmes aux bords des yeux.
« Harry je sais que c’est dur mais il y a des survivants ? » demanda Hermione.
Le brun secoua négativement la tête mais voyant l’expression de ses amis s’empressa d’ajouter.
« Il y en a peut être je l’ignore, je n’ai pas tout vu, en revanche tout ceux qui sont passés entre SES mains sont morts » murmura le brun.
Le roux énervé de ne pas savoir donna un coup de pied rageur dans la porte comme la veille.
« Calme-toi Ron ! On trouva un moyen de savoir…mais Malefoy à raison nous ne devons pas utiliser la cheminée.. On pourrait être repéré.. »
« Que je me calme ! QUE JE ME CALME ! HERMIONE LA MOITIE DE MA FAMILLE A ETE ENVOYE AU FRONT HIER… » rugit Ronald.
« J’ai peut être une idée » dit Harry.
Les deux adolescents précédemment en pleine dispute se tournèrent vers lui toute ouïe.
« Le miroir que m’a offert Sirius… l’autre moitié devrait toujours être à square Grimauld.. Peut être quelqu’un est il là bas… »
« Où est-il ? » demanda la brune comprenant le plan de son ami.
« Dans ma valise dans mon placard » répondit il.
La belette et Miss Je Sais Tout Sais Tout se dirigèrent vers le placard en question et au bout d’un moment trouvèrent le bout de miroir. Ils l’apportèrent à son propriétaire. Celui-ci prit l’objet dans les mains et appela tous les noms qu’il connaissait dans l’espoir que quelqu’un réponde. Mais ce fut en vain. Toutefois ce fut lorsque tout espoir les quittèrent que deux yeux apparurent.
« LUPIN » s’écrièrent-ils en même temps.
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