Défense d’enter
Sans l’autorisation expresse de
Regulus Arcturus Black
Chapitre 28 : Potter-Malefoy
Ces yeux s’ouvrirent sous le choc ! RAB ! Il l’avait trouvé ! Et dire que depuis tous ce temps la réponse était à quelque mètre mais que personne n’avait fait le lien. Regulus, le petit frère de Sirius, celui qui était devenu Mangemort. Le mot à l’intérieur du faux médaillon prenait enfin un sens :
Au Seigneur des Ténèbres,
je sais que je ne serais plus de ce monde
bien avant que vous ne lisiez ceci
mais je veux que vous sachiez que c’est moi
qui ai découvert votre secret.
J’ai volé le véritable Horcruxe
et j’ai l’intention de le détruire dès que je le pourrai.
J’affronte la mort dans l’espoir
que lorsque vous rencontrerez un adversaire de votre taille,
vous serez redevenu mortel.
R.A.B
Il avait trahit son maître… Il avait volé le médaillon… Voilà donc les raisons de sa mort prématuré.
Décidant d’agir, il tenta de rentrer mais la porte refusa de s’ouvrir. Il tenta une, deux, trois et quatre fois, avec de plus en plus de force mais la porte ne céda toujours pas. Même un bon Alohomora n’en vint pas à bout. Les brun se laissa alors allez à sa tristesse et prit une quelconque direction, il avait besoin de réfléchir posément. Ses pas le menèrent dans une pièce, une pièce qu’il avait habité durant un bout de temps. Il était de retour dans le salon, salon dans lequel il avait réapprit à vivre.
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Au matin, Draco se réveilla seul, sans le corps de son mari contre lui. Cette seule pensée le réveilla complètement. Une main sur le matelas encore chaud, le rassura. Harry s’était levé il y a peu. Après s’être habillé, le blond avait rejoint la cuisine mais il y faisait sombre. Personne ne s’y trouvait. Un peu inquiet le sang pur le rechercha dans cette étrange demeure. Il le retrouva dans le salon, au premier, le regard perdu, une main sur la tapisserie du mur, apparemment très ancienne. Sans un bruit, il s’approcha de son mari, avant de le prendre dans ses bras et de lui donner un baiser au cou en guise de bonjour. Il s’intéressa alors à ce qui sembla tant captivé le brun contre lui. Il n’avait guère observé le décor lorsqu’il s’occupait de Harry. Son regard se posa alors sur la tapisserie décoloré, dont les fils d’or brodé brillaient suffisamment pour qu’on puisse voir un arbre généalogique. Son regard gris se stoppa lorsqu’il vit son propre nom : Draco Malefoy. Son regard remonta lentement, il y eut d’abord ses parents, puis ses grand parents. Ses yeux remontant toujours le long des fils d’or, constatant qu’il avait devant lui un arbre généalogique de sa famille quasiment ou du moins des sangs purs. Pour achever son parcours il entrevit les lettres écrites tout en haut :
La Noble et Très Ancienne Maison des Black
« Toujours pur »
« Black ? » fit le blond etonné.
« Oui Black ! Où croyait donc tu être ? » fit le brun en se blottissant dans les bras de son époux.
« Je ne sais pas moi.. La base de l’Ordre ? » répondit Draco un peu boudeur.
Dans ses bras, Harry, se crispa. L’Ordre, oui.
« Je te présente l’ancien quartier de L’Ordre du Phénix, Draco » fit l’ancien prisonnier en englobant la pièce d’un mouvement de bras.
« Harry » fit le Serpentard, soucieux voyant que son mari ne poursuivit pas.
« Bienvenue, dans ce qui fut la maison des plus fidèles sangs purs. Bienvenue, dans ma maison » sa voix refroidissant à chaque parole.
« Ta maison ? » interrogea Draco.
« Celle que mon parrain m’as légué » confirma l’élu.
« Ton parr… » commença le blond mais il s’arrêta vite voyant la tension du corps contre lui augmenter.
« Dans un sens, je comprend. J’attendrais que tu aies suffisamment confiance en moi pour te confier » poursuivit Malefoy, voyant que son interlocuteur ne répondait pas.
Contre toute attente, Harry se tourna pour affronter son mari. Il le fixa de ses orbes si verts qui dépourvut de ses horribles lunettes, reflétaient tant ses émotions. Rogue lui avait corrigé la vue suite à son enfermement. Les siennes détruites, le brun avait accepté quand le traitre lui avait proposé cette solution. Ses yeux émeraudes reflétaient sa douleur et sa tristesse. Sa main se posa tendrement sur la joue si douce du sang pur avant qu’il n’ajoute doucement:
« Non…Non, désormais, je ne te cacherais plus rien…. »
Le blond encra ses yeux gris dans ceux en face des siens, voulant vérifier les dires de celui-ci. Les iris du Survivant, permettaient, à quiconque le désirait, de lire en lui. En cet instant, Draco n’y vit que douleur, tristesse mais en plus il y décela de la confiance et une immense détermination.
« Alors explique-moi après quoi nous courrons ? » demanda-il prudemment, s’attendant à un refus catégorique de la part du brun.
Mais contre attente, après quelques minutes de réflexion, celui-ci répondit :
« Sais-tu ce que sont des Horcruxes, Draco ? »
Le blond ouvrit les yeux d’horreur.
« Je vois que tu sais de quoi il s’agit » continua doucement le brun.
Comment pouvait il l’ignorait ? Il avait été élevé dans la magie noire… Mais le fait de scinder son âme, lui avait paru abject… Le meurtre contre se séparer d’un morceau de soi… Pourquoi le Lord aurait il fait ça ?
« L’immortalité. Ce qui fait le plus peur à Voldemort c’est la mort ou plutôt sa propre mort ! C’est pourquoi il n’est pas mort lors de son attaque à mes un an ! Et c’est nous qui les recherchons» fit Harry, répondant ainsi à l’interrogation muette dans les yeux anthracites.
« Tu as dit rechercher au pluriel ! Il en a fait plusieurs ? Combien ? » demanda finalement le blond, redoutant la réponse.
« En tout il y en a sept dont celui dans son corps. Cinq on été détruit ! Il n’en manque qu’un, le médaillon, et il sera mortel. Mais le médaillon ayant été dérobé par un certain R.A.B, nous n’arrivions pas à mettre la main dessus mais j’ai compris… C’était si évident, la réponse était juste devant nous… »
« Quelle réponse ? » demanda t-il, voyant que le brun ne continuait pas.
Mais au lieu de parler, Harry s’avança de nouveau vers l’arbre généalogique comme précédemment et posa sa main sur une des branches, la suivant les fils jusqu’à un prénom : Regulus Black.
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Le temps n’avait pas de prise lorsque le couple était ensemble. Après la révélation fulgurante des Horcruxes, Harry ne s’était pas arrêter là. Il avait répondu à toutes les questions de son époux sans rien n’occulter. Il se dévoilait. Il ne fut pas le seul. Draco raconta son enfance, la manière dont était éduqué les sangs purs. Il expliqua sa jalousie lors de sa première année, lorsqu’il avait choisit Weasley plutôt que lui.
« Comprend moi ! Je n’avais parlé qu’à deux sorciers, si on oublie notre rencontre à la boutique, et toi tu les insultes ! Mes premiers amis.. » dit le Gryffondor.
« Je sais. Je n’ai pas vraiment été clément à cette époque… Mais nous avons tourné la page, non ? » fit le blond, une note d’espoir à la fin.
« Bien sur » affirma l’élu.
Durant leur discussion, ils furent rejoins par les deux acolytes Gryffondors. Ceux-ci avaient cherché leur meilleur ami, avant de le trouver blotti tout contre sa moitié, assis sur le canapé. Ils étaient si plongé dans leur discussion qu’ils n’eurent pas conscience de leurs présences immédiatement. Pendant ce cours moment, le couple récemment formé profita pour observer Harry. Il rayonnait littéralement, sa guérison avait déjà relevé du miracle mais le voir sourire ainsi avec celui qui fut son second pire ennemi, leur mis du baume au cœur. Et de voir que malgré leurs anciens antagonismes, ils arrivaient à surmonter le fait d’être définitivement lié, relevé lui aussi du prodige. On pouvait presque croire, en les regardant, voir un couple uni par amour et non deux personnes qui se haïssaient. Hermione contemplait la scène attendrit se demandant si finalement le mariage d’Harry n’était pas la meilleure chose qui lui été arrivé. Certes il ne l’avait pas vraiment choisit, comme beaucoup de chose dans sa vie, mais s’il y avait une chose qui lui serrait profitable sur du long terme il s’agirait de cette union.
Les réflexions de Miss Je Sais Tout furent interrompues par un grognement du roux à ses côtés. Trop absorbé par ses pensées elle en avait oublié la discussion se déroulant devant ses yeux. Elle revint à elle afin de comprendre et focalisa son attention sur le blond qui parlait.
« Enfin voyons Weasley, ne te fâche pas pour si peu ! Cette histoire remonte à loin ! Le passé est le passé » fit Malefoy avec une incroyable décontraction.
Ron grogna une nouvelle fois mais son visage exprima plus de l’amusement que de la colère, voyant que Malefoy ne se moquait pas. Le gardien entraîna sa compagne avec lui sur le canapé face au couple, comme au temps où Harry était en convalescence.
« Au faite tu ne m’as toujours pas raconté comment vous saviez l’apparence de notre salle commune ? A ma connaissance aucun Gryffondor n’a jamais réussi à pénétrer dans notre antre ! Alors j’écoute ! » fit le blond, sa voix prenant des intonations inquisitrices.
« Vous n’avez pas laissé échapper ça ? » fit le brun, regardant ses deux meilleurs amis, interloqués.
Un sourire gêné du rouquin lui fit comprendre que si.
« Harry » gronda la voix de Draco, comme pour un enfant pris en faute.
Le brun rougit totalement.
« Tu me dois la vérité » insista ce dernier, profitant de l’occasion.
Se voyant piégé par ses propres paroles, Harry raconta. Il raconta les soupçons sur l’héritier de Serpentard, il raconta l’idée d’Hermione. Il raconta le subterfuge pour dérober les ingrédients, il raconta la préparation de la potion dans les toilettes du second étage. Et bien sur il raconta son escapade avec Ron au pays des Serpentards. Le sang pur écouta attentivement le récit, ses yeux s’ouvrant progressivement d’horreur au fur et à mesure.
« Dis-moi que c’est un mensonge ? » demanda le prince des Sepentards, interloqué.
« Voles-tu toujours les cadeaux de tes camarades ? » répondit le brun en retour.
Là il sut que c’était la vérité, heureusement qu’il était calé contre son mari sinon il lui aurait fallu s’asseoir sous le choc.
« Dieu Potter, si tu as fait ça, jusqu’où tu as été ? » insista le blond, voyant qu’aucun règlement n’avait stoppé les trois lions.
Un sourire diabolique s’anima sur les visages du trio, ils s’étaient retrouvés, ils étaient de nouveau ensemble. Aucune entache à leur amitié à cause de leurs amours respectifs. Chacun avait accepté les relations de l’autre. Enfin ce fut plus dur pour Ron d’admettre que Malefoy était avec son meilleur ami, mais la réaction de Draco lorsque l’élu avait été enfermé l’avait aidé à réaliser à quel point le blond tenait à son mari, même s’il ne l’avouerait jamais. Hermione avait eu confiance, les livres empreintés dans la bibliothèque dans la maison de la Licorne, lui avait fait comprendre que tout était une question de temps. Harry à la révélation de ses meilleurs amis, qui avaient balbutié un jour qu’ils étaient ensemble, il avait répondu :
« Il était temps »
Approuvé par le blond. Pour eux il était évident qu’ils se tournaient autour depuis trop longtemps. La conversation qui suivit évoquait les divers signes depuis toutes ces années, que leur amitié était plus. Tout ça sous le regard courroucé du couple.
« J’ai trouvé R.A.B » fit Harry pour changer de sujet que leur divers manquement au règlement.
Ron et Hermione regardèrent dans la direction de Draco avant de reporté leurs regards étonnés vers Harry. Le regard de la brune lui se fit plus inquisiteur, apparemment la relation entre le Survivant et son mari avait évolué, du moins plus que ce qu’elle n’avait entrevu.
« Ne t’inquiète pas tant Mione » fit le brun à la jeune fille.
Son séjour dans les cachots, l’avait rendu plus attentif, plus vif. En un mot comme en cent différents.
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« Non, il n’est pas là » fit Harry devant la tanière de l’elfe de maison de la famille Black.
C’est le premier endroit où s’étaient précipités ses meilleurs après son récit. Pour Hermione tout avait pris sens au fur et à mesure de ses explications, comme si une ampoule qui s’était éclairé. Ronald fut un peu plus long à comprendre, ce ne fut que devant la porte du frère de Sirius qu’il réalisa. Alors, ils étaient là tous les quatre, devant la porte délabrée du réduit sous la chaudière pour questionner l’elfe.
De ses doigts repliés Ron donna quelques coups contre le panneau mais il n’y eut aucune réponse. Alors sans plus de cérémonie, il ouvrit la porte.
La plus grande partie du réduit était occupé par une immense chaudière d’un modèle très ancien. Dans l’espace d’une trentaine de centimètre de hauteur situé sous la tuyauterie, Kreattur s’était aménagé une sorte de nid. Un mélange de chiffon associé de couvertures malodorantes, était entassé sur le sol. Au milieu un petit creux indiquait l’endroit où Kreattur se pelotonnait chaque soir pour dormir. On apercevait, de ci, de là, incrustés dans le tissu, des miettes de pain rassit et de vieux morceaux de fromage moisi. Dans le coin opposé, brillait des petits objets en tout genre que l’elfe de maison avait sans doute réussi à sauver, à la manière d’une pie, du grand nettoyage de Sirius. Après une fouille minutieuse, aucune trace du médaillon.
« Il n’est pas là » fit encore une fois le Survivant, s’attirant trois le regardèrent bizarre.
Le brun s’éloigna de la tanière pour remonter devant la chambre de Regulus, les autres suivirent.
« Kreattur » appela Harry, pour clore le débat.
« Le maître a appelé Kreattur » fit le dit elfe, en s’inclinant.
« Avoir un tel sang mêlés pour maître, lui et ses amis tous des traitres et sangs de bourbe… Si ma maîtresse me voyait déshonorer la maison des Black… » murmura Kreattur, toutefois pas assez bas pour que personne ne l’entende.
« Il suffit ! Je ne veux plus aucune insulte sortant de ta bouche ! Est-ce clair ? » fit sèchement Harry.
« Kreattur, protège seulement les trésors de la maison Black que vous avez tenté de jeter, maître » minauda le serviteur.
« Le médaillon est il dans la chambre de Regulus ? Et ne me mens pas » continua le maître des lieux.
« Oui maitre » vint comme réponse.
« As-tu utilisé ta magie pour que personne n’entre ? » questionna le propriétaire de la demeure.
« Oui, maître » fit l’elfe plus agressif.
« Va m’ouvrir cette porte » ordonna le brun.
L’elfe s’avança jusqu’à la dite porte, tendit un doigt et une lueur s’en échappa pour ricocher sur la porte. Puis on entendit le bruit d’un verrou s’ouvrant.
La chambre de Regulus était légèrement plus petite que celle qu’il partageait avec Draco, celle de Sirius, mais il émanait la même atmosphère de grandeur passée. Les couleurs vert émeraudes et argent de Serpentard étaient partout, drapant le lit, les murs et les fenêtres. Les armoiries des Black avaient été peintes avec soin au dessus du lit, avec leur devise, « Toujours pur ». Au dessus des coupures de journaux jaunies étaient fixés au mur, en un collage hétéroclite. Tous se mirent à chercher l’Horcruxe, dans le lit poussiéreux, sous l’armoire, dans les tiroirs retourné, les rideaux délavés. Sans résultat. Tous non, Harry était resté sur le seuil et fixé le mur recouvert de coupure de journal. Il avait envie de courir vers ce mur, arrachait chaque bout de papier pour obtenir ce qu’il voulait. Il savait. Il savait que le médaillon s’y trouvait.
« Kreattur » appela Harry.
« Le maître m’a demandé »
« Qu’y a-t-il derrière ce mur ? » demanda Draco, constatent le soudain intérêt de son mari pour le mur, ayant à l’esprit la scène dans la salle sur demande.
Le sang pur pensa que l’elfe lui parlerait honnêtement. Car même si celui-ci, avait désapprouvé sa relation avec le maître des lieux, il était resté poli envers lui, largement plus qu’envers la belette et Granger.
« Rien, jeune Malefoy » répondit Kreattur, un peu trop rapidement.
« Je t’ordonne de répondre franchement à la question » hurla l’élu, tendu par son désir de trouver le morceau d’âme de Voldemort.
L’elfe réfléchit à la manière de contourner l’obligation mais voyant aucune échappatoire, il céda, non sans maugréer des insultes bien placées.
« La pièce cachée de maître Regulus » fit-il, vaincue.
« Ouvre là » d’une voix autoritaire.
Le domestique obéit et comme pour la porte, le pan du mur bougea permettant de voir une ouverture. Le trio ainsi que Draco s’y dirigea immédiatement, après avoir bougeait le lit. Personne ne s’étonna de découvrir une pièce secrète, rien ne paraissait impossible chez les sorciers.
Des lampes à huile s’allumèrent révélant une petite pièce lugubre, débordant de magie noire. Et au centre, était aussi étincelant que le soleil se trouvait le médaillon, suspendu dans le vide, surement par la magie de l’elfe de maison. Le rouquin s’en approcha décidant de le saisir. Et c’est là que tout dérapa. L’atmosphère de la pièce se fit lourde et oppressante, alors qu’une voix froide à en donner des frissons, retentit :
« Il est à moi »
Ces mots furent prononçait par Harry. Il était là immobile à l’entrée de la pièce, regardant froidement son meilleur ami. Son aura magique se fit sentir, à la fois puissante et terrifiante. La magie était telle qu’un courant d'air plus ou moins violent entourait le brun, lui balayant les cheveux. Son regard était d’un vert sombre, presque noir, tellement effrayant et en même temps hypnotisant. C’est sans compter le courage, incontesté des Gryffondor, la belette plus proche du médaillon avança sa main comme pour s’en saisir. La réaction ne se fit pas attendre, l’aura du brun les projeta contre les murs.
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L’ancien professeur Severus Rogue venait d’arriver dans la demeure de ce foutu cabot, la maison dont il était devenu le gardien du secret, pour plus de sureté. La demeure de Potter. Depuis qu’ils l’avaient libéré près de trois mois et demi, il s’était laissé attendrir par l’élu, même s’il ne le reconnaîtrait jamais. Il l’avait laissé brisé sa carapace d’amertume, en le regardant se battre contre ses peurs, contre lui-même. En un sens, il était fier. Il pouvait au moins reconnaître à Potter, son endurance. Il avait tellement souffert et pourtant, il avait réussi l’impossible. Il avait remonté la pente et ne s’en trouvait que plus fort. Il avait aussi vu la tendresse puis l’amour entre lui et son filleul et rien ne l’emplissait plus de bonheur.
Soudain il sentit une impulsion magique, qui le tira de ses réflexions. L’impulsion fut tel qu’elle ne pouvait qu’appartenir qu’à une personne : Harry Potter. La seule que son enfermement avait fait sortir son potentiel magique. Il se précipita dans les étages à la recherche de l’endroit d’où venait cette magie. Il ne s’attarda pas sur le pas de la porte de la chambre de Regulus, il ne fit pas gaffe à l’elfe, il se précipita vers l’ouverture de la pièce cachée. Et ce qu’il vit le fit se stopper net. Au centre de la pièce, un médaillon flottait. Devant lui se tenait un Survivant, dont la magie semblait provoquer une tempête. Et contre les murs, Granger, Weasley, ainsi que son filleul, semblaient incapable de faire un seul mouvement. D’un simple coup d’œil, il analysa la situation et déduisit que Potter était responsable de ce fait.
« Potter » appela Rogue.
Le Garçon Qui A Survécu se tourna lentement vers son ancien professeur et le regard noir qu’il posa sur lui, lui donna des frissons. La magie d’Harry, l’attaqua, mais le maître des potions préparer contra le coup. Il accapara l’entière attention du brun, à tel point que les trois étudiants furent libérés du mur. Ancien gardien de leur prison. D’un geste ample, le traitre fit apparaître au pied de son filleul, l’épée de Godric Gryffondor. D’un regard ils se comprirent. Rapidement le blond s’empara de l’arme avant de la lancer à la belette.
« Weasley détruit le médaillon ! Vite ! »
Grâce à ses reflexes de gardien le roux se saisit du garde de l’épée avant de l’enfoncer au si fort que possible dans le médaillon. Celui-ci se fendit avant de retomber en mille morceaux. Harry lui avait suspendu ses gestes au moment où l’Horcruxes fut touché et lorsque celui-ci fut détruit, il hurla de douleur. Ses genoux cédèrent sous la douleur, le mettant à genou et sa cicatrice se mit à saigner. Mais il n’y avait pas qu’elle, son âme aussi saignée. Elle pleurait. Son âme… Pleurer un morceau de Voldemort… A moins que… Que lui aussi fasse partie des Horcruxes….. Impossible… Quand ? Comment ? Son esprit lui révéla ce que son cœur ne voulait comprendre… La nuit de ses un an à Godric Hollow…
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Sa main se porta aussitôt à son bras gauche plus précisément sur sa marque des Ténèbres. Le signe de son appartenance. Il lui appartenait, y avait-il songé un jour, rien ne lui apparaissait plus vrai aujourd’hui. Ce n’est pas le lien qu’il l’avait sauvé autrefois dans les cachots mais la présence d’un morceau d’âme de Voldemort en lui. Ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair pour se débarrasser de ce tatouage noir qui lui mettait la vérité sous les yeux. Il ne sentit pas les mains de son mari le saisir pour le menait dans leur « chambre ». Ce ne fut qu’une fois la porte refermée sur eux, qu’il prit conscience que le lieu avait changée. Il retrouvé la chambre de Sirius, dans cette pièce spacieuse avec de haute fenêtre masquée par de long rideaux de velours, avec des tableaux sur le mur. Celle où ils avaient déménagé pour éviter d’être espionner par le portrait de Phineas Nigellus Black, dans la chambre où il avait séjourné un jour avec Ron. Draco ayant vu la panique de son mari, l’avait emmené loin de tous. Il connaissait le sentiment de se sentir souillé, le désir de scarifier sa peau pour soustraire à son regard l’objet de son aversion. Il avait faillit en finir avec ses jours avant que Severus ne lui propose une échappatoire. Et Harry arborait les mêmes signes que lui précédemment mais il était là désormais. Alors il fit la seule chose capable de le consoler il lui offrit son cœur.
« Comment peux-tu vouloir de moi, alors que j’ai ça ? » fit Harry, mettant des mots sur ses pensées.
« Je porte aussi sa marque » contra le sang pur, mettant hors propos l’argument.
« J’aurais pu devenir comme Tom Elevis Jedusor, détester les moldus pour les traitements que j’ais reçu, comme Voldemort. Nous nous ressemblons tellement. Orphelin, détesté depuis la naissance, je devais aller à Serpentard… Si je me laisser aller aux ténèbres présente dans mon cœur alors nous serions identiques » murmura le brun, honteux de cette confidence.
« C’est justement ce qui fait votre différence et je suis heureux que tu sois différent » répondit-il simplement.
Lentement il releva le menton du brun pour poser délicatement ses lèvres sur celles de son partenaire. Draco l’embrassait avec dévotion, l’embrassant délicatement sans pour autant l’approfondir. Il y avait du partage dans ce baiser, de la compréhension. Après tout maintenant il en était au même point, il était deux Mangemorts qui avaient désertés et se raccrochaient au seul espoir possible. Harry, lui, perdit rapidement patience, il voulait du réconfort, il voulait se sentir aimer. Il se saisit donc de la nuque de son amant pour rapprocher leurs corps tout approfondissant le baiser, tout en reculant, l’entrainant plus loin dans la pièce. Bientôt ils butèrent contre quelque chose, le cadre en bois sculpté du lit, les faisant se renverser sur les draps. Draco sentait le poids de son époux sur lui mais pour une fois il ne fit rien pour inverser les positions. Il se laissa guider mais Harry ne semblait pas comprendre les différents signaux que lui avait envoyé le blond jusque là. Il décida de mettre des paroles sur ses pensées.
« Harry, je veux…. que tu…. me fasse ….tiens » dit il dès que son mari lui permettait de parler c'est-à-dire quand il ne le bayonnait pas avec ses lèvres.
Soudain le brun s’éloigna, voulant voir le visage du Serpentard, peu sûr d’avoir bien saisit. Mais le jeune homme sous lui affichait un air déterminé.
« Draco, non. Je ne sais pas… Je n’ai jamais… Enfin tu vois… » contra l’élu.
« Chut… Ce n’est pas compliqué.. Laisse toi guidez… » fit tendrement Draco, avant de lui monter l’ampleur de son désir en un baiser époustouflant.
Le Garçon Qui A Survécu répondit avec autant d’ardeur, mais teinté de doute, doute qui disparu grâce à l’habilité de la langue du Serpentard. Après ce baiser, ils durent tous les deux reprendre leurs souffles. Mais en temps que Gryffondor, Harry décida d’affronter sa propre peur, après tout cela ne devait pas être si compliqué de donner du plaisir à quelqu’un. Pas quelqu’un, lui.
Il descendit alors le long de sa mâchoire déposant des baisers papillon, jusqu’à sa gorge. Sous ses lèvres, la peau brulait, il entreprit alors de d’apprendre par cœur chaque parcelle de peau offerte. De sa langue et de ses dents. Décidant que le cou ne suffisait plus, il continua sa descente aux enfers vers le torse de celui-ci mais fut confronté à un obstacle, la chemise. Le désir était tellement fort qu’il avait oublié la présence des vêtements. Ils étaient de trop, il voulait sa peau blanche, sa peau brulante. Il n’utilisa pas ses mains, ses lèvres continuèrent leur chemin sans se soucier du bout de tissu, étrangement chaque bouton de la chemise sautait une fois la langue du brun à quelques centimètres. Un instant il se releva, observant son mari sous lui, celui-ci s’était arqué sous le plaisir, ses lèvres était rouge comme quelqu’un qui cherchait à retenir ses gémissements. Ses cheveux blond étendu autour de sa tête comme une auréole le faisait ressembler à un ange. Yeux clos sous l’afflux de sensations. Voyant que ses tourments avaient pris fin, le blond ouvrit ses yeux gris obscurci par tant de plaisir. Ses prunelles descendirent vers les vêtements de son mari trop présent à son gout. Et encore une fois tout les boutons sautèrent, même la boucle de la ceinture de Harry ne sembla pas résister. Pourtant au dessus, le souffle du brun se fit de plus en plus court alors que la magie de son mari s’évertué à le mettre à nu. Devant le regard gourmand du blond et pour calmer un peu les assauts de sentiments, il retourna embrasser ses lèvres tentatrices. Mais Harry n’avait plus la patience d’attendre plus, d’une impulsion sa magie se chargea de faire disparaître les derniers remparts de tissus entre eux. Les mains de Malefoy attrapèrent la nuque de son partenaire, approfondissant le baiser. Mais les doigts, curieux, partirent à l’exploration du dos du brun, retraçant de leurs pointes, les cicatrices présentes. Ce geste enflamma les sens du Gryffondor, le poussant à retourner à l’exploration du corps pâle en commençant par un téton. Un premier. Puis un deuxième. Il se colla au blond, laissant leurs désirs se frotter. En accomplissant cet acte, il cherchait la permission de continuer. Comme un enfant. Ce que, bien entendu, le sang pur lui accorda, d’un mouvement de hanche bien placé. Le lion laissa alors les préliminaires aux placards décidant de passait à l’action.
Malgré la passion qui l’animait, Harry n’oublia pas de le préparer, comme Draco l’avait fait pour lui. Ses gestes étaient sûrs mais sa main tremblait. Tremblait d’anticipation, de désir. Il ne tenait plus. Mais il tenait à ce que tout soit parfait comme pour sa première fois. Ce ne fut que quand le blond sous lui, s’empala de lui-même un peu plus sur ses doigts qu’il comprit que celui-ci était prêt. Harry s’enfonça en lui, lui prenant son innocence. La sensation était tel que le brun brulait, il se consumait. Un feu se propagea dans ses veines. Mais il s’imposa au calme afin de permettre au blond de s’adapter. Mais le Serpentard ne le voyait pas sous cette angle, lui ne voulait plus patienter, il croyait avoir été suffisamment clair en bougeant contre ses doigts. Mais apparemment non. Il recommença. Il bougea, incitant son mari à continuer. A lui faire voir, le septième ciel. Ce que le brun ne lui refusa absolument pas. Leurs corps se mouvèrent de plus en plus vite, de plus en plus fort. Draco avait basculé la tête en arrière, un flot incompréhensible de paroles s’échapper de sa bouche. Harry lui se concentrait sur son mari pour ne pas perdre pied. Ils étaient unis. Dans tous les sens possibles. Mais ils ne furent pas les seuls, trop concentrés, ils ne virent pas la magie s’écouler d’eux. En effet, de chacun des deux époux s’écoula de la magie. Verte pour le Survivant. Bleu pour le sang pur. Bientôt les deux magies se rencontrèrent, se mélangèrent formant une nouvelle nuance. Une nouvelle magie. Totalement inconscient du phénomène se déroulant à quelque centimètre d’eux, les amants se contentèrent d’atteindre l’orgasme. En même temps. Ensemble.
Lorsque le plaisir retomba, laissant les deux amants repus, il ne restait plus aucune trace de magie, du moins visible. Juste deux corps complètement épuisés. Draco vint se coller à son mari, avant de déclarer :
« Putain Potter. Tu cache bien ton jeu ! Tu ne l’as jamais fait, mon œil ? C’est ton côté Serpentard qui ressort ma parole ! Me donner autant de plaisir, c’est pas permis ! » dit le sang pur, une fois remis de ses émotions.
« Potter-Malefoy » murmura timidement Harry.
« Pardon ? » fit interloquer le blond contre lui
« Maintenant qu’on est définitivement ensemble on pourrait associer nos nom »
« Potter-Malefoy, ca sonne bien » accepta le dès à présent Potter-Malefoy.
Pas de je t’aime ni de parole mielleuse, il était trop tôt, juste une façon bien à eux de se montrer leur affection.
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