Harry Potter venait de sceller son mariage.

Chapitre 9 : Nuit de noce

Lorsque Draco rouvrit les yeux la magie avait disparu. Lui aussi portait une alliance mais en or avec des symboles en argent. La main toujours sur sa bouche, son regard se posa sur les lèvres roses de son partenaire puis remonta vers son visage. Réalisant ce qu’il venait de faire, il retourna d’un pas précipité en direction de la maison, celle qu’il partageait désormais avec son mari.

Voyant Draco rouvrir les yeux et son regard d’argent croiser le sien, Harry s’attendit à une flopée d’insulte mais en aucun cas que celui-ci s’enfuit en courant devant lui. Mais après tout les Serpentard étaient réputés pour leurs lâchetés. Etrangement son cœur se serra lorsqu’il s’éloigna, cependant il se ressaisit et reprit contenance. Sur les visages des invités plusieurs expressions défilèrent. D’abord le choc puis l’attendrissement. Le soleil désormais couché laissa place à la nuit, les animaux avaient eux aussi regagné leurs habitats. Ce ne fut qu’à ce moment qu’Harry s’aperçu de leurs présences, en voyant son air perdu, McGonagall lui accorda quelques explications.

Un mariage sorcier est le mariage de la magie à l’état pure, les animaux représentent une partie de cette pureté c’est pourquoi ils sont apparus lors de la cérémonie, le couché de soleil lui représenté l’engagement de deux êtres l’un envers l’autre.

L’obscurité les poussa à rentrer à l’intérieur. Une fois dedans, les invités partirent les uns après les autres. Kingsley, Fol Œil, McGonagall devaient retourner au ministère pour ne pas éveiller les soupçons, Rogue auprès de son maître car un espion mort est un espion inutile. Fred et George retournèrent à leur appartement au dessus de leur boutique sur le Chemin de Travers. Seul restèrent ceux logeant au Terrier c'est-à-dire le reste des Weasleys ainsi que Remus et Hermione. Au salon le reste des invités et leur hôte, prenaient le thé, évitant le moindre commentaire sur l’évènement qui venait de se produire. Profitant de ce moment de détente, plusieurs cadeaux furent offerts à Harry pour son anniversaire. Celui-ci les déballa avec joie, étant donné les temps difficiles qui se profilaient, il avait reçu des choses utiles. Mais un paquet l’intrigua, aucune carte n’indiquait de qui il venait, il le déballa tout de même. En apercevant le contenu notre Survivant national rougit jusqu’à la pointe des oreilles. Il s’agissait d’un tableau, dessus on apercevait le lion et le serpent des blasons de Poudlard mais ils étaient enlaçaient et se regardaient d’un regard presque amoureux et au fond se trouvait l’école de sorcellerie. Derrière une note était inscrite, l’écriture lui était familière, comme le Noël où il avait reçu sa cape d’invisibilité…Dumbledore.

« Souviens toi l’union fait la force, la division la faiblesse » était inscrit.

D’ailleurs il n’y avait aucun signe du blond dans les parages, il s’était enfermé dans sa chambre afin de calmer le flot d’émotions qui l’avait envahi lors du baiser.

Avant de partir, Ginny exprima le souhait de parler à seul avec Harry, celui-ci ne put refuser.

Dès que la porte de la cuisine fut close, elle s’empara de ses lèvres dans un baiser exigeant. Les lèvres de la rousse étaient douces pourtant pour le jeune homme majeur il manquait quelque chose. Il n’éprouva pas cette abandon de soi, ni le bonheur d’avoir dans ses bras son âme sœur, à la place il éprouvait une sorte de pincement au cœur comme s’il trahissait une personne par ce geste.

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De l’autre côté de la maison, Draco tranquillement installé près de sa fenêtre observa nonchalant les étoiles apparaitre, ses émotions enfin calmées. Soudain une douleur lui comprima la cage thoracique, il se décida à sortir demander de l’aide ravalant pour une fois sa fierté. Mais plus il s’éloignait de l’endroit où il était plus la douleur se calmait. Il pénétra dans la cuisine pensant y trouver Miss Je Sais Tout Sur Tout mais en entrant ce qu’il vit le figea. Le Balafré la langue fourrée dans la cavité buccale de la belette junior. En l’apercevant celui-ci rompit le baiser, rouge de confusion.

« Je vois Potter que mini belette et toi copulaient toujours » s’écria t-il furieux, sa douleur calmait mais son cœur en feu.

Et sur ces paroles il détala. Harry lui était gêné, décidemment sa journée allait de mal en pire et il soupira.

« Joyeux anniversaire Harry. Je voulais t’offrir un cadeau pour que tu ne m’oublis pas mais apparemment il est trop tard » dit la rouquine, un sanglot dans la voix.

Et c’est sur ces paroles confuses qu’elle quitta la pièce. Harry lui prit quelques minutes avant de retourner dans le salon. Tous semblaient sur le départ, il proposa à ses meilleurs amis ainsi que Remus de rester.

« Non sans façon vieux ! Je crois que tu as besoin de calme pour te remettre des dernières quarante huit heures..Et puis t’inquiète maintenant que tu as ta propre maison on se verra plus souvent….si ton mari accepte ! »dit Ron.

Faisant abstraction de la tête du jeune homme à la cicatrice, ils lui dirent au revoir et empruntèrent la cheminée, passèrent en dernier Ron et Hermione.

« Je te renvoi Edwige demain » fit le gardien de l’équipe de Quiddich de Gryffondor avant d’utiliser à son tour la poudre de cheminette.

« Bon courage et ne vous entretuez pas ! Nous nous reverrons d’ici quelques jours pour la chasse aux Horcruxes ! » fit la brune.

« N’espère même pas y échapper, on a promis de te suivre et on le fera avec ou sans ton accord » ajouta elle en apercevant les yeux écarquiller de son meilleur ami.

Et elle disparu.

Devant la cheminée, Harry semblait pensif, trop d’événements s’étaient bousculés : son mariage, les horcruxes, la guerre… Malgré sa rude journée, son estomac toujours noué lui interdisait de se nourrir. Il n’osa même pas aller voir le blond pour savoir s’il avait faim après l’incident de la cuisine. En soupirant il se dirigea vers sa chambre décidé à ce coucher et tout oublier durant quelques heures. Une fois en boxer, il se glissa sans ses draps et le sommeil le gagna avec une vitesse fulgurante.

A l’extrémité de la maison, un garçon blond contemplait la lune à l’extérieur n’arrivant pas à dormir. Draco tentait de raisonner calmement sur ses dernières actions. D’abord il avait embrassait le Balafré, il avait apprécié et s’était enfui. Puis il avait surprit son dit `époux’ dans les bras d’une autre avant encore une fois de fuir même s’il avait réussit à lancer une réplique pas aussi acerbe qu’il l’aurait voulu. Mais diable, que lui arrivait-il ? Pourquoi agissait-il comme un Pouffsoufle ? Il était un Malefoy bordel pas une jeune fille amoureuse de Saint Potter. Toujours dans ses réflexions il sursauta en entendant un cri déchirant et pour la deuxième fois son cœur se serra.

…Potter… décidemment il allait en baver à ses côtés…

Et pour apaiser sa douleur, il s’approcha lentement de la chambre d’où provenaient les hurlements, cela l’avait apaisé il y a quelques heures.

En entrant dans la pièce il ne put s’empêcher de constater que la chambre était plus belle et spacieuse que la sienne avant d’apercevoir le jeune homme se tordant dans ses draps.

Harry se tenait le front sous la douleur, Voldemort jubilait et à la fois était énervé. Il ne sentit même pas que quelqu’un avait pénétré dans son antre tant son esprit se focalisait sur la douleur. Il ne remarqua pas que le blond s’approchait de son lit. Draco hésita un instant mais la douleur ne disparaissait plus de son cœur. Prenant son courage à deux mains, il s’installa dans le lit avec le jeune homme aux cheveux ébène. En le serrant dans ses bras, il sentit son cœur s’apaiser. Le Survivant lui sentit ces bras l’entouraient mais ne savait pas à qui ils appartenaient, la douleur l’empêchant de raisonner plus longtemps, il décida de profiter de cette présence réconfortante.

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A des centaines de kilomètre de cette scène, au 4 Privet drive, des Mangemorts ainsi que leur maitre avaient débarqués exigeant de savoir où était leurs neveux. La torture dura durant des heures. Le mage noir commença par Vernon Dursley espérant influencer sa femme. Il enchaina les Doloris, Imperium sous les cris de Pétunia, sanglots de Dudley et rires des Mangemorts. Quand son jouet ne fut plus en état, un éclair vert le frappa, il était mort. Et passa au suivant, Pétunia se montra plus résistante que son mari mais le Lord n’ayant aucune réponse s’emporta sérieusement, même ses fidèles n’osaient plus dire un mot de peur que la colère de leur maître change de cible. Vint le tour de Dudley, la dernière source d’information, changeant de méthode celui-ci fit venir les Détraqueurs. Malgré le froid, sa peur, Dudley dans un sursaut de force se redressa.

« Jamais vous ne trouverez Harry ni ne le vaincrez » dit il dans un murmure avant de recevoir le baiser du Détraqueur.

Voldemort furieux de n’avoir obtenu aucune réponse détruisit la maison avant de laisser flotter la marque au dessus de la maison.

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Dans son lit, Harry toujours peloté dans ces bras réconfortants venait d’assisté à la torture de sa famille. Avant de s’endormir, il trouva la force de relever sa tête après toutes ces heures de douleur et à travers ses larmes regarda qui l’avait soutenu dans cette épreuve. A son grand étonnement il reconnut Draco Malefoy qui le regardait anxieusement mais il ne put faire plus car son corps épuisé lui réclamait du repos et c’est dans cette position qu’il s’endormit à nouveau.