« Chut Harry ! Repose-toi ! Je veille sur toi maintenant ! »
Chapitre 27 : Convalescence
Loin de Square Grimmaurd, dans la maison de son meilleur ami, Hermione était heureuse de revoir son chéri. Cependant tout le sang présent sur sa robe l’affola, ce que ne manqua pas de remarquer le rouquin.
« Ce n’est pas le Mione ! » dit-il simplement, il n’eut pas besoin de préciser qu’il venait du Survivant.
Une lueur d’affolement anima les yeux noisette de la brune avant qu’elle ne demande :
« Comment va-t-il ? »
« Je l’ignore » répondit simplement le jeune homme.
« Comment ca, Ronald Weasley tu l’ignore ? Tu as pourtant était le récupérer ? Tu devrais savoir comment il va ? » Hurla l’ancienne préfète des Gryffondor.
« Mal » fut la réponse.
Mais cette fois ci ce ne fut pas Ron qui répondit. La voix venait de l’embrasure de la porte, elle venait de Severus Rogue.
« Dites nous professeur si Harry s’en remettra »
« Je l’ignore encore… J’ai tenté de limiter les cicatrices de Potter mais celles sur son dos étaient trop profondes et trop répétés pour qu’elles partent sans laissé de traces. Mais ce qui m’inquiète le plus c’est son esprit ! Le Lord m’avait demandé une potion spécialement faite pour détruire quelqu’un de l’intérieur… Alors il faudra attendre son réveil pour constater les éventuelles séquelles… » Fit il tristement, après tout il ne souhaitait ce traitement à personne même à son pire ennemi.
« Professeur si vous le souhaitez vous pouvez vous reposer ! Nous nous allons… »
« Je comprends Granger allez le voir »
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Sur un canapé dans la banlieue de Londres, Malefoy tenait sa promesse, il veillait sur son homme. Il le couvait du regard, passant encore et encore sa main dans ses cheveux. Il avait eu peur quand le brun s’était réveillé et avait murmuré son surnom. Peu de personne l’avait un jour nommé ainsi mais dit avec cette douceur, il prenait une toute autre dimension. Surnom si doux entre ses lèvres, surnom qu’il utilisait pour la première fois.
Draco avait repris espoir, peut être le Lord ne l’avait il pas totalement détruit. Peut être y avait il un espoir que celui qu’on nomme Survivant se relève de cette épreuve. Et plus fort. C’est ce que Draco lui avait toujours envié après sa célébrité et d’être si bien entouré : le courage de se relever. Potter avait su toujours se relever après chaque coup. Et n’en revenait que plus déterminé et fort. Le blond avait en tête des dizaines d’exemples. En quatrième année, par exemple, il avait été nommé quatrième champion et résultat il avait gagné. Et c’est sans compter le retour inopiné du mage noir. Tout en se remémorant ses souvenirs, un sourire apparut sur son visage. Au oui, il était dingue de ce foutu Gryffondor mais que pouvait il y faire ?
Plus tard dans la soirée ou journée, Draco avait perdu toute notion du temps, le nouveau couple vint le rejoindre dans le salon. Conscient de la gravité de l’état de l’élu depuis leur conversation avec Rogue, ils ne posèrent aucune question. Ils s’asseyèrent juste sur le canapé d’en face des époux. Et regardèrent leur meilleur ami avec cette lueur de tristesse, tristesse qui donnait envie au Serpentard de les frapper, de leur dire que l’espoir était encore possible, qu’il s’agissait de Potter merde ! Voyant le regard du vert et argent sur eux, ils s’interrompirent, rouge de honte.
« Je suis content d’en avoir fini avec Poudlard » fit Malefoy tentant d’engager une conversation pour détendre l’atmosphère, une première.
« Tu m’étonne qui voudrais aller à Serpentard » répondit le rouquin.
Un raclement de gorge le fit cependant s’interrompre sur sa lancée.
« Non mais sérieusement Malefoy qui voudrait aller dans ta maison ? Et puis, vous vous plaignez que les Gryffondor ne font jamais comme tout le monde, mais vous êtes pire ! Il faut que votre salle commune soit derrière un mur ! Un mur pas un portrait ! Bon le vert je comprends, la notre est bien rouge, mais bon… » Débita Ronald pour calmer son angoisse, il stoppa quand même sa tirade en voyant le regard froid que lui lançait son interlocuteur.
« Comment tu sais ça Weasley ?» demanda le prince de Serpentard.
« Ah…euh… En faite…euh » répondit il s’apercevant de son erreur.
« Weasley » insista le blond.
Les deux membres du Trio conscient de l’erreur commise, se regardèrent, hésitant sur la marche à suivre. Le dire, nier… Un hurlement d’Harry résolut le problème au moment où Hermione ouvrit la bouche pour répondre.
« Ce n’est que partie remise, Granger » fit froidement le blond.
« Harry ! Harry ! » L’appela doucement l’ancien Mangemort en le secouant, le voyant s’agiter comme lors de ses si nombreux cauchemars.
Mais ce n’eut pas l’effet escompté, le brun ne s’en debatit que davantage en serrant à présent son bras gauche.
« Harry ! Harry ! » Hurlèrent ils pour le sortir de sa léthargie.
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Au manoir Malefoy, l’ambiance semblait glaciale. Ne voyant pas son serviteur revenir, le Lord s’était rendu en personne dans les cachots, voir où en était le maître des potions. Mais tout ce qu’il trouva en arrivant fut une cellule vide, sans prisonnier, sans son pantin. Ce simple constat le mit dans une rage terrible. Puis en détaillant la pièce, il aperçut la dépouille de son fidèle compagnon. On avait osé toucher à Nagini ! A son compagnon ! A un morceau de son âme ! Un doute s’empara de lui… Peut être était-ce une simple coïncidence, il devrait tout de même s’en assurer plus tard, pour le moment, il avait une affaire plus urgente à régler.
« Allez me chercher Nott » ordonna-t-il.
Quelques minutes plus tard c’est Nott père qui apparut, peu sur de lui, la terreur se lisait sur son visage. La nouvelle du mécontentement du Lord s’était rependu comme une trainée de poudre et rare était ceux qui apprécier être confronter au mage dans ces moments.
« Nott, ton fils est il venu te rendre visite aujourd’hui ? » interrogea t-il.
« Non maitre, il est à Poudlard comme tous les descendants de vos humbles serviteurs » répondit humblement l’homme à son maître.
« Avada Kedevra » fit Tom en pointant son item sur Nott.
Mais lorsque le rayon vert eu atteint sa cible, il ne ressentit pas l’intense satisfaction d’avoir ôté la vie. Il lui fallait quelqu’un d’autre… Quelqu’un pour passer sa rage, un traître par exemple…
« Rogue est un traitre ! Retrouvez moi le et amenez le moi ! PLUS VITE QUE CA ! » Hurla le mage.
Mais sa rage fondit comme la neige au soleil lorsqu’il sentit l’esprit fragile de son ennemi effleurer le sien.
« Harry ! Quelle bonne surprise ! » Minauda t-il.
« Tu es mien Harry ! Ton âme m’appartient ! Ta vie aussi ! Tu portes MA marque ! Reviens à moi » continuant son monologue.
Même faible, le Survivant conservait une once de volonté. Il ne voulait pas retourner dans cet enfer. Il rejeta ainsi de toutes ses forces, l’esprit de ce serpent. Chose vaine dans son état de faiblesse.
« Non… Mais dis-moi. Vers qui te tourneras-tu pour m’échapper ? Vers tes amis ? Mais tu les as tués ! Vers ce traître de Rogue ? Il te hait ! Vers la personne que tu aimes ? Tu portes la marque d’un autre ! Si tu reviens vers moi, Harry, je ne te trahirais pas ! Je te protégerais ! Jamais je ne t’abandonnerais ! Viens à moi petit Mangemort… »
A nouveau il tenta de repousser cet esprit loin du sien. En vain. Mais dans un sens il avait raison. Que lui restait-il en ce bas monde ? Ses amis ? Il était responsable de leurs morts, à tous. Il regarda sa bague ou plutôt le tatouage qu’il en avait. Même lui ne voudrait plus de lui à ses côtés sachant qu’il avait SA marque ! Soudainement Harry se sentit arraché de l’emprise sur esprit et réintégra son propre corps.
« Harry, Harry » entendit-il du tréfonds de sa conscience.
Il sentit une main fraiche sur son front, en signe d’apaisement, ce qu’il accepta volontiers. Une autre paume le toucha, soulevant se qui le couvrait pour se diriger là où sa main agrippé sa chair : son bras gauche. Alors ses yeux s’ouvrirent brusquement avant de sauter sur ses jambes et de se rendre dans un coin isolé de la pièce, loin de ses amis. Hermione qui avait tentait de toucher son ami, de comprendre pourquoi il agrippait son bras avec tant d’intensité, avait suspendu son geste devant la frayeur de celui ci. « Harry, mon vieux » fit le rouquin, s’approchant doucement une main tendue, comme pour l’apaiser.
Mais il eu l’effet contraire, le jeune homme croisa les bras au dessus de lui, comme pour se protéger. Ce geste laissa apparaître un tatouage sur son bras gauche, une tête de mort avec un serpent qui lui sortait de la bouche comme une langue : la marque des ténèbres.
« Désolé ! Désolé ! Désolé ! » Psalmodia le brun, complètement terrifié.
Un homme alerté par le bruit fit son apparition à l’embrasure de la porte. Et cet homme n’était autre que Severus Rogue, inquiet pour son patient.
« Weasley ! Granger ! Sortez ! » Ordonna le maître des potions.
Les deux Gryffondor malgré leurs réticences firent ce qu’on leur ordonna, laissant à regret leur ami en pleine panique. Le traître prit soin d’observer celui qu’il avait tant haï durant des années. Pendant un instant il eu presque pitié de lui. Cependant il se ressaisit l’heure n’était pas aux larmes, il devait rester lui-même c'est-à-dire froid et objectif. Son filleul avait besoin de lui. D’ailleurs celui-ci semblait en panique regardant fixement la tache noire sur son bras gauche, lui-même en possédait une identique.
« Marqué ? Il l’a marqué ? » Demanda le blond, toujours en état de choc à la vue de la marque.
« Oui et c’est pour cela que Potter aura besoin de toute ton aide ! » s’exclama Rogue.
« Que veux-tu dire Severus ? » demanda Draco.
« Regarde-le » ordonna l’homme.
Le blond regarda son mari, faisant ainsi ce qu’on lui avait dit. Et ce qu’il vit le désola. Harry était toujours replié sur lui-même au sol mais semblait regarder quelque chose ou quelqu’un, qui l’effrayait. Il ne cessait de murmurer de paroles tel que :
« Non je ne veux pas revenir » ou « Je serais sage alors laissez moi »
Sa main droite toujours cramponné à son bras gauche, à sa marque.
« Regarde Draco… Regarde…. Le Seigneur des Ténèbres l’a marqué comme sien et il utilise le lien entre eux… Potter est trop affaiblit pour lui prohiber l’accès de son esprit alors il le laisse... Il subit... Il l’écoute… Et ce jeu durera tant que le maître ne retrouvera pas son jouet, jusqu’à ce que Potter craque et lui cède ou qu’il n’en finisse avec sa vie » argumenta Severus.
« Qu’est ce qu’on peut faire pour l’en empêcher ? » Questionna le blond, une note de désespoir dans la voix.
« D’abord nous devons le ramener à la réalité… Lui faire comprendre que tous ce qu’il a vu ou entendu n’étaient qu’un leurre… Une fois cette étape franchit le plus gros de sa guérison sera faite ! Maintenant va auprès de lui, ta présence semble l’aider ! » Fit le maître en potion, encouragea le plus jeune par un geste.
Le sang pur se dirigea mécaniquement vers son mari, le prenant dans ses bras, le calmant ainsi par sa seule présence. Et c’est sur ce tableau que sortit le froid et austère professeur. Laissant au conjoint une nuit de repos avant d’entamer la remontée des enfers pour Potter.
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Le lendemain matin fut lancé la phase un. A partir de ce moment d’autres personnes venaient dans le salon, autre que Draco, même si celui-ci était présent. Mais à chaque fois le Survivait avait la même réaction : il prenait peur et s’isolait à l’autre bout de la pièce, se balançant d’avant en arrière tel un enfant apeuré. Les visites étaient différentes chaque jour mais aucun ne transgressaient la règle. Ne pas lui parler. Simplement s’asseoir et discuter. Raconter des souvenirs principalement liés au passé de l’élu. Le but de la manœuvre était de le rassurer, de lui faire comprendre que personne ne lui reproché rien. Qu’il était aimé. Mais le brun se contentait de se balancer durant chaque séance. Et le soir commencé une autre épreuve : nourrir le Survivant. Evidement Harry ne mangeait pas ou très peu, son estomac encore pas remis de ces deux mois de jeûne. Seul au début passait des aliments liquides puis au fur et a mesure, ils varièrent incorporant des aliments plus consistants dans l’espoir de lui redonner l’appétit et le remplumer un peu. Les potions nutritives, que l’on lui faisait ingurgité lorsqu’il dormait, était efficace certes mais moins nourrissante qu’un bon repas. Une fois le repas passé, Draco transformait la banquette en lit et serrait son époux contre lui. Il avait bien une fois tenté de le faire sortir de la pièce mais seul un hurlement lui avait répondu quand il l’avait trainé devant la porte. Le bruit avait ameuté diverses personnes ce qui créa encore plus la panique. Ce n’est que lorsqu’uniquement Rogue et Malefoy restèrent que le Gryffondor se calma un peu plus. Etrangement il n’était calme qu’en présence des Serpentard, moins Rogue que Draco, ce qui avait peiné ses meilleurs amis.
Au fur et à mesure des entrevus, Harry laissa son coin pour venir à côté de son époux, non sans crainte et se cramponnant à celui ci. Un premier pas avait été franchi.
Ils purent entamer la phase numéro deux.
Un matin Harry se leva seul dans le salon. Sa source de chaleur et de sécurité l’avait abandonnée. Il avait froid et peur. Tous ses sens lui disaient de la retrouver. Mais pour ça il devrait passer la porte et IL le retrouverait et IL voudrait le faire revenir auprès de lui. Non…Non… Il ne voulait pas… Il ne voulait plus voir ses yeux rouges… Depuis qu’il avait sa chaleur, les yeux rouges étaient partis. Mais d’un autre côté il avait peur de ce qui se trouvait derrière le bois de la porte : la réalité. Peur d’affronter les regards des autres ! Il était un meurtrier ! Il était responsable de beaucoup de morts… Mais non ! Il les avait vus ! Ils étaient vivants ! Merlin il ne savait plus où il en été, il était perdu.
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Draco se rongeait les sangs. Trois jours. Trois jours que la phase deux était lancée. Trois jours que le brun n’était pas descendu et par extension nourrie. Trois jours qu’il se contrôlait pour ne pas le rejoindre. Il sentait son angoisse dans le lien mais il ne devait pas céder il devait le laisser venir. Trois jours que son parrain ne cessait de répéter que c’était nécessaire. Qu’il s’agit d’un pas vers l’acceptation de la réalité, qu’il doit sortir de sa bulle. Ce qui avait fait éclater une violente dispute entre parrain et filleul.
Flash Back
« Pourquoi Severus ? Pourquoi je ne peux pas y aller ? Il meurt de trouille ! Je le sens, bordel ! » Hurla Draco.
« Arrête de jouer au Pouffsoufle Draco ! Si Potter ne descend pas de lui-même alors jamais il n’affrontera ses peurs ! Jamais, tu m’entends ! C’est ce que tu veux ? Qu’il reste comme ça ? Tremblant de peur devant tout et n’importe quoi ! Tu ne veux pas revoir le vrai Potter ? Celui dont tu es tombé amoureux ? » Questionna le traître.
« …Si » murmura le blond à contre cœur, ne niant pas les dernières paroles de son parrain.
Rogue lui lança un regard signifiant « Alors ? » voyant que son élève boudait.
« Je n’agis pas comme un Pouffsoufle » maugréa le prince des Serpentard.
Cette réplique eu au moins le don de faire sourire Rogue, un sourire comme il n’en avait eu depuis des années. Sur ces paroles la conversation fut close et Severus fut sur que le blond n’irait pas rejoindre son mari.
Fin du Flash Back
En attendant, Draco partit à la découverte des lieux. Tout dans cette maison lui faisait penser à la magie noire. Des poignées de portes en forme de serpent jusqu’aux lustres, en passant par les têtes d’elfes fixées sur des plaques, le long de l’escalier. Même l’elfe, Kreattur, l’intriguait. Ce dernier n’obéissait à personne sauf quand c’était lui qui demandait, à ce moment l’elfe se pliait à toutes ses demandes avec joie. Il l’avait même entendu dire des obscénités à la belette et Granger, mais toujours lorsqu’il était hors de porté. Toutes ces constations ne firent qu’accentuer ses interrogations. A qui était cette maison ? Elle faisait trop sang pur pour appartenir à quelqu’un de l’ordre. Et pourquoi l’elfe disait-il maitre à Potter ?
Et puis un jour, alors que l’Ordre était réunit dans sa totalité, attablé autour de la longue table de bois dans la cuisine, parlant des avancés du Seigneur des Ténèbres, la tignasse ébène du Survivant fit son apparition.
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En effet, au bout d’une semaine, Harry se décida à quitter le salon. Il avait trop froid et dès qu’il fermait les paupières, il voyait les yeux rouges, il entendait les murmures. Il entendait toutes ses paroles tentatrices, ses paroles réconfortantes. Pourtant tout son être lui criait au piège, au danger, au poison. Puis vint la faim. Faim, froid, peur, il passait par toutes les palettes d’émotion. Alors prenant son courage à deux mains, il se leva du canapé où il était resté prostré depuis le départ de son époux et s’approcha de la porte. Sa main se posa sur la poignée et l’ouvrit. Timidement, il sortit la tête s’attendant à entendre des reproches, des cris, des larmes. Mais rien ne vint. Il continua donc s’avançant vers l’escalier, passant devant les rideaux mangés aux mites, puis vers les escaliers de pierre menant au sous sol. Sa main effleurant les murs comme pour vérifier que tout n’était pas un rêve. Au fur et à mesure qu’il descendait les marches, il entendit du bruit, se faisant de plus en plus forte. Il reconnut certain timbre de voix. Certains lui donnaient envie de rire, d’autres lui donnaient chaud au cœur. Cependant personne ne sembla le voir, ce ne fut que quand il fut sur la dernière marche que le bruit s’arrêta. Tous avaient tournés la tête vers lui, accentuant le malaise du brun.
Draco se leva, prêt à réceptionnait son mari, mais une autre personne fut plus rapide. Molly Weasley se précipita vers son fils adoptif, voulant le serrer contre son cœur, enfin rassurer de le voir en bonne santé. Mais dès que la femme s’approcha, une lueur de panique s’alluma dans les yeux émeraude d’Harry, interrompant ainsi la matriarche Weasley dans son geste. Voyant la détresse de son mari, Draco s’avança vers lui. Dès que le brun le vit, il se jeta dans ses bras. Il avait retrouvé sa chaleur. Depuis combien de temps avait il froid et peur ? Il l’ignorait. A ce moment un bruit venant de l’estomac du Survivant interrompit l’émouvante scène. Gêné Harry releva les yeux, comme un enfant pris en faute, mais la réaction du blond fut toute autre, il le conduisit à table et lui commanda un repas.
Une fois l’assiette devant lui, Harry hésita, trop de personne était présente. Mais d’un mouvement imperceptible le blond lui fit comprendre de manger. C’est ainsi qu’il dégusta son premier vrai repas depuis sa capture, sous le regard attentionné de son mari ainsi que la moitié de l’Ordre.
Malgré le fait que l’élu ne s’isolait plus dans son salon au premier étage, il ne s’intégrait pas aux autres, comme l’avait prévu Rogue. Il restait avec Draco ou attendait devant la deuxième porte du palier. Voyant que son plan avait échoué l’ancien Mangemort utilisa un moyen plus brutal…Alors un jour où le Gryffondor était sans protecteur, autrement dit sans défense, il utilisa la Légilimency. Non pas pour entrer dans son esprit mais pour lui permettre d’accéder au sien. Il lui montra divers moment depuis sa capture allant de la scène qui eut lieu après sa capture à la volonté de son filleul pour le sauver. Il montra beaucoup de scène, qui pourrait le montrer en état de faiblesse, mais Potter avait besoin de ce réconfort. Il lui offrit donc. Il ne lui cacha rien. Il lui montra la préparation de potion ayant engendré sa torture mentale. Il lui montra sa trahison. Il lui montra même sa libération.
« C’est vrai ? Vous ne faite pas ça pour m’épargner ? » Demanda timidement Potter.
« Ai-je fais un jour quelque chose pour vous rendre la vie plus facile, Potter ? » répondit le maître des potions.
Le Gryffondor secoua négativement la tête, les joues baignées de larmes. Il comprenait que tout n’avait été que mensonge. Il n’avait tué personne. Alors il se releva et courut prendre dans ses bras ses meilleurs amis, pleurant de bonheur à présent. Bonheur d’être enfin avec les siens. Ron et Hermione répondirent à cette étreinte, heureux que leur meilleur ami soit de nouveau lui-même. Côte à côte, deux Serpentard observaient la scène, plus émus que ce qu’ils ne laissaient paraître.
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A partir de ce moment là, il redevint un peu plus Harry. Il était toujours craintif et parlait peu, mais avec le temps il s’ouvrit aux autres. Il réapprenait à vivre. Doucement. Avec les séquelles de son séjour au manoir Malefoy. Il était heureux du soutient que Draco lui avait apporté durant cette épreuve. Ayant l’esprit plus clair, il se rendait compte à quel point le blond avait été doux et gentil avec lui. Depuis quand Malefoy était-il devenu Draco ? Depuis quand était il passé de l’haine à l’amour ? Il l’ignorait. Avant sa captivité il y avait cette attraction entre eux, c’était presque physique. Mais à présent, celui qu’il avait tant haï, faisait preuve d’une telle tendresse, d’une telle dévotion, qu’il doutait de ses sentiments. Ce ne fut qu’un soir où la tendresse devint désir qu’il comprit. Il l’aimait corps et âme. Ne savant pas comment s’exprimer, il fit ce que son corps ordonna, il embrassa son mari avec fougue. A travers ce baiser Draco comprit les intentions d’Harry et voulut le stopper.
« Non, non, Harry c’est trop tôt » s’exclama le blond
Mais le Gryffondor ne lui laissa aucun répit, reprenant ses lèvres avec encore plus de ferveur et de passion. Passant ses mains dans les longs cheveux blonds, qu’il adorait. Lorsque le souffle leurs manqua, le brun s’éloigna un peu, laissa respirer le corps contre lui.
« Non, Non, on ne doit pas ! C’est trop tôt ! » Ne cessait de répéter le blond de sa voix devenu rauque.
« J’en ai besoin, j’en ai besoin, s’il te plait » tout en se frottant contre son mari.
Sous les suppliques de son époux et l’intensité de son besoin Draco céda. Il empoigna ces hanches qui lui avaient tant manqués et renversa le brun sous lui. Il couvrit le corps sous lui de baisers et caresse. Le redécouvrant presque religieusement avec sa langue. Dieu il lui avait tant manqué. Il le marqua à nouveau sien. Mais rapidement les baisers et caresses ne suffirent plus, il avait faim de lui. Il descendit donc un doigt qu’il plaça à son entré dans le but de préparer son amant. Mais celui-ci refusa.
« Non ! Viens ! » Fit le brun, lorsqu’il avait sentit un doigt près de son anus.
« Tu es sur ? » demanda le blond malgré que la demande de son mari, l’excita encore plus.
« Oui ! Viens ! Je veux te sentir en moi ! » Dit Harry, regardant de ses yeux assombris par le plaisir son amant.
Devant cette demanda, le blond céda. Il se positionna et entra. Seule une grimace montra la douleur du brun. Grimace qui passa vite sous l'attention du blond. Bientôt Harry amorça un mouvement, donnant ainsi son accord au Serpentard pour commencer le balai amoureux. Le rythme devient vite soutenu. Ne résonnait dans la pièce que les gémissements devenu cris des deux protagonistes. Quant Harry eu une idée. D’un mouvement souple de hanche, il renversa leur position, sous le regard étonné du blond. Lui, se trouvant au dessus, leurs corps toujours unis. Harry se mit alors à monter et descendre de lui-même sur la verge dressée, leurs procurant à tout les deux de nouvelles sensations. Draco n’en revint pas de l’audace de son amant, mais il adorait. Le voir au dessus de lui, les cheveux en bataille, les joues rougies, montant et descendant sur lui, ne fit qu’accroitre ses sentiments. Bientôt le brun se cabra sous l’assaut d’émotion et ils jouirent ensemble. Leurs respirations étaient à présent archaïques, mais ils ne regrettaient rien. Morphée vint les ravirent, collé l’un à l’autre.
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Le lendemain matin, c’est un Survivant de très bonne humeur qui se dirigeait en cuisine, en quête d’un petit déjeuner à apporter au lit pour un certain blond. Puis en repassant devant la deuxième porte du palier, il se souvint être venu y chercher refuge. Il s’approcha donc intrigué. La porte semblait usée, la peinture qui la recouvrait portait des traces d’éraflures profondes, sous un petit écriteau qu’il n’avait pas remarqué dans l’obscurité. C’était une plaque prétentieuse, écrite à la main en lettres soigneusement tracées, le genre de chose que Percy Weasley aurait pu coller sur la porte de sa chambre :
Défense d’enter
Sans l’autorisation expresse de
Regulus Arcturus Black
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